29 nov. 2013 ... Cahier des professionnels et des projets. Les Rencontres de Coproduction
Francophone sont présentées dans le cadre de Cinéma du Québec ...
10e Rencontres de Coproduction Francophone Du 27 au 29 novembre 2013 Forum des images
Cahier des professionnels et des projets
Les Rencontres de Coproduction Francophone sont présentées dans le cadre de Cinéma du Québec à Paris | 26 novembre au 1er décembre 2013
17IONe
ÉDIT
Pour en savoir plus sur Cinéma du Québec à Paris Suivez-nous sur www.cinema–du–quebec.com
Retrouvez 4 films de la sélection sur iTunes
SOMMAIRE
5
Le programme
9
Les projets : Titre
Société
Pays
10
3 PETITS POISSONS
Ring Prod
Belgique
12
BEIRUT LIVE
ACIS Productions
France
14
BODY
Close Up Films / Eyesteelfilm
Suisse / Québec
16
DISSOCIATION (LA)
Metafilms
Québec
18
ECHOES
Caligari Film
Allemagne
20
EDISON EXPERIMENT (THE)
Starhaus Filmproduktion
Allemagne
22
GIRLS WITH BALLS
C4 Productions
France
24
GOULD
Room 237
France
26
HOME IS WHERE IT HURTS
Avenue B Productions
France
28
HORS JEU
Dolce Vita Films
France
30
IQALUIT
ACPAV
Québec
32
JE VOUS SOUHAITE D’ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE
Gloria Films
France
34
NO FUN
Hélicotronc
Belgique
36
NOTES DE L’ESPÉRANCE (LES)
Delux Productions / Pix3 Films / IPEC
Luxembourg / Québec / France
38
PETITE PORTUGAISE (LA)
Rouge International / Superprod
France
40
SCAPHANDRIER (LE)
Boréal Films
Québec
42
SECRET D’HIROSHI AMANO (LE)
CDP
France
44
SI RIEN NE BOUGE
CB Partners
France
46
UNE MANIÈRE DE VIVRE
Lycaon Pictus
Québec
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Rencontres de Coproduction Francophone Du 27 au 29 novembre 2013 Forum des images - 75001 Paris
Le programme
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Mercredi 27 novembre 2013 Forum des images — Salle 300 Accueil à par r de 9h
10h00
Mot de bienvenue de Doris Girard, Présidente du conseil d’administra on de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et de Michel Roy, Président du Conseil d’administra on de Téléfilm Canada.
10h30 – 12h00
Etude de cas d’une coproduc on avec le Québec : Les Interdits (Friends From France) d’Anne Weil et Philippe Kotlarski, en présence des coproducteurs Nathalie Vallet (Les Films du Poisson, France) et Mar n Paul‐Hus (Amérique Film, Québec), animée par Patrick Sobelman (Agat Films & Cie).
12h00
14h30 – 18h45
DEJEUNER LIBRE Lieu partenaire à proximité : Café du Pont‐Neuf – 14 quai du Louvre – 75001 Paris
Présenta on des projets sélec onnés sous forme de vidéo pitchs (10 minutes par projet) en présence de leur producteur ‐ séance animée par Licia Eminen (Experte consultante en écriture). 14h35 – 15h15 Cinq projets Ques ons / réponses avec le public (10 minutes) 15h35 – 16h15 Cinq projets Ques ons / réponses avec le public (10 minutes) Pause 20 minutes 16h55 – 17h35 Cinq projets Ques ons / réponses avec le public (10 minutes) 17h50 – 18h25 Quatre projets Ques ons / réponses avec le public (10 minutes)
19h00 19h30 21h15
Au PROGRAMME de Cinéma du Québec à Paris – accès avec badge: Projec on d’AyiƟ Toma de Joseph Hillel – Forum des images (salle 100) Projec on de Gérontophilia de Bruce La Bruce – Forum des images (salle 300) Projec on de Diego Star de Frédérick Pelle er – Forum des images (salle 100)
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Jeudi 28 novembre 2013 Forum des images — Salle 300, Foyer de la salle 500 et Grand foyer Accueil à par r de 9h
9h30 – 11h00 Salle 300
Table Ronde sur la situa on de la distribu on en Europe des films en langue française – en présence de Fabien Arséguel (Alamode Films), Ira Von Gienanth (Prokino), Anick Poirier (EONE) et Eric Lagesse (Pyramide) – Modérée par François‐Pier Pélinard‐Lambert (Le Film Français).
11h30 – 14h00
Rencontre avec les décideurs des fonds na onaux et régionaux suivie d’un déjeuner. Rencontre et déjeuner réservés aux producteurs des projets sélecƟonnés. RSVP obligatoire. Placement aux tables selon agenda établi à l’avance. En présence de : Europe Alessia Sonaglioni (Eurimages) Allemagne Nikolaus Prediger et Lisa Giehl (FFF‐Bayern) Belgique Emmanuel Roland (Fédéra on Wallonie‐Bruxelles) Philippe Reynaert (Wallimage) France Julien Ezanno (CNC) Caroline Julliard‐Mourgues (Film France) Isabelle Devaux (Cofiloisirs)
Luxembourg Karin Schockweiler et Françoise Lentz (Film Fund Luxembourg) Suisse Patrizia Pesko (Cineforom) Québec Elaine Dumont (SODEC) Canada Sheila de la Varende (Téléfilm Canada)
14h30 – 17h30 Foyer Salle 500
Rendez‐vous individuels avec les producteurs des projets sélec onnés (sur rendez‐vous)
17h30 – 19h00 Grand Foyer
Cocktail en hommage à la déléga on bavaroise et allocu on de Nikolaus Prediger, Funding Execu ve Produc on Feature Film, Distribu on and Foreign Sales, FFF‐Bayern, avec le sou en de la Déléga on générale du Québec à Berlin et du Goethe Ins tut.
19h00
Au PROGRAMME de Cinéma du Québec à Paris – accès avec badge: Projec on du film Le Chant des ondes de Caroline Martel – Forum des images (salle 300) SUIVI D’UN CONCERT‐ÉVÉNEMENT unique dans le sillon de la redécouverte des ondes Martenot, instrument électronique méconnu. Au programme : des oeuvres du répertoire, des chansons revisitées, de l’inédit, de l’envoûtement, en présence d’ondistes et d’ar stes de la scène musicale québécoise amoureux des ondes – Forum des images (salle 300)
19h30
Discussion sur l’adapta on cinématographique en présence des réalisateurs et scénaristes Robert Morin (Les 4 soldats) et Guillaume Sylvestre (1er Amour), animée par Jean‐Claude Raspiengeas (La Croix) : « Quatre soldats » d’Hubert Mingarelli et « Premier amour » d’Ivan Tourgueniev : le double défi d’adapter à l’écran ces œuvres étrangères et de transposer leurs récits d’une autre époque dans un contexte contemporain – Forum des images (salle 100)
21h00
Projec on du film Les 4 soldats de Robert Morin – Forum des images (salle 100)
7
Vendredi 29 novembre 2013 Forum des images — Pe t Amphithéâtre, Foyer de la salle 500 et Grand Foyer Accueil à par r de 9h
9h30 – 10h30 Petit Amphithéâtre
Présenta on de OLFFI – Online Film Financing En présence de Joëlle LEVIE, Co-fondatrice
10h30 – 13h00 Foyer Salle 500
Rendez‐vous individuels avec les producteurs des projets sélec onnés (sur rendez‐vous)
13h00 Foyer Salle 500
CLÔTURE des 10e Rencontres de Coproduc on Francophone autour d’un verre
19h00
Au PROGRAMME de Cinéma du Québec à Paris – accès avec badge: Leçon de Musique orchestrée par Jorane et Eloi Painchaud qui ont cosigné la musique originale de Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde
19h30
Chasse au Godard d’Abbiƫbbi de Eric Morin
21h
Projec on du film Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde de Daniel Roby
8
Rencontres de Coproduction Francophone Du 27 au 29 novembre 2013 Forum des images - 75001 Paris
Les projets
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3 PETITS POISSONS
BELGIQUE
d’Olivier Ringer SYNOPSIS Qui n’a jamais rêvé de gagner au loto, quand les rêves les plus fous peuvent se réaliser ? Pour Alain, Beaufort, Dom et Alexandre, le jackpot se présente sous la forme d’une torpille sous-marine télécommandée et remplie de drogue. Leur banale sortie en mer va profondément transformer leur vie. Et quand on est “Monsieur Tout le Monde“, est-ce qu’on est préparé à affronter autre chose que les dangers de sa tondeuse à gazon ou d’un contrôle TVA ? Mais franchement, qui peut résister à la tentation de devenir riche, très riche, très très riche…
RING PROD YVES RINGER 16 PLACE DE L'UNIVERSITE B-1348, LOUVAIN-LA-NEUVE BELGIQUE T +32 2 344 07 85 P +32 477 99 04 49
[email protected] www.ringprod.be
GENRE Thriller psychologique
INTENTIONS DES AUTEURS Trois Petits Poissons est une comédie dramatique doublée d’un thriller psychologique mettant en scène des gens ordinaires. Ce qui nous intéresse et motive dans le développement de cette histoire, c'est l'évolution et les réactions de ces hommes normaux confrontés à une situation hors du commun : la découverte de l’équivalent de 20 millions d'Euros sous forme de cocaïne. Quels seront leurs comportements, leurs motivations ou leurs aspirations à l’heure d’un choix qui peut radicalement changer leur vie. Quand et pourquoi un individu peut remettre tout en question : sa normalité, sa moralité, sa réalité professionnelle, sa vie familiale… Qui agit, qui subit, qui manigance, qui révèle sa nature profonde ? Les protagonistes de notre histoire ont la possibilité de toucher le jackpot qui pourra faire basculer leur vie. Le commun des mortels rêve de gagner le gros lot, de pouvoir oublier les soucis financiers, d'habiter la maison de ses rêves, de voyager et de vivre dans l’opulence. Mais qui est prêt à en payer le prix ? Dans notre société, le loto représente la seule possibilité de changer de condition pour la majorité des gens ordinaires, de manière aléatoire mais sans risques. Il permet d’entretenir l’espoir de jours meilleurs. D’une certaine manière, nos héros possèdent le billet gagnant, mais le chemin vers le bureau de validation est pavé de gros risques… Le but n'est pas d’encore faire un film sur un trafic de drogue. Dans cette histoire, ce qui nous interpelle, c’est qu’à travers la découverte de la drogue et la possibilité d'en faire de l'argent, elle devienne un catalyseur, un accélérateur pour les personnages principaux approchant le seuil de la quarantaine. C'est grâce à elle qu'ils vont prendre conscience de certaines de leurs aspirations. A priori, Alain a réussi sa vie familiale et sa vie professionnelle devrait le combler. Il a fait le choix de se mettre au service des autres, de respecter et de faire respecter des règles morales à sa famille et aux handicapés mentaux dont il s'occupe. L’altruisme comme sacerdoce peut être suspect, et devenir une forme d’égoïsme. Avec l’arrivée de la drogue, cet aspect de la personnalité d’Alain va 10
progressivement se révéler. Pour Beaufort, la vie s'est arrêtée quand la femme de sa vie l'a quitté. Il a continué à vivre dans l'espoir de la retrouver, mais il n'a jamais agi. A l’image de son bateau, sa vie est restée amarrée, sans plus jamais avancer. Beaufort a eu son heure de gloire et il a connu le grand amour. Maintenant, il vit avec son passé. Ce qu'il est obligé de faire pour transformer la drogue en argent va lui permettre de régler ses comptes avec lui-même. Il va pouvoir couper les liens qui le retiennent attachés au port. Dom est apparemment motivé par la réussite sociale, il est resté un séducteur. La relation que Dom entretient avec son fils Alexandre est conflictuelle. Mais cette relation est plus complexe. Sans Alexandre, Dom n'existe pas. L’inverse est aussi vrai. Ce n’est que la disparition d’Alexandre qui lui fera prendre conscience de cet état de fait. Sous ses aspects superficiels et matérialistes, Dom n'est pas celui que l'on croit. Alexandre vit dans un monde virtuel, il n’est absolument pas en contact avec la réalité. Il est complètement infantile et quelque part, ça l’arrange bien. Il laisse son père être totalement responsable de sa vie. Comme d’habitude, il va subir les événements. Il n’a aucun jugement moral sur la situation qu’il vit et à aucun moment, il n’agira de manière autonome. C’est ce comportement qui fait de lui une victime. Personne ne devrait laisser les autres décider pour soi. Concentré sur les personnages, c'est la réflexion et les actions des héros qui font progresser le récit, elle s'attache à eux, à leur point de vue sur les événements, à la manière dont ils créent leur histoire. C'est intentionnellement que nous ne voulons jamais voir le point de vue des trafiquants. Ils n'existent qu'à travers le regard de nos quatre protagonistes. D'ailleurs, l'idée est qu'on ne puisse pas les identifier. Symbolisée par leur luxueux bateau, c’est leur absence qui est menaçante. C'est elle qui aide à faire monter la tension. Rien ne fait plus peur que ce que l'on ne voit pas et qui fait travailler l’imagination comme le chauffeur de camion dans Duel de Steven Spielberg ou la créature extra-terrestre dans Alien de Ridley Scott…
3 PETITS POISSONS d’Olivier Ringer
L'action se focalise volontairement sur le voilier. Les seules informations que nous avons sur le quotidien de nos personnages se concentrent sur un seul élément matériel de leur vie :
pouvions aussi amener le spectateur vers une réflexion consciente ou inconsciente sur certains de ses choix et de ses comportements, le film aurait atteint ses objectifs.
- Beaufort et son voilier, - Dom et sa Jaguar, - Alain avec son minibus et sa tondeuse à gazon, - Alexandre et son ordinateur portable.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR A pas de loup (2011, Long métrage)
Ces éléments matériels sont révélateurs de ce qu’ils font et de ce qu’ils sont avant qu’ils ne soient confrontés au "jackpot". Ce que nous apprenons sur eux, sur leur vie, nous est révélé au cours de l'action et à travers leurs actes et leurs dialogues. La tondeuse à gazon d'Alain structure son évolution psychologique et la construction dramatique. Elle symbolise sa vie quotidienne ritualisée. Elle semble immuable, enlisée dans le conformisme et les habitudes d'un petit bonheur bourgeois. Mais le rituel d’Alain l'isole dans une bulle qui lui permet d’avoir un regard distancié sur sa vie. Petit à petit, avec les événements, elle va lui sembler absurde et minable. Son altruisme est une forme de lâcheté face à la vie. Cette prise de conscience va le faire basculer dans l’excès inverse. Le parcours d'Alain prend le contre-pied de celui de Ray Liotta dans Les Affranchis (Martin Scorsese) qui passe du statut de délinquant à celui de petit bourgeois ("schmock"). Alain, lui, est honorable, altruiste, bienpensant, et pourtant, il va progressivement glisser vers le mal pour finalement trahir tout le monde. Petit à petit, dans le rituel de jardinage, il va s'isoler de sa famille, le bruit de sa tondeuse va changer la perception du monde qu'il s'est construit, pour le faire basculer vers autre chose. Le consensus lisse de sa morne vie l'étouffe tellement que l'argent de la drogue lui semble la seule opportunité pour pouvoir changer de vie… ou tout simplement respirer. Le scénario définit aussi la notion de groupe et le rapport de l'individu à ce même groupe. Avec les événements, le petit microcosme social se désagrège ou se réunit suivant les opportunités du moment. Les alliances se créent et se défont, les circonstances révèlent la nature profonde des protagonistes. Ils ne sont pas ce qu'ils semblent être au premier abord. Le développement nous mène à un constat final assez amer sur la nature humaine. Le dénouement n'est pas heureux, il n'amène pas un "happy end" artificiel. Au moment de faire les comptes, le bilan est plutôt négatif et si l'expérience a révélé l'âme de chacun, le "gagnant" ne nous rassure pas par son évolution personnelle, même si elle est prévisible et logique. Le choix de situer l’essentiel de l'action sur un bateau permet de construire une situation en forme de huis clos, sans subir l'oppression d’un décor confiné. Le bateau nous met dans l’obligation de rester centré sur les protagonistes. Et nous espérons retrouver dans l'esprit un cinéma d'un René Clément ou d'un Henri-Georges Clouzot avec des films comme Plein Soleil ou le Salaire de la peur, tout en abordant des thèmes intemporels mais proches des préoccupations actuelles. La richesse et la réussite sociale sont devenus des valeurs importantes de notre société, elles sont trop souvent le moteur principal des aspirations individuelles, au détriment de valeurs plus humanistes. Cependant, nous ne prenons pas parti et nous ne jugeons aucun de nos protagonistes. Chacun est responsable de ses actes. Mais la fin justifie-t-elle les moyens et cette quête matérielle ne naît-elle pas de doutes existentiels ? Si par le divertissement, nous 11
Plus de 70 festivals et une vingtaine de prix dont : European Children's Film Association : Meilleur Film Européen pour Enfants 2012 Berlinale, Generation Kplus 2011 (FIAPF) Tokyo International Film Festival 2011 (FIAPF) BFI London International Film Festival 2011 (FIAPF) Festival Internacional de Cine de Gijon 2011 Festival International du Film pour Enfants de Montréal 2011 : Grand Prix du Jury Enfants, Prix Spécial du Jury International, Prix Inis du Jury Professionnel Children’s Film Festival Seattle 2012 : Grand Prix du Jury Enfants
Pom le poulain (2006, Long métrage) Vlaanderen Jeugdfilm festival 2007 : Grand Prix du Public du Meilleur Film Festival "Faithfull Heart" 2007 : Prix Spécial du Jury
PROFIL DE LA SOCIETE Ring Prod est une jeune société de production qui a déjà plusieurs longs métrages à son actif. Olivier et Yves Ringer, les initiateurs de la société sont aussi les scénaristes, réalisateurs et producteurs du film A Pas de Loup. Ils possèdent déjà une longue expérience en scénario, réalisation et production et ce film est en continuité directe avec leur premier long métrage Pom le Poulain (avec Richard Bohringer) qui s’adressait déjà à un public familial qui aime les belles aventures émotionnelles. Depuis sa sélection en première mondiale à la Berlinale, A Pas de Loup a voyagé dans plus de 70 festivals dans le monde entier et a déjà gagné nombreux prix, dont l'ECFA Award de Meilleur Film Européen pour Enfants de l'European Children's Film Association. 3 Petits Poissons est un nouveau projet de film qui, dans la veine de nos films précédents, s'adresse au vécu de chacun et interpelle son rapport au monde.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Yves Ringer Coscénariste : Olivier Ringer Budget : 1 800 000 € Montant du financement confirmé : 290 000 € Casting confirmé : Laurent Lucas
OBJECTIFS AUX RENCONTRES En proposant 3 petits poissons aux séances de pitch des Rencontres de Coproduction Francophone, nous pensons proposer un projet de film grand public original, via un thriller psychologique, sur le comportement d'invididus dont un événement leur offre l'oportunité de changer leur destinée. La notoriété acquise avec A Pas de Loup et sa distribution internationale devraient permettre d’aussi envisager une carrière internationale avec 3 Petits Poissons. Les années précédentes, les Rencontres de Coproduction Francophone nous ont permis de développer des coproductions sur différents projets. Lors de l'édition 2013, nous espérons encore une fois trouver des partenaires pour le développement et la diffusion de ce nouveau projet.
FRANCE
BEIRUT LIVE de Sylvie Ballyot SYNOPSIS Nour, libanaise, et Lise, française, la trentaine, s'aiment et attendent un enfant. Nour s’est éloignée de son pays pour échapper à l’enfer des guerres et se construire une vie ailleurs, en France, avec la femme qu’elle aime. Mais, la nature de ce projet de vie, un enfant à accueillir, la ramène au point de départ, à ses origines. Sous l’impulsion de Lise, elles se rendent au Liban pour obtenir la bénédiction de la mère de Nour sur son choix de vie. Cependant, au-delà du projet de parler à sa mère, Nour vient en réalité, et sans le savoir, à la rencontre de son passé.
ACIS PRODUCTIONS CORENTIN SENECHAL 30 RUE BEAUREPAIRE 75010 PARIS FRANCE T +33 1 42 01 57 22 P +33 6 13 07 47 48
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Lise et Nour vont vivre un voyage initiatique où leur amour est mis à l’épreuve. La grossesse de Lise devient alors, le temps du voyage, le fil rouge qui mettra à nu un passé chargé de deuils impossibles, comme ces cadavres d’enfants qu’elle a déposés dans une fosse commune à Cana 10 ans plus tôt. Comme un négatif photo qu’on impressionne, l’enfant que porte Lise va contribuer à dévoiler ce qui était là depuis toujours, mais que Nour gardait enfoui : son homosexualité non avouée, et son passé refoulé. Le récit se déploie tout comme grandit l’enfant dans le ventre de Lise : progressivement, envers et contre tout. Ici, la petite et la grande histoires sont constamment mises en lien, toutes les deux subordonnées à une logique de combat.
GENRE Fiction
INTENTIONS DE LA REALISATRICE Le film se déroule peu après les événements de 2006, le pays est encore plongé dans la peur et la souffrance. Le Liban est ici allégorique d’un territoire soumis régulièrement à un état de guerre. Et nous tenons à mettre en scène la brutalité de cette rencontre improbable entre une femme homosexuelle qui vient avec sa copine enceinte et un pays en proie à la douleur et à une difficile reconstruction. Cet enfant à venir est donc porteur d’espoir à la fois parce qu’il laisse croire à une possible réconciliation entre Nour et sa mère un jour, et parce qu’il incarne la métaphore de la vie tenant tête à la mort. Et là est une des questions du film : comment avoir un enfant quand on en a enterré d’autres ? Une question que Nour ne veut pas se poser frontalement mais que les épreuves qu’elle va traverser vont finir par lui renvoyer. Figures symboliques d’une équation complexe, les enfants apparaissent ici comme l’espoir d’une possible « réparation » face à la violence et à l’oubli.
puiser dans cette terre de Liban, les éléments d’un représentant ce peuple aisance entre tradition et ainsi tous les clichés dans être tenté de le figer.
Dans le couple Lise-Nour, on est dans la confrontation entre deux visions du monde. Pour Nour, Lise représente la possibilité d’une vie qui ne porterait pas les stigmates de son passé. Mais Lise pousse Nour dans ses retranchements, et sa grossesse vient rompre cet équilibre dont s’était accommodée Nour, lui donnant ainsi l’occasion de dépasser son lien archaïque à sa mère et à son pays, et de se dépasser elle-même dans un choix de vie où elle s’est toujours scindée en deux : d’un côté son passé au Liban, et de l’autre sa vie en France. Cet enfant ouvre aussi à Lise les portes du passé de Nour, cette face libanaise que Nour a soigneusement mise à l’écart de son couple.
Le côté absurde de certains décors et de leurs personnages sont un autre registre qui oscille entre réalisme et lyrisme visuel et sonore, restituant différemment ce climat étrange du Liban post-guerre. A certains moments, ils révèlent une part d’onirisme, à mi-chemin entre la réalité et l’imaginaire, à d’autres moments, ils mettent en scène une face intérieure cachée des personnages. Ces parts moins réalistes troublent la frontière entre le passé et le présent, entre la vie et la mort, la rendant moins hermétique et, par conséquent, possiblement moins muette.
Le Liban et les Libanais sont abordés ici depuis une perspective très personnelle qui amplifie volontairement certains aspects sans pour autant rien inventer. Notre parti pris a été de 12
contrastes qu’est le tableau intemporel qui navigue avec modernité , défiant lesquels on pourrait
Pour illustrer au mieux cette réalité complexe, le film s’est construit sur plusieurs registres qui nous semblaient complémentaires : une matière orale quasi-documentaire, des personnages et des lieux aussi réels que par moments incongrus, des situations absurdes ou des images rêvées. En effet, le premier registre, nourri de témoignages, est traduit dans certains dialogues en partie documentaires qui donnent l’ossature du film. La mère est le personnage majeur véhiculant cette matière orale, mais il y a aussi les prises de parole de tous les personnages secondaires.
De l’absurde au tragi-comique, il n’y a qu’un pas. Le côté comique de certaines scènes est une manière de prendre de la distance par rapport à l’atmosphère parfois apocalyptique du pays, de restituer un état d’esprit ambiant bien réel au Liban. Et surtout de parler d’une situation dramatique (un pays constamment
BEIRUT LIVE de Sylvie Ballyot
entre deux guerres) compassion effondrée.
autrement
que
dans
une
En montrant des facettes multiples, voire même opposées par moments, nous avons privilégié les contrastes du Liban. Car nous recherchons avant tout à cerner les lignes de faille de chaque lieu, de chaque personnage, les endroits de dissonance capables de troubler le regard du spectateur. Ce film n’a pas pour objectif de traiter de bons et de méchants, mais plutôt de la complexité des positionnements où que l’on se situe sur l’échiquier de la vie. Qu’on soit propriétaire ou gitan, arabe ou israélien, parent ou enfant. Comment se faire face quand on est lié ? C’est donc l’altérité qui se trouve questionnée ici, dans ce qu’elle a de plus menaçant, pour soi et pour les autres. Tout au long du scénario, le privé est subordonné à la grammaire de la guerre. On parle de sang, d’Israël et de Hezbollah pour parler d’intime. On parle d’intime pour parler du monde. Entre mère et fille, entre enfants et parents, entre amis, au sein d’un couple, la politique sépare ou rapproche, mais elle est inévitable. L’ennemi est omniprésent. On le regarde à la télévision, on l’épie à travers des caméras de surveillance, on le bat, on le maudit, on en souffre et on en rit.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Moi tout seul (2012, Court métrage) Love and Words (2008, Documentaire) Tel père telle fille (2007, Court métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE ACIS Productions a été créée en 2004, dans le but de produire des films indépendants et de défendre un cinéma libre et engagé, ouvert sur le monde. C'est pourquoi nous favorisons les coproductions européennes et internationales. Nous sommes trois producteurs indépendants ayant produit plus d'une cinquantaine de films (courts métrages, documentaires, films expérimentaux et longs métrages) de réalisateurs tels Alain Guiraudie (Ce vieux rêve qui bouge, Pas de repos pour les braves), JeanCharles Fitoussi (Les Jours où je n'existe pas), Yanira Yariv (Amours et métamorphoses), João Pedro Rogrigues (La dernière fois que j’ai vu Macao), Camilo Becerra (Perro Muerto), Julia Solomonoff (Le dernier été de la Boyita), Yann Gonzalez (Je vous hais petite fille),... Nous produisons actuellement les premiers longs métrages de Guillaume Foirest et Sylvie Ballyot.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Sylvie Ballyot Coscénariste : Fida Bizri Coproducteur : 1976 TV – Nicolas Comeau (Québec) Budget : 1 811 637 € Montant du financement confirmé : 156 000 € Distributeur France : Epicentre Films
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OBJECTIFS AUX RENCONTRES Beirut Live est soutenu en écriture par le Centre National de la Cinématographie et de l’image animée et la Région Centre, ainsi qu'en développement par la Procirep Angoa et la Région PACA. Parce que Beirut Live est un vrai projet d'auteur et de cinéma, qui porte un regard singulier sur les différences, et entre en résonance avec les enjeux politiques et culturels forts qui traversent les sociétés arabes contemporaines, nous sommes convaincus qu'il pourra susciter l'intérêt de partenaires francophones. Nous sommes désormais en recherche active de financements, et souhaitons rencontrer des coproducteurs ainsi que des vendeurs internationaux, pour faire exister ce projet à l'étranger et en particulier dans le monde francophone.
SUISSE / QUEBEC
BODY de Halima Ouardiri SYNOPSIS Intelligente et fougueuse, Nico est une jeune étudiante qui préfère mener une double vie plutôt que de décevoir les attentes de son père. L’offre inattendue de son frère pour un boulot bien payé change sa destinée quand elle accepte de devenir le garde du corps de Manal, une princesse saoudienne en vacances d’été à Genève. Equipée d’une petite arme de poing sous sa veste, Nico suit Manal partout où elle va. Loin d’être le petit boulot d’été auquel elle s’attendait, Nico est transportée dans un monde de contradictions, un univers surréaliste et impitoyable, où elle se retrouve impliquée dans une dangereuse amitié avec Manal. Sa mission devient alors celle d’une quête identitaire et d'un accomplissement personnel qui va la faire entrer dans une nouvelle vie.
GENRE Fiction
INTENTIONS DE LA REALISATRICE L’idée de ce film est directement inspirée de mon expérience de garde du corps pour princesse saoudienne en vacances d’été à Genève. J’avais 25 ans et j’ai accepté ce travail pour aider mon frère en plus de me faire de l’argent de poche pendant l’été. Cette drôle d’opportunité a ouvert la porte à l’envie de faire un film sur la nécessité de choisir une vie digne et accomplie au niveau personnel. C’est une réflexion sur notre affrontement, parfois violent, avec les de notre propre culture. Tous les éléments étaient réunis pour construire un récit unique passionnant: le poids des traditions, le mensonge, la servilité, l’argent, le secret, le
CLOSE UP FILMS JOËLLE BERTOSSA 20 RUE DU CLOS 1207 GENÈVE SUISSE P +41 78 665 05 12
[email protected] www.closeupfilms.ch
EYESTEELFILM BOB MOORE MILA AUNG-THWIN 7095 MARCONI, #201 H2S3K4 MONTRÉAL CANADA T +1 514 937 4893
[email protected] [email protected]
Avec mon court métrage Mokhtar, je traite déjà d’un thème qui m’est cher et qui récurant dans mon travail: ce qu’on veut versus ce qui est attendu de nous. Pour nouveau projet de scénario qui, en réalité, est en gestation depuis avant la réalisation Mokhtar, j’explore encore plus profondément ce thème en l’abordant avec des C’est une comédie dramatique centrée sur des personnages forts et qui se déroule un monde secret à l’abri des regards, à la fois loin et très proche du quotidien urbain Genevois. C’est par le point de vue d’une fille de parents mixtes, à la croisée des entre l’Orient et l’Occident que nous allons entrer dans cette histoire où la individuelle est prise en otage. Tous les personnages sont profonds et imparfaits. Les par rapports aux autres, et aussi face à eux-mêmes, ils ont tous une face cachée, des à garder. Ils mentent et font semblant, ils maquillent leur vraie nature et font à la fois de courage et de lâcheté. Ce sont les otages de trop d’interdits qui se culpabilisent toujours les transgresser et qui par conséquent se perçoivent comme des personnes peu vertueuses. Nico Manal ne cessent de lutter pour se rapprocher de ce qu’elles veulent Nico est placée au centre d’une relation et d’événements qui rejaillissent sur elle. Elle entraîne directement dans ce monde et 14
nous regardons à travers elle. En même nous allons perdre notre autonomie en devenant l’ombre de Manal, cette qui n’attend personne. Nous allons coller à Nico, être en relation intime avec elle et avec son désir d’aider la princesse Manal à résoudre ses plus profonds tourments. Nico et Manal apprennent à se cet univers très fermé où la richesse démesurée entre en conflit avec l’éthique hôtel de luxe devient le microcosme d’une société archaïque qui ne résiste pas qui passe. Le film s’inscrit dans une démarche artistique qui s’interroge toujours sur la mise en scène réel. Comment pousser le réalisme pour atteindre une plus grande vérité? J’ai travaillé fiction et en documentaire, pourtant le plus gros de mon expérience vient d’une documentaire du cinéma. Par le questionnement et la recherche des limites du j’aimerais continuer à explorer la possibilité de combiner les deux. En mettant l’emphase une structure narrative forte, je souhaite garder une approche documentaire d’un directement du réel. À travers ce processus de création, je cherche à représenter réel qui prend appui sur la fiction. Le réel que je veux reproduire n’est pas seulement interprétation ou une expression esthétique de la réalité, mais plutôt une vision humaine réalité qui est enracinée dans un environnement social. Ce réalisme montre impliqués dans leur monde
C’est de documentaire du contenu que devrait naître en nous l’idée que peut-être cette histoire bien réelle. Il faut permettre au doute de s’installer et laisser l’inconfort de l’incertitude interpeller. En empruntant les techniques narratives des deux genres, je cherche à offrir interprétation intimiste d’un milieu fermé dont peu de gens soupçonne l’existence, toute la complexité du réel C’est et des émotions société qui a perdu contact avec la réalité, mais surtout avec son humanité. Je me plais
BODY de Halima Ouardiri
observer ce qui nous rend humain aujourd’hui. Et il faut regarder dans les concrètes et extrêmes que la société construit.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE 2010, Festival International de Rotterdam Berlinale Festival international du Film de Toronto FIDMarseille SXSW Festival du Film Francophone de Namur : Prix du Jury Nomination aux prix Jutra (catégorie court métrage) TIFF Canada Top Ten Murh Arab Short Award Festival International du Film de Dubai
2009, 2004,
PROFIL DE LA SOCIETE Close Up Films est une société indépendante de production de films basée à Genève. Sans limite de genres, Close Up s’engage aussi bien sur des projets de fiction, de documentaire que sur des séries ou web doc. Avec l’espoir de toucher un large public avec des projets exigeants, tant par leur forme que leur contenu, Close Up accompagne de jeunes talents ainsi que des auteurs confirmés. Interroger la société, confronter les idées et pousser toujours plus loin la réflexion sur le monde et le cinéma, voilà à quoi ressemblent les films que nous produisons! Close Up choisit des projets à vocation internationale et travaille régulièrement avec des partenaires français, canadiens et allemands. -Eyesteelfilm est une entreprise de médias interactifs et de films documentaires qui s'est engagée à encourager les changements sociaux et politiques par l'expression cinématographique.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Halima Ouardiri Budget : 2 461 576 € Montant du financement confirmé : 87 403 €
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Body est une co-production Suisse-Canadienne entre Close Up Films et EyeSteelFilm. Participer aux RCF nous permet de présenter le projet à divers membres du marché Européen et d’obtenir des retours enrichissants et débuter une nouvelle phase d’écriture sous les meilleurs auspices. Grâce aux RCF, nous souhaiterions discuter de la pertinence d’inclure un autre pays dans la coproduction du projet. Un troisième partenaire nous permettrait d’accroître le potentiel de diffusion du projet en Europe mais aussi, dans l’éventualité d’un partenariat avec une chaîne télé, il nous donnerait accès au programme MEDIA de soutien aux coproductions TV.
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LA DISSOCIATION
QUEBEC
d’Albéric Aurtenèche SYNOPSIS Aude est une jeune femme vive, impétueuse et fière. Confrontée à un diagnostic grave lors d’une évaluation psychiatrique, elle décide de quitter sa mère anxieuse et Montréal pour rejoindre son père à Paris. Après tout, elle est née là-bas, elle y trouvera bien sa place. Elle déchante vite. Traitée comme une étrangère dans son pays d’origine, Aude ne trouve de fratrie qu’à la faculté d’arts qu’elle fréquente. Là, son excentricité est un charme. Mais lors d’une excursion illégale dans les catacombes parisiennes, elle est rattrapée par la psychose. Et quand elle provoque rageusement un accident de voiture avec son père, Aude franchit la limite qui la séparait encore de l’institution médicale.
GENRE
METAFILMS SYLVAIN CORBEIL 1703 RUE SANGUINET H2X 3G5 MONTRÉAL CANADA T +1 514 985 0340 P +1 514 586 7646
[email protected] www.metafilms.ca
Drame
INTENTIONS DU REALISATEUR « Le fou est le Passager par excellence, c'est-à -dire le prisonnier du passage. Et la terre sur laquelle il abordera, on ne la connaît pas, tout comme on ne sait pas, quand il prend pied, de quelle terre il vient. Il n'a sa vérité et sa patrie que dans cette étendue inféconde entre deux terres qui ne peuvent lui appartenir. » — Michel Foucault, Histoire de la folie, 1961 Un portrait relationnel La Dissociation raconte l’histoire d’une jeune femme sur le bord. Une jeune femme entre deux. Il s’agit d’un film près du réel, un réel parfois poétisé ; le récit touchant d’une jeune femme vivante ; une plongée avec elle dans les méandres de la folie et de ses conséquences sociales. L’histoire est construite comme un portrait double en constante évolution. Un portrait de la subjectivité du personnage, de ses mouvements d’âme. Et un portrait relationnel où elle nous apparaît sous le jour de ses rapports avec son entourage, sa famille, ses amis, les différents acteurs de l’institution médicale et tous ceux qu’elle croise sur son parcours. L’exclusion Cette histoire ne me vient pas de nulle part. À ses origines, il y a ma relation profonde avec mon cousin, diagnostiqué schizophrène à l’approche de la vingtaine et à l’aboutissement d’un difficile processus. Mon envie d’écrire autour de la folie me vient de son expérience, de sa confrontation avec le réel, avec la réalité de ses troubles et la manière dont ils sont vécus par son entourage. J’essaye, à travers ce projet, de rendre sa difficulté d’exister dans un monde qui n’est pas construit pour des individus comme lui. Il s’agit le plus possible d’évoquer la schizophrénie du point de vue d’un schizophrène. Cela ne veut pas dire filmer un fou qui délire, mais montrer la douleur à être séparé du réel, du monde, du reste de la société. La phase la plus propice de la maladie pour aborder ce sujet, c’est le moment où le détachement s’opère, l’entrée dans la première crise psychotique. 16
Paris vs. Montréal Aude ne trouve sa place nulle part. C’est avec l’espoir secret d’y trouver un sentiment de familiarité qu’elle retourne à Paris.1 Au lieu de cela, elle s’y découvre encore étrangère, d’une manière toute nouvelle. Cet aspect du personnage correspond assez exactement à ma propre position culturelle, la maladie en moins. On croit que la France et le Québec sont des sociétés cousines parce qu’on y parle la même langue, mais les codes sociaux y diffèrent grandement, d’une manière subtile et insidieuse. Entre les deux, il n’y a pas de véritable clash culturel, mais un écart sournois. La position d’Aude au seuil de la schizophrénie, qui la rend de plus en plus incapable de décoder correctement les signes émis autour d’elle, se fond à sa condition d’émigrée dans son pays natal — les modulations de son accent et de son phrasé tout au long du film sont d’ailleurs symptomatiques de cette perte de contrôle sur les codes. Ainsi, son retour en France devient un déclencheur tant concret que symbolique de son mal-être, puis de son délire. Le drame d’Aude se situe donc dans un mouvement d’exclusion. Évidemment, elle n’y est pas pour rien : elle est authentiquement délirante, et son délire va en s’accentuant. Mais la question que je me pose est la suivante : en quoi la pensée d’Aude est-elle néfaste pour les autres ? N’est-elle pas, après tout, qu’un point de vue comme un autre sur le monde ? Certes, ce point de vue n’est pas littéralement comme un autre. Il paraît illogique ; il s’accompagne d’un malaise profond. Mais il est essentiellement l’expression d’une façon d’appréhender le monde, d’y vivre. L’institution psychiatrique Le rapport d'Aude avec l'institution médicale m'intéresse particulièrement. Cette relation n'est ni banale, ni objective : elle est modelée par une position idéologique et comportementale de la part du personnel (rapport d'autorité et de distance scientifique) et par une attitude calculatrice autant que
LA DISSOCIATION d’Albéric Autenèche
soumise de la part d'Aude. Entre le début et la fin du film se dessine ainsi une modulation de son comportement avec le personnel médical, qui traduit autant son niveau de contrôle de soi que sa volonté d'échapper à l'institution. Ce rapport avec l’institution soulève la question de l’acceptable, de la limite. Le bris du pare-brise et la sortie de route de la voiture de son père est cet instant où Aude franchit la fine ligne qui la maintenait encore du côté de la société des gens "sains". Ce mouvement d’exclusion la conduit donc au seul endroit où elle soit acceptée : l’institution. Là, enfin, on la reconnaît. Là, elle est incluse. Mais dans la communauté des exclus. Sur mon approche de la schizophrénie Le fait est que la folie fait peur. En fin de compte, ce qu’on rejette dans Aude, ce n’est pas tant sa personne, c’est ce qui excède la raison de la majorité. Dans une perception non-pathologique du monde, nous assemblons les signes extérieurs selon une logique partagée par le plus grand nombre (en fonction des croyances, des cultures diverses, etc). Mais dans la dissociation schizophrénique, cet assemblage se fait de manière atypique et apparemment illogique. C’est ce principe que j’essaie de mettre en forme chez Aude, tout en posant l’hypothèse que derrière son apparent illogisme se cache un sens, une impression singulière. Le point de vue d’Aude Mon objectif est de tisser des correspondances subtiles entre ce qu’Aude expérimente et la forme dans laquelle elle l’exprime. Je veux semer des images, des événements, qui tout en s’inscrivant dans une logique narrative réaliste, resurgiront par la suite selon une autre logique : celle, progressivement plus délirante, d’Aude. À travers le récit, elle raconte les événements passés en fonction d’une causalité de plus en plus différente de celle qui nous était apparente. Différente, mais toujours compréhensible, obéissant à des liens émotifs visibles. Ultimement, je souhaite parvenir à faire ressentir le trouble grandissant d’Aude, et produire, à travers le récit, un tracé éthéré de ce qui la blesse, de ce qui la perturbe. Il s’agit de rendre de l’intérieur la douleur qui l’habite, la mécanique perverse qui lie sa pathologie naissante à son rapport aux gens. Notons que je ne cherche pas à diaboliser le corps médical, non plus qu’à faire passer la schizophrénie pour un trouble romantique où se cachent des génies incompris détenteurs d’une vérité à laquelle nous serions aveugles.2 En ce sens, le délire d’Aude n’est ni plus serein, ni plus valable que la réalité des relations qu’il réinterprète ; il est simplement humain.
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Le Paris que je veux représenter n’est pas celui du Ministère du tourisme. C’est un Paris post-moderne et non uniforme, où se juxtaposent des éléments architecturaux hétérogènes. Les lieux qui m’intéressent n’en sont pas forcément les plus grandes réussites d’urbanisme, et les intérieurs sont loin d’être somptueux. Je me soucie avant tout du réalisme de mon récit, et fuis toute réitération d’une vision idéalisée de Paris telle qu’elle est habituellement magnifiée : ville de rêve, de luxe et de romantisme. 2
Voir Take Shelter, Jeff Nichols, 2011, Pieds nus sur les limaces, Fabienne Berthaud, 2009, ou la série Homeland, Howard Gordon, 2011-2013 — les 17
exemples sont nombreux. Je tiens également à m’éloigner des représentations habituelles de la maladie mentale (Girl, Interrupted, James Mangold, 1999 ; A Beautiful Mind, Ron Howard, 2001...), ainsi que d’un modèle où le délire schizophrénique est un pur artifice narratif (Shutter Island, Martin Scorsese, 2010, etc). Les films qui m’inspirent dans cette démarche sont plutôt : Family Life de Ken Loach (1971), Keane de Lodge Kerrigan (2004) ou encore Urgences de Raymond Depardon (1988).
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR M’Ouvrir (2010, Court métrage) Aristote, Pierre, Hector et Albéric (2009, Court métrage) L’Appel du vide (2008, Court métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE Metafilms est une maison de production basée à Montréal fondée en 2003. Les actionnaires sont Pascal Bascaron, Sylvain Corbeil et Nancy Grant. Depuis sa fondation, Metafilms a pour mission de produire et d’exploiter les films des auteurs de sa génération en leur offrant une voix forte et un cadre de production exempt, dans la mesure du possible, de contraintes artistiques. Sa filmographie comporte plusieurs œuvres qui se sont démarquées sur la scène internationale, comme en témoigne les divers prix remportés, les nombreuses participations en festivals ou les divers territoires sur lesquels ses films ont été vendus. Sa filmographie comporte plus de 15 courts métrages et les longs métrages suivants: Nuit #1 (Anne Émond, 2011), Laurentie (Simon Lavoie et Mathieu Denis, 2011), Bestiaire (Denis Côté, 2012), Diego Star (Frédérick Pelletier, 2013) et Vic + Flo ont vu un ours (Denis Côté, 2013).
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Albéric Aurtenèche Budget : 2 000 000 € Montants de financement confirmés : SODEC: 11 000 euros Téléfilm Canada: 16 000 euros Total: 27 000 euros
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Trouver un coproducteur français et / ou un distributeur français et/ou un vendeur international basé en France pour le premier long métrage de Albéric Aurtenèche, La Dissociation.
ALLEMAGNE
ECHOES SYNOPSIS Jade: une jeune fille typique de 18 ans qui a une vie normale. En dehors de quelques facteurs…le gigantesque hôtel fantastique dans lequel elle vit avec son père, où ils ont attrapé leurs poissons dans une cellule inondé. Les « Echoes », mystérieuses créatures aquatiques, la plus grande peur des habitants de la ville. La peur des Echoes est même plus importante que la peur de l’actuel tyran – la Dame qui dirige la ville depuis des années et qui a dépouillé et déçu ses habitants. Puis il y a Faun, un jeune chasseur du Nord, de qui Jade tombe amoureuse. Faun est arrivé à la ville avec son Mentor sur ordre de La Dame pour traquer et chasser les Echoes. Peu à peu, les jours devenant de plus en plus dangereux, Jade divulgue l’un après l’autre ses secrets. Qu’est-ce qui crie et frappe dans la boîte de Faun, pourquoi l’eau ne coule pas à travers la ville, que sont vraiment les Echoes, qui était leur mère et de quoi est-elle mystérieusement morte, et comment a-t-elle réussi à mettre fin à la tyrannie de La Dame. Et finalement, le plus important de tous : qui elle est vraiment…
GENRE Drame fantastique
CALIGARI FILM GABRIELE M. WALTHER MARCUS HAMANN REISINGERSTR. 5 80337 MUNICH ALLEMAGNE T +49 89 548 09 50 P +49 172 325 55 58
[email protected] www.caligari-film.de
INTENTIONS DU PRODUCTEUR
PROFIL DE LA SOCIETE
La télévision s'inspire de nombreux films sortis en salles ayant rencontré un gros succès, mais le cinéma s'inspire lui aussi de la télévision. Dans notre cas, nous nous inspirons grandement de l'énorme succès de films comme Harry Potter, Twilight et Hunger Games. Le prix des licences de ces films est extrêmement élevé, ce qui les rend difficiles à acheter pour les diffuser à la télévision, même si ce sont ceux qui obtiennent les meilleures audiences le week-end.
Caligari Film a été fondée en 1986 par Gabriele M. Walther. CF est leader sur le marché allemand d’animation et l’une des sociétés de production indépendantes les plus reconnues sur le marché allemand et étranger. Les productions les plus renommées de la société incluent des séries / films pour enfants comme Lillifee, Rusty Knight, Coconut the Little Dragon, la sitcom au grand succès : Hausmeister Krause et des documentaires scientifiques et historiques. Leurs productions ont gagné divers prix, dont le « Prix de la comédie allemande » et le « Prix du film allemand ». Depuis 2009, CF élargit sa filiale de fiction. Le thriller apocalyptique HELL (producteur délégué : Roland Emmerich) a été distribué par Paramount en 2011 ; c’était le premier film en langue allemande pour la Paramount. Caligari Film est basée à Munich et a des filiales à Berlin et à Cologne.
La question que nous nous posons actuellement, c'est de savoir comment nous pouvons nous accaparer ce domaine? Et notre expérience nous a montré que, dans le domaine des effets visuels aussi, le genre de la fantaisie est un domaine unique dans lequel la télévision peut être compétitive. C'est précisément parce que nous produirions un programme télévisuel de fantaisie – même si nous le considérerions comme un véritable évènement télévisuel – que nous pourrions nous permettre de réaliser des effets visuels exceptionnels à des coûts moins élevés que si nous produisions la même histoire sous forme de long métrage. L'histoire dans laquelle nous croyons complètement ici est celle racontée dans un livre écrit par la romancière allemande Nina Blazon. Il s'est vendu dans plusieurs pays et relate une histoire fantastique, palpitante, passionnante et extrêmement émouvante qui se déroule dans un monde que nous connaissons tous, sans y être jamais allé.
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INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Adaptation du roman Jade, la fille de l’eau de Nina Blazon. 2 x 90 min pour la télévision et une version pour le cinéma.
OBJECTIFS AUX RENCONTRES CF cherche des coproducteurs, des cofinancements, des partenaires de studio et de distribution.
ECHOES
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ALLEMAGNE
THE EDISON EXPERIMENT de Sebastian Niemann SYNOPSIS Université de Columbia, New York, 1924.
STARHAUS FILMPRODUKTION RAINER KÖLMEL BELFORTSTR. 8 81667 MUNICH ALLEMAGNE T +49 89 5505 7410
[email protected] www.starhaus.de
TRIXTER PRODUCTIONS
Richard et Melissa Sullivan ont perdu leurs parents quand ils étaient jeunes à très peu d’intervalle. Leur père fut tué pendant la Première Guerre Mondiale. Après quoi, leur mère s’est suicidée, incapable de supporter la perte de son époux. Les deux enfants sont devenus alors inséparables. Après le lycée, ils entrent tous les deux à Columbia: Richard à l’Ecole de Médecine et Mélissa en Littérature et Philosophie. Depuis la mort tragique de leur mère, ils ne sont jamais retournés dans leur maison d’enfance. Lors de leur 20ème anniversaire, l’amie et amante de Melissa, Julia Shaw, lui offre un mystérieux appareil. Julia lui explique que ce dispositif est un prototype, qu’elle l’a obtenu via une source étrange voire sinistre, sans parler de son prix exorbitant. Elle affirme que cela provient du fameux inventeur Thomas Edison, qui depuis la mort de son père a travaillé à créer une sorte de téléphone connecté avec l’au-delà. Richard est moins ravi par le cadeau que sa sœur. A part le fait que Julia est une habituée des dépenses inutiles, sa sœur est émotionnellement trop fragile pour gérer une rencontre avec un autre monde. Canular ou pas, Richard a un mauvais pressentiment… Et très vite sa prémonition se révèle exacte : au milieu de la nuit Richard est réveillé par un camarade, qui lui délivre un message alarmant. Quelque chose ne va pas avec Melissa, des cris ont été entendus en provenance de sa chambre, mais personne n’arrive à ouvrir la porte. Quand Richard l’enfonce, ils trouvent Melissa pleine de sang, à moitié nue, et allongée près du corps sans vie de Julia. Melissa est complètement traumatisée et ne se rappelle rien des dernières 24 heures… Richard découvre que Melissa, Julia et certains de leurs amis ont passé le week-end dans leur maison d’enfance. Apparemment Melissa voulait utiliser le mystérieux appareil d’Edison afin de parler à sa mère. Quoi qu’aient rencontré Melissa et ses amis à ce moment- là, cela les a terrifiés et suite à la mort de Julia, ils sont convaincus d’être condamnés. Pour comprendre ce qui est arrivé, Richard pourchasse alors Edison et lui demande de l’aide. Il retourne alors dans sa maison d’enfance pour la première fois depuis le suicide de sa mère. Avec Melissa et ses amis, il monte un plan désespéré pour mettre fin à la chasse dont ils sont victimes. Mais aucun d’entre eux ne se doute de ce à quoi ils doivent faire face. Ils ont ouvert la porte à quelqu’un ou à quelque chose de l’au-delà, et cette chose ne s’arrêtera pas tant qu’ils ne seront pas tous morts ! Richard découvre également le noir secret autour du suicide de sa mère, et que la seule façon de sauver sa sœur est de faire la lumière sur ce qui s‘est passé. Mais quant au final, Richard réussit, il est déjà trop tard ; ils ont été piégés dans la vieille maison, pendant que quelque chose de diabolique en provenance de l’au-delà arrive. Et il n’y a qu’une seule personne qui peut les sortir de là : Thomas Alav Edison lui-même…
GENRE
MICHAEL COLDEWEY
Thriller / Horreur
AMALIENSTRASSE 67 80799 MUNICH ALLEMAGNE T +49 (0)89 2870180
INTENTIONS DU REALISATEUR
[email protected] www.trixter.de
THE EDISON EXPERIMENT est un thriller de maison hantée contemporain, basé sur une hypothèse étrange et spectaculaire peu connue. Quand j’ai appris que le fameux Thomas Alva Edison avait attribué une interview à Scientific American en octobre 1920, où il mentionnait qu’il était en train de travailler sur un appareil de communication avec l’au-delà, j’ai su que c’était le sujet parfait pour un thriller super-naturel qui pourrait intéresser une large audience. Cependant ce film ne se limitera pas aux faits, il amènera l’idée extraordinaire d’Edison plus loin qu’une histoire émotionnelle et palpitante pour le grand écran. Un conte captivant sur les hommes et leurs démons, une histoire que l’on ne trouve pas dans les livres d’Histoire. Edison a gardé secret son « téléphone de l’âme » toute sa vie, disant seulement qu’il n’avait jamais fonctionné correctement. Peut-être pour protéger le monde de son invention… Le protagoniste, Richard Sullivan, qui est étudiant, a toute les raisons d’essayer de prendre contact avec l’ «autre monde ». Quand il était garçon, il n’a pas réussi à empêcher le suicide de sa mère et il est évidemment traumatisé et chargé de culpabilité. 20
C’est important pour moi que THE EDISON EXPERIMENT ne remplisse pas uniquement les exigences de son genre – être effrayant et palpitant –le film doit aussi suivre un arc dramatique chargé d’émotion. Le vrai suspens survient uniquement quand le lien émotionnel se créée entre le spectateur et les personnages. En tant que scénariste, je me suis concentré sur des personnages reflétant une psyché moderne dans leurs émotions, comme dans leur comportement. Le cadre des années 1920 rend cela d’autant plus intéressant que cette ère reflète la nôtre en style, mode, attitudes et espoirs. THE EDISON EXPERIMENT représentera les années 1920 de manière convaincante, mais le regard, le style, le tempo, le rythme et la langue le rendra accessible pour un jeune public, comme un « suspense-thriller-horreur » de la même façon que The Conjuring, Insidious ou The Woman in Black. Le Look THE EDISON EXPERIMENT aura un look horreur-thriller chic et moderne, afin de captiver visuellement le public. Les images
THE EDISON EXPERIMENT de Sebastian Niemann
seront denses et suggestives, sinistres et en même temps réalistes et authentiques. Cette combinaison rendra le film plus crédible et par conséquent plus menaçant. De plus, l’intérêt stylistique des années 1920 est dans le potentiel également de créer des images surprenantes avec un haut degré de valeur ajoutée à la production. J’aime me coordonner avec tous les différents départements pour que la caméra, la direction artistique, le maquillage et les costumes fusionnent afin de créer une ambiance visuelle homogène qui soutient l’histoire et le travail des acteurs de manière optimale. A cela s’ajoutera un mélange équilibré d’effets spéciaux sur le tournage et d’effets digitaux produits par un spécialiste du VFX renommé à l’international, TRIXTER. Notre collaboration de longue date, ainsi que mon équipe clé, nous permettront de livrer un film de qualité dans les temps et dans le budget. Le Casting Le genre ne demande pas de grands noms ; c’est pour cela que le casting des acteurs se tourne vers de jeunes comédiens prometteurs avec – pour que le public visé soit attiré – le talent qui reste essentiel. Je suis toujours à la recherche d’acteurs qui ont de la personnalité et de la tenue pour donner de la profondeur et une charge émotionnelle afin de rendre l’histoire palpable : des acteurs qui donnent vie à leurs personnages au-delà de ce que le scénario demande dramatiquement. J’aime collaborer avec les comédiens de la répétition jusqu’au tournage. Conception Sonore Deux autres aspects importants de ce genre de films sont la musique et le son qui doivent capter l'énergie et l'intensité de l'histoire afin de consolider la partition horreur-thriller. Un mélange orchestral de sonorités sombres et contemporaines, des bruits effrayants qui renforceront l’ambiance mystérieuse et donneront encore plus de sensations fortes au public. De plus nous créerons un thème musical reconnaissable pour donner une plus-value et une reconnaissance à la « marque » THE EDISON EXPERIMENT. Grâce à ce prémice unique basé sur l’idée du « téléphone de l’âme » d’Edison, et à sa densité émotionnelle, THE EDISON EXPERIMENT est un thriller de maison hantée visuellement moderne fascinant qui atteindra un large public.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Killing is My Business, Honey (2007, Long métrage) Hui Buh (2005-2006, Long métrage) 7 Days to Live (1999-2000, Long métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE Starhaus Filmproduktion a été fondée par Rainer Kölmel en 1994. En 2010, Wasiliki Bleser rejoint Rainer Kölmel comme second directeur général. Starhaus Filmproduktion dispose d'un catalogue éclectique avec une prédominance pour les films d'auteurs. Starhaus ne se limite pas à un genre particulier. La sélection de leurs projets dépend de goûts personnels, mais aussi de nombreuses années d'expériences dans la distribution de longs métrages et de documentaires. C'est ainsi que nous atteignons un bon équilibre entre la viabilité commerciale et la qualité des produits. --
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Depuis sa création en 1998, TRIXTER créée d’exceptionnels effets spéciaux et des personnages d’animation numériques pour le cinéma, la télévision et la publicité.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Sebastian Niemann Budget : 4-5 millions d’euros
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Nous appuyant sur notre expérience dans le domaine de la coproduction, notamment avec Gala Films (Montréal) sur The Girl King de Mika Kaurismäki (scénario de Michel Marc Bouchard), nous aimerions de nouveau travailler avec un partenaire québécois. Nous considérons que The Edison Experiment est, à bien des égards, approprié pour une coproduction avec un ou plusieurs partenaires de ce pays. La principale raison de cette coproduction serait le lieu du tournage : une grande villa dans le style du début du siècle (19/20e siècle), que l’on trouve facilement dans la province de Québec. Ainsi nous pourrions effectuer la plupart du tournage au Québec. De plus nous souhaiterions aussi tourner en Bavière. Le tournage du film se fera en anglais. Nous croyons fermement qu’avec ce projet commercial, nous pouvons enthousiasmer quelques partenaires québécois.
FRANCE
GIRLS WITH BALLS de Jean Luc Cano et d’Olivier Afonso SYNOPSIS L’équipe de volleyball féminine de série B des Falcons revient des championnats interdépartementaux. Jeanne, Lise, Morgane, Tatiana, Hazuki, Cléo et M.A, sept adorables grandes gueules et leur entraîneur vont tomber en panne en pleine forêt, le jour de l’ouverture d’une chasse très particulière. Pour les Falcons, un nouveau match, et une longue, très longue nuit commencent…
GENRE Comédie horrifique
INTENTIONS DES REALISATEURS
C4 PRODUCTIONS JEAN-MARIE ANTONINI VINCENT BRANCON 109 RUE D'ABOUKIR 75002 PARIS FRANCE T +33 1 42 21 04 55 P +33 6 75 68 99 07
[email protected] [email protected] www.c4prod.com
GIRLS WITH BALLS est un film de genre atypique qui mélange les codes de l’horreur et de la comédie, à l’image des productions à succès telles que Shaun of the dead ou ZombieLand, et dans une certaine mesure Scott Pilgrim qui seront nos références.
Ainsi, GIRLS WITH BALLS est un film jubilatoire, sexy et fun, dont la mise en scène musclée privilégiera toujours les aspects comiques des situations plutôt que leur côté trash. Une BO très rock devrait également accompagner le film, et contribuer à son ADN.
L’idée du film est née d’une envie : faire sérieusement un film qui ne se prend pas au sérieux. L’intrigue se base sur les clichés bien connus du slasher movie : une bande de jeunes dans un environnement inconnu et hostile, aux prises avec des ennemis aux motivations obscures.
L’envie majeure est d’offrir un film à la fois spectaculaire, drôle et divertissant, qui fait passer des frissons au rire en un clin d’œil. Un film de genre atypique, qui satisfera les amateurs de genre par ses scènes gores et ses multiples références, mais qui ouvrira grand la porte à un public plus large grâce à son ambiance légère et ses scènes de comédies ouvertement assumées.
Mais plutôt que de s’orienter vers une atmosphère sérieuse, lourde et malsaine, GIRLS WITH BALLS est résolument tourné vers la comédie. Le film détourne ainsi les clichés des films de genre pour offrir de vraies scènes d’humour, qui servent de soupapes destinées à faire retomber la pression. L’ambiance du film est donc légère, plus proche d’un Tucker and Dale vs Evil, Shaun of the Dead ou d’un Une nuit en enfer que d’un Massacre à la tronçonneuse. A l’instar des héroïnes de Boulevard de la mort, un accent particulier sera porté sur l’aspect girlpower. GIRLS WITH BALLS raconte l’histoire d’une équipe féminine de volleyball amateur, qui se retrouve perdue en pleine forêt après une panne de mini-van. Mais que se passerait-il si une bande de villageois portés sur la chasse et surarmés décidait subitement de prendre les filles comme gibier ? Durant une longue nuit riche en émotions et en rebondissement, les filles vont fuir et lutter pour survivre, jusqu’à finalement découvrir la vérité sur ces mystérieux hommes qui les traquent sans merci. La volonté d’inscrire GIRLS WITH BALLS dans un univers crédible mais pas réaliste, s’accorde parfaitement avec les codes de réalisation de la comédie. Les personnages meurent dans d’énormes gerbes de sang, mais la mise en scène s’attachera à utiliser les effets gore de manière à les rendre spectaculaires, amusants, et ainsi à atténuer l’impact choquant qu’ils pourraient avoir. Nous sommes dans la surenchère, dans l’exagération. Ce procédé impactant pour le spectateur permet de dédramatiser les morts des personnages tout en lui offrant exactement ce qu’il attend de ce genre de film : un vrai divertissement assumé, du spectacle et des sensations fortes. 22
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Jean Luc Cano Remember Me (2013, Jeu vidéo) VIP Paradise (2010, Télévision) Autopsie (2006, Court métrage) -Olivier Afonso (Direc on ar s que et responsable des SFX) Mutants (2009, Long métrage) Frontière(s) (2007, Long métrage) A l'intérieur (2007, Long métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE Créée en février 2000 par Jean-Marie Antonini, C4 productions se tourne depuis toujours vers des réalisations contemporaines et éclectiques. Initialement dédiée à la production de clip musical, nous avons fait évoluer notre activité vers le documentaire, puis le cinéma. Notre objectif est aujourd’hui clairement de nous orienter durablement vers le longmétrage. C4 productions s’est également tournée vers l’international en créant en 2006 « C4 USA » aux Etats-Unis, structure avec laquelle nous avons réalisé une vingtaine de productions diverses, dont le documentaire sur le basketteur Tony Parker 9, une chiffre, un homme. Ainsi, nous avons à cœur d’apporter à chacune de nos productions un style personnel, en étant à l’écoute tant des spectateurs que des auteurs de notre temps.
GIRLS WITH BALLS de Jean Luc Cano et d’Olivier Afonso
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Jean Luc Cano Coscénariste : Olivier Afonso Coproducteur : Bac Film – Mathieu Robinet (France), Welcome Production – David Gauquié (France), Atelier 69 (France) Budget : 1 908 000 € Montant du financement confirmé : 810 000 € Ventes internationales : Bac Film Distributeur : Bac Film Casting confirmé : Jean Claude Van Damme (le coach), Gustave Kervern (le barman), Franck Bellocq (le chef scout), Vanessa Guide (Jeanne), Clémence Bretecher (Morgane), Dany Verissimo (Tatiana), Davia Martelli (Lise), Audrey Giacomini (Hazuki)
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Girls With Walls est un projet qui nous tient particulièrement à cœur pour sa modernité, et pour son caractère unique: unique en son genre (comédie horrifique), unique par ses origines francophones, unique quant au large public ciblé. Ainsi, grâce à cette édition des Rencontres de Coproductions Francophone, nous souhaitons trouver des partenaires, des coproducteurs qui croient à la singularité de ce projet, et qui souhaiteraient autant que nous qu'il voit le jour.
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GOULD
FRANCE
d’Andy Sommer SYNOPSIS Au début des années 70, Glenn Gould, pianiste classique en pleine gloire, décide d’arrêter les concerts publics pour se consacrer exclusivement à l’enregistrement en studio : il peut ainsi satisfaire son obsession du contrôle et son goût pour la solitude. Pourtant, il va voir sa vie et ses valeurs bouleversées par la rencontre avec Claire, la femme de son meilleur ami, libre et épanouie, qui aura un impact déterminant sur son travail d’artiste et sa vie d’homme. Il connaîtra alors une période d’apogée sur le plan sentimental et artistique avant que ses vieux démons ne refassent surface.
GENRE Comédie dramatique
INTENTIONS DU REALISATEUR Claire : « Pourquoi tu souris ? Tu devrais être hors de toi ! Je pars me marier avec ton meilleur ami… » Max : « Tu reviendras dans quelques jours, Gould est un fou ! »
ROOM 237 REMY DIAZ 14 AVENUE TRUDAINE 75009 PARIS FRANCE T +33 1 55 25 34 16 P +33 6 63 69 38 39
[email protected]
BEL AIR MEDIA FRANCOIS DUPLAT 51 RUE JEAN-JACQUES ROUSSEAU 75001 PARIS FRANCE T + 33 1 44 88 28 18
[email protected] www.belairmedia.com
Glenn Gould fascine et obsède. Il est un phénomène transgénérationnel et transculturel. Dans toute bonne discothèque de Rock ou Pop se trouve au moins un de ses disques ! Comment donc ce pianiste de génie qui adorait être photographié pouvait-il en même temps être à ce point phobique ? Est-il possible de concilier l’exhibitionnisme, la mise en scène systématique de sa propre vie d’artiste, la manipulation des médias avec le goût quasi pathologique du secret ? La même personne peut-elle rechercher l’ivresse des concerts en public et un jour vouloir s’enfermer dans les studios d’enregistrement ? Enfin, quand on est à ce point hanté par l’obsession de tout contrôler, à commencer par ses propres affects, est-il envisageable de tomber amoureux ? C’est bien parce que la réponse est affirmative que Glenn Gould est passionnant. Avec ce film inspiré de la vie d’un personnage comme Gould, nous avons voulu éviter les embuches du biopic « mimétique ». Il s’agit de proposer au spectateur une véritable fiction cinématographique. La « rock star » obsédée par le contrôle Les musiciens sont des personnages de fiction et de comédie formidables. Leur art est prioritaire aux affaires courantes de la vie (amour, enfants, argent, vie sociale), leurs exigences professionnelles sont peu compatibles avec une vie privée et familiale. Glenn Gould est une source inépuisable de ce point de vue : très jeune «pop star» de la musique classique, il donnait des concerts dans le monde entier et mettait ses spectateurs en extase. A 32 ans, il arrête de jouer en public pour enregistrer uniquement en studio, comme les Beatles dans la deuxième partie de leur carrière. C’est un des premiers artistes classiques à avoir compris le pouvoir du disque et du marketing. Il a systématiquement voulu tout 24
contrôler, non seulement dans sa manière d’enregistrer ses disques (toujours avec le matériel le plus sophistiqué) ; mais aussi dans l’image qu’il renvoyait au monde. Peu de mélomanes connaissent le temps qu’il passait à mettre en scène sa propre vie, réaliser des documentaires, suivre l’état de ses ventes, où encore donner lui-même chaque fin de semaine les chèques de salaires aux employés du studio ! Un véritable croisement entre une sorte de geek technophile et un obsédé du contrôle à la Kubrick ! Le triangle amoureux Plutôt que de traiter de la vie de Gould dans son intégralité à la manière d’un Biopic traditionnel, nous avons choisi de nous concentrer sur un moment qui condense toutes les facette du personnage. Il s’agit aussi de prendre à contre-pied l’idée que l’on peut se faire de la vie de Glenn Gould et du monde de la musique classique. Les documentaires auraient plutôt tendance à faire de Gould un puritain asexué entièrement voué à son art et à son idéal de perfection. Pourtant celui qui fût surnommé le James Dean du piano avait incontestablement la beauté du diable. Nous avons affaire à un couple, les Fischer qui, même uni et heureux, se fait happer par la tornade Gould. Le mari est le premier à être charmé et en admiration du talent de ce prodige. Ce sentiment réciproque pour Glenn à l’égard de Max, glissera progressivement vers la femme de ce dernier. Elle est le contraire d’une de ces groupies dont il a l’habitude. Elle n’est pas davantage une femme qui se croirait irrésistible. Non, elle aime sincèrement son mari et s’occupe bien de ses enfants. La rencontre entre Glenn Gould et Claire n’est pas du registre du coup de foudre. C’est plutôt un jeu de séduction qui s’apparenterait à l’amour courtois d’une époque aujourd’hui révolue. Comme bon nombre de génies, Gould est un homme inexpérimenté dès qu’il s’agit d’amour ou de vie de famille. Un des faits marquant, est qu’il ne cherche pas à fonder une famille, mais qu’il en « vole » une toute faite, dont il éjecte le père pour le remplacer. Il a une
GOULD d’Andy Sommer
vision complètement « livresque » de la vie de famille et amoureuse, qu’il pense pouvoir contrôler tout comme il contrôle sa musique. Le défi qui lui est posé est : comment apprendre à être amant et père ? Il doit y avoir quelque chose de musical dans l’évolution de leur histoire qui commencerait mezza voce. Un adagio qui se transformerait en allegro pour finir en catastrophe. L’histoire d’amour professionnelle Gould, qui apprend à être amant et père, vit en parallèle une histoire d’amour professionnel avec son producteur français : Martin Mérévil qui doit subir et assouvir tous les caprices du génie. Martin devient un collaborateur essentiel et dépasse progressivement le cadre de l’activité du studio d’enregistrement: il gère et répond au courrier des fans, passe des nuits au téléphone avec Gould pour le montage des bandes audio et fournit des idées que Gould s’approprie sans gêne. Fraîchement marié, il se laisse manipuler et entraîner par celui dont il pense être devenu un ami et partenaire irremplaçable. Un jour, Gould le remplacera sans aucune explication. Il a transgressé une ligne. Mais laquelle? Trois personnages se frottent à Gould et y perdront leurs repères : dans l’ordre d’importance, Claire vit une variante originale de l’éternel conflit entre mariage confortable et amour fou, Martin court après une reconnaissance professionnelle et personnelle qu’il n’aura jamais et Max vit les déboires d’une comédie de remariage. Un ton jeune et rock’n’roll (surprendre tout en étant bien documenté) Comme disait William Klein : « Il faut filmer une razzia comme une cérémonie de mariage et un mariage comme une razzia. » Ici, on va filmer la musique classique comme du rock’n’roll, telle qu’elle était vécue à l’époque. L’action se déroule en France et au Canada dans les années 70. Une époque ou Menuhin côtoyait les Beatles via Ravi Shankar, pendant qu’Emerson, Lake and Palmer et les Pink Floyd remettaient en cause la musique dite « sérieuse ». A Paris, Pierre Boulez donnait des concerts avec Frank Zappa à l’IRCAM ! Une époque d’expérimentation dans tous les domaines, vie sentimentale incluse. Cette histoire d’amour doit donc être traitée avec humour et vivacité dans une atmosphère jeune et bohème, mêlant et entremêlant les moments d’humour et de drame. Elle est le reflet de la vie que pouvaient mener des artistes de tous courants à l’époque. Elle va à l’encontre de toutes les notions familières que l’on pourrait rencontrer lorsque le thème de l’histoire d’amour ou celui de la musique classique sont abordés. Glenn Gould qui pourrait être l’incarnation du classicisme et du puritanisme a mené cet épisode de sa vie de manière rock’n’roll. La force de ce ton est qu’il est réel.
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FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Wagner : A Genius in Exile (2013, Documentaire) Pink Floyd-Atomic Heart Mother (2012, Documentaire) Jeunes chefs de demain (2011, 4x30’, Documentaire)
PROFIL DE LA SOCIETE Fondée en 2012 par Rémy Diaz, Bertrand Fleury et Erwan Bomstein-Erb, Room 237 est une société de production cinématographique dont l’ambition est de toucher un public qui, comme ses fondateurs, a été nourri indistinctement aux mamelles du cinéma français et international, des séries télévisées et des nouveaux médias, en s’attachant à soigner particulièrement ce qui a toujours fait la qualité d’un film : la richesse de son histoire et la force de son sujet. Nous avons la volonté de produire des œuvres qui, si elles doivent porter la marque de leurs auteurs, répondent aussi au niveau d’exigence du spectateur contemporain en alliant narration dense qui ne refuse pas la prise de risque, univers documenté et original, richesse des personnages et thèmes universels. Pour donner vie à ces ambitieux projets, notre vocation est de fédérer et accompagner aussi bien des talents confirmés qu’une nouvelle génération d’auteurs venus de tous horizons : cinéma, TV, internet, roman, BD, experts … partageant tous la passion du récit. --Créée par le producteur François Duplat en 1994, Bel Air Media est une société de production audiovisuelle spécialisée dans la captation de spectacles vivants (Ballet, Opéra, Concert de musique classique, théâtre), ainsi que dans la production audiovisuelle de documentaires de création pour la télévision. Découvrez sur ce site notre catalogue vidéo, l'actualité de nos productions, de nombreuses vidéos des coulisses des théâtres ou encore des interviews exclusives des plus grands artistes, metteurs en scène et chorégraphes.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Gilles Taurand Coscénariste : Andy Sommer Budget : 5 000 000 € Montant du financement confirmé : Aide au Développement du CNC - 42 000 €
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Nous souhaitons trouver des coproducteurs pour notre projet de long-métrage Gould même si l’écriture est aujourd’hui encore en développement. Le sujet même du film lui confère en effet un potentiel international important, notamment au Canada francophone et nous voulons rencontrer notre ou nos partenaires coproducteurs lors d’une phase où le script et le casting ne sont pas encore « arrêtés » afin de pouvoir encore tenir compte de leurs problématique locales de productions. Le film est prévu pour un tournage en langue française, entre Paris et sa région (1/3 du film) et le Canada (2/3 du film).
FRANCE
HOME IS WHERE IT HURTS d’Anne Feinsilber SYNOPSIS Julianne, une américaine spécialiste de la communication de crise, vole en France au secours de son père, un scientifique à la renommée internationale pris dans un scandale de santé publique alors qu'il est sur le point de trouver un traitement contre la maladie d'Alzheimer. Alors que les rumeurs s'intensifient, Julianne découvre que son père a menti, tant sur un plan professionnel que personnel. Le film tisse les rapports complexes d'une femme avec son père sur fond de thriller pharmaceutique.
GENRE Thriller psychologique
AVENUE B PRODUCTIONS CAROLINE BONMARCHAND
INTENTIONS DE LA REALISATRICE C’est à ceux qu’on aime le plus, qu’on ment le plus. Pour éviter de les faire souffrir. Ce qui fait de la famille le lieu privilégié des mensonges. Et si mentir à son enfant, même si c’était pour son bien (surtout si c’était pour son bien), était le pire des services à lui rendre ? C’est autour de ce thème que j’ai voulu explorer une relation père/fille. A ce titre, le film est bien un drame psychologique.
mémoire. La mémoire s'estompe, la mémoire s'ajuste, la mémoire se conforme à ce que nous pensons nous rappeler. Sommes-nous la somme de nos souvenirs? Quel futur reste-t-il quand le passé est oblitéré? Pour Noah, le père, le rescapé des camps, les souvenirs sont précisément ce dont il ne veut plus se rappeler. Pour Julianne, les souvenirs qui lui manquent sont ce qui l'empêche de construire son futur. Entre le père et sa fille, il ne peut y avoir de réconciliation.
Le thriller
Le casting
Mais c’est un drame psychologique raconté comme un thriller. La vérité s’effrite à mesure que la menace se rapproche, l’ennemi est déceptif. Mais si le mal change de visage, ici, il ne sort jamais du cercle des intimes. Le « méchant » est forcément un proche. Ce qui signifie que Julianne a tout à perdre à connaître la vérité.
Le rôle de Julianne sera joué par une actrice américaine même si la langue principale du film est le français. Les seuls moments où Julianne s'exprimera en anglais seront les moments où elle se retrouvera seule avec son père. L'anglais sera utilisé comme la langue de l'intime.
Une rencontre entre la France et les EtatsUnis
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE
Rapprocher ces deux genres m’intéresse – c’est pour moi une façon de rapprocher deux pays et deux cinémas: la France et les EtatsUnis. La France pour ses drames psychologiques, l’Amérique pour ses thrillers. Narrativement, il s'agissait d'utiliser l'efficacité de la narration à l'américaine (dialogues courts et dynamiques, renversements, révélations) sans pour autant sacrifier le portrait. Visuellement, il s’agira de filmer les décors français avec, dans l’œil, les espaces américains : Lyon et la vallée du Rhône, mais vue à grande échelle à travers des plans aériens, de donner le sens du désertique, d’affirmer les plans larges, les personnages sans cesse dépassés par le décor. Dans un plan large, l'héroïne semblera toujours aller à la rencontre de son destin.
Made in Hollywood (2011, Documentaire)
Un film sur le mensonge 7BIS RUE GEOFFROY MARIE 75010 PARIS FRANCE T +33 1 48 00 02 35 P +33 6 22 14 20 19
[email protected] www.avenuebprod.com
Le couple père/fille Je souhaitais aussi, un travers une question sociétale, Alzheimer, aborder la question de la 26
Arte
Requiem for Billy the Kid (2006, Docu-fiction) Festival de Cannes 2006 Sélection Officielle Hors Compétition
Sur les gouffres amers (2006, Court métrage) Co-réalisé avec J-C Cavallin Festival International de Clermont-Ferrand Emergence
PROFIL DE LA SOCIETE Avenue B Productions fête cette année ses 10 ans. Nous avons produit 6 long métrages et plus de vingt documentaires. En 2013 nous avons notamment produit deux longs: A Strange Course of Events de Raphaël Nadjari, tourné en Israël et présenté cette année à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et Folies Bergère de Marc Fitoussi avec Isabelle Huppert et Jean-Pierre Daroussin. Nous avons coproduit avec la Flandre (Copacabana), le Québec (Un nuage dans un verre d'eau), Israël et l'Iran. Notre objectif est
HOME IS WHERE IT HURTS d’Anne Feinsilber
de produire deux long métrages par an dans les 5 années à venir.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Anne Feinsilber, avec la collaboration d'Alain Ross Budget : 5 000 000 €
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Nous développons Home Is Where It Hurts depuis 4 ans. Le projet est très ambitieux pour un premier film et implique un casting international. Le projet a participé à ACE en 2012. Nous avons aujourd'hui un scénario qui nous convient et cherchons des partenaires internationaux (Canadiens notamment) sur ce film ainsi que des vendeurs à l'étranger et un distributeur français.
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HORS JEU
FRANCE
de Patrice Deboosère SYNOPSIS Diversis International est propriétaire du club de foot de Lens, mais aussi responsable de la délocalisation de l’usine de Pascal à présent sans travail. Enlever le joueur vedette du club pour faire payer la multinationale … une aventure folle et rocambolesque d’autant que Pascal y entraîne Adrien, son père mourant.
GENRE Comédie dramatique
DOLCE VITA FILMS MARC IRMER 13, BD ROCHECHOUART 75009 PARIS FRANCE T +33 1 48 78 70 21 P +33 6 24 81 63 88
[email protected] www.dolcevita-films.com
INTENTIONS DU REALISATEUR Mon travail de réalisation s'est toujours appuyé sur des convictions artistiques, politiques et sociales. En documentaire, chaque film s’est construit sur mon désir de poser mon regard sur un sujet de société, en prenant le temps d’en saisir les enjeux et de surtout de donner la possibilité à mes personnages de trouver leur place dans ce film à faire ensemble. Mon passage à la fiction répondait à ma volonté de dépasser les limites du documentaire : pousser mes personnages jusqu’au bout de leur logique et de leurs contradictions, maîtriser librement leur mise en espace et en image, utiliser les mécanismes du récit qu’offre la dramaturgie et notamment ceux de la comédie pour permettre au spectateur de trouver un réel plaisir à voir mes films, en les teintant d’une légère ironie. Hors-jeu s'inscrit évidemment dans la continuité de ce parcours. Ce projet de premier longmétrage réunit tout ce qui suscite mon désir de cinéma : un drame social teinté d'ironie, fortement ancré dans la réalité sociale de ma région. Le scénario offre la perspective d'un beau travail avec les acteurs et me semble réunir tous les ingrédients d’un film populaire. Hors-jeu pose ironiquement la question de la valeur de l'homme. Se mesure-t-elle à l'argent qu'on gagne ? A l'image qu'on donne de soi ? Doit-elle se mesurer dans le regard de l'autre ? Dans celui d'un proche ou dans ceux d'un millier d'inconnus ? Plutôt que d'adopter le point de vue du footballeur comme c'est le cas dans la bande dessinée, j'ai décidé de me situer du point de vue de l'ouvrier au chômage, Pascal, et du père que je lui ai inventé, Adrien. Ces deux personnages emblématiques me permettent d'incarner la problématique de deux générations d'ouvriers : la première a consacré sa vie au travail, souvent dans des conditions difficiles, luttant collectivement pour les améliorer, et la génération suivante a grandi dans la précarité, seule, face à la menace d'une mort sociale. Ainsi, alors qu’Adrien, le père, meurt d'avoir trop travaillé, Pascal, le fils, semble condamné à une mort sociale, lente et douloureuse, faute de travail. Une dimension sociale et universelle J'ai toujours été sensible et préoccupé par la représentation du monde ouvrier dans le cinéma français (plusieurs de mes films en 28
témoignent). Ce groupe social devient de plus en plus invisible. Cet effacement correspond sans aucun doute à la perte d'un rôle reconnu dans la scène sociale et politique. Hors-jeu témoignera de cette mutation et de cette lente dissolution. En plus de la dimension sociale, c'est la question universelle de la transmission qui m'intéresse dans la relation père/fils qui lie Adrien à Pascal. Que laisse-t-on (ou reçoit-on) en héritage lorsque le monde et les valeurs dans lequel on s'est construit (la fameuse « classe ouvrière ») et sur lesquels on a tenté de forger l'éducation de son fils, n'existe plus ? Peut-on, dans ces conditions, avoir le sentiment d'avoir transmis, ou reçu l'essentiel? Cette rupture dans l'héritage laisse Pascal, le fils, dans une posture difficile. Face à ses proches, Pascal doit porter l'échec d'une lignée, vivant avec la culpabilité inconsciente de n'avoir pas su relever le défi qui s'imposait injustement à lui. Pascal a le sentiment qu'il ne vaut rien aux yeux d'Adrien. Face à lui, Karim, joueur de foot à la côte démesurée incarne la réussite absolue. Tous les regards portés sur lui, y compris celui d'Adrien, sont chargés d'admiration et de profond respect. Karim renvoie Pascal à son échec et attise son désir de revanche, devenant alors le principal moteur de ses actes. Cette question de la valeur de l'homme est aussi omniprésente dans le film par le rapport que les personnages entretiennent à l'argent. Pascal est en fin de droit. Dans sa vie tout doit être compté. Et ses perspectives d'en sortir semblent limitées. Il est acculé, le dos au mur. A l'opposé, Karim se complaît au départ dans son rôle de flambeur, adepte de la surenchère et de la surconsommation. La négociation et les discussions autour de la rançon révèlent d'ailleurs le fossé qui sépare les deux mondes. Un fossé où chacun regarde l'autre en face, comme s'il s'agissait d'un monde purement virtuel. J'ai souhaité ne pas donner une dimension héroïque à Pascal et Adrien. Ce sont des gens de peu, ils se « démerdent » comme ils peuvent dans leur projet d'enlèvement comme ils le font dans le quotidien. Et même si Adrien accorde plus d'importance à la portée symbolique de ses actes, la tentative de revanche sociale du père et du fils n'est pas un acte militant. C'est un réflexe de survie qui résulte de leur refus de se résigner. Et s'ils ne
HORS JEU de Patrice Deboosère
réussissent pas à obtenir cette rançon, ils remportent cependant deux petites victoires bien plus précieuses : celle d'un fils qui offre à son père l'occasion d'un dernier combat pour sa dignité et celle d'un père dont le dernier regard porté sur son fils sera chargé de fierté.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Lundi CDI (2010, Court métrage) Le Taureau par les cornes (2007, Court métrage) Le dernier Train (2005, Documentaire)
Une réalité qui dépasse la fiction La représentation du monde du foot dans Hors-jeu peut paraître caricaturale. Mais dès qu'on se penche un peu sur les dessous de la vie quotidienne des clubs, la réalité dépasse largement la fiction: des salaires et des primes démesurés, un jeu de négociations, de surenchères et de transactions digne des grands marchés boursiers ; des entraîneurs, présidents ou joueurs qui s’enivrent d'eux même à chacune de leurs prestations télévisées ; des joueurs issus mais littéralement déconnectés de la France d'en bas, qui finissent par devenir hautains avec les supporters de leur propre club et qui se perdent dans des chamailleries de cour de récré : pour les places dans le bus, tel joueurs refusant de jouer avec tel autre joueur... bref le monde du foot est en lui même une énorme caricature.
PROFIL DE LA SOCIETE Dolce Vita Films a été crée en 2007 par Marc Irmer, cocréateur et co-directeur de Mille et une productions en 1998. Dolce Vita Films produit des fictions et des documentaires pour le cinéma avec un intérêt prononcé pour les coproductions internationales. (Expériences passées ou en cours avec l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Colombie, le Chili, l’Inde, le Liban, l’Espagne, la Suisse). Parallèlement Dolce Vita Films développe les premiers long-métrages d’auteurs français, tout en accompagnant les nouveaux films des réalisateurs avec lesquels nous avons collaboré par le passé.
Un drame social émouvant et optimiste
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Conscient de la dimension politique de mon projet, j'ai cependant veillé à ne pas tomber dans l'écueil du film à thèse, démonstratif et revendicatif. Même si Hors-jeu est un drame social, je pense qu'en étant engagé fortement, intimement, aux côtés de mes personnages, je peux donner au film la force qui le rendra émouvant et optimiste.
Scénariste : Patrice Deboosère, librement adapté de la bande dessinée Ceux qui t’aiment d’Etienne Davodeau Budget : 2 455 000 € Montant du financement confirmé : 438 000 € CNC - CCRAV - Atelier du Nord : 38 000 € Casting confirmé : Richard Bohringer, Hélène Vincent
La dimension dramatique de mon histoire sera nuancée par les touches d'humour insufflées par l'absurdité de certaines situations, par le comportement de certains personnages et surtout par leur propre sens de l'humour, car pour eux, comme pour moi, le rire est aussi affaire de dignité. J'envisage le traitement de ce film dans la continuité des précédents : une mise en scène et un découpage simples et évidents mais rendant pleinement compte de la complexité des échanges et des tensions entre les différents personnages. J'apporterai un soin particulier à la distribution et toute mon exigence dans la direction d'acteurs. Je souhaite travailler avec des acteurs qui n'ont pas attendu la caméra pour exister, dont on se demande à chaque instant s'ils ne jouent pas leur propre rôle. Je veux que mes personnages soient réellement incarnés, que leur humour, leur violence, leurs colères ne soient pas feints. La caméra sera à leur service, complice de leurs élans, petits et grands, témoin de leur rapport à l'espace et guidée par leur énergie. Je veux filmer à hauteur d'homme, avec simplicité et honnêteté, toujours à la bonne distance. Je pense que c'est de cette simplicité et de cette exigence que naîtra la vitalité et l'énergie du film, faisant exister mes personnages dans leur humanité, loin de tout misérabilisme, créant entre eux et les spectateurs, non pas une fausse connivence, mais une vraie complicité.
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OBJECTIFS AUX RENCONTRES Rencontrer des coproducteurs pour le projet et trouver de bons projets à coproduire.
IQALUIT
QUEBEC
de Benoit Pilon SYNOPSIS Carmen, belle femme de 43 ans à l'air assuré, occupe un poste important dans une entreprise de cosmétiques. Son mari, Gilles, 50 ans, est entrepreneur en construction à Iqaluit, capitale du Nunavut, dans l'arctique canadien. C'est un couple sans enfant mais uni, malgré les longues absences de Gilles qui habite à Iqaluit environ six mois par année, par périodes intermittentes. Carmen ne s'est jamais rendue à Iqaluit. Là-bas, Gilles est un homme apprécié qui partage une maison avec un de ses employés, Victor, et qui s'est lié d'amitié avec un autre de ses employés, un inuk de 55 ans, Noah. Gilles est un ami de la famille de Noah, mais le fils de ce dernier, Dany, le jalouse et ne l'aime pas beaucoup. Un soir, Gilles est blessé grièvement à la tête en tombant d'un promontoire à la sortie d'un bar. Alors qu'on ne peut pas le transférer rapidement, Carmen se rend à son chevet à l'hôpital d'Iqaluit. Sur place, elle essaie de comprendre ce qui s'est passé. Les circonstances sont nébuleuses, la police croit à un accident mais on demande quand même à Carmen si son mari était dépressif. Carmen est catégorique: non! Elle rencontre Victor qui l'invite à venir se reposer à la maison. Mais Carmen veut veiller sur Gilles. Elle croise aussi brièvement une jeune femme inuite, Arni, venue au chevet de Gilles. Pendant la nuit, Gilles décède alors que Carmen veille sur lui. Sous le choc, Carmen s'apprête à retourner à Montréal, mais alors que la dépouille de Gilles est montée dans la soute de l'avion, elle reçoit un appel de l'inspecteur qui veut la rencontrer. Il y a du nouveau dans l'enquête. Carmen décide alors de rester.
ACPAV ROBERT LACERTE MARC DAIGLE 1030, CHERRIER, BUREAU 404 H2L 1H9 MONTRÉAL CANADA T +1 514 849 22 81 P +1 514 835 31 90
[email protected] [email protected] www.acpav.ca
Bloquée sur place pendant quelques jours, Carmen découvre à la fois un monde qu'elle ne connaissait pas, cette ville de l'arctique où se côtoient les blancs et les inuits, mais aussi la réalité sur la vie secrète de son mari. Il a eu un enfant avec la jeune femme aperçue à l'hôpital, Arni. Pendant un certain temps, son monde et ses certitudes s'écroulent. Alors qu'elle devrait vivre le deuil de Gilles, elle ressent plutôt le profond dégoût de la trahison. Désorientée par cette ville où le jour ne se couche jamais en cette période estivale et profondément troublée par ce qu'elle apprend, Carmen se rapprochera de Noah, l'ami inuk de Gilles. Un homme blessé qui porte en lui le drame de son peuple mais qui tient le fort pour sa famille et pour son fils, dont il espère fièrement qu'il fera mieux que lui. Mais finalement, au moment où le drame de Carmen devient aussi celui de Noah, ils partiront ensemble sur la baie de Frobischer à la rencontre de Dany, le fils de Noah. Pour Carmen, il s'agit d'obtenir des réponses. Pour Noah, essayer de convaincre son fils de ne pas commettre l'irréparable.
GENRE Drame
INTENTIONS DU REALISATEUR Cet ailleurs au cœur de nous-mêmes. Si loin, si proche. Familièrement étranger.
trop jeune pour être cru, et qui pourtant se développe et s'expérimente, jour après jour et à un rythme fou.
Iqaluit. Ville née autour d'une ancienne base militaire américaine au cœur de la Dew Line. Abandonnée, démantelée, récupérée par le gouvernement canadien. Choisie par le Nunavut comme capitale de ce nouveau territoire de l'arctique.
Iqaluit et ses travailleurs, bâtisseurs de routes qui n'ont nulle part où aller et de bungalows trop grands qui narguent la toundra, leurs pilotis posés sur la mousse et un pergélisol de plus en plus instable.
Inuits et blancs y vivent côte-à-côte, s'y voisinent, s'y ignorent, s'y querellent, s'y fréquentent, s'y aiment parfois. Point de départ de toutes les expéditions, de toutes les explorations, de toutes les exploitations, minérales comme humaines. Point de chute des étudiants, des malades, des rêveurs, des fonctionnaires, des criminels et des artistes. On y retrouve le parlement, le collège, l'hôpital et la prison. Pour tout le Nunavut, ce territoire trop vaste pour être vrai, 30
Des travailleurs qui s'ennuient quand chante le blizzard et que la nuit s'éternise. Des ouvriers qui s'excitent quand le soleil ne dort plus et que les jeunes femmes, rêvant d'exotisme ou fuyant la brutalité des leurs, offrent leurs corps comme réconfort. Et ces hommes, ces inuits, qui rêvent de banquise, de morses et de narvals, pour se réveiller sur le bitume avec la gueule de bois, les mains couvertes du sang d'un proche, frappé dans la fureur du délire éthylique. Iqaluit qui se construit. Iqaluit qui rêve. Iqaluit qui saigne.
IQALUIT de Benoit Pilon
Et le puissant désir de s'approcher d'elle, doucement, avec respect, comme d'une bête sauvage qu'on n'apprivoisera jamais, mais qui se laissera peut-être toucher si on s'y prend bien. Que l'espace d'un instant, le temps d'un film, on ait pu vivre avec elle, sentir sa souffrance, rêver ses rêves et construire son mythe.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Décharge (2011, Long métrage) FIFF Namur 2011 : Compétition officielle
Ce qu’il faut pour vivre (2008, Long métrage) Prix Jutra 2008 : Meilleur film Prix Génie 2008 : Meilleure réalisation Oscar du meilleur film en langue étrangère 2008 : Short list des 9 films
Roger Toupin, épicier variété (2003, Documentaire) FIFF Namur 2004 : Prix Bayard d'or "Meilleur documentaire" Prix Jutra 2004 : Meilleur documentaire long métrage
PROFIL DE LA SOCIETE Depuis sa fondation en 1971, l'ACPAV se consacre au développement et à la production de films d'auteurs et manifeste un intérêt particulier pour les films qui suscitent une réflexion. Parmi les scénaristes et réalisateurs produits à l'ACPAV notons, Bernard Émond (trilogie dont La Neuvaine), Sébastien Pilote (Le Vendeur et Le Démantèlement), Benoit Pilon (Ce qu'il faut pour vivre), Sophie Deraspe (Les Loups en postproduction), Pierre Falardeau, Paul Tana pour ne nommer que ceux-ci. En préparation, le huitième long métrage de Bernard Émond intitulé Katia, le troisième de Sébastien Pilote Annabelle et le guitariste ainsi que le prochain de Benoît Pilon Iqaluit. En continuité, l'ACPAV développe d'autres projets de longs métrages avec Sophie Deraspe, Benoit Pilon, Bernard Émond et Sébastien Pilote. En quête de nouveaux talents, elle collabore au développement des scénarios de Michel D.T. Lam, Danic Champoux et Mario Bolduc.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Benoit Pilon Budget : 3 600 000 € Montant du financement confirmé : Sodec, Téléfilm Canada, Crédit d'impôt Québec et Canada et Fonds Harold Greenberg : 1 050 000 $ (787 500 €) Ventes internationales : Les Films Séville / eOne Distributeur : Les Films Séville / eOne Casting confirmé : Marie-Josée Croze, François Papineau, Natar Ungalaaq
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Présenter le projet Iqaluit de Benoit Pilon à des producteurs francophones européens. Soulever l'intérêt autour du projet dont l'histoire se déroule dans le Grand Nord Canadien. Trouver un coproducteur francophone européen ayant une sensibilité pour cette histoire. Compléter l'aspect financier de cette production. Echanger sur les possibilités de coproduction réciproques.
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JE VOUS SOUHAITE D’ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE
FRANCE
d’Ounie Lecomte SYNOPSIS Élisa est kinésithérapeute. Alors que son couple est au bord de la rupture, elle part s’installer avec son jeune fils, Noé, à Dunkerque. Ville où elle est née sous X, 30 ans auparavant. Élisa a entrepris des recherches six mois plus tôt, mais cette mère anonyme, qui l’a abandonnée, avait refusé de dévoiler son identité. À la recherche impossible d’une mère inconnue, de son passé et de leur histoire, Élisa ne renonce pas et veut comprendre… Le hasard va bouleverser ses attentes.
GENRE Drame
GLORIA FILMS LAURENT LAVOLÉ 65, RUE MONTMARTRE 75002 PARIS FRANCE T +33 1 42 21 42 11
[email protected] www.gloriafilms.fr
INTENTIONS DE LA REALISATRICE Après mon premier film ouvertement inspiré de mon expérience de l’abandon en Corée, et alors que je me demandais ce que pouvait signifier pour moi de faire un film en France, je me suis heurtée à la question de l’identité dans l’adoption. Question, comme celle des retrouvailles, restée en suspens dans Une vie toute neuve.
La réécriture du scénario a placé les séances de kinésithérapie comme « colonne vertébrale » du processus de reconnaissance, de « l’inconscient » au conscient. Elles marquent chaque étape comme autant de nœuds à délier pour arriver à la révélation du lien tel qu’il fut entre elles, tel qu’il pourrait être trente ans plus tard.
C’est à travers ce récit d’un accouchement anonyme et ses conséquences que j’ai tenté d’explorer ces questions d’après un travail précis, documentaire et en allant chercher matière à plus de fiction. Inscrivant ainsi Je vous souhaite d’être follement aimée dans la continuité et le manque d’Une vie toute neuve.
Mais tout ne se joue pas seulement dans les séances de kinésithérapie. Il y a les chemins qu’Annette et Élisa font de l’une à l’autre, en solitaire, ensemble et à travers les autres. Dans une note d’intention antérieure, j’avais mis en avant la nécessité d’inclure le point de vue Noé. Ayant hérité des traits de l’homme arabe, père d’Élisa, il participe du même enjeu de reconnaissance. Et il provoque chez Annette, par cette ressemblance qu’elle ne sait pas identifier, une attirance qui bouscule le cours des événements.
Retrouvailles sous X et enjeu du récit : déni, identité et reconnaissance La question de son identité et de son histoire lance Élisa dans une quête annoncée comme impossible par le déni de sa mère. La possibilité et le sens des retrouvailles se posent alors d’abord par la question de la reconnaissance. L’infime probabilité de « retrouvailles incognitos » - hypothèse qui, je crois, consciemment ou non, hante enfants abandonnés, parents biologiques et même adoptants - est devenue ainsi le postulat du scénario : Annette et Élisa, mère et fille, sont mises en présence l’une de l’autre sans savoir le lien qui les unit. Postulat qui, avec une certaine ironie du sort – la mère se retrouvant « entre les mains » de sa fille -, place la reconnaissance comme enjeu dramatique du récit.
Longtemps les personnages et les « épisodes » secondaires ont été perçus comme anecdotiques. J’espère qu’ils ont trouvé aujourd’hui leur place. Que ce soient la famille d’Annette, Souad et Arnaud, les Roms… j’ai cherché à voir comment ils se conjuguent avec ce que traversent les personnages principaux, et font aussi corps à leur manière avec le questionnement du film et de sa quête. Je vous souhaite d’être follement aimée, les derniers mots qu’André Breton adresse à sa fille dans L’Amour fou, mots qui renvoient à la lettre qui clôt le film par le slam, évoque l’idée d’une reconnaissance sublimée. Impressionnisme et réalisme : corps intime et corps social
Reconnaissance et soins de kinésithérapie Deux remarques, lors de l’audition de la plénière en juillet, ont fait entrevoir que la proposition d’une reconnaissance par le corps dans l’intimité des séances de kinésithérapie n’avait pas été entièrement explorée. Est-il possible pour Annette et Élisa de se reconnaître au contact l’une et de l’autre ? Comment ? Par quels signes tangibles ? Leur corps a-t-il gardé la mémoire de leur lien ? Quel chemin pour la retrouver ? Comment sortir du déni ?
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La rencontre singulière entre Élisa et Annette dévoile un territoire intime indicible, des sensations et des émotions, autour des rituels de soins qui font partie d’un motif à plusieurs facettes (retour, répétition, réminiscence), et qui parcourt le film. L’idée de l’impressionnisme peut sembler à certains rebattue. La source d’inspiration est le travail de Monet qui a peint à différents moments du jour… parfois à des années d’intervalle, les mêmes lieux, avec des angles de point de vue sensiblement identiques.
JE VOUS SOUHAITE D’ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE d’Ounie Lecomte
Au fil des séances de kinésithérapie, des retours sur les lieux de l’abandon (ancienne maternité, pouponnière) ou de la ville toute entière où s’est jouée l’histoire d’Annette et Élisa, et où elle se joue à nouveau, j’aimerais par la même idée de répétition des points de vue (cadre), des parcours (rythme, mouvement) imprégner l’image et le son des émotions des personnages. Tenter de capter par un travail de couleurs, de lumière, de contrastes, leurs nuances et variations. J’aimerais ainsi créer une tension formelle qui rendrait compte de la tension émotionnelle. Mais ce qui se joue dans l’intime pour les deux femmes se vit dans un cadre social très ordinaire. En faisant des repérages à Dunkerque sur les lieux possibles du tournage, j’ai eu envie que les décors ne soient pas seulement l’arrière-plan contextuel du récit, mais que le film soit aussi le reflet précis, réaliste de la ville. C’était déjà une intention à l’écriture, mais cela s’est confirmé en voyant les lieux chargés de l’histoire économique, sociale et de symboles (mer, ponts, canaux… industrie lourde, urbanisme en réhabilitation, communes associées en une grand agglomération, immigration…).
PROFIL DE LA SOCIETE GLORIA FILMS est une société indépendante, qui produit depuis 1994 des films pour le cinéma et la télévision – fictions et documentaires de création – réalisés par des auteurs français et internationaux. Créée par Laurent Lavolé et Isabelle Pragier à l’issue de leurs études à la FEMIS, la société a notamment porté une attention particulière au développement des premières œuvres, réalisées par des cinéastes qu’elle a souvent accompagnés dans la suite de leur filmographie. Gérant de Gloria Films depuis sa création, Laurent Lavolé en assure seul la direction depuis 2009. Les films produits ont pour la plupart été sélectionnés et primés dans les festivals les plus importants. Leur production a aussi permis de développer des collaborations avec de nombreux partenaires internationaux. Les longs métrages ont notamment fait l’objet de coproductions avec la Corée, le Brésil, l’Argentine, le Canada, le Maroc, la Tunisie, l’Ethiopie, la Belgique ou l’Allemagne. Gloria Films est membre du SPI, d’UNIFRANCE et de ACE.
La musique et un absent, le père La quête d’Élisa ne serait pas tout à fait la même sans cet absent qui ne sera nommé qu’à la fin, d’un prénom. Je me suis longtemps demandé comment faire figurer cet absent. Il l’est bien sûr en partie sous les traits de Noé. À la place de l’image mentale, fantasmée du père, j’ai pensé à un son, une musique comme une voix qui fredonnerait une ritournelle. C’est le même motif du retour, de la réminiscence qui me l’a inspirée. J’ai pensé à la musique d’Ibrahim Maalouf, le son singulier de sa trompette comme le souffle d’une voix. Musique aux influences arabes évidemment, mais aussi du jazz aux accents mélancoliques, qui apporterait un décalage avec les décors « ordinaires », l’architecture et la Mer du Nord, les zones industrielles… Un décalage entre les genres et les styles, et qui, je crois, crée le romanesque.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Une vie toute neuve (2009, Long métrage) Festival De Cannes 2009 Sélection Officielle Hors Compétition Festival International de Toronto Festival International de Berlin, Génération Kplus : Mention Spéciale du Jury Festival International de Tokyo : Prix du Meilleur Film Festival International de Palm Springs : New Voices/New Visions Award Festival de Milan : Meilleur Film Festival de Sale : Meilleur Film Festival International de Pusan : Meilleur Projet - PPP Festival Asia Pacific Screen Award : Best Children’s Feature Film Festival International de Himedan : Meilleure Réalisatrice, Meilleur Actrice, Meilleur Film Festival Du Film De Milwaukee : Prix du Jury Festival Du Film d’Oslo : Fipreschi Award Festival Cinekid d’Amsterdam : Prix du Meilleur Film
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INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Ounie Lecomte Coscénariste : Agnès de Sacy Coproducteur : Pictanovo (développement) – Vincent Leclerc (France) Budget : 3 528 005 € Montant du financement confirmé : 868 005 € Pictanovo (Crrav) - Aide à l'écriture 10 000 € CNC - Aide au développement 18 000 € Procirep/Angoa – Aide à la Création 16 170 € Ventes internationales : Films Distribution Distributeur : Diaphana Casting confirmé : Céline Sallette (Elisa), Anne Benoît (Annette)
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Rencontrer un ou plusieurs partenaires francophones pour la production du film. Le premier long métrage de la réalisatrice a eu une très forte visibilité internationale. Ce second film sera tourné dans le Nord de la France et peut déjà compter sur l'engagement d'un distributeur (Diaphana) et d'un vendeur international (Films Distribution) de premier plan. La localisation de l'histoire, à Dunkerque, permet d'envisager en particulier des collaborations naturelles avec la Belgique et/ou le Luxembourg.
BELGIQUE
NO FUN de Martine Doyen SYNOPSIS
HELICOTRONC ANTHONY REY 23 AVENUE JEF LAMBEAUX 1060 BRUXELLES BELGIQUE T +32 2 539 23 57 P +32 495 481 176
[email protected] www.helicotronc.com
Suite à une lésion cérébrale, Stella, comique professionnelle, perd son sens de l’humour. Dépourvue de son outil de travail, sa vie s’effondre comme un château de cartes. Grâce à un neurologue, elle sauve du suicide Frank, atteint du même syndrome, en le faisant rire malgré elle. Sa joie de vivre retrouvée, Frank se sent redevable et veut l’aider. Il est convaincu qu’elle doit le suivre au Canada pour rencontrer les chanteuses de gorge Inuits. Comme tout dépressif qui se respecte, Stella manque totalement de fantaisie et ne le prend pas au sérieux. Après avoir tout essayé pour retrouver le sourire : thérapies brèves, rééducation, antidépresseurs ou Dieu, elle réalise qu’il lui faut changer quelque chose, prendre des risques. Elle se résout à suivre le conseil de Frank et va à la rencontre des Inuits réputés - par les occidentaux - pour avoir l’humour le plus incompréhensible de la planète… En effet, comment rire autant dans un environnement aussi rude ?
GENRE Comédie dramatique
INTENTIONS DE LA REALISATRICE Je découvre, à force de travailler sur des projets de films que les thématiques du changement de vie, d’identité, de la traversée du désert, de la renaissance, hantent mon imaginaire. En mars 2009, lors d’un atelier de scénario, j’ai eu l’occasion de découvrir la beauté inspirante du grand nord Canadien. Un des rares territoires sur la terre où il est encore possible de disparaître et de recommencer sa vie à zéro, même sous un autre nom... Un an plus tard, j’ai vu une émission scientifique à la télévision belge qui parlait de la rééducation des cérébrolésés. Dans cette émission, on exposait le cas d’un motard qui, suite à un accident à priori sans gravité, mais où il s’était quand même cogné la tête, s’était vu en l’espace de quelques semaines changer de personnalité et pire, perdre son sens de l‘humour. Ses relations interpersonnelles s’en sont trouvé altérées au point de l’isoler à l’extrême, lui ôter toute joie de vivre. Son témoignage et les exercices de rééducation qu’on lui voyait exécuter tant bien que mal m’ont littéralement transporté d’hilarité… J’ai trouvé là un ressort comique assez surréaliste, noir et grinçant, de mon point de vue très efficace. J’ai associé cette idée là avec la première et j’ai écrit NO FUN, l’histoire d’un personnage qui comprend progressivement qu’il doit changer de vie pour retrouver son sens de l’humour... Et de l’amour. Le rire explose aisément au milieu d’une atmosphère figée et tendue. Il est possible que cela soit son ressort secret, un de ses mécanismes. Bergson dit « Je ne veux pas dire que nous ne puissions rire d’une personne qui nous inspire de la pitié, par exemple, ou même de l’affection : seulement alors, pour quelques instants, il faudra oublier cette affection, faire taire cette pitié ». C’est assez étrange comme nous pouvons basculer de la pointe du tragique au comique le plus déridé. Il est remarquable que d’ailleurs les plus grands artistes comiques se reconnaissent justement en cela : une aptitude à passer du tragique, du drame à cet éclat de la drôlerie irrésistible. Buster Keaton
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ne souriait jamais. Charlie Chaplin reste très neutre dans son visage et il est très souvent pris dans des situations affreuses, dans la misère la plus totale par exemple dans La Ruée vers l’or. Comme si il fallait presque pleurer pour rire. Réalisation J’ai écrit un film que j’aurais envie de voir maintenant. Un film solaire et vivant qui n’a pas peur du noir, un film franc du collier, joyeux et humain. Envie de voir des aventures absurdes aux accents épiques, incarnées par des personnages attachants qui cherchent à s’émanciper, quitte à tout perdre ou au contraire parce qu’ils ont tout perdu. Envie de voir évoluer des personnages qui ne se laissent pas abattre et aspirent au changement, malgré un ciel plombé. C’est pour cette raison que j’ai écrit NO FUN, pour réaliser ce type de film, drôle et noir, émotionnel, avec une héroïne à la personnalité affirmée, délicieusement hors norme… Une femme qui ne rit jamais, drôle malgré elle. Un Buster Keaton au féminin. Un tournage léger pour un résultat moderne ouvert à l’improvisation tout en restant très « cinéma ». Pas de distanciation, on doit être happé dans un climat, par une aventure, s’identifier à un personnage vivant, très proche de nous du début à la fin. Une image lumineuse, particulièrement dans les moments les plus sombres, à la manière de ces chansons folk, gaies à l’oreille, mais dont le texte est parfois tragique. Un contraste souvent porteur d’émotion. Une caméra proche des acteurs d’une part et de l’autre, un souci de travailler le paysage et de jouer avec la lumière naturelle pour un résultat impressionniste mais efficace en même temps. Le film part du sombre vers la lumière, du bas vers le haut, de l’étriqué au large. Stella remonte peu à peu la pente pour finalement découvrir un nouveau monde, une nouvelle joie de vivre. Assumer un Happy End…sans niaiserie, avec ironie.
NO FUN de Martine Doyen
Un jeu d’acteur le plus juste et naturel possible. Des personnages haut en couleurs mais incarnés par des vraies personnalités, acteurs professionnels ou non, toujours s’inspirer de la vie, ne pas tomber dans la galerie de portraits, le sketch, le théâtre, d’où la nécessité d’un casting bien senti qui a de la cohérence et qui véhicule un esprit libre. Trouver un couple de cinéma qui fait vibrer, auquel on croit et qui porte le film. Une réalisation fluide. Un rythme qui épouse le jeu des acteurs sans s’attarder, mais sans se précipiter non plus. Une mise en scène. Un climat. Il y a des lieux à trouver. Décors naturels, mais « bigger than life ». S’amuser avec la notion de cinéma. Entrer dans un rêve total. Penser aux pouvoirs évocateurs de la suggestion pure, du hors champ, du son et de la musique.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Komma (2006, Long métrage) Pâques au tison (2001, Court métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE Hélicotronc est une société de production situé à Bruxelles créée en 2002. Nous avons produit près de 40 courts métrages, 4 longs métrages et plusieurs documentaires courts et longs. Récemment, le long métrage Twa Timoun de Jonas d’Adesky a été sélectionné au Toronto IFF et à la Berlinale 2013. Le Cri du homard, premier court métrage de Nicolas Guiot coproduit avec Offshore, obtient le César et le Magritte du meilleur court métrage en 2013. Tourné cet automne en coproduction avec Offshore le premier long métrage de Vania Leturcq : L’année prochaine avec Constance Rousseau, Jenna Thiam, Julien Boisselier, Frédéric Pierrot… Le film est actuellement en post-production.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Martine Doyen Coscénariste : Laurent Brandenbourger Coproducteur : oriGine Films (France) Budget : 2 000 000 € Montant du financement confirmé : 500 000 € Aide à l'écriture et à la production de la Fédération Wallonie Bruxelles (12 500 + 350 000 €) RTBF Télévision belge (aide au développement) Casting confirmé : Corine Masiero (Stella), Sam Louwyck (Franck), Pablo Nicomedes (Pablo)
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Trouver des coproducteurs québécois intéressés par notre projet, ainsi que des vendeurs internationaux et distributeurs français.
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LUXEMBOURG / QUEBEC / FRANCE
LES NOTES DE L’ESPERANCE de Ludovic Andolfo SYNOPSIS Nathalian, un homme trisomique sans identité est découvert en smoking errant sur une plage, l’air hagard, des partitions de musique dans les mains. Il est recueilli dans un hôpital psychiatrique par une psychiatre qui lui découvre une virtuosité sans égal au piano. En essayant de travailler sur ce don, elle remarque qu’en réalité l’inconnu tente de raconter sa vie en musique, son seul moyen de communication possible. Le génie musical de cet handicapé mental, virtuose et la compassion maternelle de cette femme médecin, qui transgressera les règles de sa profession pour lui, créeront une symphonie unique et mystérieuse tout au long d’une histoire qui se raconte sans les mots. Et au milieu de ce flux créatif, accompagné par un maître de la musique déchu qui renaîtra à travers le piano man : l’amour.
GENRE Drame
INTENTIONS DU REALISATEUR En 2005, un homme en tenue de soirée erre sur une plage en pleine journée. Arrivé à l'hôpital, son seul moyen de communication semble être la musique. Les médias du monde entier, alléchés par un scoop facile en font un génie, un nouveau Mozart et le surnomment piano man.
Le rythme du film sera globalement posé, avec des phases imprévisibles très rythmées et très rapides, allant crescendo jusqu’au dénouement final. Le ton ne sera jamais "englué" dans le sentimentalisme. L’émotion restera pourtant présente et intense tout au long du film.
Malheureusement, l’hôpital d’accueil de l’inconnu des plages dénonce après un temps, la supercherie : il n’est ni un musicien virtuose, ni un handicapé mental.
La bande originale y contribuera également, la bande-sonore permettant d’imaginer l’univers intérieur de Nathalian et sa transcription en mots sera effectuée par Vatilias, le maître pianiste déchu qui prendra à son tour Nathalian sous son aile.
Les médias reviennent sur leurs écrits. Hollywood qui avait déjà commencé à s’emparer de l’histoire jette l’éponge.
DELUX PRODUCTIONS JIMMY DE BRABANT 2 RUE DU BRILL L-3397 ROESER LUXEMBOURG T +352 26 35 31 P +352 621 167 494
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PIX3 FILMS ROCH BRUNETTE 8 PLACE DE LA BERGE J9H6T2 GATINEAU CANADA P +1 819 962 7624
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IPEC THIERRY SEIGNERT 29, BOULEVARD DE LORRAINE 57500 SAINT-AVOLD FRANCE T +33 3 87 89 42 82 P +33 6 29 48 15 78
Durant plusieurs mois, cette histoire avait fait le tour du monde ; elle avait engendré plus de 2000 témoignages et entraîné la parution de centaines d’articles dans les plus grands quotidiens écrits, des reportages dans les plus célèbres émissions télévisuelles. Les réseaux sociaux s’étaient affolés. Tous se prenaient à rêver d’assister à la naissance d’un nouveau génie. Et quelle ne fut pas la déception générale lorsque le piano man n’était pas ce virtuose escompté, mais un usurpateur. En apprenant ce fait-divers, je n’ai eu qu’une seule envie : donner aux spectateurs, la possibilité de découvrir l’histoire qu’ils étaient en droit d’attendre. L’histoire du film :Les notes de l’espérance est unique, car en plus d’avoir traversé les continents, elle présente de nombreux atouts, fondamentaux pour les spectateurs, qui choisissent d’aller au cinéma, pour vivre une expérience magique, partagés entre le rire et les larmes, la joie et la tristesse, la dureté et l’espérance. Unique car elle fait de la musique un personnage à part entière ; Unique, car elle base une communication exclusivement à travers elle ; Unique, car elle dépasse les jugements préconçus et va au-delà des apparences ; Unique, car elle fait de l’élève, le maître.
[email protected] www.ipecfilms.com
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La musique servira d’accélérateur et de support de communication et d’explication à la manière d'un conte (CF Pierre et le loup). Ce contraste est là pour surprendre le spectateur, le tenir toujours en alerte, tout en lui permettant de vivre un affrontement entre deux virtuoses : le maestro Vatilias et l’élève Nathalian, l’un n’étant pas tout à fait un élève, l’autre n'étant plus précisément un maître. La musique est un des personnages principaux du film. Elle traduit ce qui se cache derrière la façade lisse et impénétrable du visage de Nathalian. Elle dit avec d’autres mots ce que les êtres expriment avec des paroles. Le choix des œuvres musicales permet de traduire toute la palette des sentiments cachés de Nathalian. Le film, sera tourné en décors naturels et en décors intérieurs. La luminosité du film sera contrastée, adaptée pour le cinéma, afin de renforcer la plongée du spectateur dans le monde de Nathalian. Certaines scènes à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique seront tournées en steadycam, pour sa fluidité réelle de mouvements. Le teaser tourné avec l’acteur principal montre ainsi la vision du réalisateur ainsi que son potentiel narratif. Il est disponible au lien suivant : http://vimeo.com/36536820 La mise en scène doit être pudique; ce film est avant tout l'histoire des personnages qui portent le récit : chaque visage sera un paysage, un moment privilégié de l'action. Le
LES NOTES DE L’ESPERANCE de Ludovic Andolfo
film, tourné essentiellement en courte focale doit savoir prendre son temps pour mieux s'accélérer au gré de son déroulement. Et faire la part belle à l’image à la musique et à l’histoire.
PROFIL DE LA SOCIETE Delux Productions SA, reprise et dirigée par Jimmy de Brabant a été fondée en 1991 par le groupe RTL de 1994 à 2003. Elle a produit ou coproduit plus de 50 longs métrages, dont La Jeune fille à la perle, L'Ombre du Vampire, Le Marchand de Venise et The Pillow Book ainsi que de nombreux téléfilms et séries télévisées. De nombreux projets ont reçu des récompenses comme « Golden Globe » et « Emmy » , des nominations aux « Academy Award » pour L'ombre du Vampire, La Jeune fille à la perle, et de nombreuses autres nominations prestigieuses (BAFTA, La Palme d'or, ...) et récompenses de partout dans le monde confirmant le statut de la société comme l'une des principales sociétés de production indépendantes en Europe. -Pix3 Films est une nouvelle société de production de documentaires et de long-métrages fondée par Roch Brunette, producteur et concepteur de plus 400 émissions originales de tous genres dont plusieurs se sont méritées des prix et des nominations. Plusieurs projets présentement en cours dont un film au sujet du peintre Jean Dallaire. Voici le lien de sa récente production A la recherche de Dan Cooper : http://youtu.be/zNohL2PjwA8 (2 Prix - meilleur documentaire et meilleur émission canadienne Toronto International Film and Video Awards 2012, 2 Nominations - meilleur scénario, meilleur montage Prix Gemeaux 2013. Diffuseurs Radio-Canada, Explora et ARTV. -IPEC - L’Institut de Productions Européennes Cinématographiques crée et développe des films long-métrage pour le cinéma. En plus du film : Les notes de l’espérance, est en phase de production, le film Conte urbain. L’IPEC développe également des projets pour la télévision ainsi que des documentaires et des publicités. L’IPEC forme en outre les nouveaux talents de demain et s’occupe de la production exécutive de nombreux tournages d’un point de vue aussi bien financier qu’humain ou logistique pour les productions françaises, européennes ou internationales, allant de la recherche de financement au recrutement des artistes ou personnels techniques. En outre, l’IPEC peut sur simple demande et en moins de six mois pour un long-métrage pour le cinéma et moins de trois mois pour un film télévisuel, développer des scénarios, sur les demandes de réalisateurs ou de producteurs. Le développement du projet comprendra le scénario finalisé ainsi qu’un dossier de production complet.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Andolfo Ludovic Coscénaristes : Loïc Dugué et Rachid Dhibou Budget : 3 785 619 € Montant du financement confirmé : 2 250 000 € Luxembourg Film fund (aide au développement) 30 000 € My Major Company : 18 415 € (développement) Ipec films : 110 000 € (développement) Casting confirmé : Pascal Duquenne, Hervé Sogne
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OBJECTIFS AUX RENCONTRES Confirmer un ou des distributeurs européens ou internationaux, dont un distributeur français, compléter le financement du projet de long-métrage : Les notes de l’espérance et confirmer des chaînes de télévision.
LA PETITE PORTUGAISE
FRANCE
d’Anna da Palma SYNOPSIS Portugal, 1973. Rita Pereira, 12 ans, s’enfuit de chez sa tante. Elle s’incruste dans le groupe de clandestins emmenant sa sœur aînée vers la France. Paris, Rita en rêvait. Voilà huit ans que ses parents ont fui la dictature et lui envoient des cartes postales du pays de Joe Dassin. Mais à peine débarquée, Rita déchante. Son père est furieux qu’elle soit venue sans son autorisation. Aussi devra-telle se confronter à ce père qui menace de la renvoyer là-bas. Alors que la relation avec son père se détériore de jour en jour, elle se rapproche de sa mère, qui s’émancipe et est heureuse d’avoir ses filles auprès d’elle. L’année 1974 promet d’être bel et bien l’année de toutes les Révolutions….
GENRE Comédie
INTENTIONS DE LA REALISATRICE Le point de vue est celui de Rita, 12 ans, un pied dans l’enfance, l’autre dans l’adolescence. À son âge, j’ai moi aussi rejoint mes parents en France, après une longue séparation. Venus clandestinement, ils avaient fui la dictature de Salazar. Grâce aux vinyles qu’ils m’envoyaient, je ne parlais pas encore le Français, mais le chantais déjà. Alors quand j’ai enfin pu venir, ça a été le plus beau jour de ma vie : je rejoignais mes parents au Pays de la Tour Eiffel et de Joe Dassin. J’allais devenir une enfant d’immigrés et je n’en étais pas peu fière.
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SUPERPROD CLÉMENT CALVET JÉRÉMIE FAJNER 16/18 RUE VULPIAN 75013 PARIS FRANCE T +33 9 60 111 333
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J’ignorais le combat quotidien qui m’attendait : avec ma mère et surtout avec mon père. Cet absent idéalisé pendant la petite enfance s’avérait être à mes yeux d’adolescente un homme avec des défauts et bien peu qualités. Sa rudesse me blessait profondément. Je lui reprochais ce qu’il était mais plus encore ce qu’il n’était pas et que j’avais cru apercevoir autrefois. Comme moi, Rita, va avoir besoin de s’opposer au père de la réalité pour se détacher du père idéalisé. Et grandir. L’adolescence et l’immigration portugaise sont des thèmes qui me tiennent à cœur et que j’ai déjà traités, sous des angles divers, dans mes précédents films : Sans Elle (long-métrage) inspiré d’un tragique fait-divers ; Telma, demain (moyen-métrage) et Lisbon Calling (court— métrage), deux comédies sociales quasi autobiographiques. La caméra de La petite Portugaise filmera à hauteur d’enfant, à hauteur de Rita. Les mouvements seront sobres. J’aimerais retrouver un parfum de cinéma Italien. Les films de Mario Monicelli par exemple me touchent toujours autant et me font rire. Prédomineront à l’image les couleurs primaires, chaudes. En revanche au début du film, les vêtements de Rita et des clandestins vivant alors sous la dictature de Salazar, depuis 48 ans, seront gris et noirs. Sous le ciel de Paris, les couleurs se raviveront, s’harmoniseront peu à peu avec les verts, les oranges et les motifs psychédéliques des années 70. À la fin du film, ce chromatisme fera ressentir que Rita vit désormais en harmonie avec l’environnement français qu’elle a fait sien. Le son aussi suit cette évolution : l’atmosphère est d’abord presque irrespirable. Trop de vent
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dans le Portugal de Salazar peut rendre fou, trop de silence dans l’Espagne de Franco et tout devient suspect. Dans les deux cas, la peur de se faire arrêter par la police accompagne le voyage des clandestins. Arrivée à Paris, c’est tout autrement que le son résonne aux oreilles de Rita. Si au premier abord le bruit de la ville lui semble agressif, les voitures menaçantes et le charabia des passants difficile à saisir, les ambiances deviennent rapidement familières. Plus de légèreté et d’insouciance s’installent. Les enfants ont un pouvoir d’adaptation étonnant, j’en sais quelque chose. Nous travaillerons sur le son pour traduire cette évolution, rester du « point de vue auditif » de Rita. La musique sera un personnage à part entière. Les harmonies du fado et les chansons censurées pendant la dictature créent un lien avec le pays d’origine. C’est en partie grâce à la variété française que la petite Portugaise apprend le Français. Les refrains deviennent pour elle comme des mantras. Le principal instrument de la musique originale du film sera la guitare. Cet instrument accompagne Rita dans son évolution : guitare portugaise, viola, guitare acoustique et guitare électrique pour la dernière partie de l’histoire. Passionnée par le rock que j’ai découvert en même temps que mon pays d’accueil, il reste ancré au souvenir de la petite grande fan de Led Zeppelin et de Patti Smith que j’étais (et suis toujours). Vers la fin du film, on devine que le rock sera de plus en plus présent dans la vie de Rita. Je suis en train de faire un travail très en amont avec le compositeur Emmanuel Da Silva, français de parents portugais, il est aussi porteur d’énergie rock que sensible à la musique portugaise. Il n’existe à ce jour pas de film de fiction racontant l’arrivée des Portugais à Paris dans les années 70. Comment devient-on intime avec son pays d’adoption ? C’est dans cette approche intimiste que réside l’originalité du film. L’obsession de certaines familles comme la mienne était d’apprendre le Français rapidement. On devait avoir de bonnes notes et se fondre dans la société française. Pour les filles, un paradoxe se posait : d’un côté il fallait faire oublier aux Français qu’on était d’ailleurs, et de l’autre, il était interdit de leur ressembler.
LA PETITE PORTUGAISE d’Anna da Palma
En somme, on devait rester Portugaises, mais il ne fallait surtout pas que cela se voit ! Dans les années 70, la vie des Pereira est relativement pauvre, mais il y a du bonheur dans l’air de France et beaucoup d’espoir en l’avenir. En ce temps-là, le travail ne manque pas. Rita et ses compatriotes ont cette énergie vitale qui fait d’eux des personnages charnels, qui vont de l’avant. Les femmes sont solaires, flamboyantes. Si au départ, les corps semblent « empêtrés », chargés du poids des traumatismes, à la fin, Rita, sa sœur et leur mère, évoluent avec plus d’aisance et de fluidité. Que nous reste-t-il de nos premières années vécues en France ? De ces années riches en événements où l’on emménageait dans une nouvelle vie ? Rita traverse les frontières physiques et symboliques, elle passe d’un monde à l’autre, naturellement mais non sans embûches… Sur le ton de la comédie douce-amère, les névroses, liées au changement de vie radical, deviennent aussi touchantes qu’hilarantes. L’humour aide à surmonter toutes les misères et toutes les saudades. « Souris puisque c’est grave » dit la chanson d’Alain Chamfort, il y a mieux à faire que de fondre en larmes. Plus amusant serait de le dire en frantugais, ces emprunts à la langue française, de mots ou expressions, mais prononcés à la portugaise : rigolar, émérdar, embauchar, vacançach, remémorar...
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Lisbon Calling (2008, Court métrage) Telma, demain (2006, Moyen métrage) Sans Elle (2003, Long métrage)
PROFIL DE LA SOCIETE Rouge International est une société de production fondée en 2007 à Paris par Julie Gayet & Nadia Turincev. La société produit des films de long-métrage de fiction et documentaires tels que: *8 fois debout de Xabi Molia - San Sebastian 2009 *Fix ME de Raed Andoni - Sundance 2010 *Bonsai de Cristian Jimenez - Cannes 2011 *A Spell to ward off the darkness de Ben Rivers & Ben Russell - Locarno 2013 Prochainement: La Route du retour de Stéphanie Gillard --Fondée par Clément Calvet et Jérémie Fajner, SUPERPROD développe, finance, produit et distribue des films et des séries pour la télévision et le grand écran. Superprod a produit plusieurs long-métrages, tels que Dead Man Talking de et avec Patrick Ridremont, Francois Berleand, Virginie Effira (sortie 27 mars 2013), Le Chant de la mer de Tomm Moore (en production avec StudioCanal, Orange, Haut et Court, sortie prévue pour Noël 2014) et développe des films tels que CrocBlanc, d'après Jack London, Miles de R. Dautremer, Faustine et la Chimère de L. Vinciguerra, Cafard de J. Bultheel (pour Orange, Eurozoom, Wild Bunch) et le film Flip Book de Marc Gibaja.
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INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Anna Da Palma Coproducteur : Ukbar Filmes – Pandora Da Cunha Telles (Portugal) Budget : 3 400 000 € Montant du financement confirmé : Aide à l'écriture CNC 30 000 € Casting confirmé : Helena Noguera
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Nos principaux objectifs pour les Rencontres de Coproduction Francophones sont d'échanger à propos de notre film La Petite Portugaise de Anna Da Palma, et avec nos partenaires de Superprod, de trouver des interlocuteurs pour nous accompagner dans le financement et le tournage de ce film.
QUEBEC
LE SCAPHANDRIER d’Alain Vézina SYNOPSIS Un navire est retrouvé à la dérive avec son équipage massacré sur les côtes de la Gaspésie… C’est la consternation ! Dans la foulée, une journaliste ambitieuse, aidée d’un jeune muséologue-archiviste plutôt timide et sédentaire, découvre qu’un collectionneur d’objets maritimes aux desseins douteux est peut-être en lien avec cette terrible histoire. S’amorce alors une course contre la montre pour découvrir qui est ce mystérieux Scaphandrier qui décime tout sur son passage pour arriver à ses fins et récupérer de précieux documents pillés sur l’épave du Princess of the North, là où il a trouvé la mort, 100 ans plus tôt… Premier long-métrage fiction du cinéaste Alain Vézina qui nous a déjà offert plusieurs documentaires fabuleux inspirés du milieu maritime, ce projet de film d’horreur mettant en scène ces figures emblématiques et très actuelles du cinéma d’épouvante, les mort-vivants, nous propose une incursion fascinante et bien ficelée dans un genre très peu exploité dans notre cinématographie et qui compte des centaines de milliers d’adeptes, jeunes et moins jeunes, tant au Québec, qu’à l’étranger.
GENRE Horreur
INTENTIONS DU REALISATEUR
BORÉAL FILMS DANIEL MORIN DANIELLE LACHANCE 5000 IBERVILLE, SUITE 313 H2H 2S6 MONTRÉAL CANADA T +1 514 507 5551 P +1 514 241 0842
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Concevoir la mise en scène d’un film fantastique oblige le réalisateur à se poser cette question cruciale : doit-on davantage jouer la carte de la suggestion ou celle de l’exhibition? La question se révèle d’autant plus pertinente pour un film avec un mort-vivant, genre qui comporte invariablement son lot d’images sanglantes. Très souvent, les films disposant d’un budget confortable ont tendance à faire étalage d’effets horrifiques et de montrer la créature qui en est responsable, alors que les productions modestes sollicitent l’imagination du spectateur afin de créer une atmosphère suscitant l’effroi. La première approche comporte le risque de provoquer seulement de la répulsion au détriment d’un véritable sentiment de peur, tandis que la seconde option peut ultimement frustrer le spectateur en le privant du privilège de visualiser le personnage issu du surnaturel. Pour Le Scaphandrier, nous préférons exploiter les avantages de ces deux types de réalisation, à l’instar de classiques du cinéma d’horreur comme Jaws (S. Spielberg, 1975) ou Alien (R. Scott, 1979). Le film s’ouvre sur la découverte d’un navire et de cadavres horriblement mutilés. Cette scène annonce de manière métonymique la présence du mort-vivant en nous montrant ses méfaits et le spectateur se pose inévitablement la question suivante : qui a pu commettre pareilles atrocités? Le spectateur est intrigué mais aussi effrayé par la perspective de bientôt apercevoir sur le grand écran l’auteur d’une telle tuerie. En outre, toute l’atmosphère mystérieuse qui imprègne la scène où les policiers explorent le navire indique que celui qui a perpétré ce massacre est un être anormal dont la monstruosité des actes suggère une abomination tant morale que physique. Lors de cette introduction, l’éclairage en clairobscur et la musique donnent le ton au film et, dès lors, le spectateur sait que quelque chose d’horrible et de menaçant se tapit dans l’ombre de cette lumière contrastée ou encore dans le hors-champ d’une caméra dont le moindre panoramique, travelling ou changement de plan peuvent en révéler le terrifiant aspect. Afin de 40
maintenir le suspense, la caméra va constamment suggérer une présence qui épie. Pour ce faire, il ne faut surtout pas, contrairement à de nombreux films d’horreur, utiliser abusivement d’une caméra-épaule qui impose une présence et dissipe toute ambiguïté. Au contraire, il faut parfois privilégier des mouvements fluides et des angles qui peuvent tout aussi bien épouser le regard du mort-vivant que se révéler des plans neutres, c’est-à-dire ne renvoyant à aucune instance subjective. En revanche, l’emploi d’une caméra subjective dans certaines scènes va se révéler efficace, car elle génère une indiscutable tension (par exemple l’ouverture d’Halloween (J. Carpenter, 1978). Le spectateur, pleinement conscient de la présence du tueur, éprouve une vive inquiétude pour les personnages menacés, une règle primordiale du suspens comme l’a si bien définie Alfred Hitchcock dans son célèbre entretien avec Truffaut. Trop souvent, un certain cinéma d’horreur devient un spectacle grand-guignolesque de meurtres versant dans une surenchère dégoûtante. Afin d’éviter un tel écueil, nous comptons maintenir un équilibre judicieux entre une mise en scène privilégiant à la fois une atmosphère surnaturelle et une iconographie morbide. Qu’on le veuille ou non, la vengeance d’outre-tombe d’un mort-vivant implique une dimension graphique particulièrement horrible. Réaliser un slasher avec des morts-vivants sans montrer leurs sanglantes prédations serait une profonde aberration (et un échec commercial). Le climax dantesque où un paquebot fantôme déverse sur la plage des dizaines de mortsvivants constitue en outre le point d’orgue d’un récit faisant écho à toutes ces légendes de spectres marins et de vaisseaux fantômes qui font partie du folklore maritime du Québec. Nous croyons que le récit de notre scénario offre un cadre relativement peu exploité dans le cinéma de mort-vivant : un décor maritime. Notre scénario comporte une topographie originale pour un film de morts-vivants et l’usage du grand angle va s’imposer pour
LE SCAPHANDRIER d’Alain Vézina
mettre en valeur ce décor inhabituel pour un film de ce genre. Ainsi, le fleuve sera abondamment filmé en plans larges, non pas pour verser dans une imagerie pittoresque, voire touristique, mais bien pour faire de la mer une étendue menaçante susceptible de libérer à chaque instant quelque spectre effroyable en quête de vengeance. Un phare filmé de nuit peut également se révéler un lieu particulièrement angoissant, surtout quand s’élève du gouffre sombre de la tour les pas lourds du scaphandrier. Le teaser tourné l’été dernier prouve incontestablement la richesse iconographique de certains lieux du récit. En fait, le teaser donne l’impression d’un film tourné avec des moyens considérables. Or, il n’en est rien. Les gens vus à l’écran ne sont même pas des acteurs ! Pourtant, le commentaire le plus fréquemment entendu auprès des nombreuses personnes à qui il fut présenté est : « On dirait un film d’horreur tourné par un grand studio ». Si nous pouvons livrer un tel résultat avec les moyens réduit, je considère qu’il est tout à fait légitime de penser que nous ferons encore mieux avec un budget raisonnable. Lors du premier dépôt à la SODEC, on nous a fait part d’une certaine inquiétude liée à un usage onéreux d’effets numériques. Qu’on se rassure : le seul plan numérique sera celui du navire fantôme. Le scaphandrier sera, comme dans le teaser, un acteur sous un costume et les zombies des figurants maquillés. Pour la bande sonore, les bruits de la mer vont contribuer à établir le climat d’angoisse. ll suffit de se promener par une nuit brumeuse d’automne sur les rives du St-Laurent pour en faire l’expérience. Le sifflement du vent, le son des cornes de brume (pensons à l’ouverture magistrale du film The Fog de John Carpenter) ou encore le hurlement plaintif des loups-marins peuvent très bien procurer quelques frissons d’effroi ! Concernant la musique, nous en préférons une d’atmosphère et non une partition qui vient lourdement appuyer chaque moment d’action ou de suspense. En fait, la musique ne doit pas laisser présager le déroulement de l’action mais plutôt maintenir le spectateur dans l’univers du récit, comme a su admirablement le faire Giorgio Moroder dans The Thing (J. Carpenter, 1982). L’éclairage, souvent en clair-obscur et contre-jour, évoquera l’ambiance du genre, comme une lumière fortement contrastée laissant dans l’ombre certaines zones d’où la menace peut surgir à chaque instant. La lumière va ainsi créer un suspense visuel, mais sans toutefois dissimuler l’action ou nos décors afin de mettre ainsi en valeur nos lieux de tournage. Le travail de Robin Vidgeon sur Hellraiser (1987) ou encore celui d’Adrien Biddle sur Aliens (1986) est représentatif de l’approche visée. L’aspect de nos zombies va perpétuer leur apparence classique (une bonne référence serait la récente série Walking Dead) tout en tenant compte du fait qu’ils ont passé un siècle sous la mer, d’où la présence de crustacés, d’algues et de mollusques sur leurs vêtements. Le scaphandrier portera une combinaison de caoutchouc souple datant du début du 20e siècle avec tout le harnachement, la collerette de cuivre sur lequel est boulonné le casque, les plombs, etc. Les lourdes bottes aux semelles de plombs alourdiront sa démarche, un peu comme Boris Karloff interprétant le monstre de Frankenstein dans les trois films des années 1930 (un clin d’œil dont nous sommes particulièrement fiers). Le hublot facial du casque sera toujours plongé dans l’obscurité afin de ne pas apercevoir les traits hideux du mort-vivant et ainsi attiser constamment la curiosité morbide du spectateur. 41
Enfin, pour la direction artistique, il faut préciser que nous avons accès à tous les lieux évoqués dans le scénario. Ainsi, une scène sera tournée dans le sousmarin Onondaga exposé au site maritime de la Pointeau-Père, une autre aura pour décor le navire ErnestLapointe du Musée maritime du Québec et les scènes du phare seront filmées au Phare de Métis. Le Scaphandrier sera la première incursion, sous forme de long métrage, du cinéma québécois dans l’univers des morts-vivants. En maintenant un équilibre entre l’horreur et la peur, en s’efforçant de créer une atmosphère angoissante, en respectant certaines conventions du film d’épouvante, notre film a tout pour devenir une incontestable réussite tant artistique que commerciale et offre en ouvre en outre des perspectives intéressantes pour une carrière à l’étranger.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DU REALISATEUR Dans le sillage du Titanic : l’histoire du CGS Montmagny (2011, Documentaire) La Dernière mission : l’histoire du U-190 (2007, Documentaire) Le Naufrage du Princess Sophia (2002, Documentaire)
PROFIL DE LA SOCIETE Fondée en septembre 2000, la société Boréal Films favorise l’émergence de nouveaux talents et les premières œuvres audacieuses ainsi que les coproductions internationales de langue française. Elle a produit ou coproduit, à ce jour, plus d’une douzaine de films dont Moroccan Gigolos, d’Ismaël Saidi, Hors les murs de David Lambert, primé à Cannes en 2012, Comment conquérir lʼAmérique en une nuit de Dany Laferrière, Faro, la reine des eaux de Salif Traore, et a aussi été associé à la production des deux premiers films de Xavier Dolan, J’ai tué ma mère et Les Amours imaginaires qui ont remporté de nombreux prix internationaux. Toujours en coproduction, Boréal Films tourne actuellement Je suis à toi, deuxième film de David Lambert et prépare, pour 2014, Le Scaphandrier qui sera réalisé par Alain Vézina.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Alain Vézina Budget : 2 000 000 € Montant confirmé : 850 000 € Téléfilm Canada 35 000 € Ventes internationales : Studio Boreal Films Distributeur : Filmoption
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Trouver un ou des partenaires de coproduction. Rencontrer des distributeurs européens pour le projet Le Scaphandrier. Créer et renforcer les liens avec des partenaires européens. Rencontrer des diffuseurs.
LE SECRET DE HIROSHI AMANO
FRANCE
de Jeanne Labrune SYNOPSIS Une religieuse française d’un couvent en Asie rencontre fortuitement un jeune homme sur le chemin d’ascèse et de prière qu’elle fait chaque matin dans la nature. De cette rencontre naît un rite. Chaque dimanche, Soeur Thérèse et Hiroshi se retrouvent au même endroit pour se parler. Un lien fort se tisse entre eux, fait de curiosité, de provocation et de confidences. Soeur Thérèse est, sans se l’avouer, attirée par Hiroshi. Dans ce couvent sévère où elle est tenue au silence, il est pour elle la vie humaine à laquelle elle a renoncé. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Hiroshi vit lui aussi dans l’enfermement. De même que Thérèse a voué sa vie à Dieu, il a voué la sienne à sa jeune femme Keiko, gravement malade, qu’il aime absolument et à laquelle il se dévoue tout entier. Guide pour les touristes français, peu disponible pour son travail à cause des circonstances, il s’est secrètement endetté pour pouvoir assurer à Keiko une vie confortable.
CDP CATHERINE DUSSART 25 RUE GAMBETTA 92100 BOULOGNE BILLANCOURT FRANCE T +33 1 46 05 00 22
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Un jour, il lui offre une cure dans un ryokan ( hôtel thermal) de la vallée d’Hakone. Il doit l’y laisser seule pour retourner à Kyoto et rencontrer un homme qui lui propose des traductions. Keiko meurt en son absence. Sœur Thérèse ignore tout de ce qui lui arrive. Elle l’attend et le cherche en vain sur le chemin. Hiroshi est harcelé depuis longtemps par ses créanciers. Alors qu’il revient des obsèques de Keiko, deux hommes viennent chez lui pour l’intimider. Exaspéré, désespéré, il se défend violemment et se fait grièvement blesser. Il se fait conduire par un voisin chez son ami, un pêcheur qui habite à proximité du couvent. Mais l'ami n’est pas là. Hiroshi l’attend dans une dépendance de la maison mais à l’aube, sentant la vie le quitter, il part et traverse le champ de roseaux qui le sépare du couvent. Il y meurt, tandis que sœur Thérèse , qui le cherche, traverse le champ dans l’autre sens et passe non loin de lui sans le voir. Le corps d’Hiroshi est transporté au couvent. Sœur Thérèse découvre le malentendu de leur relation, apprend l’amour qu’il portait à Keiko,. Elle procède au rite funéraire bouddhiste et accompagne les cendres d’Hiroshi jusqu’à la tombe où elles rejoignent celles de Keiko. Sœur Thérèse reste au couvent et voit passer ses propres jours tandis que, passe le temps sur la tombe d’Hiroshi et de keiko. Se succèdent sur la tombe d’Hiroshi et de keiko les fleurs de cerisier poussées par le vent, le soleil, qui chauffe les pierres, les feuilles d’automne et les neiges.
GENRE Drame
INTENTIONS DE LA REALISATRICE Le Secret de Hiroshi Amano raconte une histoire d’amour sans sexe. Une religieuse s’est retirée du monde pour vivre dans le silence d’un couvent. Un homme vit enfermé avec sa jeune femme guettée par la mort. Soeur Thérèse mène une vie d’ascèse. Hiroshi vit, par amour, un quotidien de luttes et de sacrifice. Le Secret de Hiroshi Amano est un film sur le dépassement de soi. Mais c’est aussi l’histoire du désir de vivre et d’aimer. Le film commence de nuit, en hiver. Deux êtres, qui ne se voient pas, se parlent dans l’obscurité. La torche que Thérèse et Hiroshi s’échangent leur permet de se découvrir dans la nuit. Rien d’autre n’existait pour eux jusqu’alors que celui ou celle auxquels leur vie était dédiée. Dieu pour Thérèse, Keiko pour Hiroshi. Un tiers apparaît soudain qui déstabilise l’équilibre précaire de deux vies. A mesure que les deux personnages, au fil des semaines, se révèlent l’un à l’autre, la 42
rencontre de la nuit devient une rencontre de l’aube, puis du jour. Les torches deviennent peu à peu des signaux, des fanaux, un langage. Le paysage se révèle aussi avec son marécage hanté de présences inquiétantes. La forêt de cryptomères, tunnel obscur, montre ses arbres. Le torrent, pur grondement, devient une présence tumultueuse, comme la vie qui charrie les passions et les désirs. Le paysage où se rencontrent Thérèse et Hiroshi est borné d’un côté par le couvent, de l’autre par une ferme. L’autre paysage, citadin, bruyant, violent, est la cité où Hiroshi habite avec sa femme. Autour du couvent, la nature est une jungle. Même si elle est ordonnée, si des chemins y sont tracés, la lutte des éléments s’y accomplit. La cité est une autre jungle où les humains luttent contre la maladie, l’endettement, l’épuisement et luttent parfois entre eux jusqu’au meurtre.
LE SECTRET D’HIROSHI AMANO de Jeanne Labrune
C’est la tragédie de ce film qu’au moment où la vérité apparaît aux yeux des personnages, il soit trop tard pour composer avec elle. L’aveuglement, la dissimulation, les illusions, les espoirs, ont produit leurs irrémédiables effets. Il faut perdre ses espoirs, son amour, pour mesurer que malgré tous les efforts pour être, un être humain digne des dieux, on finit par mourir salement et seul dans un champ de roseaux.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Sans un cri (1991, Long métrage) Festival de Cannes Sélection “Cinéma en France” : Prix de la jeunesse
De sable et de sang (1988, Long métrage) Festival de Cannes Sélection officielle “Un Certain Regard“
PROFIL DE LA SOCIETE Depuis 1994, CDP, Catherine Dussart a produit et coproduit en France et à l’international des films de fiction et documentaires notamment : L’Image manquante de R. Panh (Prix Un certain regard Festival de Cannes 2013) Araf de Y. Ustaoglu (Venise, Abu Dhabi Black Pearl Award, Tokyo 2012…), Goltzius de P. Greenaway (Rome 2012), Duch, le Maître des Forges de l’Enfer de R. Panh (Cannes 2011), Bassidji de M. Tamadon, Nos lieux interdits de L. Kilani, Un Barrage contre le Pacifique de R. Panh, Le papier ne peut pas envelopper la braise de R. Panh, Serko de J. Farges, Les vilains petits canards de K. Lopushansky, Familles à vendre de P. Lounguine (Prix du meilleur film, meilleur scénario et interprétation Sotchi 2006), Les artistes du théâtre brûlé de R. Panh (Cannes 2005), Dunia de J. Saab, La petite chartreuse de J.P. Denis, Un nouveau russe de P. Lounguine (Prix du Jury Cognac 2003), De l’eau tiède sous un pont rouge de S. Imamura (Cannes 2001), La Noce de P. Lounguine (Cannes 2000 Prix d’Interprétation pour l’ensemble des Acteurs), Une affaire de goût de B. Rapp (Grand Prix & Prix de la Critique Cognac 2000, César 2001 – 5 Nominations), Le piège de V. Michalek (Prix d'interprétation Karlovy Vary 1998), Kanzo Sensei de S. Imamura (Cannes 1998).
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Jeanne Labrune Budget : 2 900 000 € Montant du financement confirmé : Aide à l'écriture du CNC - 30 000 €
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Rechercher un coproducteur canadien pour ce film qui se tourne au Japon. Créant ainsi une coproduction naturelle, le Canada ayant un accord de coproduction avec le Japon contrairement à la France.
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SI RIEN NE BOUGE
FRANCE
d’Amal Bedjaoui SYNOPSIS Depuis la disparition de sa mère, Matthieu, 35 ans, vit une relation fusionnelle avec son père, Théo Guetti, célèbre architecte, dont il est le bras droit. Son père étant hostile à son homosexualité autant qu’à son désir d’indépendance, c’est dans l’ombre que Matthieu vit sa vie et prépare son premier concours d’architecture. Lorsqu’il découvre que son père a signé ses dessins et vendu la maison familiale à son insu, il se sent trahi. Matthieu réalise alors que s’il veut rompre ce lien qui l’étrangle et conquérir sa liberté intime et créatrice, il va devoir affronter son père et s’affranchir du passé.
GENRE Drame
CB PARTNERS CARLOS BEDRAN 3 RUE TROYON 75017 PARIS FRANCE T +33 1 40 55 46 00 P +33 7 85 54 18 52
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INTENTIONS DE LA REALISATRICE Mon sujet se nourrit de larges pans autobiographiques plus ou moins déguisés et romancés que j’ai choisi de transposer dans cette histoire père/fils. Pourquoi une histoire père/fils dans le cadre de la création architecturale ? Pour moi, création et famille sont deux pôles qui ont toujours été en conflit. Car en tant qu’algérienne, femme et homosexuelle, j’ai dû lutter avec moi-même et le non-dit au sein de ma famille afin de m’autoriser à explorer certains sujets jugés tabous. D’autre part, cinéma et architecture ont de nombreux points communs (création, style, espace, décor, équipe, argent, concours, etc…), mais surtout, tout au long de mes recherches, j’ai découvert des histoires vraies de père-fils architectes ou les conflits paroxystiques étaient légions. Je pouvais ainsi m’appuyer sur certains faits réels dont je me suis très librement inspirée. Ce n’est donc pas un hasard si je choisis de raconter un conflit père/fils qui se cristallise autour d’un désir de création (le concours d’architecture), tout en explorant ce lien intime et ambigu qui étrangle Matthieu et sa dualité intime : la nécessité d’être ce qu’il est, et la culpabilité de ne pas être comme son père. Par ailleurs, le rapport à la famille m’a toujours préoccupée. Avec, Un fils, mon moyen métrage, je racontais aussi une histoire conflictuelle père/fils ou il était question, un peu comme ici, du refus de la différence. Une histoire père-fils parce que le couple qui s’affronte devait être du même sexe, afin que l’homosexualité de Matthieu soit source de conflit et que puisse se poser de façon évidente les questions de transmission et de continuité. Je voulais aussi parler de domination, d’autorité et de violence. Et cette violence pour moi, qui suis issue d’une culture patriarcale ou le pouvoir masculin est plus prégnant et affirmé, passe par la figure du père. Ce drame humain traite de la vie de Matthieu avec son père et dresse le portrait de ce fils et son cheminement dans sa quête d’émancipation à la fois intime et créatrice. Mon personnage tente d’exister face à un père narcissique et intolérant qui cherche à imposer à son fils un avenir tout tracé, et à faire de lui une pâle reproduction de lui-même.
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Matthieu, pour moi, n’est pas une simple victime. L’histoire de ce couple s’est faite à deux. A trois même. Puisque la mère absente est toujours tapie dans l’ombre. Et que Matthieu n’est pas prêt à renoncer à son père, ni à affronter la vérité sur son passé. Pourtant, il va devoir peu à peu, trouver la force de défaire ce lien et briser ce couple qu’il forme avec Théo. Un cheminement solitaire qu’il négocie avec lui-même, plus ou moins violemment, au fur et à mesure qu’il se rend compte des manipulations de son père. Pour Matthieu, c’est une quête, un combat qu’il faut mener sur tous les fronts - à la maison comme à l’agence – face à Théo, son pèrepieuvre. Il est impossible pour Théo de respecter l’identité de son fils et de l’aimer tel qu’il est. De ne pas chercher à lui imposer sa norme et son style. C’est plus fort que lui. Il a « construit » et éduqué son fils comme le prolongement de lui-même. Il veut être le modèle, le parangon. Théo veut que son fils soit à son image. Et il souffre de ne pas se reconnaitre en lui. Peut-être par peur de mourir sans continuité. En même temps, il a tout aussi peur que son fils prenne sa place. Pour lui, Matthieu, tel un double, est une protection contre la mort. Paradoxalement, son fils est aussi pour lui symbole de vieillissement et de mort. Dans le scénario, j’ai tenté d’exploiter jusqu’au bout le conflit père/fils. L’histoire s’est donc construite autour d’une intrigue principale forte - le combat autour du concours - qui me permet de tenir le spectateur en haleine et d’imposer des règles à mon récit. Je me suis contrainte à cette dramatisation (obstacles, rebondissements…) et à ancrer les abus excessifs et narcissiques de Théo dans une logique très réaliste afin de m’autoriser à distiller des ambiances, des séquences ou des situations qui dérapent, qui brisent le cadre, des échappées qui viennent tout remettre en question. Matthieu est enfermé dans un monde « normé » par son père, pourtant pas si normal que cela. Esthétiquement, deux mondes s’opposent dans cette histoire : le monde de Théo dans lequel Matthieu se sent enfermé et le monde extérieur « libre » incarné à la fois par Louise et par le décor-personnage qu’est la ville de Paris, territoire de tous les possibles pour Matthieu.
SI RIEN NE BOUGE d’Amal Bedjaoui
Au filmage, c’est le cheminement intérieur de Matthieu qui m’intéresse. Je m’attacherais à suivre son point de vue, à montrer sa dualité : comment son désir est sans cesse contredit par ses actes, par ses déplacements, par ses mouvements dans un cadre qui l’emprisonne. Comment il va se déplacer peu à peu d’un monde à un autre. Comment il va se libérer du style de Théo, aux lignes invariablement courbes pour élaborer le sien. Dans quel état émotionnel et comment cela va le conduire jusqu’au bout de son histoire ? Parallèlement, je chercherais à montrer le glissement de Théo dans ses zones d’ombre. Celle de sa blessure qui n’apparaît que par petites touches jusqu’à la fin. Il faudra évidemment travailler cette ressemblance physique entre père et fils, donner à voir le mimétisme dans lesquels tous deux se sont enfermés. C’est évidemment un film qui reposera essentiellement sur le jeu des acteurs. Mon enjeu principal sera donc le choix du couple qui incarnera le père et le fils. Ce qui guidera mon choix sera leur capacité à impulser autre chose que ce qui est écrit : quelque chose qui sera plus intimement lié à leur personnalité et à leur interaction afin de nous permettre d’approfondir et de donner plus d’humanité et de vérité aux personnages. Est-ce que le passé et les relations familiales déterminent notre vie ? Matthieu pourra-t-il trouver son identité en dehors de son héritage ? Peut-il vraiment se libérer Théo, ou sa liberté n’est-elle qu’illusoire ? En « tuant » son père pour exister, Matthieu ne détruit-il pas une part de lui-même ? Ce film n’aura aucunement la prétention de répondre à toutes ces questions. La fin est ouverte. Ce scénario est une trame, une proposition de travail qui reste également ouverte autour d’un objectif : filmer un drame sans pathos en m’attachant à une émotion intime, violente et cruelle, tout en essayant de mettre l’humain au centre et de toucher à l’universel.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE L'Accident (2012, Documentaire tv) Un fils (2003, Moyen métrage) Mostra de Venise Festival du Film Belfort Festival des Films du Monde de Montréal Festival de Göteborg Festival de Rome : Mention du Jury
Shoot Me Angel (1995, Court métrage) Berlinale : Prix Panorama Festival de Tampere Festival de Valladolid Festival de Telluride
PROFIL DE LA SOCIETE CB PARTNERS a démarré en 2011 ses activités de production, avec un premier moyen métrage, Kérozene de Joachim Weissmann, sélectionné et récompensé dans de nombreux festivals dont celui du meilleur polar de la SNCF en 2013. Huit films sont actuellement en cours de développement, avec des partenaires français, belges et chinois. CB PARTNERS s'attache à produire des films alliant la profondeur du film d'auteur avec le potentiel de réussite commerciale, privilégiant la qualité des scénarii, le jeu de l'acteur et la qualité de la réalisation. Carlos BEDRAN est par ailleurs actionnaire et Président du conseil d'administration d'ARTEMIS productions en Belgique et administrateur délégué de sa filiale TAX SHELTER FILM FUNDING, ainsi que sa filiale de distribution MOVIES BENELUX. 45
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Amal Bedjaoui Coscénaristes : Anais Carpita et Katell Guillou Consultant au scénario : Olivier Lorelle Budget : 2 720 000 € Montant du financement confirmé : 700 000 € Ventes internationales : Rezo Films Distributeur : Rezo Films Casting confirmé : Gerard Depardieu, Stanislas Mehrar
OBJECTIFS AUX RENCONTRES Trouver un partenaire coproducteur étranger. Trouver des films intéressants à coproduire.
UNE MANIÈRE DE VIVRE
QUEBEC
de Micheline Lanctôt SYNOPSIS
LYCAON PICTUS ANDRÉ GAGNON 863, RUE FRANÇOIS-DEMERS J4B 8M5 BOUCHERVILLE CANADA P +1 514 238 0334
[email protected]
COLETTE a perdu son mari, qui s’est enlevé la vie alors qu’il était seul. Elle ne se pardonne pas de l’avoir laissé mourir seul. Depuis, elle fait du bénévolat auprès des mourants dans une unité de soins palliatifs. COLETTE a cherché dans l’œuvre de Spinoza, une mesure de réconfort. Intriguée par la vie et la mort de ce philosophe de la Joie, elle cherche à comprendre les clefs de la Sagesse à laquelle il semble être parvenu. Son chemin croise celui de JOSSE, philosophe et maître de conférence, venu participer à Montréal à un colloque sur Spinoza. Insatisfait de sa vie, qu’il a consacrée à l’étude et à la vie intellectuelle à l’image de Spinoza, objet de sa conférence, JOSSE fait la rencontre de GABRIELLE, dont la vie est un tourbillon émotif. Étudiante en théâtre, GABRIELLE cherche à apprivoiser l’Antigone d’Anouilh, personnage dont la quête d’absolu la terrifie et la hante à la fois, et qu’elle devra interpréter pour son exercice de fin d’année. Persuadée qu’un philosophe possède les réponses à toutes ses questions, GABRIELLE s’attache aux pas de JOSSE, le harcèle et finit par le séduire. Cette brève liaison aura sur JOSSE l’effet d’un séisme. Se réveille en lui un être de désir et de passion qui menace son équilibre et risque de compromettre son mariage et sa vie sentimentale. Il fuit GABRIELLE, et part à la recherche de lui-même. Cette quête l’amènera à se perdre dans l’immensité vertigineuse du territoire québécois, où il devra se défaire de ses réflexes civilisés et se dissoudre dans une Nature que Spinoza nomme Dieu. De son côté, GABRIELLE trouvera dans le personnage d’Antigone un miroir à son propre fracas et un exutoire au tumulte de sa vie affective. Sa mort «théâtrale» lui permettra de renaitre à elle-même. COLETTE pourra enfin dire adieu aux cendres de son mari, et faire la paix avec sa conscience. Chacun de ces trois personnages est à la recherche d’une manière de vivre et traversera à sa façon une mort et une renaissance.
GENRE Drame psychologique
INTENTIONS DE LA REALISATRICE L’histoire de COLETTE, de JOSSE et de GABRIELLE est un récit à saveur philosophique qui appelle un traitement cinématographique adéquat. Bien sûr, dans le parcours de JOSSE à travers le territoire québécois, il y a une forte ligne dramatique, à laquelle vient se greffer le parcours des deux autres personnages, comme en filigranes d’un papier chargé d’évènements. L’idée de filigrane implique que chaque personnage est un écho de l’Autre, et que ces trois personnages, nonobstant leur identité et leur itinéraire, n’en font qu’un à la recherche d’une manière de vivre. Il y aura donc une façon de filmer qui implique une certaine symétrie dans les plans, l’établissement de leitmotivs clairs, comme le chat, «ange de la mort», et le recours à une trame sonore complexe, faite de différentes langues qui se recoupent, et de différentes atmosphères sonores toujours présentes. Une trame musicale, donc, à l’image de celles que j’ai toujours privilégiées dans mes films précédents. Cela ne veut pas dire le recours à une musique thématique à deux exceptions près, la Suite pour violoncelle numéro 6 de Bach, et le Cantus en hommage à Benjamin Britten d’Arvo Pärt,- mais plutôt une utilisation des sons, des langues, des bruits, des atmosphères accompagnant l’image comme une partition symphonique. Le néerlandais, l’anglais, le cri, le français, peut -être le portugais, sont autant de sons et de musiques qui viendront se fondre avec les 46
bruits et sons des paysages traversés, d’abord le paysage urbain, puis l’immense territoire du nord du Québec. Cela veut dire une approche de caméra plutôt lyrique, faite de mouvements de caméra soutenus qui rythmeront les actions des personnages, à l’instar de certains films de Bertolucci. Une caméra où la cinématographie prendra du sens et de l’ampleur. Mes derniers films ont tous eu recours à des mises en scène soignées où la caméra peut s’exprimer pleinement, plutôt qu’à un montage d’effets. Qu’on pense à certains plans de Pour l’amour de dieu, ou du Piège d’Issoudun. Dans les images, il y aura deux tonalités : celle de la ville et celle du territoire nordique en été. Images urbaines, donc, où les néons et les lumières artificielles joueront un rôle prépondérant. Images grandioses (je le souhaite!) du paysage nordique, au-delà de la taïga, dans cet espace où les affleurements rocheux, la géologie, les mousses, les lichens orangés, les épinettes rachitiques et les eaux tumultueuses, la lumière oblique du nord, les aubes et les crépuscules joueront un rôle déterminant. Dans ce paysage, le personnage de JOSSE sera souvent perçu comme un petit point dans l’immensité de l’horizon. Peut-être même pourrais-je envisager un recours à une caméra -drone afin de donner toute la mesure du paysage. Me vient à l’esprit une comparaison un peu présomptueuse avec Un thé au Sahara du même Bertolucci, ou encore URGA, de
UNE MANIÈRE DE VIVRE de Micheline Lanctôt
Mikhalkov, que je mentionne parce que les paysages du désert et ceux de la steppe mongole y ont la même importance dramatique que celle que je voudrais donner au territoire québécois. Pas de cadres moyens, mais des cadres extrêmes, du « choker » au plan très large afin que les plans respirent et saisissent en même temps. Je suis allée dans le grand Nord en voiture, je suis allée dans les Flandres et sur le bord de la mer du Nord, j’y ai vu des opportunités de faire un film où l’espace règne. Un espace 2 :35 ! Format cinéma… Derrière le choix d’un Belge comme personnage principal, il y a cette idée qu’un personnage né dans un pays grand comme un mouchoir de poche ne peut qu’éprouver un vertige devant l’immensité du nord québécois. De la même façon que nous les nord- américains devenons parfois claustrophobes après un séjour prolongé en Europe. Pour tout ce qui concerne le voyage de JOSSE, j’aimerais à travers le choix des plans et des acteurs, conférer aux images un caractère hallucinatoire, au fur et à mesure de la montée vers le Nord. Déjà dans le scénario j’ai privilégié des évènements insolites, des situations qui surprennent et semblent constamment à la limite du vraisemblable. Cela donnera au périple de JOSSE un caractère onirique qui permettra au spectateur de vivre un peu de l’angoisse, de la perte de repères et du dépaysement de JOSSE. Ce dépaysement jouera un rôle essentiel dans l’évolution du personnage vers la résolution de son conflit intérieur.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE DE LA REALISATRICE Pour l'amour de dieu (2011, Long métrage) Prix de la Meilleure interprète féminine, Festival d'Angoulême Prix Magelis de l'Image, Festival d'Angoulême 2011 Prix Spécial du Jury, Festival du Film de Shanghai 2011 Prix des Meilleurs Costumes, Prix Jutra 2011
Suzie (2008, Long métrage) Sonatine (1984, Long métrage) Lion d'Argent, Mostra de Venise 1984
PROFIL DE LA SOCIETE Lycaon Pictus a été constituée le 10 mai 2002, les actionnaires et administrateurs sont Micheline Lanctôt et André Gagnon. La compagnie œuvre dans la production télévisuelle et cinématographique. Trois longs métrages sont sortis en salles au Canada aux cours des dernières années dont le film Pour l'amour de Dieu récipiendaire de deux prix au Festival d'Angoulême et du grand prix du jury au Festival de Shangaï. Un projet de film en co-production intitulé Une manière de vivre est présentement en développement.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Scénariste : Micheline Lanctôt Budget : 4 000 000 $ Montant du financement confirmé : Aide sélective 10 000 $ Distributeur : Atopia distribution Casting confirmé : Micheline Lanctôt (Colette, narratrice), Dirk Roofthooft (Josse), Marianne Marceau (Gabrielle)
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OBJECTIFS AUX RENCONTRES Trouver un partenaire minoritaire Belge ou Français, de préférence Belge. Créer de nouveaux contacts pour projets futurs.
La SODEC remercie ses partenaires de la 17e édition de Cinéma du Québec à Paris et de la 10e édition des Rencontres de Coproduction Francophone.
Avec la collaboration de