Dossier de presse Restauration de l'harmonium

Paroisse de Sablé Eglise St Martin de Gastines

Dossier de presse Restauration de l’harmonium

Vendredi 26 octobre 2012 Eglise St Martin de Gastines Réception des travaux & bénédiction de l’harmonium restauré

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Présentation de l'instrument  Cet instrument était autrefois dans le chœur. Inutilisé il était rangé à la sacristie de l’église Notre Dame de Sablé. Le père Bruno MEZIERE et les membres de l’Equipe d’Animation Paroissiale ont fait le choix de le restaurer pour remplacer l’orgue électrique de l’église de Gastines, devenu injouable et irréparable. Les travaux de restauration ont été confiés à l’auto-entreprise A. Boulais à Auvers-le-Hamon, spécialisée dans la restauration de ses petits instruments.  Il est très difficile de connaître la marque de fabrique de cet instrument. Aucune marque (pas de cartouche, plaque ou médaillon) ne figure sur l'harmonium. Seule une étiquette de papier à l'enseigne des Établissements Sainte Cécile LABAT – COULONGE à Nogent-le-Rotrou (E et L) était placée sur le fronton des registres, sous une plaquette de rhodoïd. Cette étiquette masque des traces de bois arraché (probablement suite à la suppression d'une plaque, pour y coller le nom d'un revendeur d'instruments de musique?)  Sur meuble, le cadre entoilé arrière, le cadre de la table des registres, le clavier (touche) peut lire le N° 290. Sa facture est ressemblante à celle des harmoniums de grandes marque se l’époque : DEBAIN, ALEXANDRE ou DUMONT-LELIEVRE.

Ce N° 290 laisserait à penser que cet instrument ait été construit dans les premières séries, à la fin du 19ème – début 20ème. Une inscription dans les pompes et sous le cadre recouvrant les registres en date de Janvier 1940, indique l'hypothèse d'une restauration.

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L’instrument en atelier

Pourquoi restaurer un vieil instrument ?  On peut se demander pourquoi s’obstiner à restaurer un si vieil instrument ? Si les harmoniums ont eu leurs heures de gloire à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, ils sont aujourd’hui, souvent délaissés, abandonnés en épave et en ruine au fond d’une église, d’une sacristie, d’une remise…  Rebaptisés « orgue des pauvres et des campagnes», leurs sonorités d’anches battue par le vent se séduisent plus. Ces instruments pourtant riches de leurs mécaniques ingénieuses, leurs menuiseries et tout ce qui en fait leur curiosité et leur singularité ne font pas le poids face à l’électronique, les sons numériques et analogiques des instruments modernes, à des prix défiant toutes concurrence.  Pourtant, ces instruments qui étaient les « orgues de salon », ont permis la pratique et la vulgarisation de la musique au 19 ème siècle. Un grand nombre de compositeurs (Gounod, Offenbach, Franck, Berlioz…) ont écrit de la musique pour harmonium.  Les harmoniums étaient les « orgues » de nos petites églises rurales, qui n’auraient jamais pu se payer des « grandes orgues à tuyaux ». Ces instruments accompagnaient les offices, les cérémonies heureuses et malheureuses des fidèles. Ils font donc parti de notre culture musicale, religieuse et populaire et sont de véritables éléments du petit patrimoine rural, au même titre qu’une statue en terre cuite polychrome, un retable ou un reliquaire.  Une autre caractéristique (et pas des moindre) : sa solidité et sa fiabilité dans le temps. Il faut savoir que l’électronique des orgues modernes n’aime pas trop l’humidité et la fraicheur de nos églises… Un orgue électronique fait son effet les premières années, puis au bout de 5, 10, 12 ans les pannes se multiplient; ça « grésille » ; une note sur deux ne fonctionne plus… Et bien entendu on vous dira « ce model ne se fait plus », « la carte son est morte et on n’arrive pas à en avoir une »… Les harmoniums ont pour la plus part été construit après les années 1850, jusqu’au début de 20ème siècle. Il faut constater que 160 ans après, avec un bon entretien ou une restauration, ça marche toujours !  Avec cette restauration, l’harmonium de Notre Dame va retrouver : sa vocation (pour l’accompagnement du culte, et les offices de la communauté paroissiale) et une nouvelle vie dans l’église St Martin de Gastines, pour au moins 50 ans. En faisant le choix de restaurer l’instrument plutôt que d’en acheter un neuf, pour l’église de Gastines, la paroisse de Sablé à misé sur une action durable et fiable. C’est aussi l’occasion de sauvegarder, de conserver et de valoriser un élément de notre patrimoine mobilier et musicale qui tend à disparaître.

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La restauration  Pour mener à bien la restauration, le démontage complet de l'instrument à permis d'isoler les différents éléments. - le meuble, - la soufflerie (pompes) et le réservoir, - les tables de soupapes, - le sommier & mécanisme de notes, - la table des registres de registres, - le clavier.  Chacun de ces organes a fait l'objet d'un démontage, d'un nettoyage, d'un traitement insecticide contre les insectes ravageurs du bois et des feutres, et d'une restauration (avec parfois le remplacement de pièces cassées ou usées). Les peaux, les garnitures de feutre ont été changées. Dans la mesure du possible, les techniques traditionnelles ont été appliquées: - collage à la colle chaude (soufflerie, peaux, toiles et garnitures feutres...) - peaux traditionnelles (peau violette, mégis...) - utilisation de matériaux (feutre - casimir)

La mécanique de notes avant et après

La mécanique

Restauration du clavier

 Profitant de cette restauration, une soufflerie électrique a été installée sous l’ancienne soufflerie. Cette dernière a été conservée, restaurée et reste opérationnelle. Cette petite « modernisation » va permettre à tous les organistes de jouer cet instrument, sans avoir à actionner les pompes aux pieds ; chose parfois difficile et déstabilisante pour le musicien.  Après le remontage de l'instrument, des réglages fins du vent, de la mécanique et l'accord des notes ont été réalisés. Une période d'essai a permis de s’assurer du bon fonctionnement de cet harmonium qui a repris son souffle pour plus de 50 ans.

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Une nouvelle soufflerie