gravure sur gemmes, surtout dans l'antiquité grecque et romaine. Des ...... c'est la
verrerie et la gravure sur verre, qui furent particulièrement florissantes sur les ...
The Bookshelf BinderV
Ii
'y>ï
-c
Il
itl
HISTOIRE DE LA
GRAVURE SUR GEMMES EN FRANCE
MAÇON, PKOTAT FRERES. IMPRIMI URS
Ernest
BABELON
MEMBRE DE
L INSTITUT
HISTOIRE DE LA
GRAVURE SUR GEMMES EN FRANCE DEPUIS LES ORIGINES
JUSQU'A L'ÉPOQUE
CONTEM
1'
O
R A
OUVRAGE ILLUSTRÉ DE GRAVURES DANS LE TEXTE ET ACCOMPAGNÉ DE
1
S'
!•:
XXll PLAS'CHES
EX PHOTOTYPIE
PARIS SOCIÉTÉ DE PROPAGATION DES LIVRES D'ART SIÈGE SOCIAL 117,
:
CERCLE DE LA LIBRAIRIE
BOULEVARD SAINT-GERMAIN, II7
1902
I
/,"
SOCIÉTÉ DH PROPAGATION I) i;
s
LIVRES D'ART F
OND
I^
E
EN
1869
CONSEIL 1902
MM.
Eugène Guillaume, G. G. ^,
Edmond Taigny ^, G. RossiGNEUX ^,
MM.
Jules
Président d'honneur.
Président honoraire. Vice-Président honoraire.
GuiFFREY O. *,
Président.
Maciet, Vice-Président.
Roger Marx, O. ^, G. -Roger Sandoz
Vasnier ^,
Dauze ^, Q.
Lucien Etienne
^.
Feret Q.
Lucien Layus,
^, L O-
Stéphan Le Bègue. Charles Lucas
Massin
L 0.
^, Q.
NoiROT-BlAlS
^.
Maurice Poussielgue-Rusand.
Gagneau o. ^. Paul Garxier o.
A. Lahure
Secrétaire.
MM.
Bartaumieux I. Q. Victor Champier ^. Edouard Corroyer O. Pierre
Vice-Président.
t>, Trésorier.
Secrétaire.
Georges Mauban,
MM.
I.
i^.
Alphonse Robert Q.
*.
Ernest Royer.
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
MM.
MM. Agnellet.
BOISON.
Aguillon.
BiBLIOTHÈaUE DU BON MaRCHÉ.
Boucheron.
Angenot. Philotechnique
Association
de
Bourdaize.
Bois-Colombes.
Philotechnique
Association
de
Georges Brack. Bricteux.
Paris.
Polytechnique
Association
de
D' Brouardel.
Cambon.
Paris.
Louis
Henri Bouilhet.
Aucoc
fils.
P. C.\NAUX.
AUGER. Edouard Aynard.
A. Cantarel.
Bartau.mieux.
Cerf.
Basset
et
Moreau.
Léon Baudrier. Bazin.
Auguste Bedel. Belin.
Carlhian
et
Beaumetz.
Chambin.
Chambre syndicale de la
bijoute-
rie.
Chambre syndicale de l'horlogerie.
L. Benoist.
Cha.mbre syndicale du papier.
Georges Berger.
Chambre syndicale des
Beurdeley.
décorateurs.
Ferdinand Bing.
Victor Champikr.
Gustave BiOT.
Chanhk. Gustave Chapon. Edouard Charvet.
Blanchard. Georges Boin.
tapissiers
LISTE DES
MEMBRES DE LA SOCIETE DES LIVRES D ART
Chaveton.
Alfred Firmin-Didot,
Henri Cherkier.
Félix Follot.
Chevrih.
P.
D' Chompret.
Bibliothèque Forney,
Christofle.
Gustave Foucher. Fourdinois,
Clermont.
J.-Paul
Fontana.
Colin.
Comte FoY.
Henri CoauEREL.
Froidefon.
Edouard Corroyer.
Froment-Meurice.
I.-Geo. CosTH. Pierre Dauze.
FUMOUZE. G. Gagneau.
Debain.
Lucien Gaillard.
Omer-Marius Decugis.
Galli
fils.
Fernand Dehaître.
Gariel.
Dennhry. Germain Dksbazeille.
Paul Garnier.
Joseph Gottvallès.
DeSCLOZIIiRES.
D' Emile-Julien Goubert.
Després-Rouvenat.
P.
GOUDOT. Gustave Gounouilhou.
Diette.
gourdiat. Grados. Louis Granvigne.
DONON. Drouelle. Drouin. J.
Gravelin.
Dubois.
Alexandre Dupont. DURENNE. Duvert. École des Beaux-Arts thèque). Alfred Edwards.
A. Eggiman.
Gross
et
Langoulant.
Gruel. Jules GUIFFREY. (Biblio-
F.
GUILLARD.
Eugène Guillaume. L. GUINOT. Louis Harant.
Engel.
Henin.
Prince d'EssLiNG.
Georges Henry.
Lucien Éienne.
HÉRISSEY.
EXUPÈRE.
HlNQUE.
Falize frères.
Jean Hollande.
Fauré Le Page.
HOLZBACHER.
FÉRET.
Denis Hubert.
IX
LISTE DES
MEMBRES DE LA SOCIETE DES LIVRES D ART
Louis HUET.
Marrf.t
HrssENOT DE Senonges. Janies-H. Hyde.
Albert
Jacta.
Roger Marx.
Jaquet.
O.
Jeanselme.
Georges Mauban.
Jehenne.
Henri
Wenceslas Kateneff.
MiET.
Emile Kléber.
Moche. A. Monbro. Monod. François Moreau.
Paul Lacombe.
Laffoly. A. Lahure.
frères.
Marteau.
Martin. M.\ssiN.
et
Emile Mayer.
Laisné.
Morris.
Lavanture.
Motard.
Lucien Layus.
Philippe Mouillot.
Stéphan Le Bègue.
G. Muhlb.\cher.
Lefebvre
L.-A. Leleu.
Murât. Musée Carnavalet (Bibliothèque). Nauton.
Lemaigre.
NoiROT-BlAIS.
aîné.
Paul Legriel.
Isidore
Leroy.
Marquis d'OvLEY.
Leseur.
Pau.mier.
Lesoufe.
Pelletier
Levraux.
Perrissin.
LlMOZIN.
Paul Petit.
Loire.
Edmond Ployer.
Charles Lucas.
Poirier.
Maciet.
POPELIN.
Georges Maes.
Camille Pourrat.
Mairie de Boulogne.
Charles Poussielgue.
Mairie du IP arrondissement.
p0uss1elgue-rus.\nd.
Mairie du X\'P arrondissement.
Quignon. André Rambour. Charles Rambour. F. Rénon. Fernand Révil. Théodore Revillon.
Mannheim. Edgar Mareuse. A. Mariaxi. Charles Mariet
Mariotox.
fils.
LISTE DES
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DES LIVRES d'aRT
Arthur Robert.
Juan-H. Spangenberg.
C. ROSSIGNEUX.
Stein.
Baron Alphonse de Rothschild.
SUZOR.
Baron
Edmond de Rothschild.
Edmond Taigny.
Baronne James de Rothschild. O. Roty.
Paul Templier.
Ernest Royer.
Ernest Vaquez.
Rozet.
Vasnier.
G. -Roger Sandoz. M""-' Gustave Sandoz.
Verger.
Armand
Sibien.
Alexandre Simon. Paul SiMox.
Alexandre Thomas.
VlXIT.
Warmont. Louis WOLFF.
XI
AVANT-PROPOS En
iS^4,
Beaux- Arts fines tout
le
publiai dans la « Bibliothèque de r Enseignement des
un modeste volume
»,
c'est
:
je
seul
le
cours du
intitulé
La gravure en
qui parut sur
traité d'ensemble
Quoique
xix*^ siècle.
:
matière dans
la
peu développé
fort
pierres
et
entaché
d'imperfections imputables à l'inexpérience de Tautcur dans u)i sujet qu'il s'agissait de renouveler puisque, depuis il
n'avait
pas
été
abordé,
forme de Catalogues divers on de spéciaux,
gence
et
il
fut accueilli par
France,
en
le
et
modernes
la
Bibliothèque
conservés
autrement
x\'iii
de saint Jean racontant que
à l'Evangile
les
jambes du Christ mis en croix ne furent pas rompues par
les
bourreaux,
on croyait bue au
réputé investi d'une vertu
était
de
qu'il préservait
vi'^
la
gemme
siècle cette petite
magique nous
initie déjà
torture.
prophylactique;
Edmond Le
latine
dont
Blant
attri-
caractère
le
au rôle superstitieux des camées anti-
moyen
forme
rec-
tangulaire, sa fiicture et jusqu'à ses minuscules proportions,
les
ques à travers tout
nombreux camées
même
le
grecs,
époque, avec
devises pieuses
âge.
sans
types, gravés en Orient à cette
des formules
ou amoureuses,
rappelle, par sa
11
magiques ou
et qui,
suspendus
votives,
des
à des colliers,
servaient d'amulettes populaires^.
1.
E.
Babclon, Catalogue des camées antiques
et
nio.lenies
de la BibUotKqtie Xationale,
nos 29 et ;o.
w^
2.
E. Babelon, Catalogue,
3.
PourOî non comminuetis
321
et
322.
ex co (S. Joann.,
XIX,
;6).
Edmond Le
Blant,
7/0
inscrip-
tions de picires gravées, p. 130,111' 538.
4.
Edmond Le
Blant, op.
cit., p.
75 et suiv.
;
E. Babelon, op.
cit, p.
187.
ii
liPOCIL'i;
Quant aux
cachets en
MKROVIXGIENXE
3
gravés en creux,
inldillr, c'cst-à-dirc
produit toujours en abondance sur
dustrie les
jaspe, rhématite, le cristal de roche,
ils
ne nous
la
si l'in-
cornaline,
le
que
oflVent plus
des types vulgaires, lourdement imités des anciens, tels que
Fortune, l'Abondance,
la Paix,
des quadrupèdes, des
la "Victoire,
insectes, des oiseaux, des poissons.
Il
la
Le
n'y a plus de portraits.
dernier que nous puissions citer remonte aux premières années
du
V^ siècle
:
c'est le
au
servit de sceau
nière fois,
dans
roi des W'isigoths, Alaric,
gemme, dans
Cette belle
fig. 5].
le
saphir du Cabinet impérial de Vienne qui
costume que donnent
Théodose. Autour du buste
REX GOTHORVM position de
laquelle se reflète, pour
génie antique, représente
le
la
'.
la
der-
la
de
royal,
lace,
monnaies aux successeurs de ALARICVS gravée la légende
est
:
la
technique,
la
matière,
dis-
la
légende, c'est l'œuvre d'un artiste
comme
romain. Mais Alaric, qui affichait prétention d'entrer de force dans antérieur d'un siècle à Clovis.
buste
le
I,
les
Parla forme,
figure et de
mort en 410 [PL
civilisation
la
Dans
les autres barbares, la
romaine,
cet intervalle,
est
décadence
la
que s'accentuer chaque jour davantage, et les graveurs des cachets sur gemmes en arrivèrent à se montrer à irrémédiable ne
peine à
la
fit
hauteur des graveurs des sceaux métalliques
coins monétaires contemporains.
tude générale en mettant en d'Alaric ric
avec
le
On
peut apprécier
parallèle,
sceau en or (non en
par exemple,
le
des
le
saphir
de Childé-
pierre fine)
I"' qui, pourtant, représente aussi
et
décrépi-
la
buste royal, de
face.
1. Le sceau d'Alaric appartint d'abord -i un certain Ulrich, comte de Momtort, mort en 1574. Il passa dans la célèbre collection Ambras, d'où il a ensuite été transféré au Cabinet impérial de Vienne. Voyez Millin, Mai^'asiii cncydopcdiqiu, i8li,t. III, p. 265;
Hermann RoUet, dans Bruno
Bûcher, Gcschichtc dcr technischen Kïinste,
Sacken, dans
Kunslhistorisdicn
t. II,
2.
p.
\e
Jahrhuch
53 à 35, et pi.
m,
L'abbé Cochet, Le
gienne,
ip.
34,
fig.
25
;
ilcr
fig.
Sammhingm
t.
I,
p.
326
;
des a. h. Kaiscrhauses in
E.
von
Wiai,
I.
loiiibeuii
de Childèrk I",
M. Deloche,
p.
369; M. Prou, La Gaule mérovin-
Les anneaux sigillaiies, p. 189; C. Barrière-Flavy, Les
IIPOQUE MI-ROVIXGIEXXE
4
orncmcnls semblables, suivant
à mi-corps, avec des
mêmes
traditions et les
conceptions esthétiques (ci-contre,
musée de
remarqué, au
J'ai
grosse bague en
cristal
vi" siècle
;
Fig.
—
I.
la
les
•
^
-
'.
Par
•
gravure des
la
camées dont nous parlions tout
à l'heure,
gemmes
que
comme
même
avec
pour
la
archéologique
l'intérêt
Bon
le
des
et
A
artistique qu'ils offraient à l'époque constantinienne. tels
•
plus bannaux. Les sujets
les
sont loin de présenter
de types variés,
i_
de l'inexpérience
lithoglyphes,
les
simple copie des tvpes traditionnels
place
et
bonne époque, aussi bien
exemple, on peut juger,
cet
lamentable où étaient tombés
ou
pénible
-
i
i
traite a la
grande sculpture que dans
chrétiens aussi,
profil,
tenant son casque
et
main. C'est une imitation
souvent
coins monétaires
ou du
v^
gravée une ^'énus armée, debout, de
la
une
incorrcctc de la \'én us armée, type classique
Sceau en or du
roi Cliildcric l^^
dans
Bonn,
au chaton de cet anneau de pierre
s'appuyant sur un cippe à
i).
fig.
de roche, trouvée à
une tombe du
Hausweiler dans
est
mêmes
les
Pasteur,
la
la
barque
de
de Jésus à Jérusalem, Daniel dans
Pierre, l'Agneau, l'entrée
fosse aux lions, les bustes
la
du Christ ou des apôtres Pierre
et
Paul, dans lesquels on pouvait encore reconnaître certaines qua-
de stvle
lités
les
rattachant aux anciennes écoles
arts iiidustrieh des peuples haibares
en or de Childéric disparut dans 1831
;
île
le
la
Gaule,
I, p.
t.
grand vol dont
mais des empreintes prises sur
l'original,
cuter
une reproduction galvanoplastique d'après
nons
ici.
77.
Nous
-',
rappellerons que
Cabinet des Médailles
le
LVS MOMILLVS
Romulus Augustule, de (li'iut.
4 cent.). Cette
1.
Comparez Chabouillct, \'oir les
XVI
;
gemmes
sceau
en
antérieurement au vol, ont permis d'exélaquelle a été faite l'image
face,
accompagné de
intaille est
reproduite à
la
que nous don-
légende
la p. 8,
catalogue d'une vente à'Autiquiiés faite à Paris, par H. Hoft'mann, expert,
2.
le
fut l'objet
Je doute de l'authenticité d'une intaille sur chrvsolithe qui représente
casqué et cuirassé de
pi.
ce ne sont
le
le
buste
ROMV-
n" 32, du
30 mai 1888.
Calai, des camées, etc, n" 1552 à 1574.
chrétiennes réunies dans L. Perret, Les catacombes de Rome,
Chabouillet, Catalogue, n^s 2165 et suiv.
;
E.
Le
t.
IV,
Blant, dans le Bulletin arclk'ol. de
EPOQUE MEROVIN'GIEMN'E
5
plus guère que des pastiches des tvpes monétaires contempo-
des croix, des couronnes, des palmes,
rains les plus vulgaires,
monogrammes analogues
des à
ceux qui figurent sur
à
les
anneaux
chatons métalliques ou sur certaines monnaies franques, bur-
gondes ou ostrogothes. L'usage qui s'introduit, dès barbare, d'inscrire
nom
le
non plus sur
la
lique qui en
forme
commencement
le
pierre elle-même,
mais sur
comme nous le d'Alaric, le nom des propriétaires des cachets toujours, sur la gemme elle-même. Quand Dauphiné, pour
ordonne que
la
lapis),
nom;
gemme du
I, p.
pierre sera enchâssée
la
156, 'note
p. 500, et pi. XII, fig.
I
370, n" 9
p.
;
et
4
le
;
King, Antique gems and rings, t. II,
presque
était gravé,
saint Avit
(-|-
523),
donne des
chaton, une prime d'émeraude
TAtheneuni français, 1856, p. 9 et suiv.,etpl. t.
sceau
le
le
monogramme
il
(l'er-
de son
entier de l'évêque devra être inscrit sur le cadre en
or dans lequel
Gaule,
sur
de son anneau épiscopal,
labrication
la
l'époque
car, à
les traditions romaines,
porte seulement en gravure
nom
le
métal-
dans une des contrées où
c'est-à-dire
mieux conservées
instructions
nans
encore
constatons
s'étaient le
sigillaire,
l'encadrement, est une preuve palpable de
et
à Vienne, en
période
la
sertissure
la
l'impuissance technique des graveurs de ce temps,
romaine
de
du possesseur d'un anneau
1852, p. 122;
;
pp.
même, 7/0
t.
II,
I
;
même,
le
420
'.
422
à
;
Les inscriptions chrétiennes de la
le
même,
Rev. archèoL, 1883,
inscriptions de pierres gravées, p. 121
p. 24 et suiv.
;
;
C.
I,
W.
C. Roach Smith, CoUectauea antiqua,
Drury Fortnum, dansVArchaeological Journal, 1885,
t.
XLII,
p.
159;
pi. IV, fig. 13 ; J. B. de Rossi, Bulletin d'archéologie chrétienne, éd. franc., 1870, p. 77 et Martignv, Dictionn. des antiq. chrét., p. 648, 655, 751; F. X. Kraus, Realencyclop. d.
Alterthums, \° Steine
christ.
von Sacken, dans Wien,
t.
II,
le
;
Garrucci, Storia délia arte cristiana,
1884, p. 35 et
pi. III, fig.
2 et
3
;
I.
S.
VI, p. 477 et 478 Ed. a. d. Kaiserhauses in ;
E. Babelon, Bulletin de la Société des
Antiquaires de France, 1896, p. 194; 1897, p. 274; 1898, p. 376.
gemmes
t.
Jahrbuch der Kunsthistorischen Samnilungen des
Un grand
nombre de ces
sont de travail oriental. .-^vit.
Epist.
LXXVIII,
Blant, Les
inscript, chrét.
1884,1,
145, et 1886,
p.
Migne
éd.
de la Gaule, II, p.
313;
le
t.
(?e
même
temps, on
caimibolus, ciiiinibclus. caimibohis, camaxiim,
iUiiiuiciis,
etc.
Nombre par
d'érudits, dès le
l'hébreu, l'arabe, ce terme, dont
le grec, le latin,
aux xui"
et xu"-' siècles,
il
soit en relief, soil en ereiix
lement
gemmes
les
ont cherché
siècle,
wi"-"
tandis qu'aujourd'hui
gravées eu
relief.
font nos dictionnaires,
le
le
Au
mot
hypothétique du bas-latin, camaleum qui traviiilier,
/.aaaTc'Jîtv,
eaiimljohis vient
joyau.
Pour
les
je
du grec
croirais
serait
la
de
à
une forme
formée sur
ciiniahieii,
le
grec
caïuaveiiL
qui signifie proprement un
Grecs de Constantinople,
étaient les joyaux par excellence;
désigne seu-
lieu de rattacher,
caiihiJ.neii
plutôt que
y.ivxr'hiov,
il
était,
gravée
Nous nous garderons
rapporter toutes les hypothèses proposées.
comme
sens
le
gemme
ne faut pas l'oublier, une ',
expliquer
à
les
camées
chambre où
les x£tu.r,Ata s'appelait x£[[j(.Y]X[âpyiov, et le
et les intailles
l'on conservait
préposé à
la
garde des
joyaux impériaux, qui comprenaient surtout des camées
et
des
intailles, était le xstfxYjXtâpyo;.
N'est-ce point le grand pillage des xtiixr^ioL des palais et des églises de Constantinople, en 1204, qui a
populaire parmi
les
Latins? N'est-il pas légitime de supposer que
ceux-ci, rentrant dans leurs •AtiiuTÎkvx,
nom I.
grec,
rendu cette expression
patries respectives, chargés
de ces
en auront, dans leur prononciation barbare, défiguré
dont
ils
continuèrent pourtant
J. Guiffrcy, Les inventaires de
Jcau, duc de Berry,t.
I,
à se
servir, parce
Introd., p. cxxi.
le
que
LES CRISTALLIERS
76
DU
SIECLE
XIII'-'
leur langue ne leur offrait pas d'expression équivalente? Est-il
téméraire, au surplus, de conjecturer, au point de vue philolo-
gique, que. entre
y.v.ai^'Xiov et cainaieul
probablement une forme
ou camahieu,
intermédiaire,
il
dans
soit
dans l'un des dialectes parlés par
XIII"-'
siècle, soit
l'an
1204? Le vénitien du moyen
nous_ manque
du
grec
le
les
Croisés de
par exemple, avait des
âge,
particularités qui autorisent notre hypothèse, et le rôle joué, à cette
époque, en Orient, par
que
c'est
nous
les \'énitiens,
porterait à présumer,
par l'intermédiaire de leur langage que
répandu en Occident
a été altéré et s'est
Ce ne furent pas seulement
les objets
le
mot
xsia-r^X'.ov
'.
du culte religieux qu'on
décora de camées et d'intailles. Le luxe privé aussi s'en para avec profusion
et
xiv^ siècles,
de parcourir
suffit
il
pour y relever
les
Inventaires des
mention, maintes
la
fois
et
xiir'
répétée,
d'armes, coffrets, livres, bagues, ustensiles de table ou de toilette,
joyaux
que par
le
heaumes ou
antiques. Plus encore
on enchâsse des camées sur
passé,
coffrets, les ais des les
gemmes
incrustés de
et vaisselle,
les
armes de luxe des chevaliers
les casques, les
Ou
maint pierre et
assise
camahiers. (En 12S0, Renart
semblable engouement pour
les
camées
devait nécessairement provoquer, chez les artistes
Au
c'est
dériver de la syllabe
/.i:
2.
que
de
du grec /ù.iiow/: bas
terminaison lonlieu,
le
Nouvel
et les
'.)
intailles
du moyen
âge,
point de vue philologique, la seule objection qu'on puisse faire à l'étymologie
que nous proposons, vient
:
hiauine de convoitise
il ol
Safirs, rubis
1.
les
manuscrits, les harnachements des chevaux,
El H
Un
meubles,
ieit,
formé du
ieiil,
latin
la s^-llabe ca
zei[j.j)'àiov.
latin
chelandium
nous citerons
du mot canmhieu, camaieut, ne
Cependant, par exemple,
aussi au
(Du Cange,
v
mot
Camahieu.
saurait guère
français chaland
y Chdaudium).
moins un exemple analogue,
tcnohum.
Cité dans V. Gay, Glossaire,
Gloss.,
le
Pour la mot
l'ancien
DU
LES CRISTAI.LIEKS
l'ambition du tailler
A
Paris,
siècle,
xni'^
il
SIÈCLE
77
gemmes
analogues à celles
existait, déjà
organisée au com-
de graver des
et
qui arrivaient d'Orient.
mencement du
X1U'=
une corporation de
lapidaires dont les origines se rattachaient
cristalliers
aux graveurs de
de
et
cristal
de roche dont nous avons étudié les principales oeuvres dans
le
précédent chapitre. Les statuts de cette corporation sont insérés
dans
cristallier consistait
dans
quartz hyalins,
fines,
'.
La profession de
et
des autres pierres
Livre des métiers d'Htienne Boilcau
le
émeraudes
et
toutes
du
la taille
translucides variétés
les
cristal
ou opaques, du
agates,
On
jaspe.
en
rubis,
fabriquait
des joyaux, des cabochons, des coupes, des flacons sur lesquels
même
on gravait des ornements géométriques ou en
historiés,
ou en creux. Le
relief
XXX
titre
métiers contient les statuts de la Corporation, «
»
sous cette rubrique
En marge, une annotation nous apprend que
1295, furent establiz gardes du
Haye. Le jeudi devant
Le
Perrier...
la
Pentecôte
Le vendredi après
Samson Le
mestier,
la
Loranz Clers
:
d'hommes
choisis parmi les cristalliers les plus en
1292, mentionne à Paris, 18 cristalliers, 13
de Paris tenaient surtout
cristalliers
tinguer des pierriers de voirre ou
dont
la
ie
{Hisioire
de
Hugues
renom
étaient
la taille,
pierriers et
en
14 voir-
à
honneur de
î'o/r;/;;/(T5, c'est-à-dire
se dis-
des verriers
spécialité était de fondre et de teindre le verre et les pâtes
livre des métiers,
d'Etienne Boilcau, public par R. de Lespinassc
et Fr.
Boniiardot
générale de Paris), Introd., p. XLi.
2.
R. de Lespinasse
3.
R. de Lespinasse, Les
II,
|...)
'.
Les
1.
Tan
«
Perrier maistres du meslier. » Ces pru-
nomination du prévôt de Paris \ Le Livre de
riers
et
Saint-Denis 1306, furent
et
la
:
Guillaume
1304, ce fut
Le Perrier
t.
des
Cist titres parole des Cristaliers et des Perriers de pierres natu-
reus.
à
des sujets
du Livre
p. 81,
poration des
et Fr.
note 4. Voir à
Bonnardot,
op. cil., p.
61-63.
inéliers et corporations de la ville de la p.
cristalliers, à partir
81 et suiv.
du xiv=
du
siècle.
même
ouvrage,
Paris, xiv.
étoile,
du
'V,
fig.
le
croissant lunaire au-dessus
Une
:
lVCR(iiiti)
de
la
Lune, des Gémeaux
noms ALEXANDER CLEOPATRA, dont la demeurée aussi populaire au moyen fig.
Nous pentine
16]
1
.
— gravée sur
Peut-être;
est intaillée
des
signes
puissance talismanique
âge que dans l'antiquité
'.
signalerons enfin une dernière
deux femmes
COLÇaliiii) \X(or)
de trois étoiles, avec les
et
était
[PL V,
par une
agate blonde en forme de larme de
munie d'un trou de suspension,
Soleil,
la
nous
qui
signes de Mars et de \'énus séparés
15] \
de
constellation
la
du
salut
précédente, de l'ancien Cabinet de l'ab-
l'inscription suivante
et
FELI(.v) [PI. collier,
les
le
Sur un jaspe veiné
baye de Sainte-Geneviève, on voit d'un poignard,
:
;
l'une,
deux
ses les
gemme
faces [PL V,
—
fig.
17].
cheveux dénoués, lève
pour Javeant, faventihus
2.
Chabouillet, Catalogue, n" 2240.
3.
Chabouillet, Catalogue, n" 2241.
4.
Chabouillet, Catalogue, n° 2243.
5.
Chabouillet, Catalogue, n" 2244.
asiris (?)
ou un
nom
propre.
celle-ci
la
en
D'une
ser-
part,
main pour
DU
LES CRISTALLIERS
indiquer
bonnet
globe céleste à sa compagne;
le
qu'on retrouve sur
plat
main droite
la
SIHCLE
XIII"-'
les
son cœur. Sur
à
85 coiffée d'un
celle-ci,
sceaux contemporains, porte
l'autre face, ce
sont deux
femmes
vêtues d'un costume à peu prés semblable qui, entrelaçant leurs bras, se livrent
gemme et le
est
à
une conversation
parsemé de
lettres et
du
de signes cabalistiques
costume des quatre personnages de
d'une manière frappante xii*^
au xiv^
duelque
types de
les
Le champ de
attentive.
'.
la
Le type
cette intaille rappellent
nombreux sceaux féminins
siècle.
que
incertaine
du moyen âge où
soit l'époque
l'on
doive rigoureusement placer ces talismans, leurs légendes latines et leur style
gemmes
des
rie
ne permettent pas de
gnostiques
dans
les faire rentrer
à inscriptions grecques,
sorciers, des
et
reproduisaient sans relâche, à
charlatans
humaine. Cependant,
autres
les gra-
demande des
la
exploiteurs de
la
crédulité
gemmes dont nous venons
de parler
et
si les
catégo-
d'origine
que
orientale, qui pullulaient à côté d'eux, en Europe, et
veurs copiaient
la
sont latines et occidentales d'inspiration, de style et de technique,
analogues
elles interprètent des traditions superstitieuses
qui rendaient les ahraxas leurs,
à
que
ce
les
Quoi d'étonnant,
populaires.
si
amulettes
à celles
magiques
d'ail-
astrologiques
et
l'Orient, aient été imitées par les graveurs des pays latins et
ceux-ci aient fitbriqué des talismans
mêmes
usages
L'étude des
gemmes
tique rigoureuse.
au début de
l'histoire
de
I.
que
destinés aux
qui ont servi de sceaux au
la
Nous avons
l'ère féodale,
ensemble
vu, dans le
parti
nouveaux pour
Chabouillet, Catalogue, n° 22^^.
et
moyen âge
avec une
cri-
période carolingienne
la
qu'on en peut
glyptique à cette époque
vont démontrer qu'on aboutirait sants et plus
et
?
mériterait d'être entreprise dans son
et
analogues
de
:
les
tirer
pour
pages qui suivent
à des résultats encore plus saisis-
les siècles postérieurs,
jusqu'au
xvi'=.
86
DU
LUS CRISTALLIERS
gemmes
Sans doute, un grand nombre de
encastrées dans les sceaux pendant toute
mais
moyen âge lui-même ne
le
gemmes,
la
pas
s'est
en copiant ou imitant
soit
SIÈCLE
XIII'^
antiques ont été
durée du
moyen âge
faute de graver des
fait
sujets antiques, soit en
les
s'inspirant de types contemporains. Les trois quarts des
qu'on
sigillaires
du moyen âge
l'antiquité sont certainement tif
de leurs types
sécurité
'.
des intailles de
l'examen compara-
;
de leur style permet de l'établir en toute
et
donc distinguer avec soin
faudrait
Il
comme
jusqu'ici, considérées
a.
gemmes
i° les
:
gemmes
qui sont réellement antiques; 2° celles qui sont des copies ou
gemmes antiques par des artistes du moyen gemmes directement inspirées de sujets contem-
des imitations de
âge;
3° enfin, les
porains.
Nous ne saurions
entrer,
dans
ici,
examen
cet
aussi
minutieux qu'intéressant, qui nécessiterait de longs développements. Pour tence au
gemmes
les
moyen
antiques,
comme
âge, soit
constatation de leur exis-
la
sceaux, soit
comme
décoration
de reliquaires ou d'autres objets d'orfèvrerie, couperait court aux
arguments par lesquels on que
ou
telles
Renaissance
gemmes que
les
Sur
I.
ou plus
moyen
gravées au
démontrer
parfois, entrepris de
gemmes
de ces
telles
italienne
a,
sont dues à des artistes de
modernes
encore.
âge, leur étude permettrait
d'établir
graveurs français de l'époque gothique étaient
les pierres
ouvrages suivants
:
gravées employées
Douet d'Arcq,
comme
sceaux au
moyen
aussi
âge, voyez surtout les
Colleclion des sceaux des Archives de l'Empire, p.
G. Demay, Inventaire des sceaux de l'Artois et de Schuermans, Intailles antiques employées au moyen
la Picardie,
âge,
1872,
la
Quant aux
274;
préface (avec planches^ in-8
;
Wiggert, dans
;
les
Milthcilungen des thïiringisch-sàchsischen Vereines \ur Erforschung des vaterlàndiscben Altcrthums,
t.
VII, Heft 4
Zeilschrift,
Neue
;
Folge,
E. Geib, Siegel deulscher Kônige uiui Kaiser, dans II,
p.
83 et
gems, dans ses Collectanea antiqua,
King, Antique gems and rings, fig.
8
;
t.
t.
II, pi.
A. Lecoy de La Marche, Les
d'archéologie
byzantine,
Manuscripts in
p.
the British
158; Roach Smith, Médiéval IV, 1857, p. 65 et pi. XVIII,
22; \V. de
Muséum. 6
XVII,
fig.
i
;
pi.
sceaux, p. 21 et suiv.
Gny
[B'irch,
XXXIX, ;
\'
Archivalische
seals
set U'ith
XIX
et
fig.
9
XX
;
et pi.
ancienl
C.
W.
XLIX,
G. Schumberger, Mélanges
Catalogue 0/ Seals in the Department oj
vol. in-80 avec pi.
DU
LES CRISTALLIERS
prédécesseurs des temps carolingiens
leurs
aboutirait
italiens; elle
l'occasion,
aussi
originaux
être
comme
lement,
champ
en
passant,
de
l'histoire Il
l'art
restreindre et
premiers
les
essayons
d'études;
exemples topiques,
de
toutefois
prodromes
les
qu'ils
à
Mais
bronze.
de planter
jalons de fixer,
par
de ce chapitre
moyen
français au
surent,
des types sigillaires, aussi
sur les matrices de
nous sommes obligés de nous
furent
le
successeurs
et leurs
démontrer
à
créer
et
gemmes que
sur les
87
œuvres antiques, que
habiles à copier et à imiter les
bien
SIÈCLE
XIII'=
seu-
vaste
ce
quelques
nouveau de
âge.
ne faut pas voir des gravures antiques, mais bien au contraire
des intailles contemporaines, dans
gemmes cavaliers. Nous en
plupart des
la
sigil-
dondu moyen âge qui représentent des nons, sur notre planche \'l, un certain nombre de spécimens laires
dont Le
rapprochement
seul
le
n"
au
intaille
I,
une charte de
du
la fin
est
éloquent par lui-même. de Pierre de
sceau
siècle, a
xu--'
sur
Longueville,
pour type un cavalier dont
ou gonfanon, type qui ne Ce type du cavalier ou plutôt du
lance est ornée d'une oriflamme
la
saurait
remonter
à l'antiquité
'.
chevalier à l'oriflamme se retrouve, avec des modifications dans
pose du cheval
la
sur
-;
l'intaille
met, connétable l'intaille fig. 3]
^
1.
3.
4.
la
gravure,
sur
au
l'intaillc
au contre-sceau de Guillaume du
Normandie,
de
en
1233
[PI. 'VI, fig. 2]
Hom' ;
sur
[PI. VI,
sur beaucoup d'autres qu'il est superflu d'énumérer.
Notre n"
2.
de
contre-sceau de Henri d'Apremont en 13 51
au
et
les détails
de Jean, comte de Soissons, seigneur d'Amboise,
contre-sceau
en 1262
et
4,
intaille
G. Dema3% Inventaire
Demay, G. Demay, G. Demay, G.
nos 547 et 348.
au sceau de Jean de Paye, archevêque de
des sceaux
delà Normandie, p. 40, n° 558.
Inventaire des sceaux de la Picardie, p. 6, n" 37. Inventaire des sceaux de l'Artois, p. xvi, n" 187. op.
cit.,
p.
xxiv, no
549
;
voyez encore un type analogue sur
les
88
DU
LES CRISTALLIERS
comme
Tours, en ]2io, représente,
même
\IU^ SIÈCLE
tant de
gemmes
temps, saint Georges à cheval transperçant
sa lance
dont
la
hampe
autre croisette devant
dragon de
le
terminée par une croix: on voit une
est
du
la tète
cavalier
'.
Un
type presque sem-
blable figure sur les intailles sigiilaires de Tofficial de
Cambrai en
du comté deMontfort, en 1415 au contre-sceau du chapitre de Saint-Pierre
1362, et de Joret Layr, receveur
Le n"
3,
du
sigiilaires
intaille
=.
et
du Mans, en 1291. a pour type un cavalier à la chasse point d'atteindre un cerf Le n° 6, intaille au contre-sceau
Saint-Julien
sur
le
'.
de Gilles de Hallu. en 1237, représente un chevalier couvert de sa cotte de mailles;
il
tient de la
lui-même
crucigère; le cheval
main
est tout
droite
une longue lance
caparaçonné
*.
Ces exemples que nous pourrions décupler, rien qu'en consultant
musée sigillographiquc des Archives
le
type du chevalier avec
le
les
variétés
nationales,
donnent
que présentent aussi les
sceaux en métal. Sur toutes ces gemmes, ce type est gravé d'une
manière rude
et assez
maladroite;
de conception esthétique, rier,
il
y
a partout parité de stvle et
qu'il s'agisse
d'un chasseur, d'un guer-
Comment donc
des
de tvpes aussi voisins
les
d'un saint Georires. d'un saint Maurice.
même
centaines d'intailles du
uns des
stvle.
souvent avec des emblèmes chrétiens, pour-
autres, et
raient-elles, si elles étaient antiques, avoir été réunies,
ment retrouvées aux Poser
la
ou
xii'^
question, c'est
la
xiii^ siècles,
résoudre
tion plus détaillée que celle d'autres particularités de
;
sans compter qu'une descrip-
que nous avons donnée,
costume, d'attitude
interdisent de
placer la gravure de ces
autre que celle
où
1.
2. 5.
4.
G. Demay,
no 327.
cit.,
n°^ 328 et 329.
cit.,
p. xvii,
cit., p.
et
gemmes
relèverait
d'attributs à
qui
une époque
furent encastrées dans les matrices des
elles
op. cit., p. xxiii,
Demay, op. G. Demay, op. G. Demay, op. G.
simultané-
pour servir de sceaux?
n" 195.
xxiii, n" 350.
LES CRISTALIJF.RS IIU
Xni'=
SIHCLE
89
sceaux. Rcconnaissons-lc donc sans hésiter, toutes
sont les œuvres de graveurs médiocres du
que nous aboutissons, pour sions analogues
nous
siècles
les
où
à celles
xii'-'
et
xiii'-'
moyen des
même
que nous venons de passer en revue
1220
1250
et
et
III
et
serait-il
style
xi'=
pas
tenant une croix, sur
de Jean l\\ comtes de
on ne saurait
[PI. VI, fig. 15] ';
que
les
examen
leur
et
comporte des déductions aussi rigoureuses. Ainsi en contre-sceau de Jean
x'^
ix*^,
?
D'autres intailles à sujets chrétiens, sont du
exemple, des deux Anges
de sorte
;
des conclu-
Le contraire, au surplus, ne
a conduits.
surprenant, invraisemblable
cavaliers
âge
siècles, à
sigillographie
la
gemmes
ces
est-il,
par
la gemme du Vendôme, en
faire
remonter
gemme à l'époque constantinienne ni la placer dans l'art byzantin. Même observation au sujet de Tintaille du contre-sceau cette
de l'abbaye de
la
Trinité de Caen, en 1221,
debout, voilée, tenant un livre fig. 8]
où
figure
une abbesse
une crosse abbatiale
et
[PI. VI,
même gemme se trouve encore au contre-sceau de abbesse de la même abbaye en 127 1. Sur Tintaille du
La
'.
Béatrix,
contre-sceau du chapitre de Tournai appendu à des documents de 1237, 1283 et 1574, c'est
un personnage de
style barbare, debout,
tenant une croix [PL VI,
fig. 1]
L'intaillc
du sceau de Thomas
de Lampernesse, [PL
VL
naies
fig. 9]
du
xiii'^
'
en
1226, a
'.
comme nombre
pour emblème l'Agneau pascal de sceaux en bronze
siècle français. L'intaillc
et
de
mon-
au sceau de Chrétien, cha-
noine d'Amiens, en 1210, a pour type l'archange saint Michel pesant une
âme dans une
balance
'
:
cette scène de psychostasie,
copie de tant de sculptures et de miniatures médiévales, ne saurait être
byzantine,
ni, à
plus forte raison, antique.
1.
G. Demay,
op. cit.,
2.
G. Demay,
op. cit., p. xxii, n" 311.
p. xxii,
3.
G. Demav,
op. cit.,
4.
G. Demay,
op.
5.
G. Demay,
op. cit., p. xxii,
p. xxii,
cit., p.
n" 310.
n" 317.
xxii, no 315.
n" 516.
LES CRISTALLIERS
90
un
C'est bien aussi
DU
SIECLE
XIIl^
du moyen âge que
travail
cette
intaille
représentant un buste de style barbare, les cheveux relevés sur
nuque, un à Gautier,
au cou, qui
collier
chambricr de France,
Nemours, évêque de Parfois,
les
qu'on reconnaît
intailles
même
intailles suivantes
:
1°
1,
16]
'.
fig.
à
son
la
et 1203,
Pierre de
fils.
de personnages divers,
sigillaires
même
graveur ou, à tout
moins,
le
Comparez, par exemple,
type.
celle
121
1174
parenté de sujet, de style et de
telle
main du
la
copie servile du
en
et
Paris [PI. VI,
on constate une
technique entre
la
a servi de sceau en
les trois
du sceau de Foulques Painel, en
du contre-sceau de Richard, évêque de Winchester (1174-1189); 5° celle, enfin, du contre-sceau de l'abbé de SaintÉtienne de Fontenay, prés Caen,en 1271' [PI. VI. fig. 10, 11 et 12]. Bien que de dimensions fort différentes, ces trois gemmes repré1205
;
2° celle
sentent
le
même
sujet
dont
sier élevé et
le
un personnage
:
siège est
assis sur
un trône
à dos-
soutenu par deux traverses en
recevant des mains d'un autre personnage, debout,
un
X,
objet glo-
buleux. Ce type est traité d'une manière presque identique sur les trois sceaux.
remonter
Qui donc,
quelles est gravé
un
fée,
époque,
pour
Mais ce Pierre,
comme
les trois,
sous
de
le
dans
coup de
la
même
la
style,
sur
les-
région
et
à
la
baguette magique d'une et servir
xiii^ siècle ?
n'est pas tout.
Rapprochez-en
la
abbé du Mont-Saint-Martin, en 1264
constaterez que l'un des
même
dans des montures métalliques
être encastrées
de sceaux au
gemmes
sujet qui n'a rien d'antique? Se seraient-elles
donc retrouvées toutes
même
après cette constatation, oserait faire
à l'antiquité, ces trois
le
gemme du
sceau de
[PI. VI, fig. 13]
> :
vous
type de ce dernier n'est rien autre chose que
deux personnages que nous venons de signaler sur xxiv, no 344. xvi, nos 182, 185 et 184.
1.
G. Deniay,
2.
G. Demay,
0/).
3.
G. Demay,
op. cit., p. xvi,
op. cit., p. cit., p.
no 185.
les
LES CRISTALLIHRS
gemmes l'abbé
Fontenay. Le sceau
de Saint-Etienne de
reconnaîtrez
enfin
même
le
personnage vêtu d'une tunique
un autel
statue placée sur
dans
stvle
du
la
gemme du
1219', qui représente un en prière devant une
talaire,
surmonté d'un baldaquin
à six degrés
peut prouver strictement que ces
même
des autres; et ce procédé de tradition
la
gemmes
même
main, du moins l'hypercritisme
le
sont de
plus étroit ne
ou des imitations
saurait nier qu'elles soient des copies
la
de l'abbé
de
VI, fig. 14|.
Si l'on ne la
et
copie servile, mais abrégée, de ceux-ci.
la
contre-sceau de Pierre de Hotot en
[PI.
9I
SIÈCLE
XIII'^
de Foulques Painel, de l'évêque de Winchester
Mont-Saint-Martin est \'ous
DU
copie des
gemmes
les
unes
pas dans
n'est-il
médiévale depuis l'époque carolingienne, où nous
l'avons saisi sur
de ce temps?
vif
le
De
dans
telles
les
types sigillaires et les Crucifixions
rendent
constatations
l'hypothèse de
l'origine antique de ces intailles tout à fait inadmissible.
Comme
nous
disions plus haut, à côté des sujets religieux,
le
inspirés de la tradition chrétienne
ou de
lique contemporaine, la glyptique des
un grand nombre de types directe de et plein
gemmes
d'incertitudes
il
:
xir' et
Ici,
antiques
empreinte
ou avec
sa copie
délicat,
mieux étudié si
à la fois les
ou
telle
telle
affaire d'expérience personnelle,
dans bien des
cas,
il
faut savoir, avec sin-
reconnaître son impuissance et demeurer dans l'incerti-
tude humiliante.
nous l'avons
I.
et
copie
produite avec une intaille gréco-romaine
moderne. C'est
même,
produit la
peut arriver qu'il soit impossible au
médiévales, de décider
sigillaire a été
de sentiment cérité,
et
wW siècles a
nous abordons un point
critique le plus exercé, à celui qui a le
gemmes
sigillographie métal-
qui ne sont que
sigillaires
antiques.
la
G. Demay,
fltit
!oc.
D'autres
fois,
cependant, on pourra,
pour des sceaux carolingiens, prendre
cit.,
n° 175.
le
comme copiste
DU
LES CRISTALLIERS
92
sur
le fait;
OU
SIÈCLE
XIII'^
on
bien, l'œil guidé par l'expérience pratique,
prononcera avec assurance,
même
se
une preuve matérielle ne
si
peut être invoquée. Le buste de Mars, sur
la
gemme du
sceau de
Jacques de Douze, prévôt de Xotre-Dame de Bruges en 1298, est
une imitation du Mars antique, mais son remonter regarder
[PI. VI, fig. 17]'.
l'antiquité
à
comme
inintelligibles,
appartenant
style interdit de le faire
Je ne saurais,
Tépoque gréco-romaine
à
mais inspirées de
gemmes
non les
plus,
scènes
classiques, qui figurent
aux sceaux de Guillaume de Tournebu, évoque de Coutances 179-1202)
(i
commencement du
au
La
20]' et de Servais, abbé de Montmorel,
[PI. VI, fig.
gemme du
sceau de Sauvai, doyen rural d'Amécourt, en
1259. est une Minerve, copie barbare d'une
Médiévale aussi chapitre assise sur
de
gemme du
est la
en
L...
une haute
gemme
femme casquée
tenant un enfant sur ses genoux,
ou un Ange volant au-dessus de
présente une couronne
antique ^
sceau de Wautier. prévôt du
1241. qui a pour type une catJ.n-dra et
tandis qu'une \'ictoirc
Le
"'.
siècle |P1. VI, fig. 22]
xii"'
sa tête lui
'.
i
Trajan
style des bustes de
et
d'Antonin qu'on
a
reconnus
sur les intailles sigillaires de Jean Mancel, trésorier de l'église de
Warwick en
1259. et de Jean de Sainte-Aldegonde, bourgeois de
Saint-Omer, en
gemmes traits
de
1501'',
atteste
Commode
et
de
que
ce
sont des imitations de
comme
les por-
Caracalla dont nous avons
parlé à
antiques, gravées au
moyen
âge, tout
l'époque carolingienne. L'intaille
au sceau de Jean de Flainville, chanoine de Rouen
1.
G. Demay,
2.
G. Demay,
p. xvi,
op. cil., p.
vu, n»
13.
n» 181.
3.
G. Demay,
op. cit., p. xvi,
4.
G. Demay,
op. cit., p. IX,
5.
G. Demay,
loc. cit.,
6.
G. Demay,
op. cit.,
n" 186.
n" 51
n» 53. n»* 281
et pi.
et 284.
|
DU
LES CRISTALLIERS
est
il
frappe avec
sur un
assise
reusement
sa croix
'.
L'intaille
le
\'icloire
la
dragon
trône
et
tenant
qu'il
au contre-sceau de la \'ierge
l'Enfant Jésus
[PI. VI,
une gravure d'une remarquable finesse; malheu-
18] \ C'est
fig.
comme
teutoniqucs en 1286, représente
l'ordre des Hospitaliers
nimbée
93
debout, nimbé, foulant aux pieds
hampe de
la
SIÈCLE
un Ange représenté
1262, a pour type
en
antique;
XIII^
la cire
qui nous en a conservé l'empreinte a subi des
détériorations à travers les âges.
Non moins remarquable comme
exécution technique est
de vieillard, de face, barbu, aux
accentués
traits
et
la tête
amaigris, qui figure sur l'intaille du contre-
La Couture, au Mans, vers
sceau de Garin, abbé de xui' siècle [PI. VI,
Sur
le
fig.
19]
la fin
du
'.
grand sceau en bronze des
foires
de Champagne, en
1291, on voit, encastrées de chaque côté de l'écusson central,
deux gemmes de
même
grandeur, qui représentent chacune
buste à mi-jambes d'un guerrier barbu, vu de
le
trois quarts, nu-tête,
drapé à l'antique, tenant d'une main son épée appuyée contre
son épaule,
et
[PI. VI, fig. 21] (l'une
des deux empreintes est fragmentée).
impossible de classer à l'antiquité une
physionomie cristallier fin
réaliste
de ce chevalier
qui a gravé ce portrait sur
du xur'
siècle et
trois dernières intailles
l'on
peut
au maniement des
telle
gemme. Le
présager,
les secrets
outils, est à la veille de
de véritables chefs-d'œuvre.
1.
G. Demay,
op. cit., p. xxiii, 11° 355.
2.
G. Demay,
op. cit., p. xxii,
3.
G. Demay,
op. cit., p. xxiii,
n» 321. n" 331.
Il
image; remarquez
et l'habileté
que nous venons de
médiévale, familiarisée avec tous
laire
mutle de lion
de Fautre, son bouclier orné d'un
rien citer,
est la
technique du
travail
qu'à
que
la
la
de métier
donner
est
de
la
vue des
glyptique
et
rompue
à l'art
sigil-
!
i
CHAPITRE V Le
roi Charles
V
La seconde moitié du de
la
et d'Anjou.
xiV^ siècle pourrait être appelée l'apogée
glyptique française, aussi bien à cause des œuvres remar-
quables qu'elle enfanta, que pour tionnèrent ces œuvres
aux
ducs de Berry
et ses frères, les
artistes.
Le
roi
et
Charles
les
amateurs de goût qui
collec-
surent prodiguer les encouragements
V
(1364-1380)
et ses trois frères, Jean,
duc de Berry (y 14 16), Louis l", duc d'Anjou (7 1384) et le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi (7 1404) ont fait rédiger des inventaires détaillés
de bijoux". Le nombre
camées
de
et
collections d'objets d'art et
leurs
richesse des joyaux rehaussés de
la
qu'avaient réussi à rassembler ces véritables
et d'intailles,
Mécènes, confondent notre
imagination tout
anciens Trésors des palais
des églises de Constantinople.
et
Vases de toutes formes, couronnes perles,
d'émaux ou de
de camées, anneaux siles,
I.
armes
ei
et
autant
que
les
chaperons scintillants de
pierres précieuses, ceintures garnies d'or et
et colliers,
meubles,
coflrets, reliures, usten-
harnachements constellés de gemmes,
la
descrip-
Jules Labarte, Inventaire du mobilier de Charles V, 1879, 111-4°; J- J- Guiffrey, Invenduc de Berry, 1894 et 1896, 2 vol. 111-8°; L. de Laborde, Inventaire dm
taire de Jean,
joyaux de Louis de France, duc
i Anjou,
dans
le
t.
II
de sa Notice des émaux,
musée du Louvre; Bernard Prost, Inventaires mobiliers
Bourgogne de in-S».
la
maison de
Valois (1363-1477).
Tome
et I,
bijoux, etc.
du
extraits des comptes des ducs de
Philippe
le
Hardi. Paris, 1902,
LE ROI CHARLES V ET SES FRÈRES
96
tion de toutes ces richesses
de
donne une
cour des princes français, peu d'années avant
la
d'Azincourt(i4i5)
désastre
le
jamais Bourges, Angers, Dijon ne revirent de
:
pareils jours de splendeur artistique. si
idée saisissante du luxe
Sans doute, ces documents
explicites renferment des descriptions naïves et désignent sou-
vent sous des
noms
gemmes
chrétiens des
comme
Les cavaliers qui y sont décrits
de l'antiquité païenne.
étant des saints Georges
sont peut-être parfois des intailles romaines; Hercule étouffant
David; Persée avec
lion s'appelle
le
David vainqueur de Goliath; Vierges Marie; têtes de
Amours ou
les
Mais
la
à sujets
cristalliers
des
précédent
Léda sont des
Anges;
des
xii'^
et
xiii'-'
roue sont des saintes Gatherines.
;
l'art
revendiquer qu'un
siècles
et
les
saintes Faces, des Véroniques;
on trouve
sûrement chrétiens, analogues aux
chapitre,
l'époque romaine
les
Mctoires,
à côté de ces appellations singulières,
gemmes le
les
Méduse sont appelées des
Némésis accompagnées de
les
de Gorgone devient
la tête
\'énus ou
les
qui
décrites des intailles des
que nous avons signalées dans peuvent remonter
ne
jusqu'à
byzantin, pour d'autres raisons, ne saurait
petit
nombre
d'entre
ces
types.
repré-
Ils
sentent ÏJinioiiciatioii Xoslrc-Duiiic, l'Yiiiagc de Kosirc-Diiiiw tenant son
Enfant. FYniage de ^'ostre Seigneur,
gneur, liers,
etc.,
la
ou
bien, des portraits à
lance au poing et
la
bardés de
le
Cnicifjienniil Xostre Sei-
mode du temps, fer,
des fleurs de
crosses épiscopales, des écussons, des lettres gothiques à titre
des cheva-
'.
des
lis,
Gilons,
d'exemples, quelques mentions non équivoques, extraites
de ces Inventaires.
Dans vons «
I.
et
le
testament
de Jeanne
d'Évreux en 1573, nous
rele-
:
Un
tableau cloant, d'argent doré, ou milieu
Voyez de nombreuses
dans V. Gay, Glossaire
citations
duquel
a
un
dans L. de Laborde, Glonain' des émaux, \° Caniahieu,
archi'ologLjue, \o Caniahieu.
LE ROI CHARLES V ET SES IRERES
97
camahieu, une Annonciation de Xostre Dame, semée de perles de pierreries
Dans «
N°
'.
et
»
l'Inventaire
du mobilier du
Charles
roi
\',
en 1580
:
143. La vieille croix d'or aux camahieux, en laquelle a
un
grant camahieu où est l'Annunciacion de X. D. ou milieu, avec 5
autres camahieux,
menue
de
»
balaiz, 9
esmeraudes
et le
remanant garny
pierrerie et de perles d'Escosse.
191.
N'='
5
Un
petit reliquaire
où souloit avoir
la
\'éronique
en un camahieu.
N"
»
Un
579.
une
signet d"or pendant à
chesiiette d"or, et a
ou mylieu dudit signet ung saphyr taillé à 5 fleurs de lyz. » X" 580. Item, 2 signets pendanz à une chesne d'or, dont a,
en
l'un,
ung saphir
de fleurs de
entaillé à
lys...; et l'autre a
il
y
ung LR (Liidoi'iciis i?t'.v) environné ung saphir ouquel a entaillé ung
roy à cheval, armoyé de France. »
de
X" 607. Une bourse de satanin de bordeure
I-'rance
2 sceaulx
cul de villain, à
à
pourfillez
pendens à une chaync,
de
l'un
perles.
où
en une chayére en son estât royal tenant a
ung
autre saphyr beslong
où
est taillé
escuçons
Au dedans
est taillé le
3
sont
un roy séant
sceptre, et en l'autre,
ung demy roy en
estant
tenant une espée en sa main. »
X°25i4. Une croix
d'or...; et
d'un enfant blanc qu"un angre
tient.
N° 2412. Un camahieu où Xostre Seigneur
»
livre »
au pied dessoubz un camahieu
bordé
est
un
tenant
d'or.
X° 2964. Ung
petit
camahieu
carré d'un
ymage de
S.
Hus-
tachc, et lui fault la teste, le tout enchassillé en or.
X° 3026. Un camahieu sur champ rouge, où de Xostre Dame, blanche, séant, garny d'or '. »
1.
V. Gav, Glossaire,
v
Camahieu,
p.
257.
2.
V. Gay, Glossaire, '
\'°
Camahieu,
p.
257;
J.
est
un ymage
Labarte, Inveulaire du mobilier
du
Charles V. E.
B.VBELON.
—
Histoire délit gravure sur
gemmei.
"j
roi
98
ROI CHARLES V ET SES ERÈRES
I.n
Dans
du duc d'Anjou,
l'Inventaire
poursuit actuellement
la
AI.
H. Aloranvillé qui en
publication '.a relevé pour nous
suivant où est décrite une Nativité de Notre Seigneur
N°
«
Un
293.
l'article
:
tabernacle en foçon de tableaus d'argent doré,
semé par dedens d'esmeraudes grandes et petites, balais grans et petis, camahieux et menues perles grant quantité. Et ou milieu desdis tableaus a un grant camahicu vermeil ouquel est Nostre
Dame
gisant et Nostre Seigneur en
autour. Et dessous est Nostre
cresche et angres tout
la
Dame
qui baigne son enfant,
saint Jozeph. Et siéent lesdis tableaus sur
derrière est
un
et
pié
quarré semé d'esmeraudes, de rubis d'Alixandre et petites perles
un
et sur ledit pié a
lesquels a
ymages
XII deniers
De son
chapitel de maçonnerie à fenestrages dedens
entaillées. Et poise
côté,
de Monseigneur
duc de Berry possédait entre autres
le
d'or,
un autre
»
;
de Monseigneur
fait
«
semblance du
annel d'or ouquel est
le
:
un
«
visaige
Dame
la
».
mention suivante
Inventaire, la
:
^
de fons de cuve, de
main ou environ, ou quel
a
^
visaige
un
petit
S f
mains de camahieu,
I
corps jusques à la ceinture d'un saphir, tenant son Enfant nu,
?
ymaige de Nostre le
la
petit tableau d'or longuet, sur façon
grandeur du fons de
la
à
duc, contrefait d'une pierre de camahieu
le
Nous trouvons encore dans son
Un
en tout XIIII mars \l onces
»
".
camahieu en un annel
«
;
de camahieu
fait
fut
à
un crochet.
donné au duc de Berry par l'an
1.
Cf.
1409
le
visaige et
et est ledit tableau
pend
et 6 perles, et
de
;
qui a
le
»
garni de
balais,
5
Ce joyau, ajoute
3
saphirs
l'Inventaire,
comte d'Armagnac aux étrennes
"'.
H. Moranvillé, dans
la Bibliothèque de l'École des Chartes,
t.
LXII, 1501,
p.
iSl
et suiv. 2.
On
connaît
le
nom de
Tcrfèvre du duc d'Anjou, charge par
tures d'or et d'argent pour ses camaïeux; villé, lac. cit., p. 3.
P- 37,
s'appelait niaitre Hcnr\^
d'exécuter des
mon-
'
Hambert. H. Moran-
186.
J. Guiffrey, Inventaire de Jean, duc
no 72.
il
lui
W ' 1
de Beiry,
t.
I,
p. 162,
n" éo6
;
p. 165,
n^éll
;
£
£
LE ROI CHARLES V HT
Dans 1467)
S.,
d'or, et
autre petite croix d'or faicte sur
Victor
époque,
Icrie
Gay
les descriptions
1400.
Un
de la reine,
En
dans des documents de
suivantes
1401. «
Une
croix d'or, là
où
même
la
couronnement d'une Nostre et
compte d'Hémon Raguier,
f)"
et a
:
tableau d"or à un
d'un camahieu, garnyde perles
faite
rond, en laquelle a ou
»
a relevé encore,
«
le
du cruceffiement Nostre Seigneur
4 bonnes perles autour.
Dame
Bon, duc de Bourgogne (1396-
y a escript JHS-XPS.
milieu ung camahieu
En
99
gros saphir sur lequel est entaillé d'un costé l'image de
horde
Une
«
le
PRIERES
:
Ung
«
N.
l'Inventaire de Philippe
SF.S
il
a
de balaiz
f"
Ç-lrgcii-
».
29, v°).
une des espines de
ronne de Nostre Seigneur, enclose soubs un camahieu où
la il
cou-
un
a
crucifix » (/;m'. de T église de Cambrai, 319) \
On lant
pourrait multiplier les citations de
les
même
documents du temps, publiés ou
ordre en dépouil-
inédits.
Les vases,
coupes, aiguières, ampoules, nefs, bassins, gobelets, hanaps en agate, jaspe
ou
partie d'entre
cristal
eux sont antiques, byzantins, orientaux,
aussi, en quantité,
eft'et,
de
l'art
tier
du
dont
il
impossible de ne pas
est
du moven âge
à l'art français
en
de roche y sont sans nombre,
et
roi Jean,
époque on
savait,
Le trône que
somme
« les
le
faire
plus ardent
comptes d'Etienne de
la
une
s'en trouve
en particulier du xiV^
remarque}. Labarte lui-même, byzantin,
il
et si
honneur siècle.
Et
champion
Fontaine, argen-
pour l'année 1352, nous apprennent qu'à cette en France, tailler et creuser le cristal de roche.
le roi s'était fait faire,
figure dans ce
compte pour
importante de
774 écus d'or. Plusieurs artistes avaient concouru à son exécution Jehan Lebraellier, orfèvre du la
fort
:
roi, avait été
I.
V. Gay,
l'ordonnateur de l'œuvre; Guillaume Chastaingue,
Glossaire, v°
Camahieu,
p.
258.
LE KOI CHARLES V ET SES FRERES
100
y avait peint quatre sujets des jugements de Salomon,
peintre,
armoiries de France; enfin, on y douze cristaux, dont il y avait cinq creux pour les bas-
des figures des prophètes trouvait
«
tons, six plaz et
main de
et les
un ront plaz pour
Pierre Cloet
».
'
Le
moyeu, qui furent
le
faits
parla
Cloet est sans doute
cristallier Pierre
l'un des maîtres de la gravure sur pierres fines, à Paris, au xiv' siècle.
En créa,
duc d'Orléans, comte de
1594, Louis de France, à
Toccasion du baptême de son
Camahieu ou du Porc-épic. Les occasion, un collier dont le jovau porc-épic, et
la
devise
dura presque tout
:
le
coniinus
l'emblème.
Camaïeu,
Si
qu'aient
aucun échantillon
monuments eux-mêmes, nous
comme laires
L'Ordre du camaïeu
que par
ne fut aboli
été
la
devise et
chevaliers
les
du
dans
la
:
cependant,
n'en
je
saurais
'.
nous passons des sources
Si
cette
semble que des camées représentant un porc-épic
il
eussent dû parvenir jusqu'à nous citer
il
-.
personnellement
lui
nombreux
peu
car
recevaient, à
du
un camahieu gravé d'un
était
et cniiiiuî,
Louis XII qui en conserva pour
Charles, l'ordre
fils
chevaliers
xv^ siècle,
\'alois,
littéraires
à
serons amenés
la
recherche des
à
constater que,
période précédente, l'étude des empreintes
suspendues au bas des documents de chancellerie
ceptible de fournir les éléments essentiels de l'histoire de
sigil-
est susla
glyp-
tique contemporaine. L'intaille
emblème
au contre-sceau du
roi Jean,
gothiques IRF (fobaiiucs rex Francoriim') sur-
les lettres
montées d'une couronne royale Labarte, Hist. des arts industriels,
1.
J.
2.
Victor Gay, Glossaire,
3.
L'un de ces camées
de Jacques saire, p.
4.
on
lit
:
«
t. I,
t.
I,
p.
VII, fig. 1]
+.
216.
p. 259.
est décrit
Ung
[PI.
comme
il
suit
dans l'Inventaire de
camail d'argent de l'ordre de
Mgr
la
d'Orléans
».
vente des bien
V. Gav, Glos-
259.
Douet :
Cœur
en 1362, porte pour tout
d".\rcq, Collection de sceaux,
sigiilum secreluni).
t.
I,
no 62,
p.
274 (sur
la sertissure
métallique
1
LE ROI CHARLES V ET SES ERERES Celle
du contre-sceau de Charles de
tête royale
face,
—
SECREY il
suit
la
X'hivculairc
du uiohiUcr
d'un roy sans barbe
celui de quoi le
Roy
les
en
joues,
'\
La
;
:
et est
un
est
— qui
on
«
lit
les
comme
—
femme,
de
c'est
:
de sa main
'.
»
peut-être
cheveux nattés sur
Charles
roi
est
d'Orient
fin rubis
portrait de
et la
SCEL
:
se trouve décrit
malheureusement
cire a
mots
Le signet du Roy qui
d'un
signet du
beauté
la
reproduit un véri-
la
figure de face, les
au
intaille
[PI. VII, fig. 3]
qui
scelle les lettres qu'il escript
Non moins remarquable Isabeau de Bavière,
roi,
Ce contre-sceau
représente une
13 71,
— dont
sertissure métallique
|P1. VII, fig. 2].
dans
la teste
Sur
'.
en
même
finesse de gravure font de la cire table joyau
du
portrait
le
V
10
M
en
soutTert d'un
1588 i'rotte-
ment prolongé. au sceau
L'intaille
d'Artois, en 1404
*,
de Jean de Pressy,
cheveux aussi élégamment nattés sur çaise
du temps de Charles VI
L'intaille
sente
receveur des Aides
un buste de femme de
est
trois quarts, les
tempes, à
les
la
mode
fran-
|P1. VII, fig. 4|.
au sceau de Henri, duc de Lancastre, en 1552, repré-
un buste de femme qui
et voilé [PL VII, fig. 5]
'.
encore présenté de trois quarts
est
Quel dommage que
la fragile
empreinte
en cire qui nous a conservé l'image de cette oeuvre exquise soit
peu détériorée!
quelque d'admirer
1.
J.
pureté des
la
G. Demay, Inventaire
traits, la
des iceaux
Labarte (Hisl. des arts industriels,
était
un
est
Il
t.
de III,
encore possible,
malgré
tout,
grâce idéale et pleine de senti-
l'Artois et de p.
209-21
la
Picardie, p.
1) prOteiidait
xxiv, n"
355.
que ce contre-sceau
travail byzantin.
Labarte, Inventaire du nwhilier du roi Charles V, p. 86, n" 5; 5. La collection iMarlborough dispersée en 1899, renfermait une intaille sur rubis que le Catalogue propose de 2.
J.
reconnaître
comme
l'original
du sceau
secret de Charles
n" 583 (Londres, 1S99, in-S"). 3.
G. Demay,
op. cit., p.
4.
G. Demay,
op. cit.,
5.
G. Demay,
op. cil., p.
xxiv, n" 557.
n" 1881. xxiv, n" 553.
V. The Marlborough Gems,
p.
100,
.
LE ROI CHARLES V ET SES FRERES
102
ment de dans
les
plus exquises des miniatures contemporaines.
Ce sont vraisemblablement des
portraits qui figurent sur Tin-
au signet de Bureau de La Rivière, chambellan du Roi, en
taille
1373
'
^^^ 1^^ intailles des sceaux de Pierre de
[P^- ^^'' ^^9- ^^]'^
Chevreuse, maître d"hôtel du Roi, en 1374
'
de
cette dernière effigie barbue, [Pi. VII, fig. 7]. C'est
un
(ace, est
vu de
rimaille du sceau de Foulques de artésienne la fin
mode face
[PI. VII, fig. 8]
du
*.
siècle et
xiv-'
On
:
cheveux
en 13 30. sur une charte
voit par ces quelques exemples,
commencement du
au
'
que représente
trois quarts, D...
3
des plus caractéristiques
portrait encore, imberbe, à longs
bouclés, drapé à l'antique et
de
VII, fig. 6] et
[PI.
plusieurs conseillers généraux des Aides en 13 71, 13 74 et 141
qu'à
que
ce visage de \'ierge, qui ne trouve son équivalent
xV^, c'était
une
courante, chez les cristalliers, de représenter les visages de
ou de
trois quarts, sur les
gemmes
qu'ils destinaient
à des
matrices de sceaux.
Comme nombre
de sceaux ecclésiastiques en bronze,
au contre-sceau d'Alfonse, évêque de Zamora, en de saint, de L'intaille
mitre en
face,
évêque
et
1
nimbé
392, est
l'intaille
une
tête
[PI. VII, fig. 9]
au contre-sceau de Marie, abbesse de >Ltrquette, en 1409,
représente une crosse abbatiale tenue par un bras et ornée
sudarium
au sceau d'Etienne de Rue, au
document de remarquable, le
du
*.
L'intaille
Sur
\
la
et
xiv*^
siècle,
sur un
Flandre, représente un cerf couché, d'un style
peut être imité d'un type antique
[PI. VII, fig. 14]
sceau d'Amiot Arnaud, procureur du duc de Bour-
1.
G. Demay,
2.
G. Demay,
o/".
cit., p.
op. cit., p.
xvi, no 203.
xx, n" 276.
5.
G. Demay,
op. cit., p. xxii, n°^ 523, 324, 325 (tète
4.
G. Demay,
op. cit.,
de Christ, suivant Demay).
)
n" 352.
5.
G. Demay,
op. cit., p. xxil,
no 518.
6.
G. Demav,
op. cit., p. xxii,
no 520.
7.
G. Demav,
op. cit., p. xviii,
no 230.
I il
é.
i
LE ROI CHARLES V ET SES FRliRES
gognc, en 1386, figure une César, mais qui n'est,
gemme comme dans ou romaines
:
du
l'exemple
roi Jean,
que l'imitation
[PI. VII, fig. 11]
'.
Et en effet,
sont des copies modernes de pierres grecques plus intéressant de cette catégorie que
le
nous puissions invoquer secret
—
l'indique,
appelée Jules
a
précédente, une série considérable de
période
la
sigillaires
lauréc qu'on
style
impériale romaine
d'une
gemmes
— son
tête
IO3
en 1363
un buste de femme, de
une merveilleuse
est
[PI. VII, fig.
face, la
au
intaille
12J \ Elle
nous présente
légèrement inclinée,
tête
scel
le
cou
orné d'un large collier formé d'un double rang de perles dans
goût antique, rappelant par ce
détail les têtes de
de Tanit sur des monnaies carthaginoises
le
Perséphone ou
'.
Arrêtons-nous à contempler ce petit chef-d'œuvre de gravure, véritable merveille de grâce et d'habileté technique.
Contemplez-
le à la
loupe, en dépit des détériorations et de l'écrasement que
la cire
a subies à travers les âges;
cette
aux
vous aurez
gemme est du moyen âge, lorsque autres gemmes du xiv-' siècle avec
vous
la
certitude que
l'aurez
comparée
des têtes de face, non
revue.
non moins achevées, que nous venons de passer en Le grand artiste à qui nous la devons est, peut-être, le
même
qui grava l'efBgie de Charles
moins
fines,
énumérés plus haut. Mais
Ne vous étonnez féminin en
lui
cristallier
de femmes
voici qui est plus intéressant encore. xiv"' siècle,
un buste
donnant un cachet antique aussi prononcé, le
prototype antique de cette belle
du moyen âge
une imitation presque plus illustre
et les portraits
pas qu'on ait gravé en plein
nous connaissons Le
V
n'a fait
servilc
qu'exécuter, avec habileté,
d'une intaille de Dioscoride,
des graveurs du temps d'Auguste.
images agrandies que nous donnons
à la
1.
G. Demay,
2.
G. Demay,
3.
Lud. Mulk-r, Xuinisinatiqiie de V Afrique ancienne,
op. cit., p. 0/1. cit.,
no 58. \.
Comparez
page 104: d'une
xx, n" 270.
p. ix,
car
gemme.
II,
p. 84.
le
les
part, le
LE ROI CHARLES V ET SES FRERES
104
buste sigillairc du
xiv"= siècle.
cornaline antique, qui a
fait
d"autre part, le buste gravé sur
successivement partie des anciennes
collections Poniatowski et Tyszkiewicz
Dans
les
deux
cas, c'est la
même
rangée de pendants étalé sur
cheveux presque semblable; de
la
tête
une
il
(ci-contre, fig. 38 et 39).
'
pose, le
y
même
double
collier à
un arrangement des seulement au-dessus du front
poitrine,
la
a
antique de petites cornes qui n'existent pas sur
la tête
moyen âge. Ces petites cornes ont fait donner à femme le nom de lo ou d'Artémis Tauropole. Mais ce
du
Fig. ;S.
— lauille
— Le
Fig. 39.
antique signée de
secret
IMoscoride.
le
du
roi
AIOCKOYPIAOY, gravée dans
ture
curieux
pas
de
le
constater
qui
sceï
Jean
Bon.
constitue surtout son grand intérêt, c'est qu'elle porte
X"est-il
la
la signa-
champ, derrière que ce
la
tête.
chef-d'œuvre
de
Dioscoride fut connu, soit directement, soit par une réplique,
du graveur du l'idée
de
efforts,
que
celui-ci, épris
de l'égaler
?
Et
de sa beauté, eut le
résultat de ses
qui nous est par\enu dans une empreinte en
et affaissée,
modèle. I.
xn"^ siècle, et
s'en inspirer, l'ambition
Cette
nous amène
à reconnaître
Qu'on juge par gemme
cet
que
la
cire, fragile
copie était digne du
exemple de l'importance de
antique a été signalée pour
la
première
fois
en 1756, en
la
la
possession
du duc de Bracciano. Voyez à son sujet A. Furtwaengler, dans Xtjabrhuch des Kais. arch. Instituts, t. III, 1888, p. 222 à 224; W. Frœhner, Collection Tys^heidcx, pi. XXIV, fig. 9; X. Furtwaengler. Die antiken Gemmen, t. II, p. 254, pi. XLDC. fig. 9 et pi. LI, :
fig.
17 (agrandie).
LE ROI CIIARLnS V ET SES FRERES
du moyen âge pour
sigillographie pierres fines
moyen
le
œuvres
perfection artistique de ces
la
les critiques,
dut
âge
Pour
'.
même
gemmes
on en
médéviales préjugé que
le
de
produire
de
incapable
ce seul motif,
même
de
gravure sur
la
obsédés qu'ils furent par
être
siècles de l'antiquité. cire,
de
!
même
C'est
qui a égaré
l'histoire
IO5
pareilles
honneur aux plus beaux
a fait
Le groupement de toutes ces empreintes en
employées
style,
comme
types
à
sigillaires
la
époque, ne permet plus de s'arrêter à cette théorie, désor-
mais aussi surannée que celle de Labarte qui voulait voir une œuvre byzantine dans le portrait sigillaire de Charles V. Mais nous avons encore d'autres preuves à produire à l'appui de notre thèse
ce sont les
:
monuments
originaux eux-mêmes.
Le Cabinet des Médailles possède au chaton d'une bague
une cornaline sur laquelle Jésus
Vn,
[PI.
Madone, de
même
gothique
y
un peu
trois quarts,
technique;
l'autre.
en
examinez
;
même attitude,
C'est la
Il
13]
la
une
Sur
le
le
même
la
pureté de lignes,
dans
la
bague, on
la
collection
plus belles
Sur
pendant
h
la
le
lit,
VH,
même le
fig. 5].
style, la
classement
en champlevé, une
ïïî
in cpTCNIiS VUAS * ôOmiPE XCdu baron Jérôme Pichon, dispersée
précieuse bague
1897, une
'.
la tradition
Mûntz, dans
[PI.
classement de l'une entraîne
jonc de
de
et l'inscription pieuse:
avait
tout à l'heure
1.
et voilée
inclinée, et comparez-la à l'em-
d'or
munie, au
intaille sur saphir, merveille artistique
des
nimbée
tête
d'or,
\'ierge tenant l'Enfant
du sceau de Henri de Lancastre, en 1532
preinte
de
fig.
est intaillée
le
Elle représente
antique au
moven
un
1. 1,
p.
205
d'une
digne d'être mise à côté
sigillaires
dont nous avons parlé
homme
drapé et coiffé d'un
âge, voir surtout les belles études de
Journal des Savants, ortobre 1887
Renaissance,
2. Collections
empreintes
chaton,
et janvier
M. Eug.
à mars 1888 et Hist. de Fart
et suiv.
du haron Jérôme Pichon.
Catalogue, n" 45 (Paris, 1897, in-8).
Objets antiques,
du moyen
dge, de la Renaissance.
-
LE ROI CHARLES V ET SES FRÈRES
io6
chaperon, assis de face sur un siège dont
deux croix fleurdelisées peut-être
le
voulait
le
cette intaille des
paragraphes de l'Inventaire
du duc, où
est
La
même
d'or, dite
intaillé
—
il
'
mention de
fait «
ouquels
est le
(?)
on
lit
:
deux
visaige
» (ci-contre, fig. 40).
collection renfermait
du Prince
noir,
^ SYGILirm
une bague
avec un petit rubis
d'une tête imberbe, de face
(sic)
'
(fig. 41).
gemme seCRGTbm. Le
Sur l'encadrement métallique de
La bague de
comme
baron Pichon, en rapprochant
de Monseigneur
Jean duc de Berry
la
jonc est couvert de longues inscriptions en caractères gothiques
GE0RGII5S,
et»i
.
de
l'histoire
on en peut juger par
sont plusieurs portraits du Roi
[PI. XII, fig. 4]
dans
contrecoup
style correct, la
La disparition de ces
ne firent point d'élèves dignes d"eux
ils
ne furent pas remplacés,
qui se rapportent à
'.
il
a
xvir'
trouvé
remèdes,
les
deux heures, acctimplie,
il
si
à celle
de
fust
lonu;uement recuite.
facililé
grandeur qu'elle
telle »
frère
que, dans
rendre l'enipreinte
et
'.
gemmes
Louis XIII ne s'occupa guère de
\ son
»
qu'elle
149
reconnaissant lui-même qu'il
et d'antiquités,
antienne
parvenu
estunl
n'est
d'estre
Cependant,
siuci.ns
xviii*-'
peut mcniler une aiilique
ce
si
eust besoin
i;r
gravées
peu de
« voit
cette
montra au
Gaston, duc d'Orléans, se
contraire un curieux passionné. Outre des médailles, des antiques et des très
curiosités de toute sorte, ce prince avait rassemblé
remarquable collection de gemmes, camées
tenait en
et intailles, qu'il
grande partie du président de Mesmcs, lequel
les avait
acquis de Louis Chaduc, conseiller au présidial de Riom.qui
même
les avait recueillis
Quand
il
en
Italie
une
lui-
'.
mourut, en 1660, Gaston,
fort
médiocre politique,
dit-
on, mais amateur de goût autant que désintéressé, légua toutes ses collections au roi Louis XI\', son neveu; ce grand acte de libéralité
porta
suite
la
des pierres gravées
du Roi
richesse qui, aujourd'hui encore, lui assure
sut s'élever à il
la
un degré de
premier rang par
le
rapport aux collections similaires des autres pays visé collectionneur, Louis XI\', en digne
à
*.
petit-fils
Ainsi improde Henri IV,
hauteur des circonstances. Conseillé par Colbert,
réunit les collections de Gaston à celles qu'il possédait déjà, et
tout l'ensemble fut installé dans quoi,
il
donna
d'en dresser
la
300
'.
une
salle
du Louvre; après
au garde de son Cabinet, l'abbé Bruneau,
un inventaire
constate que intailles
l'ordre
détaillé.
Cet inventaire, -daté de 1664,
collection royale comprenait alors 180 camées et
1.
NoiiveUcs mxhives de l'art Jrançais,
2.
Lettre de Louis XIII à son frère Gaston, publiée dans la Revue numismatique,
2)).
Jardinier ebereinint de
un Enfant,
tant
dans
sa
une bêche
GUAY
l'exergue,
Intaille sur cornaline représen-
il
LXIII de
ignore
le sort
la
l'Amour musicien
lis;
à
Sude d'estampes de M">^ de
de cette
gemme
:
GUAY
assis
F. (PI.
^
au pied d'un autel; à l'exergue,
XXI
de
SuUe d'estampes gravées par
pi.
D,
J.
Leturcq, op.
J.
GuifFrey, Colli-ction des tivreli des anciennes Exposilions,
Leturcq, op.
cit.,
p.
cit., p.
177, 197 et 215 et
E. Babelon, Catalogue, p.
4.
J.
5.
A. de
Leturcq, op. 1.1
11. t.
XIX,
p.
35, «o
157;
op.
dans
cit.,
309, u" 663.
156.
cit., p.
Fizelière,
Pompadour
tîg.
198.
3.
Leturcq,
la
la
1.
de
tenant
cherche de l'eau; der-
2.
Mme
et
LA))tour jouant du hautbois. Intaille sur cornaline, représen-
signature
6. J.
penché
un vase dans lequel pousse un
et
(PI.
F.
On
Pompadour). tant
l'eau.
fixés sur le sol, le corps
main une sonnette avec laquelle
rière lui,
36.
yeux
les
la
p.
Ga~ettedes Beaux- Arts, août 1S59, p. 148. 182.
Cette
soixante-troisième
est la dernière qui reproduise les
estampe
du
œuvres de Jacques Guay.
recueil
de
JACQUES GUAY ET MADAME DE POMPADOUR de Pompadour). Noie de
M""-'
bois champêtre. Gravé
Guay
:
«
L'Amour jouant du
en creux, Ihotel
hautbois Simbole de l'amour content. M''
(niiir
/.(•
hi
ilr
Cette
une draperie
assis sur
GUAY
».
'
et
Partin à
a
sur laquelle
?)
jouant de
LXH
de
Pompadour). Guay exposa
cette
œuvre au Salon de 1759
A
F
la
Ivre;
la
(PI.
l'exergue,
du
joue
il
Pierre
haut-
Sort inconnu.
Agate orientale (camée
ïiiiisitjuc.
un enfant
est ligure
alumé,
et
de Beringnant Premier Ecuyer du Roi )7.
I iS I
d'cslampes de M""^^ de
Siiilc
-.
Sort
inconnu. 58.
Le
de ht
CiCiiic
iiiiisiijiir.
enfant assis, tenant une llùte
GUAY
F
(l'I.
.WIl de
Note de Guay
«
:
Intaille sur cornaline représentant et
un papier
la Siiilc iFcsUiiiipcs
Génie de
Madame
de Pompadour a donné » Sort inconnu. Lusembour de
la la
musique
à
de
M""-'
Musique
de Pompadour).
Gravé
Madame
Pierre à
;
un
l'exergue
à
la
en
creux
Maréchale
"'.
LAmour cl Tante. Intaille sur cornaline FAmour qui cherche à saisir un papillon devant 59.
;
allumé,
l'arc et
le
la Stiile d'eslaiitpes
«
L'amour
carquois; à l'exergue,
gravées par
M"'"'
GUAY
padour fig.
».
lui.
(PI
un autel
XW'II de Guay
de Pompadour). Note de
:
l'âme grave en creux Le feu divein que lamour
et
inspire doit licser lame. Cette pierre a partin à '
F'
représentant
madame
de
Pom-
Elle est aujourd'hui au Cabinet des Médailles [PL XIV,
17] ^
60.
dans
LAittottr
et
l'ittiie.
\'ariante
du
sujet précédent, mais tourné
Connue seulement
l'autre sens; intaille signée G.
empreinte en soufre de priété de
la
collection Leturcq, aujourd'hui
M. H. de La Tour [PL XV,
1.
J.
Leturcq, op.
2.
J.
Leturcq,
cit.,
p.
op. cit., p.
114.
Il
s'agit
3.
J.
Leturcq, op.
cit.,
J.
Leturcq, op.
cit.,
5.
Chabouillet, Catalogue, 1102507.
6.
J.
Leturcq, op.
cit.,
fig. 3].''
du marquis de Beringlien.
181 et 198.
4.
p. 108.
p.
par une
125.
p. 125 et 232,
pL H, nos 108
et
109.
la
pro-
l82
L Amour
6i.
Amour,
l'arc
sur un autel. la
GCAY ET MADAME DE POMPADOUR
[ACQ.UHS
signature
Xangis
Tmiic.
la
Au pied de l'autel, GUAY. Collection
un papillon posé
XV,
[PI.
L'Amour axant
de M. Goulot, ancien notaire représentant
soufre
elle appartient
;
cette
à
gemme
présentement
à
fig. 7].
désaruic
héros. Intaille sur cornaline
carquois du dieu; à l'exergue,
le
collection Leturcq
M, H. de La Tour 62.
sur sardoine, représentant un
Intiiille
Une empreinte en
'.
dans
était
et
sur l'épaule, qui vient couronner
;
dieux présente la couronne à son
les
à l'exergue
GUAY
Le sujet repré-
F.
sente l'Amour tenant une lance et une couronne de laurier; der-
un trophée composé des attributs de tous
rière lui.
deux colombes
ses pieds
^{me
XXXIII de
(PI.
Pompadour). Note de Guay
(jg
Dieux Presante La Gourou ne
à
65.
'.
»
les
Son héros Gravé en creux par
les
«
:
le
Roy
Terme. Jeune
Offrande an dieu
l'entrée
d'un bois
A
sacré.
femme
64.
statue
la
propriété de
.M.
Offraiule au dieu Terme,
du dieu;
elle
la
statue
la
du dieu Terme,
signature
collection Leturcq
G. ',
Sort
aujour-
Tour [PI. XV, fig. 16]. jeune femme olTrant des fruits
H. de La
à la
est suivie d'un jeune Satyre qui joue de
double flûte; au pied de
un autel allumé
statue,
la
amphore. Sort inconnu. Empreinte
en soufre de
Leturcq \ aujourd'hui chez M. H. de La Tour 63.
monté en
agenouillée faisant
l'exergue, la
inconnu. Empreinte en soufre de d'hui
a cette pierre
Sort inconnu.
une libation sur un autel placé devant à
Suite d'estampes de
la
Lamour ayant desarme
Ordres de Mad'^ de Pompadour. cachet
dieux; à
les
Offramle an dieu
[PI.
la
XV,
et
la
une
collection fig. 9].
Statue ithyphallique et autel du
'Terme.
femme agenouillée ofîrant des fruits; un homme et une femme debout attendent leur tour. Sort inconnu. Empreinte en
dieu;
1.
2. 3.
J.
Leturcq, op.
cit.,
J.
Leturcq, op.
cit., p.
J.
Leturcq, op.
cit., p.
4. J. Leturcq, op.
cil
,
p.
p.
225
et
pi. I, ii"
44.
135.
233, n" 115. 233,
11°
116
et
pL
I,
fi^.
116.
[
JACQUIZS la
Tour
XV,
fig.
de
dessin
',
PO.MHADOCK
aujourd'hui chez M. H. de La
Intaille sur cornaline,
Teniit-.
l'Amour
représentant
l^oucher,
assis
grappe de raisins dans une coupe, au pied de
Terme;
à l'exergue,
GUAYT'
(PI.
XXXI.X de
Terme (je croy que ce Madame de Pompadour Gabinet des Médailles à
Offrande
entant qui
fait
tue de Flore
XIV,
|P1.
libation sur
Femme
68.
de
soul're
Tour
[PI.
Femme
69.
fig.
21
la
Suite d'csianipcs
montée en cachet
un sta-
à l'exergue,
GVAYT-
',
aujourd'hui chez M. H. de La
1.
une statue de
la
collection
Leturcq
M. H. de La Tour [PL XV, J.
Leturcq, op.
cit.,
p.
2. J.
Leturcq, op.
cit.,
p.
1.
5.
dans lequel
tenant un nid
fig.
253, n" 117
',
aujourd'hui
fig. 8].
une poule. Signa-
la
et
modèle en
propriété
de
4 ut pi. I, fig.
117.
144.
Chahouillet, Catalogue, 1102509.
4. Chabouillet, Catalogue, n" 2510. Cette intaille, d'ailleurs, n'a pas été reproduite par M™,
et
du chimiste Fourcroy (175 5-1809), l'un en intaille 8], l'autre, en camée, sur une agate à deux couches, XVI,
[PI.
14] \
fig.
des médailles, des camées et des intailles de 1804
venons d'énumérer,
les
Tête de Jupiter;
—
Tête de Régulus;
—
—
:
du Cabinet des Médailles
exécutée en 1807
Les plus remarquées de ces
çaise;
tranche du bras
la
des Salons nous apprennent que Jeuffroy exposa à
livrets
la fois
XVI,
10] \
fig.
intaille avec le
JHUM-ROY F
:
Les
XVII,
(i 729-1 798),
portraits
signée
[PI.
1
buste sans originalité du Premier Consul, en camée
sur sardonyx à deux couches, porte, sur
une
22
gemmes
furent, outre celles
suivantes dont
;
—
M'"'^
Cosway
;
est
que nous
inconnu:
—
sur son carquois;
Les trois Consuls de
République fran-
la
— Regnault de — Dancarville — Un Ange en M"^'=
d'Épréménil en Minerve;
M'"^'
Jean d'Angély
nous
le sort
L'Amour voyageant
1819.
à
Saint-
;
adoration. Jeulïroy tut
dans
le
le
genre néo-grec à
qui explique et justifie
manquait pas de sujets
le
la
1.
il
montrent que
l'emportait sur les Simon, ce il
jouit.
Néanmoins
s'il
lui,
sont
qui
et
de
Chabouillet, Calahgue, no 25 14. Voir au sujet de cette j'ai
racontée dans
la
GaiclU
E. Babeloii, Calalogue, n° 955.
3.
Chabouillet, Catalogue, n° 25 ij.
4.
E. Babelon, Catalogue, no 947.
gravés d'après
et les
int.iille
des Beaux-Arts, livr.
voie
Renaissance
la
ne
s'il
Les quelques
eût persévéré dans cette
l'antiquité
eût pu rivaliser avec Girometti, Cerbara
de Millin, que 2.
il
de son temps et
talent, l'originalité lui taisait défiiut.
copié les chefs-d'œuvre de lienne,
mode,
succès dont
que nous connaissons de
l'antique,
gemmes
meilleur graveur sur
la
deux
et ita-
frères
singulière méprise
de janvier 1899,
p.
35.
LES Sl.MOX ET LEURS COXTEMPORAIXS
222
A
Jean et Louis Pichlcr. \'ienne,
époque, en
effet,
ceux-ci fixés soit à
Rome, inondaient Tlairope de
à
soit
cette
gravures
leurs
d'après l'antique, toutes d'une habileté remarquable. Ces artistes
d'une singulière fécondité, sont toujours demeurés étrangers à France, mais nous ne pouvions nous dispenser de citer au leurs
noms,
Dès
xix'-'
ger, de la protéger
peut-être
qu'une union
été jusqu'alors
Arts de l'Institut national décida
y aura tous
le
décernés à Nous
A
signe
vailla à
et
fixe,
les trois
du
lui, la
et ses
en outre,
et
sur
pierres
fines
'
».
A'U,
initiales
de son
le
et
à
con-
les
en
taille
Les prix furent
nom
Andrieu
de Fichier. Le
Tyrol, vint s'installer à Naples
nom
en grec.
Il
eut deux
fils
qui
profession de graveurs sur pierres fines. L'aine, Jean Fichier,
oeuvres sont aussi excellentes que nombreuses
Rome
«
et Jeuffroy.
mérita d'avoir un biographe. Le second, Louis, qui signe
Vienne
gravure en
la
meilleurs ouvrages de gravure
signe ses œuvres
comme
Beaux-
6
Rambert Dumarest, André Galle
niXAEP,
en 1791
pour
prix
rappellerons qu'il v eut trois graveurs en pierres fines du
il
:
exercèrent,
sa séance
dater de l'an XIII (1805),
premier, Antoine Fichier, né en 1700, à Brixen, dans
en 1750
Dans
siècle.
bien
officielle,
septembre 1804 (24 Fructidor, grands Prix de deuxième classe pour
décret
douce, en médailles
1.
souvent féconde
".
an XII), instituant trois
récompenser
«
Ce règlement
et pierres fines. «
Survint ensuite
:
deux ans un grand
les
du concours
ditions
xix'=
la
qui n'avait
ii juin 1803 (22 prairial, an XI), la Classe des
du samedi
médailles
et cette alliance
du
suite
On
la diriger.
cette consécration
qu'elle ait duré jusque vers la fin
gravure sur
but de l'encoura-
libre, intermittente,
ne parait avoir rien gagné à
il
le
un peu trop de
gravure en médiiilles,
la
la
une nouvelle phase par
des règlements administratifs imaginés dans et,
de
siècle, l'histoire
pierres fines, en France, entre dans
maria avec
moins
en raison de l'influence universelle qu'ils ont exercée'.
commencement du
le
la
;
il
;
il
A
mourut
à
Rome
IlIXAEI^,
tra-
reçut en 1808 le titre de graveur de l'empereur François
(E. Babelon, Catalogue, Intr., p. xcvii, xcviii,
ex
et cxi).
2.
Roger Marx,
Les iiiéJaUkuis français, p. 35-36.
3.
Roger Marx,
op. cit., p. 7.
I'-"'
LKS SIMOX ET LliUKS CONTIi.MI'OKAIXS
22
3
eut une nicnlion très distinguée; les ouvrages de Brenct, de Droz et
de Gatteaux ùircnt mentionnés avec éloges. Mais
gemmes
des
ne joua dans ce concours
gravure
suivants, qu'un
les
et
la
rôle secondaire et effiicé vis-à-vis de la gravure en médailles, bien
y eût, jusqu'en 1823, deux sections distinctes, l'une pour
qu'il
ne sera pas sans intérêt de rappeler
Il
du Prix de Rome pour 1805. Sujet proposé
obtenu par P. X.
ici les
premiers concours
gravure sur pierres iines.
la
Le Génie de
«
:
cachet à l'Empereur qui
les
gemmes.
médailles, l'autre pour les
gravure présente un
la
donne une couronne.
lui
Tiollier, qui,
dans
la suite, fut
Grand Prix
»
surtout médail-
leur.
1809. Sujet proposé
grand
Prix
Deuxième grand
Prix
:
181
J. 3.
«
:
Sujet proposé
:
P.
André Durand; second grand
Thésée relève
«
:
:
la Patrie. »
»
la
pierre sous laquelle
Grand Prix
:
H.
F.
Brandt
'
;
Svlvestre Brun.
1814. Sujet proposé
7.
médailleur.
Domard.
F.
second grand Prix
181
Premier
Ulysse déguisé en mendiant est reconnu
Grand Prix
son père avait caché ses armes.
de
comme
«
Prix .-Julien Jouanin.
1810. Sujet proposé »
\'ictoire.
la
connu surtout
Gatteaux,
:
par son chien.
Mars suivi de
«
:
Guerrier saisissant ses armes sur l'autel
«
:
Grand Prix
Sujet proposé
«
:
Antoine Desbœufs.
:
Androclès condamné
bêtes féroces, est reconnu par un lion dont
blessure dans les déserts d'Afrique.
»
il
combattre
à
les
avait jadis guéri la
Grand Prix
:
J.
Sylvestre
Brun, qui fut surtout statuaire. 1819. Sujet proposé
Grand Prix
A I.
181S,
:
partir de 1823, Sur
cet
p. 565.
:
\'atinelle,
artiste et
«
Milon de Crotone attaqué par un
lion. »
qui fut surtout médailleur.
dans
ses travaux
le
à
concours pour Rome,
voir Millin,
le
prix de
Magasin
Rome,
encyclopi'diquc,
t
les
V,
LES SIMON' ET LEURS
224
COXTEMPORAIXS
sections, médailles et pierres fines, furent réunies en
deux seule.
Dès
concurrents ne considérèrent plus guère, saut
lors, les
exception, que la gravure en médailles
comme
durent fournir
une
gemme unique
la
:
qu'ils
preuve de leur habileté technique dans
la
pratique du touret, n'étant que l'accessoire obligé de leur exposition.
En
dés l'année 1824,
effet,
ministre de l'Intérieur faisait
le
déposer au Cabinet des Médailles, une cornaline gravée, représentant Emlymion au repos
récompensée. Nous
la
de toutes
suite
pour
fig.
1]
:
c'est
l'œuvre qui fut
ne connaissons pas l'auteur de cette intaille
anonyme. Quelle qu'en celle
XVI,
[PI.
soit la médiocrité, elle n'est pas pire
que
les
oeuvres de glyptique qui furent exécutées dans
les
mêmes
concours,
et
dont divers échantillons
sont exposés aujourd'hui au musée de l'Ecole des Beaux-Arts.
Dés
le
début de
fines n'avait été
l'institution, d'ailleurs, la
qu'une préoccupation
fort
gravure sur pierres
secondaire de
la
part
des jeunes concurrents. Presque tous ceux dont nous avons,
plus haut, relevé les noms, devinrent d'habiles statuaires ou se firent
un nom comme médailleurs, mais
ils
ne cultivèrent
au cours de leur
glvptique qu'accidentellement,
carrière.
la
Par
exemple, Julien Jouanin dont nous trouvons, au Salon de 1851,
une gemme, V Amour
aiguisant
ses
traits,
d'après Robert Lefèvre.
Par exemple encore, un élève de Jeuftroy, Antoine Deshœufs, qui né à Paris en 1793,
et
mort en 1865,
médailles, sur pierres fines et sculpteur:
veur sur pierres fines du Cabinet du
possédons de jolie [PI.
intaille
XVI,
fig.
lui,
sur
provenant de cornaline,
porta
le titre
de gra-
duc d'AngouIême. Nous
représente
Psyché
une
et
fort
Cerbère
11].
Si l'on en juge par celles de leurs
au Cabinet
il
graveur en
collection Leturcq,
la
qui
fut a la fois
des Médailles, les
du commencement du
xix"-',
œuvres qui sont conservées
graveurs de
la fin
du xvni^
siècle et
s'inspiraient exclusivement de l'anti-
quité. Eût-il pu, d'ailleurs, en être autrement, alors que,
dans
la
s
LES SIMON ET LEURS CONTEMPORAINS sculptua',
régnait
Caiiova,
Louis
David?
peinture
la
tous
mineurs,
arts
les
la
225
dans
cl
(kimmc glyptique
s'abandonne sans résistance au mou-
vement auquel
ces grands chefs d'é-
donnent l'impulsion.
cole
modes
Les
pompéiennes, en
substituant à celles du
se
siècle,
xviii'-'
avaient créé un style et un goût qui rappelaient
influence
cette
eut. en
ser
Rome
la
des Césars. Sous
Napoléon
antique,
1808, l'idée de foire
compo-
pour l'impératrice Joséphine, qui
aimait
beaucoup
parure de
les
gemmes
une
camées,
prélevées sur
la
du Cabinet des Médailles. Une commission, régulièrement collection
nommée
par
le
ministre
de
l'Inté-
rieur s'étant transportée à la Bibliothè-
que, choisit quatre-vingt-deux camées
ou
plus
intailles
propres à
la
parure qu'on se proposait
qui
d'exécuter et intérêt
mobilier de ces
semblèrent
secondaire au point de
archéologique
de
particulièrement
la
:
on
les
d'un
vue
incorpora au
Couronne. Vingt-quatre
camées
furent
montés par
Nitot, en une parure composée d'un
diadème, d'un de pendants lon I.
et
collier,
d'oreilles,
d'un peigne, d'un médail-
de bracelets. Mais, en dépit du
D'après Eug. Fonlcnzv, Les bijoux E.
Babelon.
—
aiitiins et mocivnif
Histoire de la gravure sur gemni£S.
r-
243 is
LES SIMON ET LHURS CONTEMPORAIXS
226
choix spécial qui avait clé
même
malgré
lier,
dut renoncer à
dans toutes
et
heureux
de
la société, les
joail-
camées,
les
Timpératrice
:
donné,
avait été
élégantes firent entrer
composition des tours de cou, des broches
la
des
portraits
personnes de haut rang ou de jaspe, sur jais, sur cailloux
même
sardonyx riches de
33). C'étaient des
fig.
tons et de couleurs, avec
sur coquilles ou
entouraient
perles qui
)
Néanmoins Texemple
'.
les classes
des colliers (ci-dessus,
et
de rhabileté reconnue du
d'un aspect peu
porter
la
camées dans
les
les 22 7
parure fut jugée
cette
tait et
la
de
pour
famille,
les
bourgeoisie; des camées sur
du Rhin ou des torrents
en corne fondue, pour
le
alpestres,
des
jascran
ouvrières des villes ou des paysannes.
mode continua sous
Cette Juillet;
tique
mais
la
réhabilitation artistique, ne
intailles exécutés avec
qui
main-d'o-'uvre
gemmes
populaire
marchands de
et
que
d'égal
étaient
nos faubourgs,
eux-mêmes
nom
loin de
d'artistes,
habiles et
s'ils
le
gardèrent, dans
suffit
.
milieu
n'est
pratique de leur la
la
que
art, les
du
com-
juste de
procédés
correction technique
pas à pallier leur pauvreté d'invention,
banale infériorité de leurs
I
au
reconnaître
pouvoir soutenir
tour de main de leurs aînés,
de leurs travaux ne la
la
bijou-
la
les vitrines des
faut
il
Il
des
Sans tomber dans
pourvoyeurs de
paraison avec Jeuflroy et ses contemporains.
que
médiocrité
qui encombrent aujourd'hui
du
L'Italie sur-
une dextérité de
la
d'originalité des sujets.
dignes
glyp-
la
au contraire, que
fit,
rapidité étonnante et
une
bric-à-brac de
graveurs
xix'= siècle,
dire
monarchie de
Xaples. des camées et des
et à
ces travaux d'artisans
de
les
Rome
n'avaient
manque
et le
l'examen
que
et la
descendre au niveau d'une industrie vulgaire.
tout se mit à produire, à
terie
Restauration
vulgarisation du camée, loin de donner à
un élan de
la faire
la
gemmes,
la
E. Babelon, Catalogue des camées, Introd., p. CLXix.
froide correction de leur
LES SIMON' m" LHL'RS COXTliM FORAINS
Aucune
dessin.
aucune
chalcLU'.
glyptique doit être avant tout un
dans dans
les
tiqiic
en
et
sur pierres fines de l'année 1849,
arrive
Nous ne
sont
à
France.
Qui
que
ce
A
la
afin
se permettrait
était
'
»
?
que
figée
la
gravure
Kcvtic
la
en
uitmhma-
glyptique cette amére réflexion
les
Tel
était
tombée au milieu du
;
elles
faire faire
l'abandon où xix^ siècle, et
il
la
son portrait gravure des
faut convenir
discrédit était mérité.
de
la
bijouterie,
remarquait un certain nombre de camées de et
du milieu de
le
choix des la
ce siècle,
gemmes
et
la
en
1900,
on
première moitié
montés en parures aussi médiocres par
la
banalité
monture. Ce sont
les
du
style
que par
reliques de
le
l'aïeule,
mauvais que
les
familles conservent pieusement dans leurs écrins, mais dont une
dame I.
:
procédés ne se perdent pas en
maintenant de
l'Exposition rétrospective
goût de
et
parlerons pas des têtes gravées sur cornaline
sur pierres précieuses
gemmes
et la
répandu
n'est
juger fort sévèrement les médailles exposées,
pour mémoire,
là
—
art gracieux,
—
et le poncif.
puis elle ajoute, au sujet de «
esprit, nulle grâce
propos du concours pour
pourquoi, à
médaille
n'anime
vie
compositions de leur imagination paresseuse
convenu classique
le
C'est
de
c\prcssit)n
moderne, nul
leurs portraits; rien de
227
élégante ne consentirait jamais à se parer aujourd'hui.
R/vut- numismatique, 1849, p. 456.
CHAPITRE XI L'École contemporaine.
Pourtant,
deux graveurs
Calandrelli
italiens,
avaient su encore perpétuer honorablement et
des JeuflFroy
;
Girometti
tradition des Pichler
leur fécondité et l'excellence de leurs portraits sur
gemmes, en camées ou en riété
la
et
intailles, leur
avaient conquis une noto-
européenne. Le succès de leurs œuvres à l'Exposition uni-
verselle de 1855, ne fut
France, sous
le
pas étranger aux efforts qu'on
second Empire, pour rendre à
la
un
lit,
glyptique un peu
de son prestige d'autrefois.
En
1859, l'empereur Napoléon
III
demanda
à
qui avait exposé en 1857, un camée remarqué, Méduse, d'entreprendre déré
comme
le
la
La
le
plus grand des temps modernes
difficulté
pour
l'artiste
sujet,
nuances, horizontalité régulière
la
le
représentât
et
plafond peint par Ingres, en
consista
comme
d'abord
à
Paris.
trouver
une
ampleur, harmonie des
et richesse des
couches.
«
Après
années d'attente, raconte A. Chabouillet, on désespérait de
trouver une pierre de
la
dimension voulue, lorsque
1861, on présenta à l'administration fois
Naufrage ik
salon d'honneur de l'ancien Hôtel de Ville de
sardonvx digne de son
trois
le
gravure d'un camée qui pût être consi-
V Apothéose de Napoléon /", d'après
1854, dans
Adolphe David
enfin, vers
un bloc de sardonvx
qui,
une
débarrassé de ses irrégularités, devait présenter une surface
de o m. 24 de hauteur, sur o m. 22 de largeur. C'était de quoi
l'école COXTEMPORALN'E
250
un camée assez grand pour
faire
qui nous soient venus de l'antiquité
Adolphe David
s'installa
sardonvx de cette dimension
mencé en
1861.
que
la
fut
par
la
poudre de diamant.
c'est-à-dire
[PI. XVII].
l'Jpolhéosc
tic
Xapolà»!
avec
I'^'
plus grands camées de l'antiquité conservés au Cabinet des
Médailles ou dans
la
Galerie impériale de \'ienne, vous ne
querez pas de déplorer tout d'abord
moderne,
pauvre de couches,
si
si
d' Auguste
ou
caressent l'œil
lourdement
si
des
convenir,
chez
les
les
et
la
sans
taches
de
et
main,
se
bien
du milieu du
siècle
ressent,
les
le
charme,
sphères héro'iques,
en voie de tomber lourdement pour s'abîmer dans
d'où émerge
en
l'heure
à
char triomphal de
le
Napoléon, loin de prendre son envolée vers
est
faut
il
est sans
elle
;
ou
qu'exécutée
nous déplorions tout
que
ce
unies
composition
la
gravure elle-même, bien
fermeté
caractères
s^raveurs
nuances
sans inspiration; ne semble-t-il pas que
n'est
gemme
la
Combien
splendeur de l'Apothéose
la
agréablement! En outre,
dessinée;
conscience
avec
de
man-
dthGtorificatioii de GeiDimiiciis, avec leurs quatre
couches dont
cinq
l'infériorité
terne de nuances.
quartz nébuleux et cendré est loin de
est
le
du sculpteur. Com-
ciseau
chute de l'Empire
une
graver
de longue haleine;
travail
le
mais
;
achevé seulement en 1874,
vous entreprenez de com-paver
Si les
camée
le
quatre ans après
marbre par
le
touret
même
quartz ne se laisse pas entamer, aussi aisément
un
est
plus grands
les
»
'.
son
à
parmi
figurer
les
flots
rocher de Sainte-Hélène? La figure de l'Empereur
illuminée d'aucun éclair de génie, d'aucun rayonnement
d'immortalité
camées du
:
c'est le
même
Féuiis résistant
ii
masque
artiste
F Amour et
froid
du tombeau. Les deux autres
que possède la
le
Cabinet des Médailles.
Xviiiphc Aiindthéc
V Apothéose
1.
A. Chabouillet, Le Carnée
2.
E. Babelon, Catalogue des Camées, n"* 445 et 485.
ivpréseiilaiil
(Maine-et-Loire) en 1828, mourut en 1S96.
',
sont encore infé-
de Napoléon I", p. 4.
Adolphe David né
à
Beaugé
LI-COLB CONTEMPORAINE rieurs à J'Apothéosc de Napoh'oii,
comme
231
matière, dessin,
exécu-
tion.
Fig. 54
A
Pendant de cou, par Froment-Mcurice
(i).
côté d'Adolphe David, Louis Merlev (né en 181 5) qui avait
obtenu I.
—
le
D'.iprts
grand Prix de
Rome
en 1845, avec Ariou parlé sur
Eug. Fontena\', Les bijoux anciens
cl
moilenies, p. 245.
les
L ECOLE CONTEMPORAINE
-jflols.
exécuta surcamccs quelques portraits consciencieux exposés
aux Salons de 1861
à
1867. C'est
temps où, stimulées par
le
l'administration des Beaux-Arts, les grandes maisons parisiennes
Froment-Meurice, Bapst, Boin-Taburet
quelques
firent exécuter
bijoux richissimes, dans lesquels des camées s'harmonisent élé-
gamment dessus,
avec de somptueuses montures en or ou en émail
fig.
détruit dans
en
rappellerai,
54). Je
l'incendie de
particulier,
et
dont
le
monument,
le
sous
l'Hôtel de ^'ille,
que Froment-Meurice avait composé
(ci-
Commune,
la
motif central
était
un buste de Napoléon III en aigue-marine, supporté par un piédouche de jaspe sanguin incrusté d'argent, et accosté de deux figures de
femmes,
buste impérial
en 1860, artiste,
le
la
Paix
et
Guerre, en cristal de roche. Le
la
l'œuvre de Jean Lagrange qui avait obtenu
était
prix de gravure en médailles et en pierres fines. Cet
né à Lyon en 185
fui surtout statuaire et médaillcur;
1,
nombre de
exécuta pourtant sur pierres fines un certain
au Salon de 1869,
il
exposa deux camées,
la
Nous avons noté dans une Fxposition camée représentant la
le
Musique
il
portraits;
et Syracuse.
un
rétrospective
joli
Prince Impérial, qui est actuellement dans
collection de AI. l'abbé Alisset.
est signé Guyctaui
Il
;
cet artiste
ne nous est pas autrement connu. Charles-\'ictor Jouanin avec une tortue,
donna au Salon de 1863
;
Chicu jouant
camée sur agate-onyx; au Salon de 1874, La mort
d'Hippolyte, d'après C. Vernet.
Georges-Prosper
quelques vantes
:
intailles et
P.
,
d'Amahle
élève
Œdipe
et le
le
Galbrunner (né en 1823),
s'étant et
années suiSai)it
Michel,
tltit
concurrence
à la
remarquer dans un
pierres fines, à l'Ecole des
Beaux-Arts, en 1848, fut encouragea graver de ûtire
et
dragon; Ariane;
exposa
,
sphinx, etc.
concours de gravure en médailles
en camées, pour
Simon
camées aux Salons de 1879
Saint Georges terrassant
vainqueur de Satan;
M.
Michel
nombreux
vogue des camées
portraits italiens
l'école contemporaine qu'il obtint
en France. Les succès cette voie, et
il
235
rengagèrent
dans
à persévérer
s'attacha dès lors à graver des compositions origi-
Renaissance italienne; dans cet ordre
nales, en s'inspirant de la
d'idées
nous citerons son camèc
fig. 3],
qui, exposé
à Minerve
OJfraiicIcs
XXI,
[PI.
fut acquis par l'iitat et se
au Salon de 1869,
trouve aujourd'hui au musée du Luxembourg.
Une
de ses œuvres
donyx
riche de couches, fut
gemme une
et
Foi, sur
remarquée à cause de
malgré quelque lourdeur dans
allégorie
La
plus considérables,
les
mystique qui décorerait bien
la la
la
une
sar-
beauté de
composition
:
la
c'est
porte d'un tabernacle
ou un grand baiser de paix. M. Galbrunner exécuta dans un énorme bloc de sardoi ne, d'après le marbre célèbre d'Iselin, un buste de l'empereur Napoléon de haut. Si l'œuvre
est
importante
leté technique, l'effet est
reuse de
la pierre;
il
qui n'a pas moins de 40 centimètres
III,
et
témoigne d'une grande habi-
à cause de la
médiocre
faut en dire autant d'un buste plus petit,
aussi en ronde bosse, en calcédoine
que
fille,
le
même
nuance peu heu-
artiste
fit
cendrée, portrait de jeune
figurer à l'Exposition universelle de
1900.
A côté
de r Apothéose de Napoléon, sont exposées, au Luxembourg, quelques-unesdesœuvresd'ungrand artiste, enlevé prématurément, il
y
a
peu d'années,
comme
celle
et
dont
je
voudrais voir honorer
du précurseur de
renaissance de
la
la la
mémoire glyptique
moderne, Henri François. Nous reproduisons quatre de ses camées qui permettront d'apprécier la pureté de lignes et l'élégance de composition qui distinguent, en général, les
digne d'être signalé l'école
Né
à
la
contemporaine [PL
postérité
comme
œuvres de le
cet artiste
véritable chef de
XVIII].
à Vert-le-Petit (Seine-ct-Oise), en
1842, et mort en
1898,
H. François, élève d'un maître éminent, Chapu, commença par exposer en 1867, un camée, le portrait du duc de Morny (7 1863) qui avait encouragé ses débuts. Puis,
il
donna successivement
les
l'école contemporaine
2>4
œuvres suivantes
Salon
:
de iiS68
ï Amour. — 1869. Trois camées — 1870. Trois camées
:
traits.
sur cornaline.
— 1872. La
Portrait.
1876. Trois camées
—
Eve; deux portraits.
lapis-lazuli.
•
—
transi.
île
un
camée. —
butineuse,
X'VIH,
[PL XVIIL
fig.
Le Génie de
grands
et
2]
Sapho sur
;
le
Portrait de
3];
quand on
ressort surtout
XVIH,
[PL XVIH,
fig. 4],
les
place au milieu
amateurs
s'arrêtent peut-être pas assez devant ces
çaise. L'artiste,
la J'érité
bas-reliefs sur
contemporains. Les
comptées parmi
gemmes
meilleures productions de
les
auquel
L Amour
sont tous au Luxembourg.
t]ui
Le haut mérite artistique de ces
autres graveurs
:
rocher de Leucade [PL
la peinture s inspirant de
beaux camées
socle en
1882. J)idroniède,
fig-
— Nous connaissons encore de H. François
fig. 1];
:
camée au musée du
fonde,
camée au musée du Luxembourg [PL
filial
l'ciius
1877. Trois camées
ciselé et émaillé, sur
1880. Uénns sortant
Luxembourg. — 1881. Une H. Chapu.
Tète grecque;
:
1879. Une Ugyptienne, statuette en jaspe
rouge avec habillement en or
—
Liberté, intaille
— 1874. Prométhée. — 1875. Trois
TAïuonr: Un Anionr
ai'cc
tableau
le
l'empereur l'rançois-Joseph; saint Georges;
—
femme.
Portrait de
jouant
— 187^
Portrait de
:
deux por-
d'après
source,
d'Ingres; Tiic d'après l'antique; Portrait.
camées
de ilcsaniirr
hivocaliou à Pan. et
La
:
venant
J'àiiis
:
pierres
fines
des œuvres des d'art
délicat
ne
qui doivent être
glyptique fran-
la
encouragements n'ont que trop man-
les
qué, a su, en chercheur et en habile dessinateur qu'il
était,
se
dégager de l'ornière où ses devanciers s'étaient enlizés. Le soufïle de l'inspiration moderne l'anime vraiment et l'atTranchit; tirer
un
vent bien choisies
mot
le
à celle
des couches multicolores de
habile parti ;
sort
il
du
poncif,
du néo-grec
;
il
il
a su
gemmes
sou-
donne en un
signal précurseur d'une rénovation originale, comparable
dont
l'art
de
la
médaille était l'objet
moins modeste, Henri François eût teur et de chef d'école.
Il
est
à la
même époque
atteint à la célébrité de
temps de rendre
justice à sa
:
nova-
mémoire.
Fig. 55.
—
Coupe en
cristal
de roche gravé, par M. G. Bissinger.
— Exposition universelle de 1878.
l'école coxtemporaixe
236
A
l'Exposition de 1878,
on remarquait l'œuvre en glyptique de
M. Georges Bissinger qui ne comprenait pas moins de ri2 numéros
'.
La pièce maîtresse
était
une grande coupe en
cristal
de
roche sur laquelle sont gravées, en style Renaissance, des scènes
empruntées fig.
sardonvx
d'Amphitrite (ci-dessus,
et
y avait aussi une Xhiissancc de rénus, camée sur une
Il
53).
Neptune
à la fable de
deux couches
à
taillée
forme de coquille
en
un tableau de Poussin
Bacchanale d'après
groupe de Laocoon en haut
relief sur
[Pi.
XXII,
une calcédoine;
une
;
fig. 5]
;
un
camées
trois
grillagés représentant l'un Saiiil Pierre aux liens d'après le tableau
de Raphaël
[PI. XXII, fig. 8]. l'autre, yfars et J'émis, et le
troisième
Amour en prison [PI. XXII, fig. 9]. Le sujet principal de ces trois dernières gemmes est gravé, par un curieux artifice de métier, sur une couche interne de la gemme, tandis que la couche
enfin,
l'
externe ou supérieure, est découpée en
pour figurer
treillis
détaché du fond,
barreaux d'une prison. M. Bissinger a surpassé,
les
dans l'exécution de ces gemmes,
ou chinois dans
de
travail
le
la dextérité
des artistes japonais
Des
portraits, des sujets
l'ivoire.
allégoriques, des interprétations d'oeuvres célèbres de la sculpture
forment d'autres
les
sujets,
en
gemmes dues au
par exemple,
la
Jupiter foudroyant série
les
xviii^ siècle,
et
la
que M. Bissinger
I
'•
.
Il
et portraits
en fut publié un
petit
de
la
dans
artiste
suite de copies
Renaissance la
perfection
et
:
Résumé
la
du
têtes
:
mythologie grecque, sujets
catalogue spécial, intitulé
:
MaJone. d'après
[PI. XXII, fig. 7],
une
de personnages célèbres,
sur pierres fines. Paris, 1878, in-52 de 24 pages.
nombre
La plus étonnante
fig. 10].
a imités la
1]. la
Dresde
était peut-être
antiques,
d'empereurs romains, sujets de goriques
fig.
galerie de
Géants [P. XXII,
d'intailles
du même
touret infatigable
de ses œuvres, en 1878,
camées
de
creux, d'un grand
Fuite en Egypte[l'\. XXII,
tableau de Raphaël de
le
ou en
relief
allé-
plupart d'après
scientifique de la
gravure
LECOLi; COXTEMPOUAIN'i;
originaux du Cabinet des Médailles
les
La ressemblance
que
IVvil
s'y
renouveler à l'adresse de M. Bissinger
souvent sur
les
sance ou du
xviii'^ siècle,
XXII,
4 et
fig. 2, 3,
6J.
pour un grand nombre de ces gemmes,
est telle
mieux exercé pourrait
le
|P1.
237
aptitudes des
les
tromper',
l'on
peut
remarques qu'on a
faites
et
meilleurs artistes de
gemmes
à imiter les
Renais-
la
plus admirées
les
des maîtres anciens.
M. Emile Gaulard, né
à Paris
en 1842, a
commencé
pierre tendre, fobriquant des boutons-camées à
la tir
de 1870,
efforts,
il
1881
;
la
grosse.
A
par-
à graver sur pierres fines et ses persévérants
comme Eugène
encouragés par des maîtres
E. Barrias et J.-C.
succès.
mis
s'est
par graver
Guillaume,
Cbaplain, ne tardèrent pas à être couronnés de
M. Gaulard obtint une troisième médaille au Salon de
une deuxième en 1891,
une médaille acquit pour
d'or le
et
une première en 1899. universelle de
l'Exposition
à
Il
eut
L'Etat
1900.
musée du I^uxembourg un curieux camée sur
minerai d'opale que M. Gaulard exposa au Salon de 1881. Le sujet,
Phchus dans son char parcourant
reusement avec
les
l'espace, se
chatoiements irradiants de
peut-être trouvé sa vraie place dans
1884, M. Gaulard exposa
:
confond malheula
qui eût
un musée minéralogique. En
Lti iiaissaiiù' de
Minerve, beau
sur une sardonyx à trois couches, acquis par l'Etat
En
gemme
[PI.
XXI,
camée fig. 2].
i8S^, Jnditb, statuette en calcédoine rosée et héliotrope;
la
pose de l'héroïne est peu heureuse. En 1890, Gallia, statuette en
hauteur de
topaze brûlée, d'une
15
centimètres;
d'énergie indomptable, y est bien rendue.
En
l'expression
1891, V Idéal, remar-
quable camée sur sardonyx qui obtint une deuxième médaille c'est le rêve et la
I.
fig.
d'un musicien
[PI.
XIX,
fig.
2].
Le sujet
est
poétique
composition qui Lut songer au Rêve de M. Détaille, en
Comparez, par exemple, 15], avec sa copie par
M.
le
camée qui représente Elisabeth d'Angleterre
Bissinger [PI. XXII,
fig. 2].
:
[PI.
est
IX,
l'hCOLE CONTEMI'OKAINE
2)8 de sentiment
plciiic
et
démotion; on sent
homme
d'une montagne
qui étend les bras en brandissant sa
et
dis qu'au-dessus de lui,
eux,
la
agenouillé sur
couchée dans
dans lat-
l'inspiration
titude de ce jeune
le
plus haut
nuages
les
sommet lyre, tan-
bercée par
et
Gloire endormie tient un rameau de hiurier.
En 1892, M. Gauhtrd exposa Aurore, grande composition en camée sur calcédoine, d'un effet peu heureux. En 1895. le Christ ]'
eu croix,
ronde-bosse en jade vert de l'Inde, d'une hauteur de
œuvre importante par son ampleur,
18 centimètres, matière,
la
fini
le
camée sur une l'Etat
du
travail.
l:n
1895,
belle sardoine; élégante
la
]'E)ili'veii!eitl
de Déjanirc,
composition acquise par
(musée du Luxembourg). En 1896, Léda, camée sur sardo-
nvx, acquis par
l'Etat.
En
1897, Le retour du vainqueur,
camée
En
1898,
sur sardonvx; grande composition d'aspect vulgaire. Hché, idéal
beauté de
camée sur sardonyx. En 1899, Après et
finstiiiet matériel
:
entre f Amour
la lutte
allégorie sur sardonyx qui obtint
première médaille; ce grand
camée
une
un des meilleurs de
est
M. Gaulard.
Au
Salon de 1902 qui s'ouvre au
cette rapide revue de la glyptique a
envoyé un buste de jeune
fille,
moment où nous achevons
contemporaine,
le
intitulé Printemps,
même
maître
aimcc sur une
sardoine rosée, susceptible de former un gracieux pend-à-col,
un important
relief,
J'crs l'inconnu,
composé de morceaux
et
juxta-
posés de sardoine blonde, de jaspe sanguin, d'opale de Hongrie,
de calcédoine bleue de l'Oural, enfin d'or
et d'argent (ci-contre,
peu de goût que
en géné-
fig.
56). J'ai dit tout à l'heure le
ral,
pour ces mosaïques de pierres fines qu'on peut bien rarement
caractériser par le
du
Soleil
nos yeux
:
et
mot d'Ovide
décrivant
matcriain superahat opus; mais
demeure étincelante
celle-ci
trouve grâce à
ne mérite pas l'ostracisme que nous avons prononcé
contre Phébus. Cette noire Centauresse à
galope sur
la
j'avais,
les
nues opalisées,
la
croupe anguiforme qui
cette jeune
nymphe légèrement
L
drapée qui se laisse
ECOLE COXTEMPORAIXE emporter
joveiise et pleine de confiance le
svmbole de
Fig.
sans réserve
du groupe,
la
conquête de
la
—
;6.
l'habile
du
travers
dans l'avenir l'air
Vers l'inconnu.
correction
à
—
!39
les
régions éthérées,
inconnu
par l'aérostation.
Camée
de
:
il
voilà bien faut louer
M. Emile GaiiUrd.
dessin, la disposition
harmonieuse
agencement des matériaux multicolores.
M. Eugène Chéreau exposa en 1877 Zéphyr, camée sur onyx, d'après Prud'hon en 1878, \lilon de Croloiic, camée sur onyx, :
;
l'école contemporaine
240
camée sur
d"aprcs Vatinclle; en 1879, TEnlcvcincni de Psyché, naline, d'après Prud'hon; en ]'
A
Aurore, camée.
une
avait
les reflets
de
talent
le
Psyché,
en
intaille;
1882,
l'Exposition universelle de 1900, M. Chéreau
jolie statuette
reusement
i88r,
cor-
de Minerve, en
de
cristal
comme
fussent appréciés
l'artiste
de roche; malheu-
matière empêchaient que
la
ils
l'effort et
méritent de
l'être.
M. Emile Soldi
comme
tique, c'est-à-dire de graver des
même
temps
d'écrire,
sant chapitre où
camées
en i88r, sur
aujourd'hui'.
impatient de s'élancer à rées,
la
théorie à
et des
intailles,
les pierres gravées,
un
la
Xous
en
et
intéres-
de cet
citerons
artiste
découverte, dans des voies inexplo-
une statuette de Marie de Médicis, dans laquelle
et la tête
la pra-
nous met au courant de certains procédés
il
en usage
d'atelier
Laurent Natter au milieu du
mérite exceptionnel de joindre
siècle, le
xviii'-'
a eu,
les
mains
sont en pierres fines; un beau médaillon en sardonyx
grand canal, en une
intitulé GciUia;
une Vue de
donvx
couches; une grande plaquette-camée, qui repré-
à trois
sente Actéon
à la chasse,
J^enise
sur
le
accompagné de son chien,
sar-
sujet traité
avec une rare distinction. Dans un autre camée, de dimensions
modestes, intitulé
Lilliisioii,
M. Emile Soldi
a-t-il
voulu symboli-
emparée de son âme, après tant d'eflorts non encouragés par l'ingrat public? On pour-
ser la déception qui s'est
dépensés en vain rait le croire,
et
car depuis
longtemps
cet
artiste original et cher-
cheur ardent paraît avoir, sans esprit de retour, abandonné
la
gravure sur gemmes.
M. Georges Lemaire, un des plus
brillants et des plus féconds
représentants de l'école actuelle, est né à Bailly (Seine-et-Oise), 19 février 1855.
le
nitude I
.
et
la
Il
est par
maturité de
Emile Soldi, Les
et suiv. (Paris, 1881).
conséquent aujourd'hui dans son
talent.
arts mcconnin, chapitre intitulé
;
la plé-
Sa première exposition
Les camées
et les
pierres gravées, p. 25
Li;COLE COXTEMPORAINE
remonte
1880
à
A
neille.
:
c'était
En
ce
un buste en jaspe rouge de Pierre Cor-
moment,
les
Salons annuels reçurent de
œuvres nombreuses parmi lesquelles nous
cet artiste des
rons
:
partir de
24 1
La
1882,
Foiiuiic
et
le jeiiiie
gracieux camée sur
enfanl,
sardonyx, qui obtint une meniion honorable. s'avançant à travers l'espace, en restre sur lequel elle
répand d'une main des
main,
une torche allumée
l'autre
elle tient
En
1885, l'Jiirore
du pied
effleurant
cite-
:
le
globe
ter-
que de
fleurs, tandis
œuvre distinguée sur
sardonyx, que nous revîmes à l'Exposition universelle de 1900.
En
1885, Portrait de M. Victorien Sardou, et
La
chaude,
iiiaiii
camée de grandes dimensions (135 millimètres), sur sardonyx à nuances rougeâtres et peu flatteuses. Cette œuvre qui obtint une troisième médaille est maintenant au musée du
En
1886,
sardonyx de
Idylle,
Luxembourg.
115 millimètres, qui obtint une
deuxième médaille; aujourd'hui au musée d'Amiens. En 1888, Renan, Caro, Camille Doucet
Portraits de
Zépbvr,
beau camée sur
Nisard
et
sardonyx, aujourd'hui
;
Flore
au musée
et
du
Luxembourg. En 1889, M. G. Lemaire envoya à l'Exposition universelle un cadre qui renfermait quarante camées représentant les effigies
des quarante
membres de l'Académie
sieurs de ces portraits sur sardonyx à
donna 1894,
T Amour
La
et
Destinée,
la
folie.
En 1891, Orphée perdant classe (ci-après,
mais non peut-être
la
la
même
maître
Eurydice.
En
variété des
fig.
57). C'est
la
plus
meilleure des œuvres de
G. Lemaire, quoique l'ampleur du sujet, nages,
le
grande sardonyx de 170 millimètres qui obtint
une médaille de première considérable,
plu-
:
deux couches (blanc sur
œuvres remarquables. En 1890
fond noir) sont des
française
attitudes révèlent
le
nombre des person-
dans l'exécution de ce
camée une habileté technique consommée.
En
1895,
La mort
de iXarcisse, sardonyx à cinq couches, mais
pleine de taches, aujourd'hui au
musée du Luxembourg. En 1897,
Messager des Dieux, grande sardonyx, également acquise par E.
Babelon.
—
Histoire de la gravure sur
gemma,
16
la
LHCOLE COXTEMPORAIXE
242
Direction des Beaux-Arts
musée
Galliera.
Kn 1901. Le
fille
Priiilcnips.
camée sur une sardonyx
œuvre de M. G. Lemaire
sujet de cette dernière
sous un chêne
assis
1898. L'Auloiiiuc. au
fig. IJ. l:n
aujourd'hui au Musée des arts décoratifs
trois couches,
homme
XX,
|P1.
debout devant
simplicité, de
lui.
calme
C'est
couronnant de
et
une
est
fleurs
idylle printaniére,
à Paris.
un jeune une jeune
empreinte de
amoureux du mois de mai.
frisson
le
qui en ferait un chef-d'œuvre: mais elle ne
cheur ni d'harmonie dans
la
manque
ni de fraî-
composition. Les couches de
sardonyx sont de nuances agréables qui gagneraient encore à
comme
sont toutes
le
M. Bernard Hildebrand cipale dirigée par
y obtint
la
Le
de grâce. Peut-être trouverait-on qu'on
et
n'y sent point assez courir
polies,
à
fit
les
gemmes
la
être
gravées des Anciens.
ses études de dessin à l'école
M. Lequien. rue des Petits-Hôtels, à
muni-
Paris, et
il
médaille d'or. Ses œuvres en gravure sur pierres fines
se ressentent de ces excellents débuts.
nombre de
portraits qui lui furent
américaines
momentanément
Il
grava en camée un grand
commandés
par des familles
installées à Paris.
Ses
premières
expositions au Salon remontent à 1883 et 1886; ce sont encore
des portraits. Dans
successivement,
camée sur une pcnlaiit Jîiirviliù'.
les
outre belle
années suivantes. ^L
portraits
d'excellents
sardonyx à
trois
En 1889. Macbeth
honorable. En 1890,
où
camée représentant Vénus qui
celui-ci
vrée,
:
En
1887,
Hébê,
rciicciiilrciiit
hs
sorcicrcs.
couches, qui obtint une mention
à
Biicchiis enfant et
înilécis,
Hildebrand donna
couches. En 1888. Orphée
Banco
cl
camée sur sardonyx
trois
B.
En 1892. Y Amour Cupidon au moment
Bacchant. retient
cherche à lancer ses flèches. En 1893. Ainlronicdc
camée intéressant qui obtint
déli-
une médaille de troisième
En 1895, Esmérahia. camée acquis par l'Etat, aujourd'hui au musée du Luxembourg. En 1896. Eve. joli camée sur sardonyx à trois couches. En 1897. Littinerie. camée sur une grande sardonvx rougeâtre à deux couches, qui obtint une médaille de classe.
I.
i:coi.i-:
deuxième dusse |P1.XIX,
cox"
fig.
I
245
i;mpokai\'f.
3|; c'est
une des evuvres
les
plus
camée
importantes de M. llildebrand.
lui
1899, Proiiiélhcc
sur sardonyx à trois couches.
En
1901, Le nid, et trois portraits
^'g-
57*
—
fiichai)ié,
La Desiince. Ciiiicc Je M.Georges Lemaire (1/2 grandeur).
Hn 1902, enfin, une gracieuse composition, en camée sur une sardoine à deux couches.
d'enfants, sur sardoine.
Diane
surprise,
M. G. Tonnellier qui dentellement porté vers
se destinait d'abord à la statuaire, fut accila
gravure sur gemmes,
et ses
débuts dans
244
i:
ECOLE CONTEMPORAINE
remontent seulement
ce genre
A 1885
furent encouragés par
ils
:
un maître éminent, j. C. (.haplain. Depuis lors, M. Tonnellicr a montré une ardeur au travail incomparable; d'une étonnante fécondité et d'une énergie de forgeron,
gemmes
quer aux
à s'atta-
plus grandes et paraît se jouer avec les
les
Qiaque année
cultés techniques.
prend plaisir
il
il
diffi-
expose aux Salons annuels
des œuvres, camées, intailles, ronde bosse, qui frappent par leurs
grandes proportions,
somme
la
manuelle de
l'habileté
l'artiste.
deux importants camées
de travail qu'elles supposent et a,
11
au musée du Luxembourg,
Le Pressoir, grande composition
:
personnages, d'un dessin un peu lourd et qui
qu'on s'attend du Slyx
[PI.
fig.
Au musée
Galliera,
camées qui
existent,
si
œuvre
2|,
La
Teiilatioii
de
nuances
et à
comme
a
si
saiiil
on
a
à
beaucoup admiré du
deux couches,
[PI.
XIX,
fille
mais un
?
A l'Hxposition unimême maître, Llvlle, acquise
et VEulèveiiieul de Déjaiiire, celle-ci
fig. 1].
C'est
un groupe en ronde bosse
difficultés
effort artistique
Il
y a
là
une
non
taillé
seule-
techniques habilement surmontées,
vigoureux
et
puissant.
11
n'y
manque
qu'un beau poli sur toute l'épiderme pour mettre en valeur beauté du jaspe. ce
11
de
mieux eût
conseillée par l'Amour, sur
dans un énorme bloc de jaspe sanguin.
ment de grandes
gemme
le travail
caché dans des taches nébuleuses. Pour-
camée représentant une jeune par l'iàat
une
Aulo'uie, sur
désastreuses que
valu sculpter simplement ^un beau marbre.
sardonyx
grâce
exposé l'un des plus grands
quoi ce rude labeur sur un caillou aussi vulgaire
verselle de 1900,
la
meilleure, forte et consciencieuse.
M. Tonnellier
pauvre de couches
gravure disparaît
de
six
trouver dans une scène bachique; Le passage
à
XX,
manque
à
faudrait
la
un Renvenuto Cellini pour monter
groupe en couronnement d'une grande aiguière ou de quelque
autre
monument
Pour
le
important d'orfèvrerie artistique.
Salon de 1902,
Al.
Tonnellier
a
accompli un véritable
tour de force d'atelier en composant un groupe symbolique en
L ÉCOLE COXTEMPORAIKE pierres fines, d'une hauteur de -^o centimètres.
du
triangulaire en jade tal
de
la
tour
Petchili, qui rappelle
245
^
Sur une pyramide
un peu trop
piédes-
le
reposent des nuées en améth3'ste d'Auvergne.
Eiffel,
monumental sont gardés par trois anges du Yunnam au centre, un dôme en héliotrope
Les angles de ce socle agenouillés, en jade
supportant une
un
tête
;
de Chérubin au-dessus de laquelle est placé
du
bénitier en calcédoine
représentées en camées
Naissance,
la
Résurrection du (Christ; au
grande croix en
Brésil, sur le
sommet
la
pourtour duquel sont
Mise au tombeau
enfin,
dominant
le
tout,
et la
une
de roche, sur laquelle est un Christ en
cristal
agate saphirine de l'Uruguay. Ainsi, l'on peut dire que les cinq
du monde ont concouru
parties
triomphe universel de l'effort
énorme
la
qu'elle a
à cette
œuvre qui symbolise
le
Religion chrétienne, et en constatant
dû coûter
somme
à l'artiste, la
de vrai
talent qu'il a dépensée, l'excellence de certains détails, j'éprouve
quelque peine
d'être
gemmes
dage de
que
forcé de dire
richesses minérales m'a laissé sans
amoncellement de
cet
émotion
;
non
translucides et miroitantes ne
cet échafau-
!
soulèvera
pas
l'enthousiasme sur lequel son habile auteur a peut-être compté.
M. Gustave Lambert, élève de à l'opposé de la
MM.
\l.
Bissinger, s'est
G. Lemaire, B. Hildebrand
et
spécialisé,
Tonnellier dans
gravure des intaUks. Sa première exposition remonte au Salon
de 1879;
il
est
aujourd'hui parmi nous un des rares artistes qui,
depuis vingt ans, maintiennent des cachets héraldiques.
nombre
Il
nous
l'intaille
a
au-dessus de
donné dans
la
gravure
ce genre un certain
d'oeuvres d'un dessin souple et discret, d'une facture élé-
gante, supérieures à tout ce qu'ont produit en France le milieu et
seconde moitié du xix^
la
siècle.
La plupart de ces
intailles
sont présentement exposées au musée Galliera. Elles ont pour titre
:
L'Aurore.
— Le Livre — Baigneuse
— Le donneur de
|P1. [PI.
•
XXI, XXI,
fig. 9]. fig.
8J.
conseils.
— Credo
[PI.
— Danse guerrière — Lever de M.
[PI.
soied.
XXI,
XXI,
fig. 5]. fig.
7].
G. Lambert a
LÉCOLE COXTE.MPOKAIKE
246
on
aussi gravé d'excellents portraits, parmi lesquels
MM.
ceux de et
de Chenneviéres, ancien directeur des Beaux-Arts,
Eugène Guillaume,
[PI.
XXI,
remarqué
a
statuaire,
membre de IWcadémie
française
fig. 6].
Le Musée du Luxembourg possède, de M. G. Lambert, une grande
brune, acquise par
intaille sur cornaline
l'I'tat
en 1898,
Lu source cl le ruisseau |P1. XXL fig. 10]. La dernière des œuvres du même artiste est une RojhIc d'eiifivils [PL XXL fig- 11] où l'on retrouve les mêmes qualités de grâce
et
qui est intitulée
:
d'harmonie
spirituelle,
de souple élégance.
et
De M. Alphonse Lechevrel. de Méduse, bon travail qui
je
ne connais qu'un camée, une tête
un
motif ornemental,
si la
gemme
choisie par l'artiste était de nuance plus heureuse.
On
croirait,
en
vérité,
ferait
quand on
joli
voit cette pierre enchâssée dans
somptueuse monture, que ^L Lechevrel faire valoir le cadre
artiste et
donné pour tâche de
aux dépens du camée. Les
sont bien dessinées,
le travail
s'est
la
composition
intailles
agencée avec goût
est
reproduisons celle qui est au musée du Luxembourg sous
vure des
gemmes
XXL est
fig-
^- C'est sans doute parce
peu encouragée que
aujourd'hui cultiver de préférence
Un
l'art
élève de H. François, M. Louis
un camée représentant Mercure Chloé, d'un dessin
de
peu heureux;
je
En
1901,
le
roche, représentant
sai)it
si
appréciées qu'à l'aide de
il
à trois
Apollon
ber-
donna Dapbuis
et
camée de 1902, couches. L'année
le
sur cristal de
dragon, œuvre
lîmile .Marcus. Les intailles de
fines, parlbis, qu'elles la
la gra-
exposé en 1900
intaille
Georges aux prises avec
qui n'est pas sans mérite, de M.
^L Alfred Vaudet sont
a
préfère son
Salon contenait une grande
le titre
médaille.
Domas,
delà Vierge sur une belle sardonyx
dernière
la
que
Xous
Lechevrel paraît
.M.
entant qui dérobe â
ger des flèches dans son carquois.
Je Ji}
même
du
de gravure est vigoureux autant que délicat.
de Consultation [PL
une
ne peuvent être
loupe, observation qui est loin d'en
L
déprécier
;
1900
Priiiiavctii.
:
Xous terminerons contemporaine
sur topaze; Psyché
par
là cette
revue rapide de l'école française
de ses principales œuvres. Elle n'est pas
et
comme on
le voit, cette
école
:
plus, qu'on rencontre, toujours les
au
On
annuel.
ne
fAiiiour, gre-
cl
grenat.
J'cniis couchée,
breuse,
247
valeur artistique. Cet artiste avait à l'Exposition uni-
la
verselle de
nat
ÉCOLE CONTEMPORAINE
fait
autour d'eux
ni
nom-
une dizaine de noms, tout
mêmes,
à
cliaque Salon
réclame, ni bruit d'aucune
sorte. Ils représentent l'entomologie de l'art et le public les
prend
pour un appendice presque négligeable des Expositions. Cependant, l'entomologie dans
d'œuvre,
et
nature a ses merveilles et ses chefs-
la
quelques-uns des travaux de nos graveurs modernes,
— sont dignes des époques
ceux de H. François surtout, brillantes de la gravure sur
compte des
la
quoi donc, dés
lors,
souplesse
nue-t-il
toujours à
vers
camée?
en
le
Ou
aller,
comme nous
il
les
Chaplain
le fut
le
chacun de ces
exclusivement, vers
médaille,
pourquoi
—
si
la
le
la
pour clore
faveur du
est-il allé et
médaille
camée
et
conti-
point
n'est-il pas,
glorieusement régénérée par
Roty, — remis en vogue
aux plus brillantes époques de
reste à rechercher
nous
ressources de leur talent. Pour-
goût des amateurs
et les
artistes et
pu encore reconquérir
plutôt, enfin,
même temps que la
lesChapu,
et les
n'ont-ils
grand public? Pourquoi
les plus
gemmes. Nous nous sommes rendu
efforts persistants de
avons apprécié
—
cette étude.
et
apprécié
l'art? C'est ce
qui
I
CHAPITRE
XII
Caractères généraux de la glyptique contemporaine et son avenir.
A
l'Exposition universelle de l'année 1900, dans
r('7ro5p('c//i'r,
installée
section dite
la
au Petit Palais des Champs-Elysées, on
proposé pour but de résumer en un tableau général l'art
et
sous ses divers aspects. Toutes
se trouvaient représentées
de
aux collections publiques ou privées gravure en médailles, ni ture sur ivoire
céramique,
tous
les
arts
groupés sous
ou sur
ni
la
branches de
et intéressants, ;
on
empruntés
n'avait négligé
miniature, ni l'eau-forte, ni
la
ni la
sculp-
bois, ni l'émaillerie, ni la lithographie, ni
la tapisserie, ni
industriels la
les
sous des vitrines remplies de chefs-
d'œuvre ou d'objets précieux, curieux
la
l'histoire
français durant tout le xix^ siècle, dans ses manifestations
multiples l'art
s'était
la joaillerie.
Seule peut-être de
que A. de Montaiglon,
le
mineurs
»,
dénomination
d'
«
arts
premier, a la
gravure
en pierres fines n'avait aucune part à cette grandiose exhibition. Elle
n'y figurait point, soit qu'elle eût
tance, soit qu'elle eût été négligée
seulement dans
la
section
ou
même de
rétrospective
voir occasionnellement quelques
intailles
enchâssés dans des bijoux démodés.
tel
oubli,
si
grande importance rence persistante
dédaignée. C'est l'orfèvrerie
camées
pouvait
Un
omise par inadver-
été
et
qu'on
quelques
regrettable qu'il fût en lui-même, n'aurait pas s'il
n'était
comme
du grand public
et
de
l'expression de l'indifléla
critique artistique par
l'avenir de la glyptique
2^0 rapport à festé,
gravure des pierres
la
Cet abandim
fines.
mani-
s'est
au point de vue administratif non seulement dans
prépa-
la
ration hâtive de l'I^xposition universelle de 1900, mais dans
même
ganisation
dans lequel on
des musées français
ait pris à
n'y en
il
:
comme
tâche de rassembler,
xix" siècle.
constituée cette galerie,
aux
siècles antérieurs,
d'être,
gravure sur
Le Cabinet des Médailles où
comme
séries qui se rapportent
de l'Administration des Beaux-
reçu
n'a
aux
suite
Les commandes ou acquisitions de
quand
faire se peut, l'objet
nationale,
collection
sans lien
l'État,
au lieu
de versements réguliers dans
s'en vont,
partout, semées au
ou
hasard, suivant des caprices qu'aucun règlement ne retient,
même
dictés par
des intérêts
semble pourtant que
si
un
la
hideuse politique.
nombre de
certain
la
séjourné quelque
avoir
après
temps au musée du Luxembourg, un peu suivant
la
devrait être
Arts que de loin en loin quelques œuvres éparses et entre elles.
pour
la
médaille, les éléments principaux d'une histoire de
gemmes au
l'or-
pas un seul
a
ces
camées
sont exposés au
et
Il
de
Luxem-
ces intailles qui appartiennent
à l'État et
bourg du vivant des
venaient ensuite, après une sélec-
tion
artistes,
continuer
judicieuse,
sous
Médailles, les belles séries d'autrefois,
personne
quelque la
et,
bien
sorte,
il
du
Cabinet
des
n'y aurait préjudice
pour
vitrines
les
au contraire, intérêt pour tous. Ce
renouer
le
fil
de
serait,
en
tradition artistique, rattacher
la
glyptique contemporaine à son glorieux passé, pour
plus
le
grand avantage des graveurs contemporains. Le public, en con-
templant cette suite indiscontinue de l'antiquité la plus
reculée jusqu'à nos
enseignement aussi bien que
les artistes.
histoire de la glyptique par les
des amateurs
point un
même
et
en stimulant
mouvement
que
les
gemmes jours,
gravées, depuis
trouverait
Et qui peut dire
monuments, en épurant
le zèle
en laveur de
la
là
un
si
cette
le
goût
des artistes, ne provoquerait
gravure sur pierres fines, de
belles expositions qu'on a faites
des œuvres des
L AVENIR DE LA GLYPTIQUE
Chaplain
et
des Rdly, ont
amené, au
prt)lît
25
de
I
inédaille. le
la
grand mouvement de renaissance auquel nous assistons aujourd'hui
?
longtemps recherchées,
J'ignore, je le déclare, après les avoir
où sont dispersées
la
comman-
plupart des œuvres de glyptique,
dées ou achetées par l'Etat dans
le
cours du xix«
siècle. J'en ai
trouvé quelques-unes, mais non des plus importantes, au Cabi-
musée des Arts
net des Médailles, à FHcole des Beaux-Arts, au décoratifs.
Parmi
les
plus récentes,
il
en est plusieurs qui ont
trouvé un asile honorable, mais momentané, au musée du Luxem-
bourg
et
au musée Galliera. De sorte que pour donner
tions contenues dans
le
précédent chapitre,
dû me borner
j'ai
consulter les Livrets annuels des Salons ou à faire bienveillants souvenirs de quelques artistes.
11
les indica-
appel
à
au.x
y aurait donc,
je
crois,
quelques mesures à prendre, au point de vue adminis-
tratif,
dans
le
sens que
je
viens d'indiquer, pour aider
glyp-
la
tique contemporaine à sortir de cet état de longue léthargie que
des efforts individuels ne suffisent pas à secouer. S'il
musée glyptologique pour
n'y a pas de
guère davantage de collections privées de
pour
de l'antiquité
les pierres
et
de
la
le xix"= siècle,
gemmes
finir,
alors qu'au
encore au xvin^
honneur d'hui
ou de
il
siècle,
temps de
Renaissance, on ne citerait
la
cela tient à ce
que
qu'il est difficile
gemmes
gemmes
gravées,
l'on l'on
ne
fait
les imitations
ont été détournés de ces collections par
la
aujour-
de médailles
plus guère collection de
en trouve rarement de
de distinguer
comme
livres,
belles,
gemmes, et
à
ce
en pâte de verre des
originales. Cela provient aussi de ce
elle-même.
qui
même
Renaissance ou
y a des collectionneurs d'estampes, de si
le siècle
tout prince, tout grand seigneur tenait à
d'avoir son cabinet de
bibelots. Et
n'y a
Même
gravées.
pas plus d'une douzaine de collectionneurs pour tout vient de
il
que
les
amateurs
critique archéologique
En
l'époque de
effet, à
encore au
et
DE LA GLYPTIQUE
L AVENIR
252
gemmes
et les
retouchaient sans
le
comme
sous Louis
XIV
on collectionnait indifféremment
siècle,
xvin^'
antiques
Renaissance,
la
gemmes modernes. Les
moindre scrupule
les
artistes, d'ailleurs,
camées antiques, y
les
ajoutaient des signatures grecques, en gravaient de toutes pièces
dans était
goût antiques,
style et le
le
heureux
valent qui
et lier
en
lui
de posséder, à défaut d'un original, un équiAujourd'hui,
lieu.
tînt
d'opérer une sélection impitoyable les
œuvres
c'est fort
que
d'art antiques,
;
que
bien; mais on ne tarirait pas en
Dès
les
une galerie de copies, quelque
portée,
lors,
s'efforce
amateur collectionne
on
railleries,
l'adresse de
de se composer, pour remplacer
rait
tel
critique
la
autre rassemble les modernes,
tel
pas assez de brocards justifiés à
les
plus d'un collectionneur
et
quiconque
n'aurait s'avise-
originaux hors de sa
parfaites qu'elles fussent.
nos graveurs modernes ne sont plus encouragés à imiter
chefs-d'œuvre antiques,
comme
et
il
n'y a plus de Mécènes,
les artistes s'en vont.
Ainsi,
camées
comme
musées ou de collections
objets de
privées, les
modernes ne tentent personne
et les intailles
et
ne sont
plus recherchés. M. Georges Lemaire a essayé de réagir en don-
nant à quelques-uns de ses derniers camées une imposante monture en
ou
argent
d'étagère
Benvenuto
ciselé. Il
a
voulu en
provoquer
et
Cellini,
au
xvi^
Louis
\'IL
XV
de
François
firent aussi
donc
d'elles.
fort intéressante, et
dans
réussir je ne critiquerai pas trop
on ne reprochera
Pour
pas, certes, le
le
les
les
d'objets
entourait
des
et
enchâsser
dans des montures dignes est
L"^
des objets de vitrine
amateurs
les
siècle,
splendides montures en or émaillé
Clément
fiiire
camées
désir
où
de de
XR'
et
Médicis. Louis
gemmes
d'art.
même
et les intailles
de leur Cabinet
La tentative de le
de
je
}>l.
G. Lemaire
suis de la voir
goût de ses cadres auxquels
manque
ce qui est des arts décoratifs,
d'assiette et de solidité.
du luxe privé
et
de
la
parure
L AVENIR DE LA GLVPTIQCE
253
personnelle, leur dédain du eaniée et de rimaille tient malheu-
reusement
musée
des causes plus profondes que l'absence de
à
de glvptologie moderne. D'abord, Tintaille ou pierre gravée en creux n'est guère, en
gemme décorative, et dans l'antiquité même, comme pendeloque dans un collier, par exemple, une
souvent
à
de cachet ou d'amulette,
titre
jovau de parure. Ht en
ont
comme
opaques, d'un seul et
cornaline et
la lit
et
rencontre du camée,
que
l'on apprécie.
c'est
comme
les
meilleurs artistes
gemmes
la
l'intaille n'est
assez
qu'un
beauté du travail de
des chatoiements de
et
plus
le
rarement
sans éclat, parce que
gravure que des nuances
c'est
sur des pierres ternes,
le jaspe,
qu'on se préoccupe plutôt de
elle figure
si
et
bien accepté de graver des intailles sur des
fort
vulgaires
cachet
de tous temps,
ellet,
soi,
matière.
la
A
l'empreinte surtout qu'on examine et
Or, aujourd'hui,
les cachets,
même
ceux qu'on
grave encore sur des pierres fines, ne comportent plus des sujets variés
comme
mythologiques ou allégoriques,
autrefois, des types
des reproductions de tableaux ou de statues, des portraits célèbres.
On
d'hommes
que des armoiries, des devises,
n'v grave plus guère
des initiales, des majuscules plus ou moins entrelacées, quelquefois
seulement des
l'usage
du cachet
n'est plus,
pour
portraits.
De
plus,
dans
la
pratique de
la vie,
singulièrement diminué d'importance
a
ainsi dire,
nombre de personnes
:
ce
qu'une fantaisie traditionnelle, dont
se passent aisément.
Seules, les administrations publiques pourraient avoir encore,
au lieu des timbres vulgaires qu'elles apposent sur qu'elles doivent authentiquer, de
beaux cachets en
avec des types variés. Et cela serait,
inné dans notre éducation anciens
comme Mais
Grecs,
dans
ou
si
et
dans nos
actes
pierres fines,
l'instinct artistique était
mœurs comme
une préoccupation
l'aristocratie et les
à présent, toute
si
les
cours des
d'art xvi'^
chez
les
nous dominait et
xvm"^ siècles.
formule qui émane d'un bureau adminis-
l'avenir de la glyptique
254 bien
tratif est
du sentiment
contraire
le
on nous fabrique d'éloquentes sion populaire de
dans
jusque
sur
l'art,
écoles de
les
artistique.
Sans doute,
circulaires sur l'utilité de la diffu-
propagation d'images artistiques
la
sur
villages,
la
écoles d'art industriel, que sais-je enfin! Mais
multiplication des la
circulaire
même,
promotrice de ces excellentes choses, ne rougit pas d'être maculée,
en tète ou en queue, de timbres qui ne supporteraient pas
comparaison avec
Aujourd'hui, où l'on timbres-poste
des
mairies,
publiques.
casmes
et
mœurs,
la
Il
fait
soit
même
de
fort
que
jamais tenté de collectionner ces ex
libris
tribunaux,
nous
Papouasie.
la
collection de toutes choses,
boutons d'uniformes,
de
et
quelque désœuvré
naturels de
tatouages des
les
la
préfectures
autres
et
doute
administrations
souvent de n'avoir pas assez de
arrive
de mépris pour
je
les
usages d'autrefois,
la
sar-
grossièreté des
rudesse des ustensiles de toute sorte dont nos pères se
servaient. Et
cependant, combien
gemmés du moyen
les
ou
sceaux métalliques
âge étaient plus artistiques que les nôtres!
Je pourrais citer maints et maints sceaux de princes, d'abbayes, d'églises, de corporations, de chevaliers, de bourgeois, d'artisans
même
moyen
qui, en plein
âge, sont de purs chefs-d'œuvre.
J'imagine donc qu'on pourrait songer à réformer notre sigillaire et que,
faveur de
art
y aurait quelque chose à tenter en sur pierre fine. Sans doute, les cachets ou
de ce côté,
l'intaille
sceaux de l'antiquité
et
il
du moyen âge ne seraient guère pratiques
aujourd'hui parce que leur utilisation comporte l'emploi de cire à cacheter.
sceller avec la
Cependant, cire,
sans inconvénient
et
il
il
me
paraît
je
n'ai
bien qu'il serait possible et
substituer
certaines administrations publiques,
images sur cuivre que
souvent qu'on a encore à
arrive
pratique, de
une
comme
sceau, dans
belle pierre gravée
aux
pas caractérisées trop durement
tout à l'heure. L'exemple venant d'en suivi par les particuliers, et
la
haut
serait
nous verrions bientôt
certainement la
mode
s'in-
un
l'avi;\ik
troduire de porter en breloque,
une
ou une sardoine
jaspe
glyptique
i..\
comme
255
une cornaline,
autrefois,
intaillée d'un sujet signé
du
nom
d'un
maître graveur.
Le camée doit
costume masculin,
rimaille. Le
—
Révolution,
la
un tout autre point de vue que
être envisagé à
à notre
époque,
—
mode. Nous n'avons plus d'enseignes
favori de la grande
à
costumes de gala
et les
:
mants,
camée, pour
le
le
précieuses taillées à facettes.
les pierres
On
que
le
camée
plus seyantes à
et
même
de
joaillier n'étant
l'art, le
la toilette
tives
fitites,
peut
L'^
et
de cérémonie, sont
il
cet
la
part
la
faut s'incli-
nous avons vu que
pour réagir contre
demeurèrent infructueuses. Les
regret-
moins lourdes
que du procédé mécanique. Mais
sous Napoléon
le
travail qu'elles ciimportent de
ner devant des usages persistants
les
les perles, les dia-
car les pierres précieuses taillées, sans doute
négation
pour
répudié presque
a
remplacer par
ter,
du
même
ne paraissent pas en voie
ils
de retour. La parure t'éminine. de son côté,
complètement
nos
à
nos souliers, de boutons en pierres
nos habits. Ces luxueux usages ont passé,
uniformes
depuis
ne comporte plus l'utilisation de cet ancien
chapeaux, de boucles ornées fines à
et cela
les tenta-
entraînement
pourtant heureux en eux-
essais,
mêmes, faits de notre temps par les bijoutiers novateurs, pour donner au camée une place honorable dans la parure féminine ou l'ornementation du bibelot artistique, n'ont pas été appréciés
comme si,
ils
eussent mérité de
un
d'aventure,
l'être.
joaillier s'avise
gemme
peut dire aujourd'hui, que
de faire entrer un camée dans
décoration d'un bijou quelconque, à sertir la
On
dans une riche
il
et
se sent obligé de s'ingénier
imposante monture, de
dissimuler en quelque sorte, pour que l'entourage devienne
nement
principal et
coffret à bijoux,
un
que
le
camée ne
écrin de luxe,
ture de livre précieux, tous ces
de l'élégance
et
de
la
la
soit
que
la
l'or-
l'accessoire.
Un
une bonbonnière, une couver-
menus
bibelots,
coquetterie, trouvent
moven
apanage obligé d'être riches
ou
l'avenir de la glyptique
256
sans rintcrvcntion du camcc. gracieux &
Ils
tures, de nielles, de ileurons émaillés
ou
d'émaux
ciselés,
des portraits gravés en
relief.
de tous ces éléments décoratifs et
Un
le
courant qui
comme
huste
est
il
emporté
a
Gallia de
la
du Luxembourg, qui
et
détachent des scènes ou
se
Pourtant, on peut concevoir une place pour
remonter
de filigranes
mais jamais plus de ces
délicats, de guillochages exquis,
sardonyx multicolores sur lesquelles
sont décorés de minia-
peut-être possible
est le
camée, au milieu
le
siècle tout
xix"^
de
entier.
M. Aloreau-Vauthier, au musée
décoré d'émeraudes
et
de topazes en
cabochons, eût eu, à d'autres époques, quelques camées discrets, incrustés dans
le
casque, les épaulières ou
dans une œuvre
pareille, n'eût
de riche parure,
et,
pour préciser davantage,
qui est ciselée en cuivre doré au milieu de
coup
une grande
sûr,
gemme
ride eussent enchâssé à sa 1ères, têtes
les vitrines
cuirasse. L'antiquité,
la
eu garde de négliger cet élément
gravée.
place
Un
la
de Méduse
tête
poitrine, eût été, à
la
Pyrgotèle ou un Diosco-
quelqu'une de ces belles pha-
de Méduse en calcédoine, qui sont aujourd'hui sous de nos musées d'antiques.
Un Benvenuto
Ccllini
y
eût placé quelque copie de camée que Giovanni dclle Corniole ou
Demenico
dei
Camei
excellaient à exécuter.
Mais pour en revenir
semblables pratiques,
à de
nos graveurs actuels n'oublient pas que la
médiocrité, ni
comme
choix de
utilisation des couches, ni
part des
par
le
rains,
comme
camées modernes,
choix des gemmes,
il
et tel
devant lequel tremble
la
la
le
il
camée ne
gemme
du
ce point, car tout
le
comme
dessin. La plu-
faut bien le reconnaître, pèchent
de nos maîtres graveurs contempo-
dure sardonyx le
comme
gemme.
Il
le
marbre
moins du monde se
préoccuper d'harmoniser son travail de gravure avec sa
souffre pas
à graver, ni
perfection
tremblait devant Michel-Ange, ne paraît pas
féremment nuancés de
importe que
les lits dif-
importe donc d'insister sur
succès du camée est
là.
LAVnXIR DH LA GI.YPTIQUE Le champ de cieuses et la
le
glyptique comprend, non pas
la
diitmant, dont l'éclat et
gravure, mais les
gemmes
ceptibles de recevoir
corrosion à
la scie
domaine toute cides la
poli et de subir
du
à la bouterolle
la
gamme
touret, sans se désagré-
donc dans son
a
les
plus belles variétés de l'agate jusqu'à
convenances de son
doit choisir, recherchant de préférence les
tons chauds, aux
lits
tout,
même
la
beauté de
de son noble métier,
polychromie naturelle de
l'agate
la
matière.
combinaisons ingénieuses
s'appliquera, par des
il
sujet,
gemmes aux
bien parallèles, aux couleurs chatoyantes,
de rehausser l'œuvre de son outil par
qui sont l'essence
de fine
des pierres fines et demi-fines, translu-
pierre lithographique. Suivant les
Avant
travail
sus-
quasi surhumain que néces-
l'artiste l'effort
ou opaques, depuis
l'artiste
afin
un
de
l'ellet
ou argileuses qui sont
gravure des corindons. Le graveur
la
pierres pré-
les
les feux nuiraient à
siliceuses
un beau
ou
ger et sans imposer à siterait
237
dans
œuvre
la
de
à tirer parti
et la
composition de son
condamnée d'avance, fût-elle parfaite sous le rapport de l'exécution on ne lui tiendra compte de la difficulté vaincue ancun et un simple bas-relief sur
sujet.
S'il
dispense, son
s'en
est
;
un beau marbre blanc
plaira plus à
contempler qu'un
bas-relief
sur une agate pleine de taches et de veines irréguliéres et malencontreuses. Considérez en tiquité,
de
admirons,
comme
la
ce
efl"et,
les
plus beaux des camées de l'an-
Renaissance ou de Jacques
Guay
qui nous ravit en eux, ce
en sculpture,
le
:
ce
mérite artistique du travail de
sont aussi ces couches multicolores que legraveura
sement utilisées, réservant les parties les
nuées
et
celles qui sont
la
fermes
si
seulement, l'artiste; ce
merveilleu-
et éclatantes
pour
plus importantes de son sujet, celles qui sont
mourantes pour les
semble de
que nous en
n'est pas
détails secondaires,
si
bien que
attél'en-
composition prend l'élégance d'une miniature due
au pinceau d'un habile coloriste.
Xe nous H.
lassons pas de
B.\BELON.
—
le
répéter
Histoire de la gravure sur gemnu's.
:
de tous
les arts plastiques, 17
2)8
l"aVI.XIK
gravure des camées
la
de
la
1)F,
la (,LYl'riQ.UH
est celle qui est le plus
modernes ont trop sou-
matière, et c'est ce que nos artistes
vent oublié.
On
est
étroitement esclave
vraiment peiné de constater,
au Luxem-
soit
bourg, soit au musée Gallieraou dans nos Expositions annuelles,
que des œuvres dont
dessin est des plus corrects et l'exécution
le
des mieux enlevées, soient condamnées à l'insuccès par leurs
auteurs eux-mêmes, soit à cause de par suite du désagréable
et
laideur de
la
discordant
des tons
effet
gemme,
la
et
soit
des nuances
qui eussent dû. bien au contraire, contribuer à faire valoir gravure.
Ibéoscdc Xiipolcoii. qui provient et
morose
J'ai parlé plus haut de l'aspect
nuageuses de
la
de VJpo-
et froid
en grande partie des nuances ternes
sardoine employée par Adolphe David. Des
la
camées de H. François lui-même, par exemple, son
Aiiioitr filial et
dans quelque mesure aussi son
inspirant de la
/VnVc',
n'échappent pas
l'heure en passant, nellier,
à cette critique;
que de
belles
Gaulard. Galbrunner
reproches.
Une
des
M. Tonnellier.
sa
Cniiic de la pciiihirc
gemmes Tciitalioii,
et d'autres,
Un
et
au
musée
comme
une gageure contre
autre défaut
commun
remarquer, tout à
MM.
G. Lemaire, Ton-
encouraient
qui a coûté
Fa^uvre moderne où ce grave défaut
gêne
fait
j'ai
œuvres de
s
le
Galliera.
s'étale
mêmes
les
plus de travail à
avec
le
est peut-être
plus de sans-
nature.
la
à la plupart de
nos
contem-
artistes
porains et qui n'est pas sans point de contact avec celui que
viensde signaler,
c'est qu'ils paraissent,
avant tout, être hantés par
le désir
de graver de très grands camées, de très grandes
S'ils se
mettent
à la
recherche d'une
gistes, ils s'inquiètent
la
chez
les
du parallélisme régulier des
rable erreur! Jamais Jacques
énorme que
gemme
intailles.
minéralo-
beaucoup plus des dimensions que de
richesse des couches et
Guay
je
n'a
gravé une
lits.
Déplo-
gemme
plupart de celles que nous voyons figurer au
aussi
Luxem-
bourg ou dans chacun de nos Salons annuels. Ln revanche,
œuvres exquises sont toujours surdes gemmes d'une
la
ses
idéale pureté
L AVENIR
et le sujet s'y détaclTe
de matière,
GI.YI'TICiUr.
I.A
IM-.
259
avec une perfection de lignes et
de dessin qui enlèvent l'admiration. Sauf deux ou trois exceptions l'on cite à cause de leur caractère insolite,
que
plus de grands camées de .
artistes
les
il
Renaissance italienne; au contraire
la
de ce temps s'évertuaient parfois, ce qui
autre exagération,
d'avoir gravés
;
Pyrgotèle
les
et les
modernes sont
ces errements, et
On compare
le
ou
si
fiers
Dioscoride se sont, en revanche,
appliqués à choisir des sardonyx de toute beauté et à
due
habile parti de leurs couches,
petit.
ou cinq camées
L'antiquité tout entière n'a produit que quatre aussi grands que ceux que nos artistes
une
était
graver des merveilles dans l'infiniment
à
non
n'y a pas
tirer
un
notre jeune école reprenne
succès viendra vite couronner ses etTorts.
l'on
rapproche souvent
la
gemme
gravée de
la
médaille, soit pour les opposer l'une à l'autre, soit au contraire
pour
les
unir étroitement et leur imposer
juger d'après les
les
mêmes
à
Il
tré,
est arrivé assez
— que
l'art
de
—
s'attaquer indifféremment à leur fantaisie
et
intailles
étroite de la
la
suite de cette étude
le
et l'art
l'a
de
démonla gra-
monopole des mêmes artistes, et donnant la main. Dès l'an-
la
nous voyons
gemme
et
les
mêmes
maîtres
au métal, graver suivant
des coins monétaires. Phrygillos, Olympios,
leurs émules,
grecques
deux
Renaissance
les
que produira la
ou au gré des commandes, tantôt des camées ou
intailles, tantôt
Cimon
y a une
pair, côte à côte et se
tiquité grecque, rappelons-le,
des
ni de l'etTet
gravure en pierres fines
vure en médailles fussent
marchassent de
il
doit faire prendre corps à son œuvre.
souvent, la
règlements,
médaille, l'artiste n'a pas
la
s'inquiéter découches multicolores il
mêmes
principes. Soit! cependant
ditïérence essentielle, puisque, dans
matière dans laquelle
les
et
les
ont gravé
à la
fois les
plus belles médailles.
plus belles des Cette alliance
arts qui s'attaquent à des matières si différentes,
l'a
respectée et y est
demeurée
graveurs de médailles, monnaies
et
fidèle.
Presque tous
plaquettes des
xv-'
et
LAMiXIR DE LA GLYPTIQUE
260
ont été également des graveurs en pierres
xvi"^ siècles,
souvent
ont
ils
même
traité le
sujet, à la Ibis sur la pierre et sur
bronze. Des orfèvres et mèdailleurs
le
et les
deux Lconi ont gravé des
de décider
si
des maîtres
Compagni surnommé Giovanni
dit
des
tlcllc
Domenico
Giovanni de Castelbolognese,
ont excellé davantage dans des médailles
celle
Cellini
serait délicat
il
Alatteo dal Nassaro,
lirCanniici et
gemmes ou dans
comme Benvenuto
pierres fines, et
comme
Coniiolc,
fines, et
et
gravure
la
plaquettes.
Nous
avons constaté qu'on peut en dire autant de notre grand Guil-
laume Dupré, sous Henri lY
Louis XIII: son contemporain
et
Olivier Coldoré fut inême graveur sur bois.
L'époque moderne tion dès
s'est
sensiblement écartée de cettre tradi-
le xviifV,fV*'±r^*\e',tt^^ yi>
y yiiH^'Wfa MW ^ j i
*
^T