la revue de la promotion de la citoyennete ww ww ww .. hh oo rr ii zz ...

WWW.HORIZONSCITOYEN.INFO

LA REVUE DE LA PROMOTION DE LA CITOYENNETE

Numéro 8 – Mai 2005 Citoyenneté Les marocains adoptent désormais la ceinture de sécurité en ville, avec un peu de grogne certes, mais en toute assiduité. Est-ce enfin une pratique citoyenne qui veuille s’intégrer dans le quotidien des marocains ? En tout cas on l’espère. Le concept de citoyenneté s’impose aujourd’hui dans tous les débats constructifs autour de la société marocaine. Il reste cependant une notion abstraite pour la plupart des marocains, citoyens de surcroît. On peut évidement renfermer la citoyenneté dans la définition très restreinte de droits et responsabilités, on peut même aller plus loin et parler d’appartenance et acceptation, mais la citoyenneté n’est nullement universelle pour se contenter d’une définition générale. Pour approcher la notion de citoyenneté marocaine, il nous faut sans doute la démystifier, la dépeindre comme elle se présente dans la vie du peuple, sa pauvreté, son insécurité et les projets instaurés par l’état ou la société civile pour permettre au citoyen de sortir de la misère et de penser au développement. Je dis penser au développement car c’est le rôle du citoyen lambda et non un privilège d’une élite. La citoyenneté est surtout la participation à la prise de décision, c’est une relation au monde, à l’état avec une liberté totale et un accès inconditionné à la protection légale et à la justice. Du citoyen qui n’a pas accès aux droits élémentaires, que lui procure le seul fait d’appartenance et de nationalité, on ne peut exiger des pratiques citoyennes. Certes, nous disposons d’un cours à l’école primaire qui devrait traiter de la citoyenneté. Nous référant audit cours, nous pouvons constaté que la citoyenneté chez les marocains, ou du moins chez ceux qui élaborent les programmes scolaires, se limite à l’allégeance au Roi, quel qu’il soit. Or, le temps d’une loyauté aveugle et non constructive au trône Allaouite est révolu. Aujourd’hui la monarchie se veut plus ouverte au peuple et à ses aspirations. L’éducation doit suivre. Le gouvernement doit montrer plus de bonne volonté, la société civile encore plus de zèle, et monsieur tout le monde un peu plus de bonne foi. La citoyenneté aujourd’hui, dans cette « période transitive » si chère au politiciens, doit s’inscrire dans une démarche globale, de penser et d’organiser la société marocaine selon ses particularités culturelles qui en font une société si riche en contrastes toujours en quête de renouveau, de liberté et surtout de ce développement tant convoité.

Salon du Livre : entre SIEL et SILT, j’ai erré

Combien de fois m’a-t-on dit que la lecture est une passion solitaire, que le livre est un ami exigeant, un amant possessif ? Je n’y crois point ! Un livre est un tremplin de savoir, et le savoir se partage.

MANAGEMENT

POLITIQUE

Ressources Humaines

Partis Politiques

L’enquête de Satisfaction : Un outil de Pilotage Social … Traviller chez soi : La nouvelle tendance …

Gestion

Le knowledge management dans les cabinets de conseil …

Le PPS : Les Ex-communistes …

Dossier

La bataille pour le Liban …

Tribune Libre

Nos médias …

Ils ont dit

NTIC Networking

WIMAX …

Administration Le management des réseaux …

CULTURE Interview

Hafid MARBOU …

Portrait

Nais Micoulin …

Point de vue

‫…ﻧﺤﻦ و آﺮﺑﻼء‬ ‫اﺡﻤﺪ زآﻲ ﻓﻲ ذﻣﺔ اﷲ‬

SOCIETE La parole aux citoyens

Enquête sur la citoyenneté …

Sujet de la rubrique

Evasion

Le futur entre mœurs et conscience

DETENTE

Les déchets : pour une gestion rationnelle …

Chivoux chez lui ?…

La constitution …

Skype testé pour vous …

Laayoune, tout simplement …

La couleur du chapeau ou crèves… Recommandations musicales … Technologie, technologie … ou nous emmènes-tu ?

Les ABCs

Nos Villes

Les péripéties de Chivoux Humour

Tutti frutti

Post-Scriptum

Z.B vs H.C …

Ressources Humaines

Management

L’ENQUETE DE SATISFACTION : UN OUTIL DE PILOTAGE SOCIAL SAMIR FARHANE 1- LE PILOTAGE SOCIAL DANS L’ENTREPRISE Les contraintes de l’environnement d’aujourd’hui rendent nécessaire l’existence d’une information quantifiée sur la gestion sociale de l’entreprise, au même titre que la gestion financière et économique. Permettant la participation de cette gestion sociale aux préoccupations stratégiques de la firme et offrant la base au dialogue entre les partenaires de l’entreprise. En France par exemple, cet état de conscience a été atteint depuis 1977 par l’instauration d’une loi relative au bilan social. Et qui oblige les entreprises à élaborer chaque année un ensemble de 70 indicateurs ventilés en 7 chapitres : 1- Emploi 2- Rémunérations et charges accessoires 3- conditions d’hygiène et de sécurité 4- Autres conditions de travail 5- Formation 6- Relations professionnelles 7- Autres conditions de vie relevant de l’Entreprise Malgré cette volonté politique, motivée plutôt par un environnement économique fortement syndiqué ; le bilan social n’a pas suscité l’intérêt des entreprises comme outil de pilotage social. Néanmoins, il a servi de base statistique aux premières études qui se sont intéressées à son exploitation interne pour l’Entreprise [Pr. Allouche 1992-1993], ou externe par ses partenaires [D’Arcimoles]. En effet plusieurs critiques ont été adressées à ce bilan social réglementé notamment son aspect orienté indicateurs quantitatifs, omettant d’autres indicateurs qualificatifs pertinents ; et qui relèvent plus du pilotage social : l’absentéisme, le taux de rotation du personnel, la promotion par niveau, l’effectif, l’évolution des salaires, l’encadrement, ne niveau de technicité, … Par ailleurs, alors que le bilan social est élaboré par la DRH via les progiciels de GRH dont elle dispose ; les indicateurs de pilotage social sont saisis au sein des unités opérationnelles. Ils sont utilisés conjointement à des indicateurs économiques et commerciaux (ex : carnet de commandes, quantités à

1

produire), et permettent de prendre des décisions de pilotage opérationnel tels que : la gestion et affectation des effectifs, l’adaptation des horaires ou encore l’organisation du temps de travail. Nous allons détailler ci-dessous un outil de pilotage social efficace : la mesure de la satisfaction du personnel. 2- LA MESURE DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL Indicateur de performance sociale de l’entreprise, la mesure de la satisfaction des salariés sert à prendre le pouls des équipes. 2.1. Moyens Pour cela, plusieurs moyens sont possibles : Moyen

Description Taux d’absentéisme, nombre d’accidents de travail, niveau de

Indicateurs Sociaux

stress, … Echantillonnage du personnel visant à cibler un sujet ou un souci

Sondages

particulier. Ex : Intention de grève des pilotes pour Air France

Touche l’ensemble des employés, en utilisant un questionnaire à remplir directement par eux sur papier ou via l’Intranet de Enquêtes d’Opinion Interne

l’Entreprise, ou indirectement par appels téléphoniques.

2.2. Utilité Mesurer la satisfaction des employés peut avoir plusieurs objectifs : • vérifier que le management répond aux attentes des salariés, • recueillir leurs avis sur les conditions de travail • mesurer le risque de conflits internes • mesurer la capacité de résistance au changement • …

2

Des entreprises conscientes de la pertinence de cette information vont jusqu’à l’indexation d’une partie du bonus des managers sur le niveau de satisfaction de leurs équipes. 2.3. Conditions particulières La mesure de la satisfaction du personnel est un événement important pour l’Entreprise. C’est pour cela qu’il doit être accompagné d’une communication interne appropriée montrant la transparence de son processus, son utilité pour l’entreprise et pour ses employés, … afin d’attirer le maximum d’adhésion à la démarche tout en ménageant toute susceptibilité d’ordre syndical ou autre. En terme de représentativité, 50% de participation est un minimum pour les enquêtes d’opinion interne. Par ailleurs, le respect de l’anonymat des salariés est un impératif à assurer. Ainsi, des entreprises vont jusqu’à distribuer des codes anonymes à leurs employés qu’ils peuvent s’échanger entre eux, ou leurs donnent la possibilité de se connecter d’autres postes de travails en cas de sondage via l’Intranet de l’Entreprise. Dernier aspect important : une mesure de satisfaction des salariés ne saurait gagner la crédibilité souhaitée auprès des employés si elle n’aboutit pas sur des mesures de suivi affichés et communiqués à large échelle ; avec un plan d’action de réalisation suivi de près par le top management de l’Entreprise. 3- UNE EXPERIENCE EDIFIANTE AXA, l’expert international de l’assurance, a baptisé le baromètre social et confidentiel du groupe : SCOPE. Un questionnaire d’une cinquantaine de questions, disponible en quinze langues sur l’Intranet de l’assureur ; et administré à fréquence annuelle auprès de l’ensemble des filiales de AXA de par le monde. D’après la dernière édition de SCOPE (2004), seuls 56% des collaborateurs d’AXA France voient dans la qualité du service client une priorité de la Direction Générale. Un chiffre en baisse de 8 points par rapport à 2002. De même, si 62% des sondés se disent fiers d’appartenir à AXA, ils ne sont que 29% à estimer que les changements en cours dans la société leur seront bénéfiques. La majorité d’entre eux (45%) sont dans l’expectative et 27% pensent le contraire. Autre indice, le sentiment d’être apprécié au sein de la société régresse de 7 points, à 44%, et la satisfaction à l’égard de son travail de 4 points, à 56%. Tout cela dans un contexte de changements profonds au niveau de l’entreprise, visant à donner à Axa un visage plus offensif sur le plan commercial. La conclusion qui en a été tirée par l’entité chargée des synergies ressources humaines pour le groupe, est qu’il reste des progrès à faire dans le suivi individuel des parcours professionnels notamment via l’activation du mécanisme de mobilité interne.

3

Ressources Humaines

Management

Travailler chez soi : La nouvelle tendance ! Med Wail AAMINOU « Je souhaite être jugé sur mes résultats, pas sur mes heures de présence. » « Je suis volontaire et discipliné. » « J'aime travailler de façon autonome, sans être encadré de près. » « Je sais le temps qu'il me faut pour accomplir telle ou telle tâche. » « Je peux facilement passer une journée entière sans voir personne. » « Je dispose chez moi d'un endroit où je pourrais bosser au calme. » Si vous vous reconnaissez dans ces six affirmations, pas de doute : Vous avez le profil du parfait travailleur à domicile ! Contexte Le travail à domicile a toujours existé en marge de l'entreprise. Si à l'origine, cette forme de travail concernait principalement des travailleurs manuels, il n'est pas rare, aujourd'hui, de trouver des travailleurs à domicile dans le secteur tertiaire, par exemple dans le domaine des systèmes d’information, du conseil et de l’enseignement. Par ailleurs, le développement des nouvelles technologies de communication offre des perspectives de croissance du travail à domicile dans le cadre du télétravail. Avantages : Le travail à domicile réduit les problèmes d’embouteillages, assure une meilleure adéquation du travail à la vie privée ou à la vie de famille, économise d’espaces de travail, donne plus de possibilités d’emploi pour les travailleurs handicapés, améliore les salaires (on est mieux payé quand on occupe pas de bureau fixe) Mode adapté à tous les métiers ? Aujourd’hui, la dématérialisation du travail devrait permettre à tout le monde de travailler à distance. Mais certaines fonctions paraissent quand même très inadaptées : Une documentaliste, par exemple, doit être en permanence dans sa bibliothèque. Pour le reste, ce sont les salariés jouissant déjà d'une grande autonomie, ou occupant des postes itinérants, habitués à travailler à distance, qui sautent le pas les premiers. Ou ceux qui exercent des activités essentiellement intellectuelles ou de création, pour lesquelles l'échange avec les collègues n'est pas permanent. Mode adapté à tout le monde ? Il faut un caractère bien particulier pour supporter la solitude et de se prendre en charge loin du regard du supérieur. Certains ont abandonné après quelques journées passées à regarder la télé ou à s’occuper des tâches ménagères. D'autres ont du mal à mettre des limites à la vie professionnelle. Cette organisation ne peut convenir qu'à des personnes très motivées, capables d'une réelle autodiscipline. Rigueur, sens de l'organisation et esprit pratique sont des atouts. Réalisation des objectifs en premier : 4

Peu importe le temps passé à travailler, l'important est que le travail soit réalisé et les délais respectés. Le plus souvent employeur et salarié s'entendent sur des plages horaires où ils sont joignables. Ceci dit, sans pour autant se contraindre à des horaires fixes, il est nécessaire de planifier les tâches à effectuer et de prévoir des contacts réguliers avec les autres collaborateurs. Et les moyens ? Qu'on travaille chez soi, à 100 % ou pas, il faut s'en donner les moyens. D'abord, dans la mesure du possible, réserver une pièce pour y installer son bureau. Cela limite les incursions familiales, évite le dilemme entre ranger tous les soirs et vivre dans le désordre, et aide à faire le break entre boulot et vie privée. L'installation de deux lignes téléphoniques est un minimum. Au-delà des possibilités offertes par internet, à la base de tout télétravail, les outils de chat, qui permettent à tous les salariés de discuter en temps réel, sont très appréciés Cadre juridique : En France, certains salariés amenés à travailler régulièrement chez eux signent un avenant à leurs contrats de travail. Ecrire noir sur blanc les conditions dans lesquelles s'exerce le télétravail, ainsi que les droits et obligations respectifs du salarié et de l'entreprise, c'est la meilleure façon d'éviter les problèmes. Celui élaboré par France Télécom est un bon exemple. Il fixe les conditions de l'accord (durée, reconduction, dénonciation...), les modalités du travail à domicile (organisation du temps, équipements fournis au salarié, normes de sécurité à respecter, assurance, etc.), et la façon dont sera suivie l'activité du télétravailleur. Et si on récapitule ? Grâce aux possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication, le travail à domicile est une tendance en plein essor. Le travail à domicile présente de nombreux atouts pour les employeurs et les travailleurs. Il se heurte toutefois à des contraintes juridiques.

5

GESTION

Management

Le knowledge management dans les cabinets de conseil Med Wail AAMINOU Dans une économie mondiale toujours plus mouvante, les avantages concurrentiels sont constamment remis en cause. Les marchés se transforment, les technologies se succèdent, les concurrents se multiplient, les coûts de production sont sans cesse révisés à la baisse, les différentiations s’estompent. Dans ce contexte, il apparaît de plus en plus en plus clairement que seule la capacité de créer et gérer du savoir constitue un avantage concurrentiel durable. Pour être performante, l’entreprise doit générer régulièrement un savoir et l’incorporer dans de nouvelles technologies, processus et de nouveaux produits. Définition du Knowledge management Le Knowledge management est le champ de l’organisation et de la gestion des savoirs individuels et collectifs de l’entreprise, dans le but d’obtenir une vision claire des compétences et des connaissances. Trois aspects sont distingués: la transmission de la mémoire La connaissance et la mobilisation optimale des savoirs individuels des salariés L’élaboration, le partage, la diffusion, des savoirs faire collectif propre à l’entreprise. Pourquoi le choix des cabinets de conseil ? En effet, le capital humain constitue leurs fonds de commerce, les actifs tangibles n’ont pas une grande importance Il est évident que le succès d’un cabinet dépend en partie de la gestion de son capital de connaissance et de savoir faire. Donc il est intéressant d’étudier la manière avec laquelle les plus grands cabinets mondiaux de consulting appréhendent le « Knowledge Management » La codification et la personnalisation Pour ce faire, Deux stratégies de gestion du savoir sont dégagées : 1) Codification : Tire profit de la puissance des nouvelles technologies aujourd’hui : Les connaissances sont rigoureusement codifiées et stockées dans des bases de données accessible à tout consultant de la maison. L’approche est celle de personne à document. En effet, l’information est extraite de la personne qui l’a développée, rendue indépendante de cette personne et utilisée pour des objectifs variés. Cette méthode permet à de nombreux intervenants de rechercher et d’extraire les informations codifiées sans pour autant contacter la personne qui les a développées. Ce système ouvre la voie à une économie d’échelle et partant à la croissance de l’entreprise. 2) Personnalisation : Les connaissances conservent un lien plus étroit avec l’individu qui les a développées et circulent plus souvent à travers le contact personnel. L’informatique est utilisé principalement pour faciliter la communication et ne constitue pas un moyen de stockage. Ces cabinets insistent sur le dialogue entre individus et non sur les objets de connaissances stockées dans des bases de données. Ces cabinets consentent des investissements importants dans le développement des réseaux humains. Le développement 6

rapides des moyens de télécommunications : téléphone, réseaux virtuels et vidéo conférence a beaucoup aidé ces cabinets dans leur stratégie. Evidement les cabinets qui utilisent la stratégie de codification optent également pour de la personnalisation et vis versa mais il s’agit là plutôt de tendances. Tableau comparatif Dans le tableau ci-après nous allons comparer entre les deux types de stratégies suivant les axes : -

Stratégie concurrentielle Modèle économique Stratégie de gestion du savoir Technologie de l’information Profil ressources humaines Apprentissage Récompense

Stratégie concurrentielle

Modèle économique

Codification Permet la mise en œuvre de systèmes d’information fiables, rapides et de grande qualité grâce à la réutilisation de l’information codifiée

Personnalisation Permet de conseil créatifs et rigoureux sur des problèmes stratégiques de haut niveau grâce à la canalisation de l’expertise individuelle

Economie de réutilisation

Economie d’expertise

Investissement unique dans un capital de connaissances et réutilisation multiple de celui-ci.

Facturation d’honoraires importants pour des solutions hautement personnalisées à des problèmes singuliers

Importantes équipes comportant un faible pourcentage d’associés

Petites équipes avec un grand pourcentage d’associés.

Priorité à la croissance du chiffre d’affaires Stratégie de gestion du savoir

Technologie de l’information Profil ressources humaines

Apprentissage

Personne à document

Priorité au maintien des marges bénéficiaires Personne à Personne

Développement d’un système de gestion de données permettant la codification, le stockage et la ré utilisation des connaissances

Développement de réseaux humains propices au partage du savoir tacite

Importants investissements, le but étant de transférer les informations codifiées entre individus Engagement d’universitaires de premier cycle habitués à la réutilisation de connaissance et à la mise en œuvre de solutions Formation de groupe entier grâce à

Investissements modérés, le but est faciliter la discussion et l’échange d’informations tacites. Engagement de titulaires d’MBA qui aiment résoudre les problèmes et acceptent l’ambiguïté Formation individuelle assurée par un 7

Récompense Exemples de Cabinets

l’apprentissage à distance par ordinateur Récompenser ceux qui utilisent et contribuent aux bases de données Ernst & Young

mentor Récompenser ceux qui partagent directement leurs connaissances avec autrui McKinsey, Brain

Références : 1) L’entreprise créatrice de savoir, Ikujiro Nonaka et Hirotaka Takeuchi, Éditions Oxford University Press, 1995, 284 pages. 2) Harvard Business Review , Le knowledge management , ouvrage collectif, Editions d’Organisation, 1999, 277 pages. 3) Harvard Business Review , Le management du savoir en pratique , ouvrage collectif, Editions d’Organisation, 2003, 254 pages.

8

Networking

NTIC

WIMAX Introduction Think about how you access the Internet today. There are basically three different options: • • •

Broadband access - In your home, you have either a DSL or cable modem. At the office, your company may be using a E1,T1 or a T3 line. WiFi access - In your home, you may have set up a WiFi router that lets you surf the Web while you lounge on the deck with your laptop. On the road, you can find WiFi hot spots in restaurants, hotels, coffee shops and libraries. Dial-up access - If you are still using dial-up, chances are that either: o Broadband access is not available. o You think that broadband access is too expensive.

The main problems with broadband access are that it is pretty expensive and it doesn't reach all areas. The main problem with WiFi access is that hot spots are very small, so coverage is sparse. What if there were a new technology that solved all of these problems? This new technology would provide: • • •

The high speed of broadband service Wireless rather than wired access, so it would be a lot less expensive than cable or DSL and much easier to extend to suburban and rural areas Broad coverage like the cell phone network instead of the tiny little hotspots of WiFi

This system is actually coming into being right now, and it is called WiMAX. WiMAX is short for Worldwide Interoperability for Microwave Access, and it also goes by the IEEE name 802.16. WiMAX Definition WiMAX has the potential to do to broadband Internet access what cell phones have done to phone access. In the same way that many people have given up their "land lines" in favor of cell phones, WiMAX could replace cable and DSL services, providing universal Internet access just about anywhere you go. WiMAX will also be as painless as WiFi -- turning your computer on will automatically connect you to the closest available WiMAX antenna. Network scale The smallest-scale network is a personal area network (PAN). A PAN allows devices to communicate with each other over short distances. Bluetooth is the best example of a PAN. The next step up is a local area network (LAN). A LAN allows devices to share information, but is limited to a fairly small central area, such as a company's headquarters, a coffee shop or your house. Many LANs use WiFi to connect the network wirelessly. WiMAX is the wireless solution for the next step up in scale, the metropolitan area network (MAN). A MAN allows areas the size of cities to be connected. The final step in the area network scale is the global area network (GAN). The proposal for GAN is IEEE 802.20. A true GAN would work a lot like today's cell phone networks, with users able to travel across the country and still have access to the network the whole time. This network would have enough bandwidth to offer Internet access comparable to cable modem service, but it would be accessible to mobile, always-connected devices like laptops or next-generation cell phones.

Networking

NTIC

How WiMAX Works In practical terms, WiMAX would operate similar to WiFi but at higher speeds, over greater distances and for a greater number of users. WiMAX could potentially erase the suburban and rural blackout areas that currently have no broadband Internet access because phone and cable companies have not yet run the necessary wires to those remote locations. A WiMAX system consists of two parts: • •

A WiMAX tower, similar in concept to a cell-phone tower - A single WiMAX tower can provide coverage to a very large area -- as big as 3,000 square miles (~8,000 square km). A WiMAX receiver - The receiver and antenna could be a small box or PCMCIA card, or they could be built into a laptop the way WiFi access is today.

A WiMAX tower station can connect directly to the Internet using a high-bandwidth, wired connection (for example, a T3 line). It can also connect to another WiMAX tower using a line-of-sight, microwave link. This connection to a second tower (often referred to as a backhaul), along with the ability of a single tower to cover up to 3,000 square miles, is what allows WiMAX to provide coverage to remote rural areas.

What this points out is that WiMAX actually can provide two forms of wireless service:

Networking •

•

NTIC

There is the non-line-of-sight, WiFi sort of service, where a small antenna on your computer connects to the tower. In this mode, WiMAX uses a lower frequency range -- 2 GHz to 11 GHz (similar to WiFi). Lower-wavelength transmissions are not as easily disrupted by physical obstructions -- they are better able to diffract, or bend, around obstacles. There is line-of-sight service, where a fixed dish antenna points straight at the WiMAX tower from a rooftop or pole. The line-of-sight connection is stronger and more stable, so it's able to send a lot of data with fewer errors. Line-of-sight transmissions use higher frequencies, with ranges reaching a possible 66 GHz. At higher frequencies, there is less interference and lots more bandwidth.

WiFi-style access will be limited to a 4-to-6 mile radius (perhaps 25 square miles or 65 square km of coverage, which is similar in range to a cell-phone zone). Through the stronger line-of-sight antennas, the WiMAX transmitting station would send data to WiMAX-enabled computers or routers set up within the transmitter's 30mile radius (3,600 square miles or 9,300 square km of coverage). This is what allows WiMAX to achieve its maximum range. What Can WiMAX Do? WiMAX operates on the same general principles as WiFi -- it sends data from one computer to another via radio signals. A computer (either a desktop or a laptop) equipped with WiMAX would receive data from the WiMAX transmitting station, probably using encrypted data keys to prevent unauthorized users from stealing access. The fastest WiFi connection can transmit up to 54 megabits per second under optimal conditions. WiMAX should be able to handle up to 70 megabits per second. Even once that 70 megabits is split up between several dozen businesses or a few hundred home users, it will provide at least the equivalent of cable-modem transfer rates to each user. The biggest difference isn't speed; it's distance. WiMAX outdistances WiFi by miles. WiFi's range is about 100 feet (30 m). WiMAX will blanket a radius of 30 miles (50 km) with wireless access. The increased range is due to the frequencies used and the power of the transmitter. Of course, at that distance, terrain, weather and large buildings will act to reduce the maximum range in some circumstances, but the potential is there to cover huge tracts of land. IEEE 802.16 Specifications • • • • •

Range - 30-mile (50-km) radius from base station Speed - 70 megabits per second Line-of-sight not needed between user and base station Frequency bands - 2 to 11 GHz and 10 to 66 GHz (licensed and unlicensed bands) Defines both the MAC and PHY layers and allows multiple PHY-layer specifications

WiMAX Could Boost Government Security In an emergency, communication is crucial for government officials as they try to determine the cause of the problem, find out who may be injured and coordinate rescue efforts or cleanup operations. A gas-line explosion or terrorist attack could sever the cables that connect leaders and officials with their vital information networks. WiMAX could be used to set up a back-up (or even primary) communications system that would be difficult to destroy with a single, pinpoint attack. A cluster of WiMAX transmitters would be set up in range of a key command center but as far from each other as possible. Each transmitter would be in a bunker hardened against bombs and other attacks. No single attack could destroy all of the transmitters, so the officials in the command center would remain in communication at all times.

Networking

NTIC

Who's going to pay for WiMAX? A citywide blanket coverage of wireless Internet access sounds great, but companies aren't going to go around setting up WiMAX base stations out of sheer kindness. Who's going to pay for WiMAX? It depends how it will be used. There are two ways WiMAX can be implemented -- as a zone for wireless connections that single users go to when they want to connect to the Internet on a laptop (the non-line-of-sight "super WiFi" implementation), or as a line-of-sight hub used to connect hundreds of customers to a steady, alwayson, high-speed wireless Internet connection. Under the "super WiFi" plan, cities might pay to have WiMAX base stations set up in key areas for business and commerce and then allow people to use them for free. They already do this with WiFi, but instead of putting in a bunch of WiFi hot spots that cover a few hundred square yards, a city could pay for one WiMAX base station and cover an entire financial district. This could provide a strong draw when city leaders try to attract businesses to their area. Some companies might set up WiMAX transmitters and then make people pay for access. Again, this is similar to strategies used for WiFi, but a much wider area would be covered. Instead of hopping from one hot spot to another, WiMAX-enabled users could have Internet access anywhere within 30 miles of the WiMAX base station. These companies might offer unlimited access for a monthly fee or a "pay as you go" plan that charges on a perminute or per-hour basis. The high-speed wireless hub plan has the potential to be far more revolutionary. If you have high-speed Internet access now, it probably works something like this: The cable (or phone) company has a line that runs into your home. That line goes to a cable modem, and another line runs from the modem to your computer. If you have a home network, first it goes to a router and then on to the other computers on the network. You pay the cable company a monthly fee, which reflects in part the expense of running cable lines to every single home in the neighborhood. Here's the WiMAX scenario: An Internet service provider sets up a WiMAX base station 10 miles from your home. You would buy a WiMAX-enabled computer (some of them should be on store shelves in 2005) or upgrade your old computer to add WiMAX capability. You would receive a special encryption code that would give you access to the base station. The base station would beam data from the Internet to your computer (at speeds potentially higher than today's cable modems), for which you would pay the provider a monthly fee. The cost for this service could be much lower than current high-speed Internet-subscription fees because the provider never had to run cables. If you have a home network, things wouldn't change much. The WiMAX base station would send data to a WiMAX-enabled router, which would then send the data to the different computers on your network. You could even combine WiFi with WiMAX by having the router send the data to the computers via WiFi. WiMAX doesn't just pose a threat to providers of DSL and cable-modem service. The WiMAX protocol is designed to accommodate several different methods of data transmission, one of which is Voice Over Internet Protocol (VoIP). VoIP allows people to make local, long-distance and even international calls through a broadband Internet connection, bypassing phone companies entirely. If WiMAX-compatible computers become very common, the use of VoIP could increase dramatically. Almost anyone with a laptop could make VoIP calls.

Administration

NTIC

Management des réseaux 1. Définition Les solutions d'administration des réseaux d'entreprise ciblent les éléments clés du réseau : • L’optimisation du réseau étendu (WAN), • L’administration des réseaux locaux (LAN) commutés, • La protection des réseaux privés virtuels (VPN) locaux et distants, • La mesure des contrats de niveau de service sur tous les types de réseau. Elles permettent la mise en place d’un réseau hétérogène local ou étendu, avec des équipements divers (postes, matériels réseau, serveurs…), l’optimisation du fonctionnement du réseau ou sa reconfiguration, l’installation des routers, switchs… et des outils d’administration. De plus elles rendent possible la centralisation du réseau afin de le piloter et d’intervenir à distance avec des outils d’optimisation sans avoir à se déplacer. Cela implique, 1. Une capacité de détection (système de polling) et de gestion des pannes ; 2. Une surveillance (monitoring) de tous les équipements du réseau permettant de vérifier les liens (ok, rompu, mauvais), de déterminer le temps de réponse (ping) ; 3. Une configuration à distance de tous les équipements présents et de leurs caractéristiques ; 4. Un contrôle des seuils à ne pas dépasser grâce à un mécanisme d’alarmes et de notifications ; 2. Le protocole SNMP 2.1. Description Générale Le protocole SNMP a été développé pour permettre aux administrateurs réseaux d’interroger à distance les différents éléments actifs connectés au réseau. Le principe de SNMP est basé sur le mode client/serveur où chaque client, dit «administrable» (switch, routeur, concentrateur ou serveur d’accès) a un agent SNMP permettant d’enregistrer en permanence des informations le concernant en les stockant dans une base de données, MIB. Cet agent peut ensuite être interrogé par le NMS (Network Management Station) via le protocole SNMP qui est un protocole de la couche application du modèle OSI. SNMP utilise le protocole UDP [RFC 768], (Tableau 1). Le port 161 est utilisé par l’agent pour recevoir les requêtes de la station de gestion. Le port 162 est réservé pour la station de gestion (le manager) pour recevoir les alertes des agents Modèle TCP/IP Modèle OSI (protocole) 7 Application 6 Présentation SNMP 5 Session 4 Transport UDP 3 Réseau IP 2 Liaison Interface réseau 1 Physique Tableau 1 : Architecture SNMP.

2.2. Les composants du Protocole SNMP Les différentes composantes du protocole SNMP sont les suivantes : • Les éléments réseaux sont les équipements ou les logiciels que l’on cherche à gérer. Cela va d’une station de travail à un concentrateur, un routeur, un pont, etc. Chaque élément réseau dispose d’une entité dite agent de réseaux qui répond aux requêtes de la plate-forme de gestion. • Les agents sont des modules qui résident dans les éléments réseau. Ils vont chercher l’information de gestion comme par exemple le nombre de paquets reçus ou transmis.

Administration • • • •

NTIC

La plate-forme de gestion du réseaux (appelée aussi manager) exécute les applications de gestion qui contrôlent les éléments réseaux. Physiquement, la plate-forme est un poste de travail avec un processeur rapide, affichage couleur et nécessitant beaucoup de mémoire et d’espace sur disque. Une MIB (Management Information Base) est une collection d’objets résidant dans une base d’information virtuelle. Ces collections d’objets sont définies dans des modules MIB spécifiques. Un protocole permet à la plate-forme de gestion d’aller chercher les informations sur les éléments de réseaux et aussi de changer les paramètres sur ces derniers. De plus, il permet à la plate-forme de gestion de recevoir des alertes provenant des éléments réseaux. Le protocole SNMP fournit quelques commandes de bases pour la recherche et la mise à jour des variables de la MIB.

2.3. Requêtes et Réponses Le fonctionnement de SNMP est basé sur des requêtes, des réponses et des alertes. Plus simplement, le NMS envoie des requêtes à l’agent, celui-ci les exécute et renvoie les réponses obtenues. Il est également possible que dans certains cas l’agent envoie de lui-même une alerte au NMS afin de l’avertir d’un problème.(Figure 1)

Figure 1 : Architecture classique d'administration.

Le fonctionnement de SNMP est asymétrique. Il est constitué d’un ensemble de requêtes, de réponses et d’un nombre limité d’alertes. La station de gestion envoie des requêtes à l’agent, lequel retourne des réponses. Lorsqu’un événement anormal surgit sur l’élément réseaux, l’agent envoie une alerte (trap) à la station de gestion du réseau (manager). Les commandes et les données sont représentées dans le format ASN.1 (Abstract System Notation One).

Administration

NTIC

Figure 2 : Requêtes et Réponses.

Il y a 5 types de messages. Dans le sens Manager vers Agent :Get, GetNext et Set ; puis dans le sens Agent vers Manager : Response et Trap. •

Les requêtes de SNMP : Il existe quatre types de requêtes pour la recherche d’information: GetRequest, GetNextRequest, GetBulk, SetRequest. La requête GetRequest permet la recherche d’une variable sur un agent. La requête GetNextRequest permet la recherche de la variable suivante. La requête GetBulk permet la recherche d’un ensemble de variables regroupées. La requête SetRequest permet de changer la valeur d’une variable sur un agent.

•

Les réponses de SNMP : À des requêtes, l’agent répond toujours par une seule réponse GetResponse. Toutefois si la variable demandée n’est pas disponible, le GetResponse sera accompagné d’une erreur noSuchObject.

•

Les alertes (Traps, Notifications) : Les alertes sont envoyées quand un événement non attendu se produit sur l'agent. Celui-ci en informe à la station de gestion via une trap. Les alertes possibles sont: ColdStart, WarmStart, LinkDown, LinkUp, AuthentificationFailure. La nouvelle version de SNMP offre une autre forme d’alerte : la notification .

3. MIB, Management Information Base Les informations de gestion peuvent être, par exemple : la quantité d’information transmise à chaque port d’un routeur, ou l’usager qui utilise actuellement une station de travail. Généralement, un équipement à plusieurs dizaines ou même des centaines d’informations de gestion. Pour chacune de ces informations de gestion, on doit s’entendre sur l’identification et la signification d’un objet de gestion. Cette entente permet à une plate-forme de gestion de demander des informations de gestion à un agent et de les interpréter correctement. Pour ce faire, des documents de standards décrivent les identificateurs d’objets (OID) placés dans des MIBs. Un Object Identifer permet d'identifier un objet au sein de la MIB. Les variables que l’on cherche à administrer à distance doivent être identifiées de façon unique. Elles ne peuvent être choisies aléatoirement. Des règles normalisées ont été proposées pour autoriser l’utilisation de ces numéros d’identificateur. Un objet représente une variable ou un groupe de variables. L’identificateur d’un objet est une séquence d’entiers séparés par un point (.). On dispose alors d’une structure hiérarchique représentée sous forme d’un arbre (Tableau 2). La racine n’est pas numérotée. Chaque nœud de l’arbre décrit un identificateur d’objet. Le numéro de l’identificateur de l’objet MIB s’écrit 1.3.6.1.2.1. Par exemple, le nom de cet identificateur est iso.org.dod.internet.mgmt.mib.

Administration

NTIC

Les feuilles de l’arbre correspondent alors aux instances de l’objet qui sont les variables. La valeur échangée entre l’agent et la plate-forme de gestion est le numéro d’identificateur. Lorsqu’une entreprise veut définir son propre ensemble de variables de gestion, elle va enregistrer son numéro d’objet sous le nœud iso.org.dod.internet.private.entreprise. Ces MIB seront dites privées. Elles correspondent à la racine 1.3.6.1.4.1.

Tableau 2 : Les identificateurs d'objets de la MIB.

Ainsi la MIB (Management Information base) est la base de données des informations de gestion maintenue par l’agent, auprès de laquelle le manager va venir pour s’informer. Cette base de données d’informations de gestion est constituée d’objets qui représentent des variables. Deux MIB publics ont été normalisées: MIB I et MIB II (dite 1 et 2). Elles décrivent l’ensemble des variables TCP/IP.

La parole aux citoyens

SOCIETE

Enquête sur la citoyenneté

Mohamed Mohyi Eddine EL AICHI

La parole au citoyen est l’intitulé de la seconde enquête faite par Horizons citoyen pour sonder la citoyenneté de son audience. Des chiffres bien que parfois contradictoires reflètent une réalité dont souffre notre société. Une ignorance totale des stricts minimum au niveau du savoir être et un désengagement de la vie citoyenne. Un savoir être qui peut être substitué à la vie en communauté, à une vie en droit et en devoir méconnu par 80% de l’échantillon. Tolère t-on parler de démocratie avec ces données. Ne s’agira t-il plus d’une démagogie qui s’enracine à l’aire de la communication. L’aire ou la presse à un prix de sombrer toute réalité. Une enquête que derrière ces chiffres, il y a toujours ce « hchouma » et le non ose dire. 1. Associations Plus que 85 % de l’échantillon sont conscients que le travail associatif est une valeur ajoutée pour le développement du pays. Pourtant la majorité des personnes ayant répondu positivement s’ils sont membres d’associations sont plus des membres par appartenance à des associations professionnelles ou d’ingénieurs (aiensias, aiemi, horizons, etc.). pour 30% la semaine de solidarité est plus un enjeu politique. Une réalité apparente si on calcule le taux de la participation des citoyens par rapport au montant global récolté lors de cette semaine. Que pensez-vous du travail associatif au Maroc ? Important pour le développement et la promotion de la citoyenneté, Un enjeu politique,

Sans apport,

Sans opinion,

Etes-vous pour les associations de type

Socioculturel,

Politique,

Sportif,

Autres (à indiquer)

Etes-vous membre d’une association ?

La parole aux citoyens

SOCIETE

Oui Non

Pensez-vous que la semaine de solidarité est utile pour la promotion de l’entraide ?

Oui Non Sans opinion

Droits et devoirs Plus de 60% pense que la notion de droits et de devoirs n’est pas applicable au Maroc bien que le Maroc adhère depuis un demi siècle à la charte des droits de l’homme. L’échantillon interviewé avec presque 50% ne met pas en cause sa citoyenneté pour accomplir les tâches qui demandent du temps. Une donnée qui ne corrèle pas avec les 80% qui ne connaissent pas ou connaissent d’une manière partielle leurs droits et leurs devoirs, non plus la constitution et son contenu. Peuton omettre nos droits et nos devoirs et parler d’un contexte citoyen ? Pensez-vous que la notion de droits et de devoirs est applicable au Maroc ?

Oui

Non

Connaissez-vous vos droits et vos devoirs ?

Sans opinion

La parole aux citoyens

Oui

SOCIETE

Non

Partiellement

Pour accomplir une tâche (droit) qui demande une charge (temps, effort, etc.), utilisez-vous :

Le clientélisme La corruption Autres (à indiquer) Aucune méthode qui met en cause ma citoyenneté

Connaissez-vous la constitution ?

Oui

Si oui, Etes vous pour son contenu actuel ?

Non

La parole aux citoyens

Oui

SOCIETE

Non, que faut-il modifier ?

Sans opinion

Pour vous le droit de la femme au Maroc est :

Un enjeu politique, Un pas démocratique, Un besoin attendu Une exigence internationale Un signe de modernisation Autres (à indiquer)

Sécurité routière Vous avez répondu que les causes principales des accidents de la route sont dues à l’état des véhicule et à l’état des routes. Que le facteur principal des accidents au Maroc est la vitesse. Vous avez aussi indiqué que l’examen actuel d’obtention du permis de conduire est insuffisant et que les femmes sont plus attentives au niveau de la route. L’insécurité routière est liée plus à :

A l’état des routes et la mauvaise signalisation A l’état des véhicules Au comportement des conducteurs A la non application des pénalités

Le facteur majeur des accidents de circulation est lié plus :

La parole aux citoyens

SOCIETE

A la vitesse A l’intolérance

Pensez-vous que l’examen actuel d’obtention du permis de conduire est suffisant ?

Oui

Non

Qui pensez-vous être plus attentifs au code la route ?

Les femmes

Les hommes

Les deux

Personne

Fumée La cigarette est partout, tel est le dicton qui m’harcèle et que je ne trouve pas visible au niveau de ce questionnaire. Que l’on soit dans le train, au travail ou dans la rue on sent de la fumée. Etes-vous un fumeur ?

La parole aux citoyens

SOCIETE

Oui

Non

Si Oui, fumez-vous dans les lieux publics (Train, Lieu de travail, Bibliothèque, etc.)

Oui

Non

Pensez-vous que les fumeurs ont le droit de fumer dans les lieux publics ?

Oui

Non

Sans opinion

Pensez-vous que le gouvernement avait raison de privatiser la régie des tabacs ?

La parole aux citoyens

SOCIETE

Oui

Non

Sans Opinion

Que pensez-vous des femmes fumeuses et des mineurs fumeurs ?

Signe de Progrès et de modernité Normal Danger pour la société

Etes-vous pour une loi pour interdire de fumer ?

Oui

Non

Sans opinion

Environnement Il suffit de voir les résultat après moins d’un an de collecte des déchets à Casablanca pour être d’accord sur la délégation. Qui n’a jamais souffert du désastre de « l’ eid al adha » ou de l’odeur des camions de collecte qui traversent aux mêmes heures de pointe. Ce qui est amusant au niveau de cette partie du questionnaire c’est 40 % trouvent que la gestion environnementale fait partie de

La parole aux citoyens

SOCIETE

la politique globale du Maroc. Une réponse à laquelle je ne trouve pas de justificatif que ces personnes habitent Marrakech et ne sortent pas de cette ville. Etes-vous pour la délégation de la collecte des déchets au Maroc ?

Oui

Non

Sans opinion

Croyez-vous que la gestion environnementale fait partie de la politique de développement au Maroc ?

Oui

Non

Un espace vert près de chez vous est :

Inutile

Nécessaire

Préférable

Sans importanc

La parole aux citoyens

SOCIETE

Croyez-vous à la relation de voisinage ?

Oui

Non

Sans opinion

Etes-vous pour des actions de propreté périodiques menées par les habitants ?

Oui

Non

Témoignage Pensez-vous que la semaine de solidarité est utile pour la promotion de l’entraide ? T1 : L’action sociale ne doit en aucun cas se limiter à une semaine d’entraide. Hormis, à part les associations sociales, les citoyens marocains ont plutôt tendance a oublier les laissés-pour-compte de notre société pendant le reste de l’année… T2 : C’est une initiative gouvernemental. Les pouvoirs publics n’ont pas à s’occuper de l’associatif, ils ont ç résoudre à appliquer leurs engagements pour résoudre les problèmes des gens. Les associations ont le rôle de se subtituer à leur défaillance. Si le gouvernement est lui même une association, c’est le mélange des genres. T3 : Les marocains ne connaissent pas suffisament le tissu associatif « privé » car les associations connues sont en général adossées à des partis politiques donc leur travail n’est pas neutre et à des objectifs plus politiques qu’associatif. T4 : Je conteste l’utilisation des fonds dégagés suite à cette cession.

La parole aux citoyens

SOCIETE

Etes vous pour le contenu actuel de la constitution T1 : La constitution marocaine est à mon avis dépassée…les changements qu’on y opère de temps en temps ne changent en rien l’amalgame général dans lequel elle nous jette. Une constitution se doit d’être claire et accessible à tous, ce n’est pas le cas…les changements partiels n’y changeront rien. Ce qu’il faut, c’est une lecture globale de cette constitution afin qu’elle soit à l’image de la société marocaine moderne. T2 : Actuellement le Roi gouverne et n’est pas soumis au contrôle du peuple!!! Les pérogatifs du gouvernement doivent être clairement séparés de celles du chef d’état. Le premier ministre, vrai chef de l’exécutif aura alors des comptes à rendre et des sanctions à prendre en cas de défaillance. Pour vous le droit de la femme au Maroc est : Le droit de la femme, notamment la moudawana, c’est fait sous une pression de la société civile et des organisations féministes d’une part, mais aussi pour « plaire » à l’international…une volonté pour montrer un autre beau visage du « plus beau pays du monde »…l’esthétique étant faite, il faut maintenant penser à la beauté intérieure et penser à mettre en place les mécanismes nécessaires pour appliquer la nouvelle moudawana et permettre son évolution. Ça ne doit en aucun cas être un texte figé, sinon il sert pas à grand-chose. Un tout petit pas a été fait, le chemin est encore long…. Pensez-vous que le gouvernement avait raison de privatiser la régie des tabacs Une raison toute simple : dans un future, proche ou lointain, un marocain fumeur assez averti portera plainte contre la régie du tabac à cause de son cancer des poumons…et gagnera le procès, si pour autant la justice elle est avertie, chose qui ne pourrait jamais arriver si c’est l’état le proprio de l’usine à pétards ! Utopiste, non ? Si on pense que fumer est mal alors automatiquement la régie des tabacs n’a pas le droit même d’exister. Quand un malade a une tumeur, le docteur ne lui pose pas si tu veux déplacer cette tumeur d’un endroit à un autre, mais elle l’enlève carrément pour ne plus parler de ce problème. C’est dommage qu'on privatise une boite aussi rentable avec autant de potentiel! On aurait pu la bien gérer nous-mêmes au lieu de la céder à des étrangers!!! Pour vous le droit de la femme au Maroc est : Avant de parler droit de la femme il faut définir de quoi on parle. (comme on dis : un problème bien défini est à moitié résolu). Donc, si on parle de la liberté, du droit au travail, du droit du vote, …etc, alors je suis tout à fait d’accord. Une imitation de la femme occidentale, qui actuellement sous la souffrance, n’a aucune dignité : Objet sexuel : il suffit de jeter un coup d’œil sur la pub ou les films, Violence conjugale : une femme meurt chaque jour suite à des violences conjugale en France, Polygamie hypocrite : la majorité des hommes mariés on non en France ont de nombreuses maîtresse et petites amies, Exploitation financière : femme mariée ou non doit subvenir à ses besoins, la règle du couple est moitié/moitié. Ceci , en plus des tâches ménagères, qui sont à la charge de la femme en général.

Sujet de la rubrique

SOCIETE

Les déchets, pour une gestion rationnelle Mohamed Mohyi Eddine EL AICHI Le Maroc se dirige, si rien ne change, vers une politique de "tout décharge" une telle politique ne peut qu’engendrer des problèmes encore plus complexes. En effet, La courbe de la protection de l’environnement doit suivre la courbe de l’industrialisation. Une assertion que le pays, qui compte parmi les plus industrialisés du continent africain, est loin d’appliquer. Alors que près de 40% des déchets sont recyclables, seuls 4 à 5% sont effectivement récupérés dans le pays. Mais les autorités s’aperçoivent petit à petit des richesses que recèlent leurs poubelles et leurs décharges. Un potentiel commercial dont le secteur informel s’est emparé depuis des dizaines d’années, mais qui ne peut être efficacement exploité, faute d’organisation. Des tonnes de déchets recyclables se retrouvent ainsi dans les décharges. Leur récupération constituerait une économie en matières premières (bois, papier, verre, plastique...), ainsi qu’en durée de vie pour la décharge. Les déchets en chiffre Le Maroc doit faire face à de graves problèmes liés à la mauvaise gestion des déchets, dont une grande partie est déversée dans la nature. La tendance ne fait que s'aggraver, avec un taux d'urbanisation estimé à 55, 2% et une croissance démographique galopante dans les petites et moyennes villes. Le Maroc produit plus de 20 000 tonnes de déchets par jour. Les ordures ménagères sont estimées à 17 800 tonnes, dont 69% sont produits en milieu urbain et dont une grande partie est déversée dans la nature. « Le Maroc, à l'instar de nombreux pays en voie de développement, doit faire face à de graves problèmes liés à la salubrité publique, et ce notamment à l'échelle des zones urbanisées. Les secteurs industriels génèrent quelque 2 670 tonnes, dont 12% sont considérés comme des déchets dangereux. Les centres médicaux produisent quant à eux 33 tonnes, dont 3 à 10% sont considérés comme des déchets à risque. Le taux de collectes des déchets domestiques dans les centres urbains varie entre 70 et 100%. Moins de 2% sont recyclés et la plupart sont éliminés dans des décharges non contrôlées. Le problème risque de s'aggraver à l'avenir : à l'horizon 2020, la production quotidienne de ces déchets avoisinerait les 30 400 tonnes. La gestion des déchets ménagers présente des lacunes dans la quasi-totalité des villes marocaines, et les tentatives de mise en place pour les pouvoirs publics et les collectivités locales de solutions, ne répondent pas, le plus souvent, aux exigences de protection de l'environnement», explique Magdi Ibrahim, coordinateur de l'ONG Enda Maghreb au Maroc. En fait, très peu de décharges publiques sont équipées de système d'étanchéité et de récupération des eaux de pluies (lixiviats) qui, s'écoulant à travers ces déchets, polluent ainsi les nappes phréatiques. De même, pratiquement aucune de ces décharges ne dispose de collecteurs de biogaz. Pour leur part, les déchets à risques, industriels ou médicaux, ne sont proprement traités qu'en de très faibles proportions et une grande partie se retrouve dans les décharges publiques. Cet état de fait a des impacts négatifs sur la santé, la qualité de vie et les ressources naturelles. Les études qui ont essayé d'estimer le coût de ces impacts sont fragmentaires en raison de la complexité des démarches et méthodes utilisées pour étudier chaque aspect de dégradation.

Cependant, bien qu'incomplètes, ces études révèlent des coûts assez élevés, estimés à près de 1,7 milliard de DH, soit 0,5% du PIB. La gestion des déchets : plus qu’une collecte, Une solution globale La propreté des rues et la collecte des déchets n’est qu’un maillon d’une chaîne qu’on peut appelé la gestion des déchets. Les déchets collectés à Marrakech, Casa, Fès, Rabat et ailleurs sont juste transférés des rues à un site pas loin de la ville : décharge. On ne traite donc pas la pollution mais on la transfère et on la met à l’abri des regards. Une politique nationale sert à définir les choix principaux qui doivent être adaptés aux régions, cette politique a encore plus d’importance dans un pays comme le Maroc ou la décision reste centralisé à Rabat dans la mesure ou les communes dépendent encore financièrement du ministère de l’intérieur. Certes, l'environnement commence à être une préoccupation mais seulement pour quelques multinationales et trust marocains qui se résument en l’obtention d’une certification. La pollution et l'environnement sont encore vus comme un lux ! Pour une gestion rationnelle des déchets au Maroc, il faut : 1- Adopter des lois qui responsabilisent les producteurs de déchets (administrations, entreprises, commerçants, particuliers). La loi de novembre 2003 est une bonne initiative mais elle reste très généraliste 2- Permettre aux communes limitrophes de s’organiser en dehors des structures du ministère de l’intérieur sous forme de syndicats de gestion des déchets comme c’est le cas en France par exemple ou sous d’autres formes 3- Créer une structure nationale (avec des délégations régionale) d’ingénierie et de recherche sous la tutelle des ministères de l’environnement, de la recherche, de l’industrie et de l’énergie qui centralise l’information, mène des études, subventionne les projets de recherche ou d’ingénierie, accompagne les communes et les différents producteurs de déchets dans leurs démarches 4- Mener une compagne de communication et de sensibilisation ciblée (école, radio, télé, affiches…) 5- Mener une compagne nationale de caractérisation des déchets au Maroc afin d’établir une carte qualitative et quantitative 6- A partir de ce diagnostique les décideurs locaux peuvent établir un cahier de charges et lancer des appels d’offre qui prennent en considération les choix nationaux et qui répondent aux besoins locaux. Ces cahiers de charges doivent se baser sur une vision globale (collecte, traitement, stockage, recyclage). Sources : • Le Matin, • Rapport de la Banque mondiale n° 25992-MOR : Evaluation du coût de la dégradation de l'environnement au Maroc, 30 juin 2003.

Témoignages : - J’ai peur que l’on soit obligé de constituer, dans trente ans, un comité « justice environnementale et équité » pour témoigner des atteintes et violations grave du droit environnemental. . le plomb nuit gravement à la santé. - J’ai étouffé à Marrakech. Les voitures m’ont fait peur à Casablanca. Les immeubles m’ont caché le beau paysage de mon pays natal de l’oriental. Les décharges à ciel ouvert m’ont gâché mes promenades en ville. J’ai retrouvé mon patrimoine géologique en vente libre sur les routes de mon pays. Abdelghani AYADI

Les ABCs

SOCIETE

La constitution Mohamed Mohyi Eddine EL AICHI Le mot « Constitution », pour définir le statut de l’Etat, est utilisé à partir du XVIII siècle par les philosophes du siècle des lumières. Le constitutionnalisme, avec Locke et Montesquieu comme chefs de file, est un mouvement qui préconise de substituer une Constitution écrite aux coutumes, souvent vagues et imprécises, qui laissent au monarque un pouvoir largement discrétionnaire. La Constitution écrite est donc l’instrument d’un combat en faveur d’un Etat libéral et modéré, contre l’absolutisme royal. La Constitution doit limiter les pouvoirs du monarque et préciser les droits du citoyen. Définition de la constitution C'est la norme juridique qui contient en général à la fois : • •

•

Les principes directeurs de l'ordre juridique étatique : la Constitution définit quels sont les buts, finalités qui doivent guider les opérateurs du droit, Les règles de base concernant l'aménagement et la transmission du pouvoir d'État : la Constitution institue des organes d'État qu'on appellera « pouvoirs constitués » (cf. Des institutions politiques comme le Parlement, le Tribunal constitutionnel) et organise les mécanismes pacifiques visant à assurer leur renouvellement. L'énoncé des libertés fondamentales protégées par l'Etat : ces droits sont généralement énoncés dans le Préambule de la Constitution qui lui-même contient une Déclaration de droits ou s'y réfère.

La Constitution marocaine : La constitution marocaine est composée de 108 articles répartis en treize titres. Les titres définissent les grands thèmes du royaume tels que : les principes fondamentaux du royaume, la royauté, les institutions politiques, constitutionnelles et gouvernementales. La nouvelle constitution a été approuvée par référendum le 13 septembre 1996. Un résumé des points traités au niveau de la constitution sont : -

-

Le Maroc est une " monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale " où le pluralisme politique est garanti. (Article 1) Le trône est héréditaire. Le roi du Maroc est le chef spirituel, Commandeur des Croyants, et chef de l'État. Il signe et ratifie les traités et est le chef suprême des Forces armées royales. Il exerce le droit de grâce. (Article 20) Il décrète l'état d'exception. Le roi nomme le Premier Ministre et les ministres sur proposition de celui-ci. Il préside le Conseil des ministres. Il dispose du pouvoir de dissolution de la Chambre des Représentants et/ou de la Chambre des Conseillers, et peut soumettre à référendum tout projet de révision constitutionnelle dont il prend l'initiative. (Article 20) Le gouvernement est responsable devant le roi et devant le Parlement. Il est investi, à la majorité des voix, par la Chambre des Représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d'un texte. (Article 60à La Chambre des Représentants est élue pour cinq ans au suffrage universel direct. La Chambre des Conseillers, élue au suffrage indirect. (Article 37) Le conseil constitutionnel, dont les membres seront désignés pour moitié par le roi et pour moitié par les présidents des deux chambres, fera office de juge électoral et de la conformité des lois à la Constitution. (Article 79) La Constitution stipule également l'établissement d'un Conseil Supérieur de la Magistrature, d'un Conseil Économique et Social et d'une Cour des comptes. Au sein de l'administration territoriale, les collectivités locales, les communes, les provinces, les préfectures et les régions, sont administrées par des conseils élus. Les gouverneurs y représentent l'État : ils sont responsables de l'application des décisions du gouvernement et de la gestion des services locaux des administrations centrales.

Les ABCs

SOCIETE

Les débats sur la constitution La réforme de la Constitution est un de ces débats qui ne vieillissent pas. Le Maroc a déjà connu 8 moutures différentes de sa Constitution, mais il y a des articles qui créent une grande polémique politique mais qui restent inchangés. L’article 19 : Il y a chez nous un amalgame de fond entre le religieux et le politique. Il se cristallise noir sur blanc dans l’article 19. En 1972, il a été renforcé pour aboutir à sa version actuelle, celle en vigueur aujourd’hui : « Le Roi, Amir Al Mouminine, Représentant suprême de la Nation, Symbole de son unité, Garant de la pérennité et de la continuité de l’État, veille au respect de l’Islam et de la Constitution. Il est Protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités». L’article 23 : « La personne du Roi est inviolable et sacrée » Le préambule : Un dernier point de désaccord, mais cette fois-ci d’origine ethnique est le préambule de la constitution. En fait les Amazighs réclament que la constitution ne doit pas contenir la désignation de la langue arabe comme langue officielle, non plus l’appartenance au Grand Maghreb Arabe. « Le Royaume du Maroc, Etat musulman souverain, dont la langue officielle est l'arabe, constitue une partie du Grand Maghreb Arabe. »

Nos Villes

SOCIETE

Laayoune, tout simplement Mohamed Mohyi Eddine EL AICHI Laâyoune fut à l'origine une grande oasis sur l'oued sakia El Hamra. Les Espagnols qui colonisèrent le sahara de 1884 à 1975, fondèrent Laâyoune en 1932. Elle fut récupérée suite à la grandiose Marche verte et hissée au rang de capitale régionale. Laayoune, principal centre économique de la région, se développe à proximité de l’embouchure de la Seguia el Hamra. La ville est en pleine expansion grâce à l’aide du gouvernement qui accorde une attention particulière au développement de cette partie du Sahara et grâce au voisinage du gisement phosphatier de Boukrâa, à la proximité des Canaries. De la place centrale, bordée d’échoppes d’artisans bijoutiers, s’élèvent plusieurs bâtiments conçus dans un style moderne respectant l’architecture saharienne classique; alors que dans la partie basse de la ville, le vieux quartier, avec sa Cathédrale et son vieux Parador, témoigne du passé espagnol. Situation Laâyoune Laâyoune est située à une dizaine de km de l'embouchure de l'Oued Sakia El Hamra sur l'océan Atlantique. Avec sa position stratégique, La ville de Laâyoune symbolise l'aboutissement du processus de réunification du Maroc. La région de Laayoune est constituée des villes suivantes : • Sidi Ifni, l’éblouissante, • Tan-Tan, la Célèbre • Guelmime, Porte Du Sahara • Smara, Confrérie du Cheikh Maa El Aïnine • Tarfaya, Territoire des Hommes Bleus Laayoune de nos jours Laâyoune est une ville très dynamique qui a bénéficié d'un statut économique incitant à l'investissements. La ville a connu une croissance exceptionnelle et l'installation d'importantes infrastructures routières portuaire, aéroportuaire et industrielles. Les rues de Laâyoune, étroites au temps des Espagnols, ont été élargies et bordées de centaines d'édifices à 2 étages, avec "patio" et terrasses couleur de "Sienne", pour empêcher la réverbération de l'impitoyable soleil saharien. La périphérie est un immense chantier de travaux publics, et les projets de développement se multiplient. L'artère principale, orientée à l'Est, voit s'articuler les quartiers les plus grands et les plus récents, où sont implantés les principaux équipements tels: la mosquée Moulay Abdelaziz, le Palais des congrès, et différents sièges administratifs. Plusieurs importantes réalisations ont vu le jour, et ont transformé complètement la physionomie de cette ville: route goudronnée de 600 km entre Agadir et Laâyoune, aéroport international programmé pour recevoir un demi million de passagers par an, port avec ses 2 km de quais, stade de 35.000 places, hôpitaux avec équipement ultramoderne, centre pour jeunes, abritant une salle de cinéma, un théâtre, une galerie pour les expositions et une salle de conférence, écoles, mosquées, résidences de fonctionnaires, places publics, marchés couverts, centrale électrique, hôtels de grand standing, parc public, édifices publics, station de radio... etc. Bénéficiant d'atouts touristiques incomparables: sites merveilleux, très belle plage, infrastructure moderne (route, aéroport, port, hôtels luxueux, possibilité d'excursion), ses potentialités tiennent leurs promesses et la ville s'affirme de plus en plus comme un nouveau pôle du développement touristique dans le sud, ce qui d'ailleurs, correspond parfaitement aux récentes orientations du tourisme marocain, consistant notamment à développer le balnéaire au sud d'Agadir. Laâyoune prend aussi les dimensions d'un port en développement (3ème port marocain). Dans la région immédiate, le long de la Seguiat el Hamra en direction de Smara, des gravures rupestres représentent des animaux. Les plus remarquables se trouvent à Asli et à oued Miran.

Spécial Salon du Livre Entre SIEL et SILT, j’ai erré… Combien de fois m’a-t-on dit que la lecture est une passion solitaire, que le livre est un ami exigeant, un amant possessif ? Je n’y crois point ! Un livre est un tremplin de savoir, et le savoir se partage. A travers ce spécial, qui n’a aucunement la prétention de présenter le livre, ni d’inciter à la lecture, je partage seulement une passion, un voyage inédit dans les seuls espaces au Maroc dédiés au livre, visant les masses, que sont les Salons du Livre SIEL et SILT. On y rencontre de grands penseurs et des écrivains, éternellement adolescents songeurs, qui sillonnent le monde pour partager leurs rêves les plus insensés. « Chaque écrivain a précisément 4000 idées de livres » disait justement un écrivain, le nombre qu’il en arrive à écrire dépend de cette envie de partager l’existence et les leçons de vie. En chacun de nous existent des milliers de rêves…et si on les partageait ?

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Driss Chraibi

Driss Chraibi : l’homme qui reviendrait toujours de mon passé, aussi simple soitil ! « Je remercie la vie. Elle ma comblée. En regard d’elle, tout le reste est littérature » Driss Chraibi. Dans un amphithéâtre comble, quelques 300 personnes écoutaient avec admiration celui qui les a tant fait rire aux larmes avec les ahurissantes aventures de l’inspecteur Ali. La modératrice de la conférence-hommage donnée par et pour Driss Chraibi, décréta qu’il était enfin temps pour les questions-réponses. Elle s’était levée la première et dis avec un ton suave: « je suis venue de loin, de votre ville natale, pour enfin voir celui qui a influencé ma vie. Je voudrais vous dire que je n’ai cessé de creuser, de chercher la lumière au fond du puit depuis que mon passé est devenu simple. Merci de faire partie de ma vie. » Et elle s’est assise. J’avais l’impression que c’était moi, j’aurais voulu ajouter « merci de faire partie de ma vie, elle et vous m’avez comblé ! ». Et l’homme qui revenait encore et toujours du passé de rétorquer : « mademoiselle, malgré la présence de ma femme, je vous embrasse !» J’ai cessé de regarder Driss et sa femme Shenna, arrêté de prêter l’oreille aux questions de l’assistance. Je n’avais d’yeux que pour cette jeune fille, dont les yeux brillaient d’émotion. J’avais l’impression de vivre cette émotion, de la frôler par mes propres sens. Mon histoire personnelle avec Driss, avec ses livres et ses personnages a commencé il y a exactement quatre ans. Je me souviens de ma première découverte du « Passé simple » livre émouvant qui m’a rappelé mon premier rêve, écrire. Je me suis retrouvée envahi par les mêmes sensations du personnage principal, cet homme révolté qui, du haut de cette distance que lui procurait son installation en France, dénigrait, rejetait et condamnait son pays, le Maroc. Je faisais de même, j’avais besoin de savoir qu’il y a une personne dans ce monde qui ressente le même désarroi, la même solitude, et cette aveuglante envie de partir, loin de tout ce qui est cher, pour la simple raison que c’est liant, attachant et tellement cher ! J’ai réapprit à rester, en lisant « succession ouverte ». J’avais découvert un autre pays, qui pouvait m’apporter ces richesses sur un plateau d’argent, je n’aime pas le métal jaune, si je persévérais à les lui demander. Je me suis réconciliée avec mon être dans cette ultime scène avec le seigneur père qui demandait à Driss de creuser et de chercher la lumière au fond du puit. Et mon Dieu combien j’avais ris avec Driss !! Aux larmes parfois, quand l’inspecteur Ali résolvait les affaires les plus compliquées avec un sel imprenable et tellement cocasse. Avec des sourires complices toutes ces fois, où dans « la civilisation ma mère » une maman pas comme les autres égayait mes journées avec des clins d’œil remplis de malice. Driss, m’a fait aussi remonter les temps en compagnie des tribus berbères de Ait Yafelman qui gardaient en leur mémoire, et l’enseignaient aux enfants, l’histoire du Maroc des premières conquêtes de Oqba jusqu’au départ vers l’autre rive de Tareq…j’ai vécu grâce à lui hors du temps et tellement en son enceinte, dans la conscience commune des gens ordinaires, des marocains de tout bord… T’ai-je remercié Driss ? Oui merci encore car la vie et toi m’avez comblé !

Romancier marocain

Né à Mazagan, El Jadida, le 15 juillet 1926. Issu d'une famille fassie traditionnelle, Driss Chraïbi fréquente l'école coranique, avant de se rendre au lycée français Lyautey de Casablanca. Le Maroc est encore sous Protectorat français, et le jeune Driss est fortement influencé par la culture hexagonale. Il rejoint d'ailleurs Paris pour étudier la chimie et obtient son diplôme d'ingénieur en 1950 puis il s'intéresse à la neuropsychiatrie mais finit par se tourner vers la littérature, estimant que la science engendre la perte de la spiritualité. C'est en 1954 qu'il publie son premier roman, 'Le passé simple'. Pointant les archaïsmes et les aberrations de la société marocaine, alors que celle-ci est sur le point d'arracher son indépendance au prix d'une âpre lutte, le livre fait l'effet d'une bombe. Sa seconde parution, 'Les boucs', dénonçant cette fois les désillusions des immigrés en France, lui assure une réputation définitivement scandaleuse. Journaliste, producteur à l'ORTF, globetrotter à ses heures, il dirige durant trente ans les "dramatiques" sur France Culture. Sachant se renouveler par l’adoption d’autres genres, usant d’une ironie féroce, Chraïbi insuffle une nouvelle force à la langue française. Il vit retiré sur l’île d’Yeu.

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Parmi Ses Oeuvres

Le Passé simple (Gallimard, 1954) :Un jeune Marocain s’oppose violemment à son père ainsi qu’aux pesanteurs de la société marocaine et part étudier en France. Ce roman qui stigmatise le poids de l’islam et la condition faite aux femmes. Ce roman très critiqué à sa parution en 1954 par les intellectuels marocains, mais bien accueilli en France est devenu un classique de la littérature marocaine du XXe siècle. Les Boucs (Gallimard,1955) : Un roman qui évoque la destinée d’un jeune émigré algérien en France, mêlant le thème de la révolte contre le père, le déracinement et une critique de la société occidentale. Succession ouverte (Gallimard, 1962). La Civilisation ma mère !... (Gallimard, 1972) : L’éveil à la conscience politique d’une femme marocaine vivant à la campagne. Une enquête au pays (1981 - Point Seuil, 1999) : La résistance de villageois berbères du Haut-Atlas face aux représentants de l’administration marocaine dans les années 1960. Deux pays et deux époques se confrontent. La Mère du printemps (1982 - Point seuil, 1995) : Une évocation romancée de la conquête du Maroc par des armées arabes à la fin du VIIe siècle. Naissance à l'aube (1986). L’homme du livre (1995). L’inspecteur Ali (Gallimard) : Un roman policier où se confronte l’Orient et l’Occident à travers des protagonistes marocains et écossais. Lu, vu, entendu (Denoël, 1998 - Gallimard Folio, 2001) : Une évocation du Maroc des années 1926 à 1947 à travers les yeux d’un adolescent qui découvre le monde, son Maroc natal, puis Paris où il poursuit ses études. Le monde à côté (Denoël, 2001 - LDP, 2003) : une autobiographie L’homme qui venait du passé (2004)

Citations Le latin n’est pas une langue marante. D’ailleurs elle en est morte. Une enquête au pays De nos jours, la parole est devenue flottante tout comme les devises. Une enquête au pays Tout est humain, surtout les faiblesses, les lâchetés. La foule Etre véritablement modeste, c’est comprendre que le sentiment que nous avons de notre propre supériorité ne vaut que pour nous. L’homme qui venait du passé Nous vivons à une époque où la modernité la plus clinquante et la plus tapageuse se conjugue à la plus ancestrale des ignorances. Heureux les simples d’esprit. L’homme qui venait du passé Il faut savoir descendre les échelons de la hiérarchie au lieu de monter sur la tête des autres : on peut tirer un âne avec une ficelle, mais non le pousser. Une enquête au pays

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Paulo Coelho : Chaque onze minute un chemin se fait tracer…

Je l’ai vu pour la première fois à Casablanca. Dans une salle archicomble où un bon nombre de l’assistance restait debout pour manque de chaises, il s’est levé, a tendu la main vers ce public avide de le connaître enfin après s’être reconnu dans ses livres, et a dit dans son français hésitant « d’abord, je vois qu’il y a beaucoup de monde qui reste debout, alors qu’il y a une petite place ici (et il montre les trois fauteuils vides dont il en occupait un avant de se lever), je vous invite donc à venir vous asseoir ici à mes côtés, car comme vous voyez, je suis chétif et je n’occuperai pas autant de place » … Nous en avons tous rit. Il y en a qui se sont précipités pour occuper les places sur l’estrade, devant les yeux ébahis du ministre de la culture. Je n’avais pas de place non plus, mais j’étais lente à réagir, toujours fascinée pas ce grand homme de la littérature mondiale, si humble et tellement attachant. Citations itations Il a parlé de choses ordinaires, sur sa On ne s’aperçoit pas toujours que l’on parcourt chaque jour un vie, ses débuts dans la littérature et nouveau chemin. L’alchimiste la force qui l’a toujours animée pour Seul celui qui est heureux peut répandre le bonheur autour de lui. rêver et faire rêver les autres, les Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré. inciter encore et toujours à suivre Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la leur quête personnelle et à livrer le peur d’échouer. L’alchimiste Bon Combat. En général la mort fait en sorte que l’on devient plus attentif à la vie. De Paulo j’avais commencé par lire L’alchimiste « l’Alchimiste » où j’ai eu un plaisir Tout comme les rivières changent leurs cours, l’idéal des hommes est immense à suivre Santiago le berger aussi sujet à transformation. Le pèlerin de Compostelle de son Andalousie natale jusqu’à une oasis dans le désert égyptien à la recherche d’un alchimiste qui lui indiquerait l’emplacement de son trésor. Une belle épopée où les leçons de la vie que nous recevons tous chaque jour, deviennent ostensibles, signes et guides sur notre chemin de son apprentissage. « Véroniqua décide de mourir », « Sur le bord et la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré », « Onze minutes » et tout dernièrement « Le pèlerin de Compostelle » autant de petites merveilles que j’ai consommées sans modération… Paulo est lui-même un délicieux personnage, aussi spirituel et profond que peuvent l’être ses livre, avec un sens de l’humour et une sorte de simplicité enthousiasmants. Assiégé par des dizaines de fans venus lui rendre hommage, j’ai réussi tout de même à avoir sa signature sur « Onze minute », un livre sur une prostituée qui vous enseigne l’Amour, et non les amours. Un jour, je montrerai le livre à mes enfants, fière comme une dinde, en leur disant qu’un des écrivains les plus lu dans le 20ème siècle, celui qui a été le plus traduit, l’Alchimiste ayant été traduit dans 58 langues, un record, m’a laissé une petite empreinte et un doux souvenir pour toute la vie. Ceci, bien sûr, si la page signée résistait aux intempéries du temps et de mes relectures acharnées… Avant d'être auteur de best-sellers, Paulo Coelho a été dramaturge, metteur en scène et compositeur populaire pour quelques-unes des plus célèbres stars de pop-music brésiliennes : Elis Règina et Raul Seixas. Ses ouvrages occupent les meilleures places des ventes dans les listes internationales. C'est le cas de 'L'alchimiste', 'La Cinquième Montagne' ou encore 'Onze minutes'... Son secret ? Ce n'est pas tant une écriture exceptionnelle qu'un véritable don et un talent immense pour évoquer de manière évidente, sans considération religieuse, l'Homme, le monde et les rapports qui les unissent. Proche de ses lecteurs par les thèmes qu'il aborde, il les touche au point qu'en 1999, d’après une enquête du magazine 'Lire', Paulo Coelho était le deuxième auteur le plus vendu au monde.

Biographie

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Alaalia a consacré le talent de Benzine

Rachid Benzine a été de tous les colloques du Salon International du Livre de Tanger, ou presque. Ce qui est sûr c’est qu’il était acclamé et attendu par un public de plus en plus présent. Mais pourquoi tout cet enthousiasme pour ce jeune marocain de Trappes ? Il n’a pourtant pas réinventé la roue ? Benzine a tout simplement reconsidéré le considérable et a pensé l’impensé, fidèle à la théorie de son professeur et directeur de thèse Mohamed Arkoun. Rachid a encore une fois tenté d’ébranler les certitudes ancestrales de ceux qui l’ont écouté, tantôt avec mauvaise humeur et indignation, tantôt avec respect et attention, en les invitant à relire le coran, à puiser dans ses richesses linguistiques et rhétoriques, et à réapprendre à toucher l’essence de sa lecture que nous avons perdu à force de manipulations et d’instrumentalisations politiques et idéologiques. En invitant à ces côtés exégèses bibliques et penseurs chrétiens, Benzine laisse la porte grande ouverte au dialogue entre les trois religions monothéistes, dans ce qui a été, et qui est toujours leur soucis primordial, puiser dans la parole divine (Coran, Evangiles et Bible) la source de la foi et préserver le message divin du mercantilisme humain. Eloquent, humble et souriant, Benzine a su encore charmer et convaincre une assistance de plus en plus large. S’il n’en a pas convaincu certains, il a du moins réussi à déranger leurs certitudes et à faire en sorte de les pousser à repenser leurs croyances car, comme il aime toujours à le répéter « la foi a besoin d’être inquiétée ».

Arkoun…le maître ! Mohammed Arkoun, professeur émérite à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la pensée islamique, est, depuis longtemps, reconnu et sollicité partout dans le monde, même s’il reste méconnu des opinions publiques, aussi bien dans son Algérie natale qu’en France où il vit depuis cinquante ans. Avec lui nous sommes en présence d’un penseur de dimension internationale, auteur d’une œuvre impressionnante mais, en même temps, très difficile d’accès. Cet intellectuel que l’on ne peut pas aisément classer en raison de la profusion de sa pensée en perpétuel renouvellement, suscite chez ceux qui le lisent ou l’écoutent, soit l’enthousiasme, soit un rejet violent. Arkoun a été présent au SIEL de Casablanca et au SILT de Tanger. Il a également donné plusieurs conférences pendant le mois de mars à Casablanca et Marrakech. Je vous ai choisi un passage d’une conférence intitulée : "‫ ﺃﻴﻠﻭل‬11 ‫"ﺍﻟﻅﺎﻫﺭﺓ ﺍﻟﺩﻴﻨﻴﺔ ﺒﻌﺩ ﺤﺩﺙ‬

‫ ﻭﻷﻨﻪ ﺤﺩﺙ ﻓﻲ ﺍﻟﻭﻻﻴﺎﺕ ﺍﻟﻤﺘﺤﺩﺓ ﻭﻤﺱ ﺭﻤﻭﺯ ﺍﻟﺤﻀﺎﺭﺓ‬.‫ ﺃﻴﻠﻭل ﻜﺎﻥ ﻴﻤﻜﻥ ﺃﻥ ﻴﻜﻭﻥ ﻤﻨﻁﻠﻘﺎ ﻟﺘﻔﻜﻴﺭ ﺁﺨﺭ ﻭﻟﺴﻴﺎﺴﺔ ﺃﺨﺭﻯ‬11 ‫ﻤﺎ ﺤﺩﺙ ﻓﻲ‬ ،‫ ﻭﻓﻲ ﺍﻟﻭﻻﻴﺎﺕ ﺍﻟﻤﺘﺤﺩﺓ ﺒﺎﻟﻀﺒﻁ‬،‫ ﻓﻠﻘﺩ ﺃﺜﺎﺭ ﻓﻲ ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺤﻀﺎﺭﺓ‬،‫ ﻜﻤﺎ ﻨﺴﻤﻴﻬﺎ‬،‫ﺍﻟﻐﺭﺒﻴﺔ‬

‫ ﻭﻟﻜﻥ ﺒﺎﻟﻤﻘﺎﺒل ﻟﻡ‬.‫ ﻭﺍﻟﺘﻲ ﻫﻲ ﺭﺩﻭﺩ ﺍﻟﻘﻭﺓ ﻭﺍﻟﺤﺭﺏ‬،‫ﺍﻟﺭﺩﻭﺩ ﺍﻟﺘﻲ ﻨﻌﺭﻓﻬﺎ ﺍﻟﻴﻭﻡ‬ ‫ ﻤﺎ‬.‫ﻨﺴﻤﻊ ﺒﻌﺩ ﺭﺩﻭﺩﺍ ﻋﻠﻰ ﻤﺴﺘﻭﻯ ﺍﻟﻤﻌﺎﻨﻲ ﺍﻟﺭﻤﺯﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻨﺠﺩﻫﺎ ﻓﻲ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﺤﺩﺙ‬

‫ﻫﻲ ﻫﺫﻩ ﺍﻟﻤﻌﺎﻨﻲ ﺍﻟﺭﻤﺯﻴﺔ؟‬

‫ﻭﻴﺼﻔﻭﻨﻪ ﺒﻤﻔﻬﻭﻡ ﺍﻟﻘﻴﻡ‬

‫ﻟﻘﺩ ﻤﺱ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﺤﺩﺙ ﻤﺎ ﻴﺴﻤﻴﻪ ﺍﻟﻌﻠﻤﺎﺀ ﻓﻲ ﺃﻤﻴﺭﻜﺎ‬

‫ ﻏﻴﺭ‬،‫ ﻓﻲ ﺍﻋﺘﻘﺎﺩﻫﻡ‬،‫ ﻤﺱ ﺘﻠﻙ ﺍﻟﻘﻴﻡ ﺍﻟﻐﺭﺒﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ‬،‫ ﻭﻫﺫﺍ ﺍﻟﺤﺩﺙ‬.‫ﺍﻟﺤﻀﺎﺭﻴﺔ ﺍﻟﻐﺭﺒﻴﺔ‬ ‫ ﻭﻁﺎﻟﻤﺎ ﺴﻤﻌﻨﺎ ﻋﻠﻤﺎﺀ ﻴﻜﺭﺭﻭﻥ ﺃﻥ ﻫﻨﺎﻙ ﺍﻗﺘﺘﺎﻻ‬.‫ﻤﻭﺠﻭﺩﺓ ﻓﻲ ﺤﻀﺎﺭﺍﺕ ﺃﺨﺭﻯ‬

‫ ﺫﻟﻙ ﺃﻥ ﺍﻟﺜﻘﺎﻓﺎﺕ ﻭﺍﻟﺤﻀﺎﺭﺍﺕ ﻤﺘﻔﺎﻭﺘﺔ‬،‫ ﻭﺼﺩﺍﻤﺎ ﺒﻴﻥ ﺍﻟﺜﻘﺎﻓﺎﺕ‬،‫ﺒﻴﻥ ﺍﻟﺤﻀﺎﺭﺍﺕ‬ .‫ﺘﺒﻌﺎ ﻟﻠﻘﻴﻡ ﺍﻟﺘﻲ ﺒﻨﻴﺕ ﻋﻠﻴﻬﺎ‬ ،‫ ﻓﻬﺫﺍ ﺍﻟﺤﺩﺙ‬.‫ ﻜﺎﻥ ﻤﻥ ﺍﻟﻤﻨﺘﻅﺭ ﺃﻥ ﻨﺴﻤﻊ ﻜﻼﻤﺎ ﻋﻠﻰ ﻫﺫﻩ ﺍﻟﻘﻴﻡ ﺍﻟﺤﻀﺎﺭﻴﺔ ﻤﻥ ﻁﺭﻑ ﺍﻟﻌﻠﻤﺎﺀ ﺍﻟﻐﺭﺒﻴﻴﻥ ﻭﻤﻥ ﻁﺭﻑ ﺍﻟﻌﻠﻤﺎﺀ ﺍﻟﻤﺴﻠﻤﻴﻥ ﺃﻴﻀﺎ‬،‫ﻭﻟﺫﻟﻙ‬

.‫ ﻤﻥ ﺤﺭﻜﺔ ﺇﺴﻼﻤﻴﺔ‬،‫ ﻗﺩ ﺤﺩﺙ ﻤﻥ ﻁﺭﻑ ﺇﺴﻼﻤﻲ‬،‫ﻋﻠﻰ ﻤﺎ ﻨﻌﺭﻓﻪ ﻭﺘﻌﺭﻓﻪ ﻭﺴﺎﺌل ﺍﻻﻋﻼﻡ ﺤﺘﻰ ﻴﻭﻤﻨﺎ ﻫﺫﺍ‬ ‫ ﺼﺩﺭ ﻋﻨﻪ ﺒﻴﺎﻥ ﻭﻗﻌﻪ ﺜﻤﺎﻨﻭﻥ ﻋﺎﻟﻤﺎ ﻭﺒﺎﺤﺜﺎ ﻭﻜﺎﺘﺒﺎ ﺃﻤﻴﺭﻜﻴﺎ ﻴﺒﺭﺭﻭﻥ ﻓﻴﻪ ﻤﻔﻬﻭﻡ ﺍﻟﺤﺭﺏ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺩﺍﻓﻊ ﻋﻥ‬،"‫ﻫﻨﺎﻙ ﻓﻲ ﺃﻤﻴﺭﻜﺎ ﻤﻌﻬﺩ ﻴﺴﻤﻰ "ﻤﻌﻬﺩ ﺍﻟﻘﻴﻡ ﺍﻷﻤﻴﺭﻜﻴﺔ‬ ‫ ﻭﻴﺘﺭﺠﻡ ﺘﻤﺎﻤﺎ ﻤﺎ‬،‫ ﻭﻫﻭ ﻤﻔﻬﻭﻡ ﻻﻫﻭﺘﻲ ﻗﺩﻴﻡ‬،‫ ﻴﺄﺘﻴﻨﺎ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻤﻔﻬﻭﻡ ﻤﻥ ﺍﻟﻘﺩﻴﺱ ﺃﻏﺴﻁﻴﻨﻭﺱ‬.(La guerre juste) ‫ ﻭﺍﻟﻤﺒﻨﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺩﻓﺎﻉ ﻋﻥ ﺍﻟﻌﺩل‬،‫ﺍﻟﻌﺩل‬ .‫ﻴﺴﻤﻴﻪ ﺍﻟﻤﺴﻠﻤﻭﻥ ﺍﻟﺠﻬﺎﺩ‬

‫ﻻﻫﻭﺘﻲ‬-‫ ﻴﺭﺠﻌﻭﻥ ﺇﻟﻰ ﻤﻌﺠﻡ ﺩﻴﻨﻲ‬،‫ ﻭﻴﻔﻜﺭﻭﻥ ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﺤﺩﻴﺙ‬،‫ ﺍﻟﺫﻴﻥ ﻴﻘﺩﻤﻭﻥ ﺃﻨﻔﺴﻬﻡ ﻜﻌﻠﻤﺎﺀ ﻋﻠﻤﺎﻨﻴﻴﻥ‬،‫ﻏﻴﺭ ﺍﻥ ﺍﻟﻤﻔﺎﺭﻗﺔ ﺘﻜﻤﻥ ﻓﻲ ﺃﻥ ﻫﺅﻻﺀ ﺍﻟﻌﻠﻤﺎﺀ‬ La ) ‫ ﻓﺎﺴﺘﻌﻤل ﺍﻟﺭﺌﻴﺱ ﺍﻟﻔﺭﻨﺴﻲ ﻤﻴﺘﺭﺍﻥ ﻭﺍﻟﺭﺌﻴﺱ ﺒﻭﺵ ﺍﻷﺏ ﺍﻟﻤﻔﻬﻭﻡ ﻨﻔﺴﻪ‬، ‫ ﻭﻗﺩ ﺘﻜﺭﺭ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻤﻭﻗﻑ ﺃﺜﻨﺎﺀ ﺤﺭﺏ ﺍﻟﺨﻠﻴ‬.‫ﻟﻴﺒﺭﺭﻭﺍ ﺍﻟﺤﺭﺏ ﺍﻟﺘﻲ ﻨﺤﻥ ﻓﻴﻬﺎ‬ .‫ ﺒﺎﻻﻋﺘﻤﺎﺩ ﻋﻠﻰ ﻤﻔﻬﻭﻡ ﻤﻤﺎﺜل ﻫﻭ "ﺍﻟﺠﻬﺎﺩ" ﻭﺍﻹﺤﺎﻟﺔ ﺇﻟﻴﻪ‬،‫ ﻭﻤﻥ ﺠﻬﺘﻨﺎ ﺃﻴﻀﺎ ﻨﺒﺭﺭ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﺤﺩﺙ ﻭﻤﺎ ﻨﻘﻭﻡ ﺒﻪ‬.‫( ﻟﻴﺒﺭﺭﺍ ﺍﻟﺤﺭﺏ ﺤﻴﻨﺫﺍﻙ‬guerre juste

A Assilah j’ai laissé vagabonder un vœu, que je reviendrai chercher en été…

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Cette ville fait partie des chemins que je parcours chaque année, à l’instar de Paulo Coelho qui lui empreinte celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. J’ai décidé depuis deux ans déjà d’en faire un pèlerinage, pour me ressourcer en couleurs, en air frais et en sons délicats, ou simplement pour aiguiser ma sensibilité qui tend à s’estomper dans le climat pollué et polluant des grandes villes. Cette fois-ci ce ne fût pas mon pèlerinage mais simplement une halte après un week-end au SILT de Tanger. Je me suis d’abord arrêter à l’atelier ‘dyal drari’, celui de Mouad Lejbari et Mohamed Anzaoui, deux peintres, enfants d’Assilah, qui ont fait leur apprentissage de l’art dans les ateliers d’enfants des premières éditions du festival. J’ai trouvé Mouad en pleine besogne, travaillant d’arrache pieds pour terminer un tableau géant. Nous avons discuté de sa nouvelle tendance et de ses projets d’expositions avant de nous laisser emporter par l’euphorie des souvenirs, les longue soirées chaudes d’Assilah, où l’atelier se muait en espace de festivités, musiques, danses et autres longues discutions animées défilaient sans cesse. J’ai entrepris ensuite le tour de la petite ville, en commençant pas le café « Zrireq », « Bab lebhar » (porte de la mer), passant devant le palais, l’atelier et faisant une halte à Sidi Kaouiki, le marabout des amoureux d’Assilah. J’ai ensuite rebroussé chemin en m’arrêtant un instant devant la murale d’un peintre colombien qui avait dessiné mes yeux et dansé avec moi sur des rythmes de son pays il y a deux ans déjà… Un souvenir dense en symboles d’amitié, d’enthousiasme et de vie. Avec une amie, on avait touché de notre sensibilité celle du monde qui, lui, avait affûté par sa beauté la notre. En revenant de Tanger, sur le chemin de Casablanca, j’ai alors laissé une partie de mes rêves dans les petites ruelles d’Assilah et un sermon de revenir encore et toujours les chercher. Découvrir dans cette tendresse que j’ai pour la ville, l’amitié, l’amour, la bonne ambiance et les souvenirs d’un été pas comme les autres, qui se répétera tous les étés tant que je n’aurais oublié ni mes rêves, ni ces vœux que je laisse errer à mon insu… Site officiel de La fondation du Forum d’Assilah : www.c-assilah.com

SIEL et SILT dites-vous ?

SIEL : Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca. L’édition 2005 s’est distinguée des éditions précédentes par le nombre de participants et la qualité de leur offre et aussi par le choix de l'Espagne comme invitée d'honneur. Dans ce Maroc du 21ème siècle, abêti par des années d’embargo culturel, la culture est à l’ordre du jour. C’est l’un des plus grand chantiers dont a besoin notre pays, mais qu’il peine encore à se l’avouer. Le manque d'intérêt pour le livre, qui est devenu une caractéristique de la majorité des jeunes marocains, trouve son explication notamment dans le fait que l'habitude de lire n'est pas largement répandue. Le prétexte d’un pouvoir d'achat faible est par contre révolu car on trouve de plus en plus de livres à petits prix. D’ailleurs, dernièrement en collaboration avec l’état français de nombreux livres d’illustres écrivains maghrébins ont été mis sur le marché à 29 dh, le prix d’un vulgaire paquet de cigarettes ! C’est pour vous dire encore une fois…lisez !

SILT : Salon International du Livre de Tanger. La 9ème édition du Salon s’est déroulée sous le thème de « de quoi demain sera-t-il fait ? ». Il ne s’est point agit de spéculations à la Nostradamus sur l’avenir chaotique du monde. Cette édition s’est consacrée, avec se kyrielle de chercheurs, écrivains et illustres penseurs, à étudier de près Les défis du siècle entre diversité, singularité et universalité. Des tables rondes ont été organisées pour confronter et discuter différentes visions avec une interaction permanente avec le public. L’édition 2005 du SILT a été ouverte à l’ensemble de la région du nord et à l’ensemble du pays, vu que d’autres villes, notamment Tétouan, Chefchaouen et Leqser Lekbir, ont accueillis conférences et exposition. cette manifestation fût un espace totalement libre de réflexion critique et de dialogue, notamment avec l’autre rive de la Méditerranée.

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Mes SIEL et SILT 2005, en images…

Voilà qui est fait ! Allons chercher le petit dernier de Driss… Après avoir pousser toutes ses furies de fans (je suis fan mais aucunement harpie), j’ai enfin pu approcher Coelho… « Une signature Paulo ? »

« L’homme qui venait du passé ». Il a fallu le chercher dans une dizaine de maisons d’édition avant de pouvoir le trouver enfin…

AU CARREFOUR DU LIVRE JUSTE PRèS DE CHEZ MOI !!!!

Enfin au SILT de Tanger… Driss et sa lovely femme, l’écossaise Shénna.

Driss signant son dernier livre à celle qui s’est levée le remercier…

Entre SIEL et SILT, j’ai erré…

Done ! Driss, t’aurais pu faire un effort et appuyer un peu plus sur le crayon !

C’est qui « l’Autre » Rachid ? Ah…Dieu ! J’ai pris le risque depuis très longtemps déjà…merci tout de même pour le conseil ! Mohamed Arkoun écoutant avec humilité son, désormais célèbre, élève Rachid Benzine.

Question épineuse ? Eh oui…ça arrive ! Hors Sujet ! Je sais, mais c’est la vraie, prise par mon appareil photo… C’est pour dire qu’il y avait des expositions à Tanger…mais pas pris de photos !

BON, Là C’EST FINI, JE VOUS DIS à UNE AUTRE RENCONTRE AVEC LIVRES, éCRIVAINS ET AUTRES BIZARRERIES… ATTEDEZ, IL Y EN A ENCORE UNE !!! (COMME D’HAB) Excusez tout de même la qualité des photos, prises pour certaines avec mon K500i noyé à l’heure qu’il est !

OUuupSs !! J’ai été grillée… Ratée la photo…cet été p’tet à ASSILAH !

Partis politiques

POLITIQUE

Le PPS : Les Ex-communistes Aziz TAOUS

Les racines du Parti du Progrès et du Socialisme monte à une date plus ancienne à sa date de la réception de l’autorisation légale (23 Août 1974). En effet, le PPS est l’héritier direct du Parti de la Libération et du Socialisme (1968-1969), qui est à son tour, l’héritier légitime du Parti Communiste Marocain fondé en 1943 et interdit en 1968. Derrière de cet enchaînement, il y’avait, sûrement, un architecte. C’est le feu ALI YATA secrétaire général depuis 1946 jusqu’à sa mort en 1997. Actuellement, le PPS est loin du communisme. Il a abandonné, définitivement, la doctrine communiste en 1995. Le PPS fait, aussi, partie de la KOUTLA démocratique créée en 1992 et qui regroupe les partis dits démocratiques. L’identité du PPS Le statut du parti, adapté par le sixième congrès, identifie le PPS comme un parti patriote, démocratique, progressiste, socialiste, révolutionnaire, unitaire et indépendant. Aussi, il s’est présenté comme un parti de tous les travailleurs intellectuels et manuels. Il est une composante du mouvement national démocratique marocain et fait partie intégrante du mouvement des forces progressistes à l’échelle internationale. Cette identité, selon le même statut, se conforte par : - les principes de la pensée socialiste et les hautes valeurs de la pensée humaniste libératrice. - les hautes valeurs de l’Islam qui se fondent sur la tolérance, la justice, l’équité, la solidarité, le respect de l’autre et l’action au service de l’intérêt général. - les expériences militantes et révolutionnaires des autres peuples - tout ce qui est progressiste dans le patrimoine et les traditions positives de notre peuple. - la culture arabo-amazighe de notre peuple qui lui a permis de sauvegarder sa personnalité spécifique durant de nombreux siècles. - son projet de société visant à réaliser la dignité humaine, l’égalité, le progrès économique et la justice sociale. Structure, organisation et chiffres Depuis sa création, le nombre des congrès du PPS ayant lieu est six. Le dernier est daté de 6-7-8 juillet 2001. Les organes du parti sont : - Le Congrès national ; - Le Comité Central (commission de contrôle politique - commission de contrôle financier) 156 membres ; - Le Bureau Politique (composé de 21 membres) ; - Le Secrétariat Général ; - Le Conseil National Consultatif Économique, Sociale et Culturel ;

- Le Conseil National de l’Égalité ; - Les conseils de coordination régionale ; - Les sections provinciales et locales ; - Les groupements et cellules Le PPS est présenté dans le gouvernement actuel par Mr Nabil BENABDELLAH, ministre de la communication et porte parole du gouvernement. Le PPS est présenté dans la chambre des représentants par 11 députés. Presse du PPS Le Parti du Progrès et du Socialisme publie deux journaux quotidiens. Un est en langue arabe : Bayane El Youm, et un autre el langue française intitulé AL Bayane. Ces deux journaux expriment les positions et les centres d’intérêts ainsi que les préoccupations de tous les militants du PPS. Avis personnel Nos ex-communistes ont décidé d’abandonner, d’une manière définitive, la doctrine communiste comme un premier pas dans le chemin de l’adaptation à la nouvelle situation internationale parue avec la disparition de l’union soviétique. Mais, Le PPS reste, toujours, loin de des attentes de la population marocaine. Il faut avouer que le poids actuel du parti, au sein de notre société, soit moins, de plus loin, du poids occupé lors des années soixantaines. Il faut avouer, encore, que le PPS est très mal vu par un ensemble d’observateurs si on le compare par rapport à d’autres partis politiques qui se considèrent comme des partis issus des mouvements nationales. En effet, a l’époque, le PPS a commit un ensemble d’erreurs. Il a pris un ensemble de positions qui ont été contradictoire avec le socialisme et le communisme alors qu’il insistait que ces deux labels sont son identité. Actuellement, il a choisi un autre chemin. Que va-t-il devenir par suite ?

POLITIQUE

Dossier La bataille pour le Liban Préparé par : Aziz TAOUS

Un an après l'arrivée des marines américains à Beyrouth en 1982, un camion suicide frappe leur quartier général et tuent 241américains, un attentat visant leur ambassade laisse 63 morts. Les USA se retireront du Liban en 1984. Israël, envahi le Liban en 1978 ; il subira les attaques de la Résistance avant de se retirer en mai 2000. Après ces échecs militaires, est-ce les américains (et les français) cherchent des victoires politiques ? Le Liban n’a été jamais, lors de toute son histoire, indépendant. Déclarait le libanais Asaad Abou Khalil, Professeur des sciences politiques à New York. Pourquoi une telle déclaration alors que Le Liban a annoncé son indépendance dés 1943 ? Pourquoi, alors, une partie des libanaises ont attendu, tout ce temps, pour lancer la phrase : Liberté, , Indépendance ? Est-ce le Liban sera la clé du plan américain présenté sous le nom : Le nouveau Proche-Orient ? Chronologie du Liban 1916 : La France établit Sykes-Picot : (16 Mai son mandat sur le 1916) Accord secret Grand-Liban après un franco-britannique relatif accord de Sykes-Picot. au démembrement et au entre les alliés des C’est le début de partage provinces non turques de l’institutionnalisation du l’Empire Ottoman. confessionnalisme et de l’hégémonie maronite au Liban. 1920 : La France obtient un accord officiel de son mandat sur la Syrie et le Liban lors de la Conférence de San Remo. La SDN confirme en 1922. 1941 : Juillet : La San Remo : (19-26 Avril Grande-Bretagne occupe 1920) Réunion du conseil les deux tiers du pays. suprême allié à San Remo 1943 : 22 novembre : en Italie pour discuter de l’exécution du traité de L’indépendance est Versailles et préparer le proclamée. Par le « pacte traité de Sèvres avec national » le l’Empire Ottoman. confessionnalisme est maintenu, les chrétiens renoncent à la protection française et les musulmans au rêve d’une « grande Syrie ». 1945 : Mai : Soulèvement en Syrie contre les troupes françaises. La Grande-Bretagne demande et obtient un cessez-le-feu et le SDN : Société des Nations, transfert entre ses organisme crée en 1920 propres mains du entre les Etats signatures du traité de Versailles pour commandement développer la coopération militaire. entre les nations et garantir 1946 : Août : Les la paix et la sécurité. Elle a dernières troupes été replacée en 1946 par l’ONU. françaises quittent le

Liban. 1958 : 15 juillet : Débarquement des marines à Beyrouth à la demande du président Camille Chamoun pour sauver son régime. Après quelques semaines de combats, le général Fouad Chehab, chef de l’armée, lui succède. OLP : Organisation de 1967 : Guerre des Six Libération de la Palestine. Jours. Affirmation Une organisation de la résistance palestinienne palestinienne au Liban. crée en 1964 par le conseil 1969 : Octobre : national palestinien. Première crise sérieuse entre l’Etat et la résistance palestinienne. Novembre : Les fedayins arrachent les « accords du Caire », qui légalisent leur présence dans les camps du sud. 1970-71 : Elimination de l’OLP en Jordanie, déplacement des combattants palestiniens au Liban. Israël multiplie les raids de représailles. 1972-73 : des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le territoire libanais enveniment les relations entre les Palestiniens et l'Etat libanais. 1975 : 13 avril : La guerre civile éclate. 1976 : Janvier : Premières ingérences de la Syrie au Liban. Juin : Intervention massive des troupes syriennes au Liban contre l’OLP et le Mouvement national libanais. 1978 : 14 mars : Israël envahit le Sud-Liban. L'ONU envoie une force d'interposition, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L'armée israélienne se retire en juin, laissant à sa place les milices chrétiennes du commandant LAHD. 1981 : affrontements entre Israéliens et Palestiniens au Sud-Liban. Les forces israéliennes bombardent Beyrouth. 1982 : 6 juin : Début de Druzes : Population du l’occupation israélienne proche orient (Liban, Syrie, du Liban. Le siège de Israël), qui pratique depuis le XI siècle une religion Beyrouth commence initiatique issue du chiisme quelques jours plus tard. ismaélien des fatimides. Les Août : L’OLP entame, Druzes jouèrent un grand rôle sous la protection de la politique dans le Liban du Force multinationale, XVII siècle au XIX siècle l’évacuation de puis furent supplantés par les maronites. W. Joumblatt est Beyrouth. leur leader actuel au Liban. 14-18 septembre :

Dossier

POLITIQUE

Assassinat du nouveau président libanais Bechir Avec, pour résultat, une sanglante guerre civile Gemayel. Entrée des Israéliens à Beyrouth-Ouest. interchrétienne. Massacres dans les camps palestiniens de Sabra et 22 octobre : Les députés adoptent les « accords de Chatila. Taëf » (Arabie saoudite) pour mettre fin à la guerre 21 septembre : Election d’Amine Gemayel à la civile. Désarmement des milices, à l’exception du présidence du Liban. Hezbollah. 22 novembre : 1983 : 17 mai : Accord de paix Assassinat du nouveau président libano-israélien. René Moawad, remplacé par Août-septembre : Relance de la Elias Hraoui. guerre civile au Liban. Les Druzes 1990 : Octobre : Assaut de prennent le contrôle de Chouf. l’armée syrienne contre les 1984 : Février : Prise de Beyrouthtroupes du général Aoun qui se Ouest par le front de l’opposition réfugie en France. Fin du Bechara El Camille Fouad (la milice chiite d’Amal et les partis double pouvoir à Beyrouth. Khoury Shamoun Chehab de gauche). Départ des marines, 1991 : 22 mai : La République 21/9/43 23/9/52 22/9/58 suivis par les contingents syrienne et la République 19/9/52 22/9/58 22/9/64 britannique et italien. libanaise signent le Traité de 1er avril : Départ des soldats de la fraternité et de coopération qui Force multinationale. confirme la mainmise de la Syrie 16 mai : Formation à Beyrouth sur le pays. d’un gouvernement d’union 1992 : 6 septembre : Elections nationale. législatives, boycottées par de 1985 : 15 janvier : Annonce d’un nombreux mouvements retrait « par étapes » des troupes chrétiens. Succès du Hezbollah, Charles Sleiman Elias Sarkis israéliennes du Liban face à qui devient le premier parti Helou Frangieh 23/9/76 22/9/82 l’amplification de la résistance. 23/9/64 23/9/70 politique du pays. Nabih Berri, 22/9/70 22/9/76 Juin : Israël achève son retrait, à chef du mouvement Amal, est l’exception d’une « zone tampon » élu président de l’Assemblée et contrôlée via l’Armée du Liban Rafik Hariri devient premier sud du général pro-israélien Lahd. ministre. Décembre : accord pour un arrêt 1993 : Juillet : Bombardements des combats entre les trois intensifs durant sept jours de principales milices libanaises: l’armée israélienne au Liban sud. Amal (chiite), le PSP (druze) et les 1996 : Avril : Shimon Peres Forces libanaises (chrétiennes). donne le feu vert à l’armée Bachir Amine Rene Gemayel Gemayel Mouawad 1986 : 29 mai : Début d’une israélienne pour l’opération dite 23/8/82 23/9/82 5/10/89 nouvelle guerre des camps « Raisins de la colère » contre le 14/9/82 22/9/88 22/11/89 déclenchée par la milice Amal Liban. 102 civils réfugiés dans le contre les Palestiniens loyaux à camp de l’ONU de Cana, au Yasser Arafat. Liban sud, sont tués. Un cessez1987 : 20-26 février : Retour de le-feu intervient le 27. l’armée syrienne à Beyrouth2000 : 7 juillet : Date limite s’est Ouest, dont elle avait été chassée fixé le premier ministre israélien en 1982. pour se désengager du Liban 1988 : Septembre : Echec de la sud. Elias Hraoui Emile tentative pour trouver un 2002 : l’ex-chef de guerre 24/11/89 Lahoud successeur à Amine Gemayel. Le chrétien Elie Hobeika est tué 22/11/98 24/11/1998 Liban se retrouve avec deux dans un attentat à la voiture Les présidents du Liban après gouvernements, l’un chrétien, piégée près de Beyrouth. Il était l’i dé d dirigé par le général Michel Aoun considéré comme l'un des et l’autre musulman, conduit par Sélim Hoss, qui a responsables des massacres de Sabra et Chatila. succédé à Rachid Karamé, assassiné le 1er juin 1987. 2004 : 13 Décembre : pour la première fois depuis 1989 : 14 mars : « Guerre de libération » contre la 1975, toutes les tendances de l'opposition lancent un Syrie, déclenchée par le général Michel Aoun. programme commun dénonçant la tutelle syrienne et appelant à la démission du gouvernement.

Dossier

POLITIQUE 2005 : l'opposition libanaise durcit le ton envers la Syrie en exigeant le retrait total de ses troupes, et en s'alignant totalement sur la résolution 1559. 14 Février : un attentat à l'explosif à Beyrouth contre Rafic Hariri. 16 Février : début de manifestations quotidiennes de l'opposition contre la présence syrienne. Les communautés confessionnelles Dans ce coin du monde, dit ProcheOrient, Le Liban est le pays qui connaît la plus grande diversité religieuse. En effet, le nombre des communautés confessionnelles est d’ordre d’une vingtaine même si le nombre officiel est dix-sept. Chaque communauté dispose d’une existence juridique. Par ailleurs, la religion est inscrite sur la carte d’identité libanaise. Les musulmans présente 60% de la population libanaise dont on distingue les chiites (35%), les sunnites (23%), les druzes (5%) et les alaouites (1%). Le reste du pourcentage, est dans sa majorité sont des chrétiens dont 24% sont des maronites. Chrétiens catholiques

Chrétiens non catholiques

- Maronites - Grecs catholiques - Arméniens catholiques - Syriaques catholiques - Catholiques latins - Chaldéens catholiques

- Grecs orthodoxes - Arméniens orthodoxes - Syriaques monophysites - Assyriens - Protestants - Coptes orthodoxes - Chaldéens orthodoxes

Musulmans - Chiites - Sunnites - Druzes - Alaouites

Les 17 Communautés confessionnelles officielles Situation politique actuelle Certainement que la crise libanaise a commencé en fin 2004 après avoir voter pour la prolongation du mandat présidentiel en faveur d’Emile Lahoud. Mais, La cible, qui est la Syrie, a été, toujours, sous la pression des Etats-unis. En 11 Mai de la même année, le Congrès américains a imposé des sanctions économiques contre Damas et réclament le retrait du corps expéditionnaire syrien. Cette nouvelle politique envers la Syrie a commencé, directement, après l’inventaire américaine en Irak et

son accusation de faciliter l’introduction des « terroristes » vers l’Irak à partir de ses territoires. Le chef libanais a chargé Mr Omar Karami pour former le nouveau gouvernement, six jours après la démission du Mr Rafik El Hriri. Lors d’une rencontre entre le nouveau premier ministre et l’ambassadeur américain à Beyrout, ce dernier lui a exprimé son étonnement de sa rencontre avec le secrétaire général d Hezbollah : l’autre cible des Etats-unis. Cet événement nous pousse à mettre un grand point d’interrogation sur Hassan NASRALLAH Le Secrétaire Général du le statut des Hezbollah ambassadeurs américains dans nos pays arabes. En doit international, un ambassadeur n’a pas à s’immiscer dans la politique intérieur du pays où il réside. Dans le but de faire le jeu, cette fois, dans les règles internationales, la fameuse résolution 1559 a été adoptée par l’ONU. Cette dernière, demande le retrait des forces étrangères, le désarmement des milices et l’envoie de l’armée libanaise aux frontières. Donc, c’est le retrait des forces syriennes, le désarmement de Hizbollah : Ce sont, exactement, des demandes israéliennes présentées sous forme d’une résolution internationale. L’armée syrienne est entrée au Liban, suite à la demande du président chrétien libanais Soleiman Frangié et de ses alliés pour remédier aux difficultés rencontrées face à la coalition gauche-musulmanspalestiniens. L'armée syrienne a compté jusqu'à plus de 40.000 hommes. Un nombre qui a progressivement diminué pour ne plus en compter que 14.000 avant le dernier retrait définitif. Actuellement, le Liban se trouve sans gouvernement. Mr Omar Karami rechargé, une autre fois, pour former un gouvernement, insiste sur la question d’avoir un gouvernement d’union national pour s’en sortir de la crise politique actuelle. Un tel gouvernement ne peut avoir lieu que seulement si l’opposition accepte d’y participer. Celle-ci refuse, toujours, de jouer un tel rôle sans répondre, positivement, à ses conditions. Devant cette situation, le Liban se trouve, toujours, siégé par les manifestations des rues, les échanges des accusations et le danger d’une nouvelle guerre civile. Certes, que toutes les puissances politiques libanaises, opposantes ou non, écartent un tel scénario pour le nouveau Liban. Mais, l’histoire du ce pays montre, d’une manière claire, que tout est possible.

Tribune Libre

POLITIQUE

Nos médias Aziz TAOUS

L’accès à l’information est devenu, de nos jours, de plus en plus facile. En effet la révolution technologique, la libération de l’espace audiovisuel et, par conséquent, le grand nombre des canaux télévisés, qui ne cessent pas d’augmenter, ont permet de faire de ce monde un très petit village. Beaucoup de nations se sont adaptées à cette nouvelle situation, d’autres sont sur le bon chemin, mais certaines refusent, toujours, de comprendre et d’accepter ce changement. Chez nous, on observe, certainement, un progrès dans le domaine des médias, surtout au niveau de la presse écrite. Ainsi, plusieurs nouveaux titres ont vu le jour et des sujets tabous ont été abordés. Plus loin encore, le salaire du roi a été discuté en public. Malheureusement, notre espace audiovisuel n’a pas pu suivre ce positive rythme de notre presse écrite. Aussi, nos télés n’ont pas réagi, positivement, avec cette révolution vécu par nos journalistes rédacteurs. Au Maroc, l’espace audiovisuel est composé de : - La télévision RTM - La télévision 2M - La quatrième - Al Maghribiya - La télévision régionale de Laâyoune - La radio RTM - La radio 2M - La radio Mohammed VI pour le Coran - La radio Médi 1 - La radio SAWA Cette dernière est une radio américaine crée après les événements du 11 Septembre 2001. La première chaîne se présente comme la chaîne officielle de l’Etat marocain. Alors que la télévision 2M reste la plus populaire au Maroc, même s’il ne couvre pas tout le territoire marocain. Les anti-2m accuse cette dernière d’être une chaîne francophone, et par suite, une chaîne d’une partie des marocains et pas de tous les marocains. Toutes ces composantes audiovisuelles sont accusées d’être loin du peuple marocain, de ses occupations, de ses soucis et de ses problèmes. 2m a pu en un certain moment de se rapprocher de ses téléspectateurs par un ensemble d’émissions se basant sur la discussion directe d’un sujet d’actualité. A citer ici, FI AL WAJIHA. Mais, après la démission de Malika Malak, 2M se trouve, une autre fois, devant un vide en nature de ce genre de programmes. Une situation que l’administration de la deuxième chaîne a pu résoudre

en lançant une autre émission intitulée Moubacharatan Maâkoum. Si on ne discute pas nos sujets, les autres vont les discuter. Déclarait le journaliste Jamaâ GOULAHCEN, l’animateur de la nouvelle émission. Certes, ils vont les discuter à notre place si on ne réagi pas. Mais, comment nos médis vont discuter nos sujets ? L’expérience a prouvé que nos chaînes restent toujours méfiantes dans la discussion des sujets relatifs à notre société, sans oublier q’il y’a, toujours, des sujets qu’on ose pas débattre publiquement sur nos télés. Il faut poser les questions suivantes : - Comment les invités sont choisis ? - Les invités ont-ils vraiment une liberté de dire tous ce qu’ils veulent dire ? - Pourquoi on ne donne pas la parole aux téléspectateurs dans le plateau ou par téléphone ? Lors des deux numéros de l’émission citée au-dessus, aucun invité ayant une liaison directe avec le sujet traité n’a été présent sur le plateau. On a attendu à une voix qui présente l’extrémisme au Maroc, à un Cheikh marocain de Takfir sur le plateau du programme dans le premier numéro. On a attendu, dans le deuxième numéro, à des associations qui ont vécu cette expérience de la fuite des cerveaux, à un cas qui témoigne ce phénomène : Un cas qui a quitté notre pays malgré qu’il avait un travail avec un bon salaire. Un cas qui va nous présenter l’environnement du travail dans les établissements marocains ainsi que les relations qui gèrent un tel environnement. En parallèle, Jamais une émission marocaine télévisée n’a eu le courage de donner la parole en live à ses spectateurs par téléphone. Est-ce la télévision a, toujours, peur de ses spectateurs ? Est-ce la télévision n’a pas confiance dans le niveau intellectuel de ses spectateurs ? Est-ce la télévision n’a pas les moyens techniques pour offrir un tel service à ses téléspectateurs ? Des questions pour les quelles nous attendons des réponses par les responsables de nos télés. Enfin, nos médias doivent avoir le courage de débattre nos vrais problèmes d’une manière franche. Nos médias ont la responsabilité de faire la lumière sur les coins noirs de notre société. Ils doivent montrer les zones du défonctionnement de nos systèmes politique, économique et social.

Ils ont dit

POLITIQUE Proposé par Aziz TAOUS

Accusation

Oui, nous accusons et nous en sommes sûrs : les Etats-Unis préparent une tentative d’assassinat contre moi. S’il m’arrive quoi que ce soit, une personne en sera responsable : George W. Bush. Hugo CHAVEZ

Laïcité Si la laïcité veut dire gérer la société avec raison, alors la laïcité est un principe islamique. Saad Eddine OTHMANI Ligue arabe La ligue arabe a préféré, lors de sa dérniére rencontre, de donner l’illusion de l’unité de surface en adoptant des résolutions, en contraduction avec toutes les avancées faites notamment par l’Egypte et la Jordanie, et qui sont totalement irrecevables. Un responsable Israélien Sacrés Le roi Mohammed VI est un homme d’état et je le respecte comme un homme d’état. En ce que concerne les choses sacrées, il n’ y’ a que le Dieu qui est sacré pour moi. Ali LAMRABET Liban J’appelle nos partenaires dans la patrie à engager le dialogue, je dis au reste du monde: le Liban est unique en son genre, le Liban n’est ni la Somalie, ni l’Ukraine ni la Géorgie, le Liban, c’est le Liban. Hassan NASRALLAH Témoignage Je conçois que beaucoup tiennent à comparer le Maroc de Hassan II au Chili de Pinochet. C’est leurs expériences et ils en témoignent. Ce n’est pas la mienne et j’en témoigne. C’est au lecteur attentif de juger. Je ne contredis pas, je complète. Néanmoins, lecteur assidu de Machiavel et d’Ibn Khaldoun, je ne peux oublier que le jugement moral n’empêche ni l'appréciation politique ni l’explication historique. Abdellah LAROUI

Satire

La satire, c’est de l’art mais aussi une forme de résistance contre l’autoritarisme, contre la peur réelle et imaginaire Ahmed SENOUSSI

Monarchiste Je suis un maître un grand maître. Je suis un colosse, un géant. Je suis un maréchal du Maroc. Docteur en droit, grand humaniste, idéologue et philosophe de la monarchie, premier partout depuis le cours élémentaire. J’ai lu Bossuet et saint Thomas d’Aquin, alors qu’eux, ceux qui m'attaquent, ne savent même pas lacer leurs bottes. Je suis un grand monarchiste et un monarchiste honnête, eux ne sont que des monarchistes rapaces. Le Maroc, ils sont en train de l’enterrer... » Driss BASRI Nomination Je n’accepte pas la nomination Union du Maghreb Arabe. En effet, si on dit Maghreb Arabe, c’est comme on dénonce l’existence des Amazighs au Maroc, En Algérie et dans les autres pays. Disons, alors, AL MAGHREB AL AQSSA ou le NORD AFRIQUE par exemple. Le fait de dire Maghreb Arabe élimine l’identité des Amazighs ou vise à l’éliminer. Donc, il faut revoir ces nominations. Khalid JAMAI Réforme Les désaccords entre les pays arabes se trouvent à la tête des obstacles qu’il faut enlever pour atteindre la réforme attendue. En effet, leur résolution est possible une fois qu’il y’ aura de la volante, de la confiance et de la solidarité. Le Roi Mohammed VI Kaboul ou Barcelone Je suis un jouisseur. Quand je ne jouis plus, je pars. J’ai une vision de ma société, je la défends quitte à être minoritaire. Je déforme une phrase de Benhima, alors wali de Casa, pour dire : si j’ai à choisir entre Kaboul et Barcelone, je choisis Barcelone. Jamal BERRAOUI

iNTERVIEW

CULTURE

Hafid MARBOU Artiste-peintre Interviewé par : Boutaina LABOUDI Jeune artiste-peintre, Hafid Marbou représente la nouvelle génération des artistes marocains au talent prometteur..

associations « CICAR » et « RAHMA » en Italie, puis à la salle « Plein Air » à Agadir. En 2001, exposition collective au Portugal, puis à Saint-Denis en France. En 2004, une autre à la Médina d’Agadir.

HC : Pensez-vous que l’art plastique a trouvé sa place au Maroc ? le public est-il assez sensible et sensibilisé par rapport à ce type d’art ?

HC : Pourriez-vous nous faire un bref aperçu de votre parcours artistique, entre expositions, galeries.. et enseignement ?

HM : Hafid MARBOU, né en 1974 à Tiznit. J’ai eu mon baccalauréat d’Arts Plastiques au lycée Hassan II à Marrakech, puis le diplôme du centre Pédagogique Régional de Marrakech. Actuellement, je suis professeur d’art plastique à Agadir. Mes expositions ? Mon Dieu que je n’aurais jamais assez de doigts pour ça !! En 1994, une exposition à l’hôtel Safir à Marrakech, ensuite à l’Office National du Tourisme à la même ville. En 1997, une exposition en collaboration avec l’association « ARROUYA » à Tiznit. En 2000, une exposition collective en collaboration avec les

HM : A vrai dire la grande majorité du public marocain manque encore de culture artistique. Cela me fait vraiment de la peine – pourquoi s’en cacher ?de voir ces gens acheter n’importe quoi à n’importe quel prix ! Ces gens sans culture artistique s’intéressent beaucoup plus aux prix des œuvres qu’à leur valeur artistique. Il faut le die, l’enseignement au Maroc est incomplet. Le marocain n’est pas du tout prêt à recevoir ce que font les artistes dans le domaine de l’art plastique. Nos jeunes ne sont pas aussi habitués dans les écoles depuis leur premier âge à voir et à admirer l’oeuvre artistique, car « l’œil s’exerce à l’art comme l’oreille à la musique.. ». Il faut que les structures sociales et économiques entrent en jeu pour que l’art puisse enfin évoluer dans ce pays.

HC : Quelles sont les difficultés que rencontrerait un jeune désirant faire une carrière d’artiste-peintre au Maroc ?

HM : Tout d’abord, Dieu merci, le talent ne manque pas, les jeunes

artistes sont de plus en plus nombreux et de plus, ils sont pleins d’énergie de création, d’imagination et de goût. Je pense qu’aujourd’hui, ces jeunes ont la chance d’être marocains. Le Maroc comme je l’ai déjà dit, est un pays riche en couleurs, traditions, fantaisie et en rigueur… et en plus, le Maroc dispose aujourd’hui de pas mal d’écoles des Beaux-Arts, d’annexes régionales, de musés et d’associations culturelles qui entretiennent tant bien que mal une vie culturelle. Bref, les signes d’un renouveau sont perceptibles..

HC : Pourrait-on parler de « style » marocain de peinture à l’instar des écoles européennes par exemple ?

HM : Je pense qu’au Maroc, il existe une peinture digne d’intérêt, une peinture qui a hérité de nos traditions artistiques riches en couleurs, fantaisie.. Certes, il existe des « mouvements » ou « écoles » individuels mais nul ne peut nier l’influence des écoles occidentales. Il est donc difficile de parler d’une « école d’art plastique marocain ». Pourtant, je pense que l’art plastique marocain est sur le bon chemin, et ce, depuis l’indépendance du Maroc où sont apparus des mouvements qui tendaient peu à peu à se détacher de la peinture coloniale académique. Maintenant, c’est au Maroc de tracer ses propres stratégies pour assurer la place qu’il mérite dans le monde de l’art plastique ! Une chose est sûre, tous

iNTERVIEW

CULTURE les ingrédients sont là : on a des artistes de qualité qui ont une renommée internationale, d’autres qui travaillent en silence et qui ne manquent pas du tout de compétence et d’énergie de création, on a des théoriciens de haut niveau qui réfléchissent autour de l’art contemporain, on a aussi des gestionnaires aptes à organiser des expositions et manifestations artistiques de qualité.. Il suffit de gérer tous ces ingrédients ! Et là, j’insiste sur le fait que la peinture au Maroc est belle, riche et prometteuse.

HC : Quels sont vos projets à court et à moyen termes ?

HM : Je suis en train de préparer de nouvelles expositions au Maroc et peut-être à l’étranger : Canada, Italie, Espagne.. Je suis aussi en train d’étudier de nouveaux matériaux que je pourrais par la suite intégrer dans la composition de mes toiles. Je viens de publier un site web sur Internet qui rassemble mes toiles et rapproche les internautes de mon petit monde artistique. Le site est

accessible sur www.hafid.fr.tc

l’adresse :

HC : Un dernier mot aux lecteurs d’Horizons Citoyen ?

HM : Que pourrais-je dire de mieux que ce qui est écrit à l’un des Editos de « Horizons Citoyen » ? « Arriverons-nous un jour à nous regarder les uns les autres dans les yeux avec fierté d’être des citoyens libres, dans un pays libre, réconcilié avec son passé et confiant en son avenir ? » ♦

‫‪PORTRAIT‬‬

‫‪CULTURE‬‬ ‫‪Commenté par : Boutaina LABOUDI‬‬

‫‪Naïs Micoulin‬‬ ‫‪Brève tragédie de haine et d'amour. Construisant son récit‬‬ ‫‪sur un canevas antique, Zola déroule l'intrigue tel un‬‬ ‫‪géomètre des passions : Naïs hait son père qui hait l'amant‬‬ ‫‪de sa fille. Une lutte âpre et silencieuse s'engage alors. Avec,‬‬ ‫‪pour seule issue, la mort. Aimer, n'est-ce pas se condamner‬‬ ‫? ‪déjà‬‬

‫‪Emile ZOLA‬‬

‫‪" Naïs Micoulin ", c'est bien plus qu'un drame analysé avec‬‬ ‫‪virtuosité. C'est tout autant le tableau de la garrigue aride et‬‬ ‫‪sauvage, de la mer brillant comme une laque, des immenses‬‬ ‫‪pins noirs qui coupent le feu du soleil sur un fond de ciel‬‬ ‫‪soyeux.‬‬ ‫‪Ø Les adeptes de Zola remarqueront sûrement que son style‬‬ ‫‪est un peu différent de ses classiques ; pas trop de‬‬ ‫‪descriptions, une langue facile et fluide qui vous guidera‬‬ ‫‪jusqu’à la fin de cet ouvrage sans savoir comment..‬‬

‫ﺑﻴﺮوت ﺑﻴﺮوت‬ ‫ﺻﻨﻊ اﷲ إﺑﺮاهﻴﻢ‬ ‫‪ "Ø‬ﺑﻴﺮوت ﺑﻴﺮوت" رواﻳﺔ ﻃﻮﻳﻠﺔ ﺻﺪرت ﻟﻠﻜﺎﺗﺐ اﻟﻤﺼﺮي "ﺻﻨﻊ اﷲ إﺑﺮاهﻴﻢ"‬ ‫ﺳﻨﺔ ‪.198 4‬‬ ‫ﺗﺤﻴﻚ اﻟﺮواﻳﺔ ﺧﻴﻮط واﻗﻊ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻠﺒﻨﺎﻧﻲ ﻓﻲ ﺑﻴﺮوت ﻋﻘﺐ اﻧﺘﻬﺎء اﻟﺤﺮب اﻷهﻠﻴﺔ‪..‬‬ ‫ﺻﻮرة ﺑﻴﺮوت اﻟﻤﻘﺴﻤﺔ إﻟﻰ ﺷﺮﻗﻴﺔ و ﻏﺮﺑﻴﺔ‪ ..‬ﺗﺒﺴﻂ اﻟﻔﺼﺎﺋﻞ اﻟﻤﺘﻨﺎﺣﺮة ﺳﻴﻄﺮﺗﻬﺎ‬ ‫ﻋﻠﻰ أﻃﺮاﻓﻬﺎ‪ ..‬ﻣﺎ ﺑﻴﻦ اﻟﻜﺘﺎﺋﺐ اﻟﻤﺎروﻧﻴﺔ و اﻟﺪروز و اﻟﺴﻨﺔ و اﻟﺸﻴﻌﺔ و اﻷرﺛﻮذآﺲ‬ ‫و اﻟﻨﺎﺻﺮﻳﻴﻦ و اﻟﻔﺼﺎﺋﻞ اﻟﻔﻠﺴﻄﻴﻨﻴﺔ‪ ..‬ﻓﻲ ﺻﺮاع ﺣﻮل اﻟﺴﻠﻄﺔ و اﻟﻨﻔﻮذ و اﻷرض‪..‬‬ ‫ﺻﺮاع ﺗﻐﺬﻳﻪ اﻟﻘﻮى اﻟﺨﺎرﺟﻴﺔ أﻣﺮﻳﻜﻴﺔ و ﺑﺮﻳﻄﺎﻧﻴﺔ و ﻓﺮﻧﺴﻴﺔ و ﺳﻮﻓﻴﺎﺗﻴﺔ و ﺳﻮرﻳﺔ‬ ‫و ﻳﻬﻮدﻳﺔ و ﻟﻴﺒﻴﺔ و ﻋﺮاﻗﻴﺔ أﻳﻀﺎ‪..‬‬ ‫هﻜﺬا أﺿﺤﺖ ﺑﻴﺮوت ﻣﺮﺗﻌﺎ ﻟﻠﺪم اﻟﻤﺴﺘﻤﺮ ﻷﻋﻮام ﻃﻮال‪ ..‬و ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻮﻗﺖ‪ ،‬رﻣﺰا‬ ‫ﻟﻠﻌﺒﺚ و اﻟﻠﻬﻮ و اﻟﺨﻄﻴﺌﺔ‪ ..‬ﺗﺨﻔﻲ واﺟﻬﺎﺗﻬﺎ اﻟﺒﺮاﻗﺔ و أﺣﻴﺎؤهﺎ اﻟﺮاﻗﻴﺔ واﻗﻌﺎ ﻣﺮا ﻣﻦ‬ ‫اﻟﻘﺘﻞ و اﻟﺘﻨﺎﺣﺮ و اﻟﺮﻋﺐ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ‪ ..‬و هﺸﺎﺷﺔ اﻷﺧﻼق و اﻟﻀﻤﺎﺋﺮ ﻓﻴﻬﺎ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ‬ ‫أﺧﺮى‪..‬‬ ‫"ﺑﻴﺮوت ﺑﻴﺮوت"‪ ،‬رواﻳﺔ ﻓﺎﺿﺤﺔ‪ ،‬ﻣﺆﻟﻤﺔ‪ ،‬ﺻﺎدﻣﺔ‪ ..‬ﻟﻜﻨﻬﺎ ﺗﻌﺒﻴﺮ ﺗﺎرﻳﺨﻲ ﺣﻲ ﻋﻦ‬ ‫ﺑﻴﺮوت اﻷﻣﺲ و ﺑﻴﺮوت اﻟﻴﻮم أﻳﻀﺎ‪...‬‬ ‫ﺻﻨﻊ اﷲ إﺑﺮاهﻴﻢ ‪:‬ﻭﻟﺩ ﺴﻨﺔ ‪ 1937‬ﻓﻲ ﺍﻟﻘﺎﻫﺭﺓ‪ .‬ﺩﺭﺱ ﺍﻟﻘﺎﻨﻭﻥ ﻭﻋﻤل ﺒﺎﻟﺘﺭﺠﻤﺔ‬ ‫ﻭﺍﻟﺼﺤﺎﻓﺔ‪.‬ﺍﻋﺘﻘل ﻋﺩﺓ ﻤﺭﺍﺕ ﺒﺴﺒﺏ ﺍﻟﻨﺸﺎﻁ ﺍﻟﺴﻴﺎﺴﻲ ﻭﺤﻭﻜﻡ ﻭﺴﺠﻥ ﺨﻤﺱ ﺴﻨﻭﺍﺕ ﻭﻨﺼﻑ‬ ‫ﺴﻨﺔ ﻓﻲ ﺃﻭﺝ ﺤﻤﻠﺔ ﻋﺒﺩ ﺍﻟﻨﺎﺼﺭ ﻀﺩ ﺍﻟﻴﺴﺎﺭ ﺴﻨﺔ ‪ .1959‬ﻨﺸﺭ ﺃﻭل ﺭﻭﺍﻴﺎﺘﻪ "ﺘﻠﻙ ﺍﻟﺭﺍﺌﺤﺔ"‬

‫ﺴﻨﺔ ‪ 1966‬ﻭﺘﻌﺭﻀﺕ ﻟﻠﻤﺼﺎﺩﺭﺓ ﺜﻡ ﻨﺸﺭﺕ ﻏﻴﺭ ﻜﺎﻤﻠﺔ ﻋﺩﺓ ﻤﺭﺍﺕ ﻭﻟﻡ ﺘﺼﺩﺭ ﻁﺒﻌﺘﻬﺎ‬

‫ﺍﻟﻜﺎﻤﻠﺔ ﺍﻷﻭﻟﻲ ﺇﻻ ﻋﺎﻡ ‪1986‬ﻓﻲ ﺍﻟﺨﺭﻁﻭﻡ ﻭﺍﻟﻘﺎﻫﺭﺓ ﻭﺍﻟﺩﺍﺭ ﺍﻟﺒﻴﻀﺎﺀ ﻓﻲ ﻭﻗﺕ ﻭﺍﺤﺩ‪ .‬ﻋﻤل‬ ‫ﻤﺤﺭﺭﺍ ﺒﻭﻜﺎﻟﺔ" ﺃﻨﺒﺎﺀ ﺍﻟﺸﺭﻕ ﺍﻷﻭﺴﻁ ﺍﻟﻤﺼﺭﻴﺔ ﻓﻲ ‪ 1967‬ﺜﻡ ﻤﺤﺭﺭﺍ ﺒﺎﻟﻘﺴﻡ ﺍﻟﻌﺭﺒﻲ‬

‫ﻟﻭﻜﺎﻟﺔ ﺃﺩﻥ ﺍﻷﻟﻤﺎﻨﻴﺔ ﺍﻟﺸﺭﻗﻴﺔ ﻓﻲ ﺒﺭﻟﻴﻥ ﻤﻥ ‪1968‬ﺤﺘﻲ ‪ .1971‬ﺩﺭﺱ ﻓﻲ ﻤﻌﻬﺩ ﻤﻭﺴﻜﻭ‬ ‫ﻟﻠﺴﻴﻨﻤﺎ ﻤﻥ ‪ 1971‬ﺤﺘﻰ ‪.1974‬ﺃﻫﻡ ﺭﻭﺍﻴﺎﺘﻪ ‪" :‬ﺍﻟﻠﺠﻨﺔ" ‪" -‬ﺒﻴﺭﻭﺕ ﺒﻴﺭﻭﺕ" ‪"-‬ﺫﺍﺕ" ‪-‬‬

‫"ﺸﺭﻑ" ‪" -‬ﻭﺭﺩﺓ" ‪" -‬ﺃﻤﺭﻴﻜﺎﻨﻠﻲ" ‪..‬‬

‫‪Le principe de Peter‬‬ ‫‪I.J.PETER et R.HULL‬‬

‫‪Le principe de Peter vous plongera‬‬ ‫‪dans l'émerveillement, en vous‬‬ ‫‪faisant découvrir que votre patron,‬‬ ‫‪votre chef de service, votre‬‬ ‫‪contremaître...‬‬ ‫‪sont‬‬ ‫‪moins‬‬ ‫‪compétents que vous ne le croyez.‬‬ ‫‪Vous serez étonné de constater que,‬‬ ‫‪malgré cette incompétence, ils ont‬‬ ‫‪pu s'élever aussi haut dans l'échelle‬‬ ‫‪sociale. Peut-être vous poserez‬‬‫? ‪vous la question : et moi‬‬ ‫‪Ø Ouvrage intéressant, mais une‬‬ ‫‪fois que le principe est compris, le‬‬ ‫‪livre peut être refermé.‬‬

‫وﺟﻬﺔ ﻧﻈﺮ‬

‫ﺛﻘﺎﻓﺔ‬ ‫ﺒﺜﻴﻨﺔ ﻟﻌﺒﻭﺩﻱ‬ ‫‪.‬‬

‫ﻧﺤﻦ و آﺮﺑﻼء‪..‬‬

‫ﻭ ﻜﻜل ﻋﺎﻡ‪ ..‬ﻓﻲ ﻴﻭﻡ ﻋﺎﺸﻭﺭﺍﺀ‪ ..‬ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺭﺘﺒﻁ ﻓﻲ‬ ‫ﺃﺫﻫﺎﻨﻨﺎ ﺒﻌﺩﺓ ﺃﺤﺩﺍﺙ‪ ..‬ﻜﺭﺴﻭ ﺴﻔﻴﻨﺔ ﻨﻭﺡ ﻋﻠﻴﻪ‬

‫ﺍﻟﺴﻼﻡ‪ ..‬ﻭ ﻨﺠﺎﺓ ﻤﻭﺴﻰ ﻋﻠﻴﻪ ﺍﻟﺴﻼﻡ ﻤﻥ ﺍﻟﻐﺭﻕ‬

‫ﺍﻟﺫﻱ ﺃﺼﺎﺏ ﻓﺭﻋﻭﻥ ﻭ ﺃﺘﺒﺎﻋﻪ‪..‬ﻴﻤﺠﺩ ﺸﻴﻌﺔ ﺍﻟﻌﺎﻟﻡ‬

‫ﻋﺎﻤﺔ ﻭ ﻜﺭﺒﻼﺀ ﺍﻟﺤﺯﻴﻨﺔ ﺨﺎﺼﺔ‪ ،‬ﻤﻘﺘل ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﺒﻥ‬ ‫ﻋﻠﻲ ﺭﻀﻲ ﺍﷲ ﻋﻨﻬﻤﺎ‪ ..‬ﺘﻤﺠﻴﺩﺍ ﻴﺜﻴﺭ ﺍﻻﺴﺘﻬﺠﺎﻥ‬ ‫ﻭ ﺍﻻﺴﺘﻨﻜﺎﺭ ﻤﻥ ﻜل ﺫﻱ ﻋﻘل‪..‬‬

‫ﻓﻬﺫﻩ ﺍﻟﻤﺩﻴﻨﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻻ ﻴﻌﻭﺯﻫﺎ ﺍﻟﺤﺯﻥ‪ ،‬ﻭ ﻻ ﺍﻟﺤﺩﺍﺩ‪،‬‬ ‫ﻭ ﻻ ﺍﻟﻐﺭﺒﺔ‪ ..‬ﺘﻠﺘﻑ ﺒﺎﻟﺴﻭﺍﺩ ﻁﻴﻠﺔ ﺍﻷﻴﺎﻡ ﺍﻷﻭﻟﻰ‬

‫ﻟﺸﻬﺭ ﻤﺤﺭﻡ‪ ..‬ﻓﻴﺨﺭﺝ ﺃﺒﻨﺎﺅﻫﺎ ﺭﺠﺎﻻ ﻭ ﻨﺴﺎﺀ‪،‬‬

‫ﺸﻴﻭﺨﺎ ﻭ ﺼﺒﻴﺎﻨﺎ ﺼﻐﺎﺭﺍ ﺇﻟﻰ ﺍﻟﺴﺎﺤﺎﺕ ﻟﻠﻨﺩﺏ‪..‬‬

‫ﻭ ﺍﻟﻨﺤﻴﺏ‪ ..‬ﻭ ﺍﻟﻌﻭﻴل‪ ..‬ﻭ ﺍﻟﻠﻁﻡ‪ ..‬ﻭ ﺍﻟﻀﺭﺏ ﻋﻠﻰ‬ ‫ﺍﻟﺭﺅﻭﺱ ﻭ ﺍﻷﺠﺴﺎﺩ ﺒﺎﻟﺴﻴﻭﻑ ﻭ ﺍﻟﺨﻨﺎﺠﺭ‪..‬‬

‫ﻴﻌﺘﻘﺩ ﺃﻫل ﻜﺭﺒﻼﺀ‪ ،‬ﻭ ﺃﻤﺜﺎﻟﻬﻡ ﻤﻥ ﺍﻟﺸﻴﻌﺔ‪ ،‬ﺒﺄﻥ ﻫﺫﺍ‬

‫ﺘﻌﺒﻴﺭ ﻋﻥ ﻨﺩﻤﻬﻡ ﻟﺘﺨﻠﻴﻬﻡ ﻋﻥ ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﻓﻲ ﻤﺤﻨﺘﻪ‪..‬‬

‫ﻭ ﻫﻡ ﺒﺫﻟﻙ ﻻ ﻴﺯﻴﺩﻭﻥ ﺃﻨﻔﺴﻬﻡ ﺇﻻ ﺇﻏﺭﺍﻗﺎ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﻬل‬

‫ﻭ ﺍﻟﺴﻔﻪ‪..‬‬

‫ﻗﺭﻭﻥ ﻤﺭﺕ ﻤﻨﺫ ﻤﻘﺘل ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ‪ ..‬ﻭ ﻨﺎﺭ ﺍﻟﺤﻘﺩ‬ ‫ﻭ ﺍﻟﻨﺩﻡ ﺍﻟﻤﺯﻋﻭﻤﻴﻥ ﻻ ﺘﺭﻴﺩ ﺃﻥ ﺘﻬﺩﺃ ﺒﺄﺭﻭﺍﺡ‬

‫ﺍﻟﺸﻴﻌﺔ‪..‬‬

‫ﻗﺭﻭﻥ ﻤﺭﺕ‪ ..‬ﻭ ﺍﻟﺸﻴﻌﺔ ﻴﺴﻤﻭﻥ ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﺏ"ﺴﻴﺩﻨﺎ‬ ‫ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﻋﻠﻴﻪ ﺍﻟﺴﻼﻡ"‪..‬‬

‫ﻗﺭﻭﻥ ﻤﺭﺕ‪ ..‬ﻭ ﻻ ﺘﺯﺍل ﺘﻁﺎﻟﻌﻨﺎ ﻜل ﻋﺎﻡ ﺍﻟﻘﻨﻭﺍﺕ‬ ‫ﺍﻟﺸﻴﻌﻴﺔ‪ ..‬ﺒﻌﺒﺎﺭﺍﺕ ﻤﻥ ﻗﺒﻴل "ﻋﻅﻡ ﺍﷲ ﺃﺠﺭﻜﻡ ﻓﻲ‬

‫ﻤﻘﺘل ﺴﻴﺩﻨﺎ ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﻋﻠﻴﻪ ﺍﻟﺴﻼﻡ"‪ ..‬ﻭ ﻜﺄﻨﻪ‪ ،‬ﺭﻀﻲ‬

‫ﺤﻠﻴﻡ ﻭ ﺍﻷﻏﺎﻨﻲ ﺍﻟﺩﻴﻨﻴﺔ‪...‬‬

‫ﻗﻠﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﻨﺎﺱ ﺘﻌﻠﻡ ﺃﻥ ﺍﻟﻤﻁﺭﺏ ﺍﻟﺭﺍﺤل "ﻋﺒﺩ ﺍﻟﺤﻠﻴﻡ ﺤﺎﻓﻅ"‪ ،‬ﻗﺎﻡ ﺒﻐﻨﺎﺀ‬ ‫ﺍﻟﻌﺩﻴﺩ ﻤﻥ ﺍﻷﻏﺎﻨﻲ ﺍﻟﺩﻴﻨﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﺭﻭﺤﺎﻨﻴﺔ ﺍﻟﺭﻗﻴﻘﺔ‪ ..‬ﻫﻲ ﺒﻤﺜﺎﺒﺔ ﺍﺒﺘﻬﺎﻻﺕ‬ ‫ﺼﺎﺩﻗﺔ ﺒﻴﻥ ﺭﻭﺡ ﻋﺒﺩ ﻭ ﺭﺒﻪ‪ ،‬ﻭ ﺩﻋﻭﺍﺕ ﻟﻁﻠﺏ ﺍﻟﻐﻔﺭﺍﻥ ﻤﻥ ﺇﻟﻪ ﻴﻠﻭﺫ‬

‫ﺒﻪ ﺍﻟﻜل ﻤﻬﻤﺎ ﻁﺎل ﻋﻤﺭﻩ ﺃﻭ ﻗﺼﺭ‪..‬‬

‫ﻨﺫﻜﺭ ﻤﻥ ﺒﻴﻥ ﻫﺫﻩ ﺍﻷﻏﺎﻨﻲ "ﺃﻨﺎ ﻤﻥ ﺘﺭﺍﺏ"‪" ،‬ﻉ ﺍﻟﺘﻭﺘﺔ ﻭ ﺍﻟﺴﺎﻗﻴﺔ"‪" ،‬ﻴﺎ‬ ‫ﺨﺎﻟﻕ ﺍﻟﺯﻫﺭﺓ"‪..‬‬

‫ﺘﻘﻭل ﺃﻏﻨﻴﺔ "ﺃﻨﺎ ﻤﻥ ﺘﺭﺍﺏ" )ﺒﺎﻟﻌﺎﻤﻴﺔ ﺍﻟﻤﺼﺭﻴﺔ(‪:‬‬ ‫ﺃﻨﺎ ﻤﻥ ﺘﺭﺍﺏ‬

‫ﻭ ﺍﻹﺭﺍﺩﺓ ﻫﻲ ﺴﺭﻙ ﻓﻴﻪ‬

‫ﺘﻨﻭﺭﻩ ﺒﺤﻜﻤﺘﻙ‬

‫ﻭ ﺒﺭﺤﻤﺘﻙ ﺘﻬﺩﻴﻪ‬

‫ﺘﺭﺍﺏ ﻭ ﺴﺭﻙ ﺇﺫﺍ ﻤﺱ ﺍﻟﺘﺭﺍﺏ ﻴﺤﻴﻴﻪ‬ ‫ﺍﻟﻬﻤﻨﻲ ﺤﺏ ﺍﻟﺨﻴﺭ‬

‫ﺤﺏ ﺍﻟﺠﻤﺎل ﻭ ﺍﻟﺤﻕ‬ ‫ﺨﻠﻴﻨﻲ ﺃﻗﻭل ﻟﻠﺸﻴﻁﺎﻥ‬ ‫ﻤﻬﻤﺎ ﻏﻭﺍﻨﻲ ﻷ‬

‫ﻋﻠﻤﻨﻲ ﺃﺜﺒﺕ ﻭ ﻟﻭ ﺯﺍل ﺍﻟﺠﺒل ﻭ ﺍﻨﺸﻕ‬

‫ﺍﻟﻬﻤﻨﻲ ﻴﺎ ﺭﺏ‬ ‫ﻋﻠﻤﻨﻲ ﻴﺎ ﺭﺏ‬

‫ﻴﺎ ﺭﺏ ﺴﺒﺤﺎﻨﻙ‪..‬‬

‫ﺃﺤﻤﺩ ﺯﻜﻲ ﻓﻲ ﺫﻤﺔ ﺍﷲ‪..‬‬ ‫ﺘﻭﻓﻲ ﺍﻟﻤﻤﺜل ﺍﻟﻘﺩﻴﺭ ﺃﺤﻤﺩ ﺯﻜﻲ ﻓﻲ ‪ 27‬ﻤﺎﺭﺱ‬ ‫ﺍﻟﻤﺎﻀﻲ‪..‬ﺒﻌﺩ ﺼﺭﺍﻉ ﻤﺭﻴﺭ ﻤﻊ ﻤﺭﺽ ﺍﻟﺴﺭﻁﺎﻥ‪،‬‬

‫ﺍﻟﺫﻱ ﺃﻭﺩﻯ ﺃﻴﻀﺎ ﺒﺤﻴﺎﺓ ﺯﻭﺠﺘﻪ ﺍﻟﺴﺎﺒﻘﺔ ﺍﻟﻤﻤﺜﻠﺔ "ﻫﺎﻟﺔ‬

‫ﺍﷲ ﻋﻨﻪ‪ ،‬ﻗﺘل ﺍﻟﺒﺎﺭﺤﺔ ﻓﻘﻁ‪ ..‬ﻭ ﻜﺄﻨﻤﺎ ﻨﺴﻲ ﺍﻟﻜل ﺃﻥ‬

‫ﻓﺅﺍﺩ"‪.‬‬

‫ﺍﻟﺼﻼﺓ ﻭ ﺍﻟﺴﻼﻡ ﻭ ﻟﻴﺱ ﺍﻟﺭﺴﻭل ﻨﻔﺴﻪ‪..‬ﻭ ﻤﺎ‬

‫ﺨﻠﻑ ﻟﻠﺴﻴﻨﻤﺎ ﺍﻟﻌﺭﺒﻴﺔ ﻤﺠﻤﻭﻋﺔ ﻤﻥ ﺃﻗﻭﻯ ﺍﻷﻓﻼﻡ‪..‬‬

‫ﺴﺭﻁﺎﻥ ﺍﻟﺠﻬل ﻤﺘﻤﻜﻥ ﻤﻥ ﻫﺩﻩ ﺍﻷﻤﺔ ﺤﺘﻰ‬

‫ﻤﻬﻡ"‪" ،‬ﻤﻌﺎﻟﻲ ﺍﻟﻭﺯﻴﺭ"‪" ،‬ﺃﺭﺽ ﺍﻟﺨﻭﻑ"‪..‬‬

‫ﺍﻟﺤﺴﻴﻥ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﻘﺩﺴﻭﻨﻪ‪ ..‬ﻫﻭ ﺤﻔﻴﺩ ﺍﻟﺭﺴﻭل ﻋﻠﻴﻪ‬

‫ﺃﺤﻤﺩ ﺯﻜﻲ ﺍﻟﺫﻱ ﻋﺎﺵ ﻴﺘﻴﻤﺎ ﻭ ﻤﺎﺕ ﻏﻨﻴﺎ ﺒﺤﺏ ﺍﻟﻨﺎﺱ‪،‬‬

‫ﻤﺤﻤﺩ ﺇﻻ ﺭﺴﻭل ﺨﻠﺕ ﻤﻥ ﻗﺒﻠﻪ ﺍﻟﺭﺴل‪..‬‬

‫ﻨﺫﻜﺭ ﻤﻨﻬﺎ "ﻀﺩ ﺍﻟﺤﻜﻭﻤﺔ"‪" ،‬ﻨﺎﺼﺭ ‪" ،"56‬ﺯﻭﺠﺔ ﺭﺠل‬

‫ﺍﻟﻨﺨﺎﻉ‪..‬‬

‫ﺭﺤﻡ ﺍﷲ ﺃﺤﻤﺩ ﺯﻜﻲ ﻭ ﺃﺒﺩل ﺴﻴﺌﺎﺘﻪ ﺤﺴﻨﺎﺕ‪ ..‬ﻭ ﺃﺩﺨﻠﻪ‬

‫ﻓﺴﻴﺢ ﺠﻨﺎﺘﻪ‪..‬‬

EVASION

CULTURE

LE FUTUR, ENTRE MŒURS ET CONSCIENCE Par : Fadwa CHAKER

Les années coulent au rythme précipité de ce monde. Du temps où ce futur nous semblait encore si loin, nous ne

retenons que la fausse illusion. Aujourd’hui, on se rend brusquement à cette évidence qui nous rappelle combien le temps nous est compté. Plus que cinq années nous séparent de la date ultime, du rendez-vous sans échappatoire. Et mieux vaut ne pas songer y échapper, il n’est plus question de choix. Mais, pour mieux comprendre le fait, projetons-nous dans l’avenir, c’est un jeu amusant et fort intéressant. 2020, nous arborons quelques avenues de Rabat. Curieusement, le décor qui s’offre à nos yeux est fascinant par la force de son contraste. Des passants élégants habillés au dernier cri sorti droit des magasins new-yorkais, parisiens ou vénitiens. Dans les hypermarchés, on dirait un festival international : Voici le rayon des super mécanos indonésiens, jouxtant ces inventions tout aussi bizarroïdes qu’ingénieuses –il faut le dire- que fabriquent ces japonais. Là, la méga pizza surgelée se distribue comme un vol d’oiseaux ; c’est le rayon des produits alimentaires américains. De l’autre côté, le marché de l’irremplaçable porcelaine chinoise bat son plein… De grosses entreprises étrangères ont dérobé leur prestige et leur clientèle aux quelques entreprises marocaines puissantes dix ans auparavant. Mais…pourquoi ce nombre ahurissant de mendiants bordant les rues ? Pourtant ils ont l’allure digne, loin de celle de truands ou de malfaiteurs. Oh…oui, depuis quelques années, la pauvreté a décimé leurs os. Bien que des subventions leur aient été allouées par l’Etat, via des organisations créées pour l’occasion, plusieurs n’ont pu subvenir à leurs besoins les plus primordiaux. Les ressources sont devenues très limitées, et les plus pauvres n’avaient plus rien à se mettre sous la dent. Alors, ils ont quitté leurs champs et fermes dont les récoltes ne pouvaient tenir tête à leurs semblables venues des quatre coins du monde. On les appelle ici les « foukaras ». Il y a quinze ans, la Banque Mondiale avait déclaré le taux de pauvreté dans le pays à près de 15%, ce taux s’est vu inlassablement s’étirer avec les rides de ces gens. Pourtant, même dans les familles autrefois qualifiées de « aisées », la dureté de la vie a commencé à gagner le dessus. En effet, on avait confusément compris que les impôts dus à l’Etat ne cessaient de s’accroître, et les salaires n’avaient pas bougé au prorata d’une inflation toujours en hausse. La situation devenait chaque jour moins instable que son lendemain, et les habitants se consolaient à peine de l’espoir d’un futur meilleur. STOP. Le paysage, bien que dessiné par une main cherchant laborieusement la précision, demeure incomplet. Certaines retouches, insaisissables, lui manquent encore. Mais, du moment qu’on peut encore rebrousser chemin, arrêtons le cours du temps, et rembobinons-le. Et d’emblée, se composera une seule question martelant, impitoyable, tout esprit modérément vif. « Sommes-nous prêts pour demain ? » ou encore « Que préparons-nous pour demain ? » « Sommes-nous seulement conscients de l’importance du tournant que prendra notre existence dans très peu de temps ? ». Puis, on observera certaines des réactions fusant de notre milieu, et, intrigués, l’on finira réduits à la totale stupéfaction. Ne faillant pas à nos habitudes, nous avons su rester sagement fidèles au superbe adage qui fait de nous un peuple doué pour les débats et les polémiques dès qu’il s’agit de penser à nous développer. Or, de toue évidence, le débat est là, ou encore, nous l’aurions créé. Mais quel en est le sujet cette fois que l’enjeu est d’autant plus important ? Le sujet ? Il varie selon la tranche d’âge, le niveau intellectuel, parfois aussi par groupements régionaux. Ainsi, des artistes et philosophes s’acharneraient à organiser les festivals les plus diverses à travers le royaume ; il faut bien une émancipation socioculturelle pour s’ouvrir au monde… Les technocrates et bâtisseurs de l’économie se prêtent bien au jeu de la mise à niveau de l’entreprise marocaine. Aussi, des efforts considérables ont-ils été conduits pour ce dessein, bien que l’on ne soit pas encore au bout du tunnel… Dans le domaine médical, des médecins, chercheurs et professeurs aboutissent à mettre au point l’une des plus ingénieuses, et surtout honorables, découvertes en

EVASION

CULTURE

cardiologie. En parallèle, une Moudawana de la Famille voit le jour, résumant le fruit d’efforts longuement pétris par des sociologues et des spécialistes de la Chariâa… Mais, j’aimerais attirer votre attention particulièrement sur certaines des réflexions qui nourrissent le feu insatiable de conversation et débats –réellement dignes de ce nom- de quelques « cerveaux » issus de nos plus grandes écoles d’ingénieurs au Maroc. Ces « cerveaux », rappelons-le, doivent ce glorieux qualificatif, souvent réservé à de rares personnes, à leur parcours lumineux enrichi de savoir en mathématiques, physiques et sciences de l’univers. Bref, des ressources sur lesquelles reposent de gros espoirs de construction d’un Maroc juste, puissant, libre, fier. Ces ressources, eh bien emploient le plus précieux de leur temps à débattre de l’angle juste que doit faire la demi jambe droite avec le sol lorsqu’on doit se prosterner devant le Tout Puissant dans la prière. De même, la qualité de la prière serait, paraît-il, jugée par le fait de croiser les mains sur le ventre, au niveau de l’estomac –lors de la lecture des Sourats-, ou bien à un niveau supérieur de la cage thoracique, juste au dessus du cœur. Mais le plus enflammant de la discussion porte souvent sur la ségrégation sexuelle et la mixité des hommes et des femmes dans les bureaux d’études, dans les classes de cours… sur la femme, la mode, le désir…et l’on voit naître, du coup, d’illustres idées incitant par exemple à marier les « gosses » de 12 – 14 ans, grâce à des allocations budgétaires de ce qui est actuellement appelé Ministère des Finances et de la Privatisation. Avec çà, un calcul simple conduirait à estimer la donne non négligeable qui s’ajoute à la partie des charges du CPC de l’Etat, en tenant compte d’une ventilation par l’explosion démographique du pays. Je vous laisse le soin de deviner le reste…Bref, il ne s’agit pas d’être Socrate pour saisir l’idée. Elle est très simple. Aujourd’hui, au stade où nous en sommes, il est inconcevable de faire de notre religion le moyen de notre destruction. Ce n’est pas aujourd’hui que l’on comprendra que l’Islam est un joyau précieux, qui tire sa magie de sa capacité à épouser toutes les générations de tous les temps. Il est seulement temps d’assimiler que la Religion n’est pas une fin en soi, mais la Voie désignée par le Clément pour assurer une vie harmonieuse, organisée, fructueuse… Que la Réussite soit alors notre Objectif, la foi notre Lumière et le travail notre Devise.

‫ﻫﻤﻭﻡ ﺃﻡ‬

‫ﻫﻤﻭﻡ ﺯﻭﺠﺔ‬

‫ ﻻ ﺍﻋﺭﻑ‬..‫ ﻭ ﺃﻨﺎ ﺃﻋﺠﺯ ﻋﻥ ﺍﻻﺴﺘﺠﺎﺒﺔ‬..‫ﺤﻴﺎﺓ ﺠﺩﻴﺩﺓ ﺘﻨﺎﺩﻴﻨﻲ‬

..‫ ﻭ ﻟﻤﺩﺓ ﻁﻭﻴﻠﺔ ﻜﺎﻟﺩﻫﺭ‬..‫ﻫﺎ ﺃﻨﺕ ﺘﺒﺘﻌﺩ ﻋﻨﻲ ﻤﺭﺓ ﺃﺨﺭﻯ‬

‫ﻟﻜﻨﻨﻲ ﺒﺎﻟﻨﻬﺎﻴﺔ ﻻ ﺃﻤﻠﻙ ﺴﻭﻯ‬..‫ ﺃﺨﺎﻑ ﺍﻻﺴﺘﺠﺎﺒﺔ‬..‫ﺍﻻﺴﺘﺠﺎﺒﺔ‬

..‫ﺍﻻﻨﻘﻴﺎﺩ ﻟﻠﻨﺩﺍﺀ‬

‫ﺍﻷﻤﻭﻤﺔ؟‬

..‫ ﻭﺴﻁ ﺁﻻﻑ ﻤﺅﻟﻔﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﺒﺸﺭ‬..‫ﻫﻜﺫﺍ ﺇﺫﻥ ﺘﺘﺭﻜﻨﻲ ﻭﺤﺩﻱ‬

‫ ﻜﺎﻟﻴﺘﻴﻤﺔ ﺍﻟﺘﻲ‬..‫ ﻜﺎﻟﻐﺭﻴﺒﺔ‬،‫ ﺭﻏﻡ ﺍﻟﻘﺭﺒﻰ ﻭ ﺍﻟﻤﺤﺒﺔ‬،‫ﺃﺤﺴﻨﻲ ﺒﻴﻨﻬﻡ‬

..‫ﻻ ﻤﻠﺠﺄ ﻟﻬﺎ‬

‫ ﻴﺠﻌﻠﻨﻲ ﻓﻲ ﺤﺎﻟﺔ ﺫﻫﻭل ﻋﻤﻴﻘﺔ ﻻ ﺃﻜﺎﺩ‬..‫ﺇﺤﺴﺎﺱ ﺠﺩﻴﺩ ﻋﻠﻲ‬

..‫ﺃﺼﺤﻭ ﻤﻨﻬﺎ ﺤﺘﻰ ﺃﻏﺭﻕ ﻓﻴﻬﺎ ﺜﺎﻨﻴﺔ‬ ‫ﺃﻨﺎ ﺃﻡ؟‬

..‫ ﺃﻨﺎﺱ ﻜﺒﺎﺭ‬..‫ﻟﻘﺩ ﻜﻨﺕ ﻓﻲ ﺤﻴﺎﺘﻲ ﺃﻤﺎ ﻷﻨﺎﺱ ﻜﺜﻴﺭﻴﻥ‬ ..‫ ﻭ ﻟﻡ ﺍﻓﺸل ﻓﻲ ﻤﻬﻤﺘﻲ ﻗﺒﻼ ﻗﻁ‬..‫ ﺃﻗﺎﺭﺏ‬..‫ﺃﺼﺩﻗﺎﺀ‬

‫ ﻭ ﺃﻨﺎ‬..‫ ﻭ ﺍﻟﻭﻗﺕ ﻴﻤﺭ‬..‫ ﺃﻤﻭﻤﺔ ﺠﺩﻴﺩﺓ ﺘﻌﺭﺽ ﻟﻲ‬..‫ﻭ ﻟﻜﻥ ﺍﻵﻥ‬ ‫ﺒﺜﻴﻨﺔ ﻟﻌﺒﻭﺩﻱ‬

‫ﻻ ﺍﻋﻠﻡ ﺇﻥ ﻜﻨﺕ ﺃﻗﺩﺭ ﻋﻠﻰ ﺤﻤل ﺍﻟﻤﺴﺅﻭﻟﻴﺔ؟‬

‫ ﺃﻭ ﺘﺄﺘﻲ ﺴﺭﻴﻌﺎ؟‬..‫ﺤﺒﻴﺒﻲ‬

‫ ﺃﻭ ﺘﺫﻜﺭﻨﻲ ﻓﻲ ﻏﺭﺒﺘﻙ ﻜﻤﺎ ﺃﺫﻜﺭﻙ ﻓﻲ ﻏﺭﺒﺘﻲ؟‬..‫ﺤﺒﻴﺒﻲ‬

..‫ ﻻ ﺃﺘﻠﻔﻅ ﺒﻬﺎ ﺇﻻ ﺒﺎﺴﻡ ﺍﷲ‬..‫ ﻭ ﺘﻤﺭ ﺒﻲ ﺍﻟﻠﻴﺎﻟﻲ ﻗﺎﺴﻴﺔ ﻁﻭﻴﻠﺔ‬.. ..‫ﻭ ﺒﺎﺴﻤﻙ‬

‫ ﻻ ﺃﺩﺭﻱ ﻜﻴﻑ ﺃﺴﺘﻤﺭ ﻤﻥ‬..‫ﺃﻴﻬﺎ ﺍﻟﻐﺎﻟﻲ ﺍﻟﺴﺎﻜﻥ ﻓﻲ ﺍﻷﻋﻤﺎﻕ‬

‫ ﺍﻀﻁﻬﺎﺩ ﻭ‬..‫ ﻗﻬﺭ‬..‫ ﻤﻭﺕ ﺒﻁﻲﺀ‬..‫ ﻓﻐﻴﺎﺒﻙ ﻓﺭﺍﻍ‬..‫ﺩﻭﻨﻙ‬ ..‫ﺘﻌﺫﻴﺏ ﻟﺭﻭﺡ ﻻ ﺘﻌﺭﻑ ﻤﻥ ﺍﻟﺤﻴﺎﺓ ﺇﻻ ﺤﺒﻙ‬

‫ﺒﺜﻴﻨﺔ ﻟﻌﺒﻭﺩﻱ‬

..‫ﻴﺎ ﺇﻟﻬﻲ ﺍﻟﺼﺒﺭ‬

Les péripéties de Chivoux

DETENTE

Chivoux chez lui Sliman BAH « Nous procéderons à l’atterrissage bientôt…nous vous remercions d’avoir choisi la Royale Air Maroc » Chivoux se tourne vers la dame assise à coté de lui et qui vient de se colorier le visage comme si une âammaria l’attendait en bas de l’avion : -

-

Choisi ! qui c’est qui a choisi ? Wellahila comme si on avait le choix Ils jouent leur rôle… jouons le notre !…faisons semblant de choisir la compagnie, les hôtesses et la bouffe ! A propos des hôtesses, on dirait qu’elles avaient gagné le concours de Miss mauvaise humeur…même schtroumpf grognon se ferait passer pour un clown devant elles….pour la bouffe : No comment. Ils croient que safi on a quitté le pays donc on sait plus faire la différence entre poulet et poulet…entre Kaâb lghzal et dik lghzal dial farina. Mets ta ceinture…je sais même pas si on est assuré ou pas avec la RAM. Tu as raison.

En attendant l’atterrissage, Chivoux, s’amuse à regarder les visages des personnes à bord...tout d’abord car il n’a pas le choix…Sachant qu’il avait réservé une place près de la petite lucarne pour admirer son pays avant d’y mettre les pieds…Hélas, l’hôtesse d’accueil voyait les choses d’une autre manière et n’a pas tenu compte de la réservation de siège de Chivoux…Chez la RAM tu t’assois là ou on te le dira et pas ailleurs. A ce moment, Chivoux s’est rappelé avec amertume son voyage avec Air France où durant l’escale à Paris et juste avant l’embarquement l’hôtesse prend le billet d’embarquement de Chivoux, le glisse dans une machine et Oups ! Il veut plus sortir…Pas de panique ! Sans le moindre temps de réflexion (pas de talkie walkie, pas de sacre, pas de temps d’attente…waaaaaalouuu) – on dirait un réflexe naturel- elle sourit à Chivoux, lui tend un nouveau billet et dit : on s’excuse Monsieur…vous voyagerez en première classe. Je ne vous dis pas. Chivoux était bouche bée…waw ! Moi en première ??! C’est cool. On ne schtroumpf pas avec air France. Revenons à nos moutons…ehhh à nos passagers. Donc il regardait les visages illuminés et surtout bien maquillés…Chivoux a toujours trouvé ça bizarre : quand l’avion se prépare à descendre tout le monde se précipite vers les toilettes pour se faire beau mais surtout belle. Le bruit des trousses de toilettes qui s’ouvrent et se ferment, l’agitation dans l’avion, les excusez-moi Monsieur (toutes les Madame sont debout), les miroirs de poche qui font fureur…tout ceci fait partie du rituel de l’atterrissage. Chivoux ne fait pas partie de la « Party » : personne ne l’attend à l’aéroport il préfère prendre le train et puis ça sert à quoi de se faire beau après 8h de vol de toute beauté (l’autre sens de vol)? L’avion est enfin sur le sol…wow. Des applaudissements on se croirait au théâtre…comme si c’était un exploit pour le pilote qu’il ne réussit que rarement. Chivoux chuchote à la dame à coté de lui : -

je ne veux pas être à la place du pilote…ça serait une insulte à mes compétences ! Barak men lfhamat…on est arrivé c’est ce qui compte. Ehh..oui

Oui peut être elle a raison, l’important c’est d’arriver peu importe où…se dit Chivoux. Il défait sa ceinture et se prépare pour quitter l’avion. Une quinzaine de minutes après et Chivoux met le premier pied (il espère qu’il ne soit pas le dernier non plus) sur l’aéroport international Mohamed V…il adore appeler cet aéroport par son nom complet. Ça fait joli, respectable et ça mange pas de pain. Même si son « middle name » ne reflète pas sa vraie personnalité mais bon fermons les yeux pour une fois…euh…deux fois…euh…n fois ! Les visages typiques des douaniers : les moustachus comme certains aiment les appeler, les odeurs d’un pays folklorique se sentent, les bruits des cris par-ci et par-là se mélangent avec les : vos papiers s’il vous plait, les plus chanceux qui sautent toute la file d’attente, donnent leur passeport à un « ami » qui le fait tamponner pour eux, les abus dès la première bouffée d’air…Chivoux murmure : ahhh au moins, je sais que je ne me suis pas trompé de pays. -

Salam !

DETENTE

Post-scriptum

L’agent répond Chivoux (wa alaikoum salam) mais seulement avec sa tête et tend la main pour récupérer les papiers. Chivoux tout étonné se dit bon peut-être le pauvre il a mal à la gorge…il lui tend les papiers…l’agent regarde Chivoux et regarde la photo sur le passeport deux à trois fois (ça doit figurer dans la recette des douanes). Soudain il se met debout et crie de toute ses forces : AbdKadeeeeer…AbdKadeeer…douz douz asahbi…ghir aji aji. Chivoux se dit eh ben ça doit être un autre chanceux qui va sauter la file…et puis ce gars il a pas mal à la gorge…bon ben la prochaine fois je vais aller apprendre le langage des signes c’est mieux comme ça tout le monde est content. Après le passage c’est le tour au détecteur de mensonge euh…de métal. Chivoux a toujours eu la même impression : ces détecteurs dans ce bled soit ils sonnent pour aucune raison soit ils sonnent jamais. Devant, y a un policier trop bavard même : Ton nom ? Tu viens d’où ? De quelle ville ? Tu vas où ? Tu fais quoi ? Combien de temps ?...........y manquait plus que gare à toi ! Ok une étape de moins…Chivoux s’excite de plus en plus…il ne reste plus qu’a récupérer les bagages et sortir enfin si tout va bien. Il attend sortir ses bagages, il attend, il attend mais impossible de les voir sortir. On dirait qu’ils ont pris un autre vol ! Tout le monde autour de Chivoux se pose la même question : est ce bien là ou il faut attendre les bagages du vol AT 206 ? Et quelqu’un de répondre : oui madame…c’est là…ils vont bientôt sortir. Les valises de Chivoux étaient parmi les premières à sortir…ouf enfin…je mets le tout dans ce « quasi-chariot » (puisqu’il est boiteux comme tous ses compatriotes d’ailleurs) et je me casse. Se dit-il. Voilà le moment que Chivoux déteste le plus : passer les douaniers. Je dis bien les douaniers et non pas la douane. Celle-là elle est encore gentille. Il n’aime pas ouvrir toutes ses valises puis les refermer encore une fois…Mais bon ce n’est pas lui qui décide. Poussant son chariot il espère échapper à la fouille. Pas cette fois en tous cas. Alors que des gens passent inaperçus (coup de chance ou coup de pouce, Chivoux l’ignore), lui malgré sa minceur on l’appelle à la barre. Et re-bonjour l’interrogatoire : - mnin jiti ? ach kat dir temma ? chhal ounta temma ? qu’est ce que tu as avec toi ? t’es sûr ? chouf ou kane….yallah goulia il te reste du Dollar ? …chnou walou ??!…chi kado lddrari llah ikhelik…nta ghir talib… yallah ferme tes valises !!! Pfff bienvenue Chivoux galiiiik…après tout ce qu’ils m’ont fait subir…bienvenue chimoi ou bzaz menhoum. Grogna-t-il. Il sort et se précipite vers la station de train…il a pas le temps de voir les gens s’embrasser en plein chemin, des accolades, des curieux tout simplement qui passent leur temps à attendre les arrivées et les petits mendiants ils sont là aussi mais en modernes quoi. Ils demandent plus un dirham non mais vous êtes fous ??!…chi Dollar âafak…walou…chi Euro llah ikhelik. Vous avez l’embarras du choix…donner en Euro ou en Dollar, c’est comme vous voulez !…bref Chivoux court vers la station de train…mais malheureusement il a raté le train…enfin « raté » n’est peut-être pas le mot puisqu’il n’y a de train qu’au bout de chaque heure. Quels sont les critères ? Dieu seul sait. Alors ceux qui ne le ratent pas sont les chanceux. Et comme Chivoux part vers Rabat et qu’il n’y a pas de train direct AéroportRabat il est obligé d’attendre 30 min de plus une fois à Casa. Génial non ?! Esquinté, Chivoux se laisse aller sur un banc…écoutant Oum Keltoum (Allah yerhemha) qui chantait dans une petite cafétéria de la gare de train. Le cerise sur le gâteau c’était le trajet par train de l’aéroport à Casa. Un conseil : Ne regardez pas par la fenêtre. Lance Chivoux à un type assis à coté de lui : un gawri. Chivoux avait honte…il ne comprend rien : tout le monde sait que ce trajet est surtout fait pour les touristes car pour ses concitoyens toute la famille (la petite et la grande) vient chercher sa fille/son fils à l’aéroport. Une questions se pose dès lors : Pourquoi ce trajet n’est parsemé que de bidonvilles, que de décharges, que de terre battue (et encore ce n’est pas le Roland Garros), que de vaches, ânes et compagnie ? Chercher la réponse à cette question a permis à notre héros Chivoux de passer le temps durant le trajet Nouasser-Casa, l’attente à casa, le trajet Casa-Rabat et il y réfléchit toujours. A suivre…

Humour

DETENTE

Skype testé pour vous… Houda CHALOUN Par une après-midi dominicale brumeuse, le hasard a voulu qu’une fois allumé, sur mon PC se lança cet ingénieux programme qu’est Skype. Ma nature curieuse et mon penchant pour les distractions faciles m’ingérèrent d’explorer cet outil que Duboss m’avait exhorté d’installer pour une raison mystérieuse. Que fut mon enchantement quand je découvris, ébahie, que ledit programme permettait de discuter avec des gens en temps réel et tenez vous bien, en parlant dans un micro et en les entendant zigouiller dans des écouteurs (un ami me dit que ça s’appelle la voix sur IP…tant mieux si ça porte un nom, l’essentiel est que ça tchatche !!). Je ne sais par quel mystère je suis tombée sur un écran d’où l’on pouvait choisir d’appeler des gus, au Maroc et ailleurs, mais comme je suis nationaliste, j’ai rapidement fais mon choix, rien qu’en cliquant sur un simple bouton, en forme de téléphone décroché…pour dire combien c’est technologiquement avancé !! Pas la peine de vous parler des 5 premières conversations elles se résumaient toutes à ça : -

Bonjour Bonjour, tu as quel âge ? 24 ans Bien, tu es d’où ? De Casa Bien, donnes moi ton téléphone…on peut se voir ??

Une décision cruciale s’est imposée, je m’envole vers Paris illico presto et je ne baragouine plus qu’en français, en espérant que les méga-speed-daters vont parler d’autre chose ! Sans vous faire languir plus longtemps, voici mon dû : Ahmed de Casablanca, 23 ans Sa3daatek tu es à pariiii Ques ti raconte… Ici très froid bezzaff ga3 Ti connais la ville khmissat…ti connais… ? Ti parle pas en arabe toi…vaaaazzzyyy parle ! Ach tat3wdyyy….questiiii raconte !! Ji continu oula zarrete ? Ça quand que t’a rentré au Maroc…ze3ma dipuis quand.. Je voyage sois moi tout seul sois un copain à moi…j’ai été dans la ville Lille…je voyage trop !! J’aime la misic…bom marley… J’ai fiat palio…c’est obligatoire…petite voiture…je l’aime safiii Et toi tu as une voiture… « non » awwww !!! Youness de casablanca, 14 ans Tu as msn ??? Parce que Skype c’est quelque chose et msn c quelque chose… « Tu veux pas qu’on continue à parler sur Skype ?? » non « Alors qu’est ce tu fais ?? » moi dans msn…j’ai rien à faire « Tu fais des études ? » en 8eme…français… arabe…des choses comme ça « Tu as des sœurs ? » J’ai bent khalti et je le fais comme ma sœur…

Humour

DETENTE

Oui… Oui.. Oui.. Hi hi hi Je sors chez les camarades et je rentre faire quelque chose dans l’Internet… « Quels sont tes centres d’intérêt ? » Ce qui m’intéresse la télé..TF1… « sans aucun doute » Ils doivent faire TF1 parce qu’il y a beaucoup de choses…mais dans le numérique ! « Tu as une petite amie ? » oui, hihihi…on part à toujours pour sortir à Marjane et Marco… Karim de Benimellal, 19 ans Ti parle pas arabe…ji parle arabe très bien…moi pas français Dis moi parce que pourquoi.. ?? Ti iii marocain ? alors pourquoi ti parle pas arabe… Ji 19 Et toi ?? aw ti ii grand aw !! Est ce que tu un msn ?? Donné moi s’il tou pli…parce que parli avec moi…tchatche msn alllii écrire moi ton msn…pour voir ton visage !! ti veux pas me donner msn ?? ok a notre fois.. Yasmine de casablanca, 23 ans Yasmine travaille dans une agence de com. C’est la première fille qui ne me raccroche pas au nez dès que j’articule le mot maudit « alloo ». La discussion s’annonce intéressante, on se présente mutuellement (je ne sais pourquoi j’ai gardé ma fausse identité de beurette d’ailleurs), et pour épicer un peu la discussion, je lance sur la volée, sidérée moi-même par cette improvisation subite : « Je travaille pour un journal électronique et je fais une enquête sur la réaction des jeunes face au dernier article d’Attajdid (eh oui…je récidive ;)) » Yasmine : « quel article ? » Moi, en journaliste improvisée : « l’article sur le tsunami et le tourisme sexuel» Yasmine : « Hein ?? non non … » Ça coupe ! Un autre essai pour rappeler…on me raccroche au nez :( Finalement l’improvisation peut révéler bien des états d’âmes…je décide alors de continuer sur ma lancée. Je suis désormais beurette, vivant à Paris et travaillant pour un journal électronique. Je réalise mon enquête en utilisant Skype car je veux approcher les jeunes marocains vivant au Maroc et je ne peux le faire en direct, donc j’improvise (encore et toujours)…c’est dire que j’en ai de l’imagination ! Nabil de Casablanca, 21 ans Il n’y a rien qui m’intéresse… Je ne peux pas parler politique…je suis au Maroc et j’ai un frère dans la marine ! (Message envoyé par écrit : you make me shit by your questions) Et ça raccroche…toujours au nez!

Humour

DETENTE

Lahousine de Marrakech, 30 ans, Médecin “Les auditions publiques de l’IER”…connais pas…ah je vois ce que c’est…m’intéresse pas « attajdid et 2m » il faut pas donner à cette histoire autant d’importance… Lahousine est un adepte du silence et de « non c’est pas important, parlons d’autre chose ». Coriace, il ne veut répondre à aucune des questions, malgré mes méthodes directes (et détournées) pour lui faire cracher le morceaux ! Non pas de politique…c’est inutile…je peux pas dire mon point vu… « La santé au Maroc » ça demande beaucoup de chose…mais ça va en général Je fais du travaille associatif … Après bien de pourparlers, Lahoucine ne veut absolument pas me dire le nom de l’association…il dit qu’il n’en voit pas l’importance !!! J’insiste, mais il ne veut toujours pas !! Si par quel miracle, vous avez compris quelque chose à Hassan II, c’est sûr que vous ne comprendrez jamais rien à Lahoucine Lmerrakchi ! Lassée par ce jeu, devenu sérieux à mes dépens, je me décide d’appeler une dernière personne…en France ! Inversement de situation. Je suis blédarde vivant à Casa mais gardant toujours mon job fictif ! Une marocaine à Lille, Je constate que les rapports qu’on les marocains du bled vis-à-vis des immigrés sont de plus en plus des rapports de profit, c’est désolant ! J’admets que les ressources ne sont pas suffisantes. Au Maroc il y a le phénomène des extrêmes, on est ou très riches ou très pauvres !! La plupart des jeunes marocains veulent s’envoler vers l’eldorado européen. Ils comparent toujours le Maroc à l’Europe en oubliant qu’ici aussi les difficultés se font ressentir. Ces jeunes n’en ont vraiment pas conscience… Le Maroc pour moi évoque le paysage, l’ambiance, la chaleur familiale. C’est simplement féerique…Mais passé la féerie que reste-t-il ? « Plus de libertés au Maroc d’aujourd’hui ? » J’ai pas l’impression qu’il y a plus de libertés qu’avant. Ce n’est qu’une façade !! Il y a toujours autant de corruption, on ne cesse de montrer le Maroc sous son meilleur aspect mais en profondeur ça s’empire !! Ça coupe pour raison de connexion devenue un peu plus lente vers cette fin d’après-midi. Je me rends compte que j’ai passé un temps fou à écouter des gens parler, de futilités mais aussi de choses profondes. La face est un peu sauve finalement avec cette inconnue de Lille. J’ai eu l’impression qu’à travers ce regard d’en haut (normal elle est au nord) qu’elle porte sur le Maroc, elle arrive à voir un peu plus clair que nous autres enfouis jusqu’au cou dans le drame (ou la comédie) marocain (aine). Conclusion : Puisque j’ai fais l’essai pour vous. Je vous conseille de ne pas utiliser Skype. Il ne sert à rien puisque toute personne (marocaine du moins, j’ai pas encore testé les chinois) normalement constituée vous demandera de switcher illico vers MSN,’ pour voir votre visage’ dirait-on ! Bon je me penche de côté pour sourire (comme tout le monde quoi !)…

Tutti frutti

DETENTE

La couleur du chapeau ou…crèves ! Ci-dessus il y a 4 hommes enterrés dans le sol jusqu'au cou. Ils ne peuvent pas bouger donc ils ne peuvent voir que devant eux. Entre A et B il y a un mur de brique au travers duquel ils ne peuvent pas voir. Ils savent que deux d'entre eux portent un chapeau noir et les deux autres des chapeaux blancs (2 chapeaux blancs et 2 chapeaux noirs au total). Mais ils ne savent pas de quelle couleur ils sont eux-mêmes coiffés. Afin d'éviter d'être fusillés, l'un d'eux doit crier au bourreau la couleur de son chapeau. Si ils donnent une fausse réponse, tous seront fusillés. Ils ne sont pas autorisés à parler et ils ont dix minutes pour trouver la solution. Question 1 : Au bout des dix minutes lequel appelle le bourreau ? Question 2 : Pourquoi est-il certain à 100% de la couleur de son chapeau ?

Pour les matheux… Quelle est la valeur du produit suivant ? (x-a)(x-b)(x-c)(x-d)....(x-y)(x-z) En tout, 26 parenthèses ; avec a, b ... z des nombres quelconques (réels ou complexes).

Recommandations musicales. Un président de société reçoit en cadeau un billet d'entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert. Ne pouvant s'y rendre, il passe l'invitation à Didier G., son Directeur des Ressources Humaines. Seule condition, que le DRH lui fasse un mémo sur la qualité du concert. Le lendemain matin, le président trouve sur son bureau le rapport de Didier G., le DRH : 1 - les quatre joueurs de hautbois demeurent inactifs pendant des périodes considérables. Il convient donc de réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l'ensemble de la symphonie, de manière à réduire les pointes d'inactivité. 2 - les douze violons jouent tous des notes identiques. Cette duplication excessive semblant inutile, il serait bon de réduire de manière drastique l'effectif de cette section de l'orchestre. Si l'on doit produire un son de volume élevé, il serait possible de l'obtenir par le biais d'un amplificateur électronique. 3 - l'orchestre consacre un effort considérable à la production de triples croches. Il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est recommandé d'arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d'utiliser des stagiaires et des opérateurs peu qualifiés. 4 - la répétition par les cors du passage déjà exécuté par les cordes ne présente aucune nécessité. Si tous les passages redondants de ce type étaient éliminés, il serait possible de réduire la durée du concert de deux heures à vingt minutes. Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait été en mesure d'achever sa symphonie. Didier G. DRH

DETENTE

Tutti Frutti

Technologie, technologie…ou nous emmènes-tu ? Au commencement…

Quelque temps après…

Solutions : La couleur du chapeau ou…crèves ! Q1 : C Q2 : Le A et B ne peuvent répondre du moment qu'ils ne voient pas les autres. Le D voit que B et C sont coiffés de couleurs différentes, et comme il ne peut voir le A et sachant qu'il y a 2 chapeaux de chaque couleur, il ne peut pas savoir que serait la couleur du chapeau. qu'il porte lui même. Le C constate que le D ne s'est pas manifesté, il en déduit que le B et lui-même portent deux chapeaux de couleurs différentes. Et puisqu'il voit que le B est coiffé en Blanc, le C déduit qu'il porte un chapeau Noir Pour les matheux… La réponse est 0 car avant (x-y) il y a un (x-x)…raté les matheux !

Post-Scriptum

DETENTE

Z.B. vs H.C. H.C. ?? H.C. : Marocaine à tendance tout à fait normale. Née en 1980 à El Jadida. Signe particulier : aucun. Le pourquoi du comment : va savoir !

Houda CHALOUN Je sais, pour l’avoir vu, lu et entendu maintes fois, que ZB le personnage fétiche de Telquel est devenu une idole pour les marocains (mâles) révoltés par les feuilletons mexicains qu’on diffuse en lieu et place des matchs de foot ! Mais alors les niñas ? Ce macho de Zakaria, agréable et drôle par ailleurs, est dans l’incapacité de penser la femme ! Ils vous faut donc, chères ensiastes (appuyez sur le dernier E pour dire ensiastes) une informaticienne pour raconter vos galères. A défaut de Betty, occupée à les vivre, je me propose pour commenter vos journée de marocaines, informaticiennes et révoltées (faites pas attention, c’est juste pour faire genre). Mais d’abord, commençons par une thérapie de groupe pour vous faire faire le deuil de ZB ! Par une méthodologie comparative à caractère apologique d’un côté et destructeur de l’autre, je vais m’appliquer à vous faire remplacer ZB par HC…regardez bien les cercles, ne cillez surtout pas !

Si ZB, le marocain typique guerciffi de chez Guercif, est un féru de Rajaa, moi HC (Houda pour les connaisseurs, la voie, la lumière, et je porte bien mon nom..), je suis une inconditionnelle du Barça. Certes, mon salaire d’informaticienne, de Doukkala cette fois-ci, est loin de me permettre, pour l’instant, d’acquérir un semblant de zakariamobile. Je me contente de faire fructifier l’investissement fait dans mes chaussures de marque, imitation, cela va s’en dire… ZB est devenu pour des milliers de lecteurs marocains, l’emblème, la mascotte, si j’ose dire, du typique ou d’atypique marocain moderne, évoluant dans notre société, soit dit en passant, moderne, où la technologie d’une part et les sclérosées de traditions qui nous dominent de l’autre, ne cessent de creuser le fossé entre nous et nos instincts. Tout ça pour dire, que les GUS de la police ne me répugnent pas autant que l’est ZB par les moustachus de Hamidou. D’ailleurs ma sœur, qui est une femme, comprend à merveille leur langage à coup de billets de vingt et de numéros de portables échangés. Le ZB national, a perdu de sa crédibilité, en tout cas pour moi, depuis que je l’ai croisé à Zara un samedi après-midi. Pour la femme que je suis, cela peut, à la rigueur, être digéré. Les femmes étant connues par leur goût accru des futilités. Mais un ZB, idole des marocains et héros national de son patelin de Guercif, c’est pour le moins dire ahurissant ! Les mariages arrangés, les voyages organisés en Égypte et les moutons égorgés en l’aid le grand, sont loin de stimuler les méninges de nos marocaines (ensiastes surtout, je parle en connaissance de cause…n’est ce pas ?). Loin s’en faut il pour nous intimider, pour m’intimider moi en tout cas, HC (Houda pour les connaisseurs, la voie, la lumière, et je porte bien mon nom…). Zut alors !! Je viens de mettre mon pantalon dans la machine à laver, et avec…mon portable, dernier cris, appareil photo et une kyrielle d’autres accessoires en supplément. Qu’à cela ne tienne, un coup de sèche-cheveux et le tour est joué. Demandez à un Zakaria Boualem de faire pareil. Lui l’éternel boule à zéro, sauf quand il se laisse pousser les cheveux pour occasion de festival ou d’amourette expresse avec une intermittente de spectacle.

DETENTE

Post-scriptum

En parlant d’amourettes, une femme toute jolie et ménagère soit-elle, montant les escaliers devant, et descendant derrière, étiquette oblige, son mari de Zakaria, est loin de rassasier notre curiosité nationale (ou ensiasiste du moins, le vulgum n’est pas sensé être aussi curieux !). Nous autres, pauvres consommateurs, à la cuillère des autres, des pensées et arrière-pensées sur la question féminine, voulons désormais plus. La femme ensiaste (marocaine pour faire dans le large), n’est pas seulement, développeuse, rédactrice de Cahier des charges, épouse de roi, victime des années de plomb, prostituée, ouvrière, écrivain et femme à pouvoir (faites pas attention, large oblige). Elle est à l’image de moi-même, lumière et voie pour ceux qui n’ont en plus. Elle est intelligente, drôle, cultivée, amusante, aimant le football et les bons plats de Choumicha. Elle porte minijupe et se voile parfois la face. Elle sort dans les restaurants entre copines, parle d’hommes, de société, de politique, de tournoi de golf et des soldes de la senza. Elle est l’autre moitié qui fait le tout. J’admet qu’elle a parfois le culot de critiquer pour la critique, ce que j’aime faire par ailleurs, mais pour la simple raison que « le doute est salutaire » disait un clochard qui gisait au coin de ma rue. Un dernier conseil chers ensiastes (sans trop appuyer sur le dernier E cette fois-ci) si vous voulez survivre dans un monde qui se conjugue désormais au féminin également, n’oubliez pas de penser parfois avec la vision HC, et d’oublier les ZB que vous ne cesser de croiser aux feus rouges, car ils coulent, ils coulent, ils coulent, coulent…(fixez les cercles, ne cillez pas !)