Mathematische Annalen - UCLA Department of Mathematics

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May 23, 2002 - de groupes de réflexion si c'est un morphisme de groupes et si l'image d'une .... Si G est de réflexion, alors c'est un bon sous-groupe distingué.
Mathematische Annalen

Math. Ann. 323, 405–436 (2002) Digital Object Identifier (DOI) 10.1007/s002080100284

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion David Bessis · C´edric Bonnaf´e · Rapha¨el Rouquier Accept´e le 1 mars 2001 / Published online: 23 May 2002 – © Springer-Verlag 2002 Abstract. We give a geometric description of a certain class of epimorphisms between complex reflection groups. We classify these epimorphisms, which can be interpreted as “morphisms” between the diagrams symbolizing standard presentations by generators and relations for complex reflection groups and their braid groups.

1. Introduction Dans l’´etude des groupes de r´eflexion, il est classique de consid´erer certaines classes de bons sous-groupes (les sous-groupes paraboliques) et de bons automorphismes (les automorphismes “de diagramme”). Nous proc´edons ici a` la d´efinition et a` l’´etude d’une classe de bons quotients. Notre motivation originale e´ tait de comprendre pourquoi les pr´esentations par g´en´erateurs et relations classiques (voir les tables de [BrMaRou]) associ´ees a` diff´erents groupes de r´eflexion pr´esentent certaines similarit´es. Prenons l’exemple du diagramme de Coxeter de type F4 . Quand on en supprime la double-barre, on obtient le diagramme de Coxeter de type A2 × A2 . En termes de pr´esentations, supprimer la double-barre consiste a` ajouter une relation de commutation. Ainsi cette op´eration d´ecrit un morphisme surjectif de W (F4 ) vers W (A2 × A2 ) : ()*+ /.-,

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Quelle est la signification g´eom´etrique d’un tel morphisme ? Quelles en sont les cons´equences, en termes d’arrangements d’hyperplans, d’invariants polynomiaux et de groupes de tresses ? David Bessis Department of Mathematics, Yale University, P.O. Box 208283, New Haven, CT 06520-8283, USA (e-mail: [email protected]) ´dric Bonnafe ´ Ce Universit´e de Franche-Comt´e, D´epartement de Math´ematiques, 16 Route de Gray, 25000 Besan¸con, France (e-mail: [email protected]) ¨l Rouquier Raphae UFR de Math´ematiques et Institut de Math´ematiques de Jussieu (CNRS UMR 7586), Universit´e Paris 7, 2 place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France (e-mail: [email protected])

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Des e´ pimorphismes semblables apparaissent fr´equemment entre groupes de r´eflexion complexes. Nous expliquons comment construire des suites exactes 1

/G

/W 

/W

/1

 et W sont deux groupes de r´eflexion complexes. o`u W  un groupe de r´eflexion complexe, agissant sur un espace V . Dans Soit W  et l’action la situation qui nous int´eresse, G est un sous-groupe distingu´e de W  /G sur la vari´et´e quotient V /G s’´etend en une action lin´eaire sur de W = W /G en 0. l’espace tangent V a` V /G Nous montrons que W est un groupe de r´eflexion sur V si et seulement si V C[V ] /G], C). est une intersection compl`ete et W agit trivialement sur Tor ∗ (C[V  , son arrangement Nous expliquons alors comment relier les degr´es de W d’hyperplans, ses r´eflexions, ses sous-groupes paraboliques, son groupe de tresses a` ceux de W . Par exemple, dans le cas (crucial) o`u G ne contient pas  est une r´eflexion de W du mˆeme de r´eflexions, l’image d’une r´eflexion de W ordre. Nous abordons ensuite (partie 4) le probl`eme de la classification des paires  , G). Un des r´esultats obtenus est le suivant : lorsque V  est de dimension 2 (W  et G = {±1}, la correspondance W → W induit une bijection entre les classes de conjugaison de groupes de r´eflexion complexes de dimension 2 engendr´es par des r´eflexions d’ordre 2 et contenant G et les groupes de Coxeter finis (non triviaux) de dimension au plus 3. Nous donnons des tables de transformations e´ l´ementaires entre diagrammes “`a la Coxeter” qui permettent de d´ecrire r´ecursivement l’ensemble des paires  , G). Nous expliquons comment le morphisme W   W peut eˆ tre interpr´et´e (W comme un “morphisme de diagramme”. Dans une derni`ere partie, nous traitons le probl`eme inverse : au lieu de con et G, nous e´ tudions l’existence d’un groupe de r´eflexion struire W a` partir de W  e´ tant donn´es W et G. W La classification des groupes de r´eflexion complexes rec`ele de nombreuses co¨ıncidences num´erologiques et correspondances internes. Certaines de ces co¨ıncidences sont bien comprises. Par exemple, certains groupes de r´eflexion sont des sous-groupes paraboliques d’autres groupes de r´eflexion. D’autres co¨ıncidences sont expliqu´ees par la th´eorie des e´ l´ements r´eguliers de Springer [Sp]. D’autres encore peuvent eˆ tre interpr´et´ees grˆace a` la correspondance de McKay. Le pr´esent travail permet d’expliquer un nouveau type de correspondance entre groupes de r´eflexion. Outre le fait qu’elle permet de mieux comprendre la classification de Shephard-Todd, un des int´erˆets de la correspondance d´ecrite ici est de relier des groupes de Coxeter, dont la combinatoire est bien connue, a` certains groupes de r´eflexion complexes (non r´eels) pour lesquels des pr´esentations ne sont connues que de fa¸con empirique.

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Nous d´etaillons par exemple le cas du groupe exceptionnel G31 qui admet comme quotient de r´eflexion le groupe sym´etrique S6 , faisant apparaˆıtre une hypersurface S6 -invariante remarquable de C5 . Or, si un diagramme pour G31 est propos´ee dans [BrMaRou], la question de savoir si ce diagramme donne aussi une pr´esentation du groupe de tresses associ´e est toujours ouverte. Ce diagramme est compatible, via le morphisme G31  S6 , avec la pr´esentation de Coxeter de S6 , indice qui renforce la conviction qu’il est probablement le “bon” diagramme pour G31 . Reste bien entendu a` pr´eciser quelles propri´et´es exactes doivent v´erifier de “bons” diagrammes des groupes de r´eflexion complexes. Le pr´esent travail fournit une nouvelle condition de compatibilit´e a` inclure dans le cahier des charges. 2. Pr´eliminaires Soit k un corps de caract´eristique nulle. Si n est un entier naturel non nul, on notera µn (k) le groupe des racines n-`emes de l’unit´e dans k. 2.1. Soit W un groupe fini agissant sur une k-alg`ebre A. Si I est un id´eal de A, on notera WI (ou WSpec A/I ) le groupe d’inertie de I . Si χ est un caract`ere irr´eductible de W , on notera AW χ la composante χ -isotypique de A. 2.2. Soit V un espace vectoriel (tous les espaces vectoriels consid´er´es seront de dimension finie) sur k. On notera V ∗ le dual de V et k[V ] = S(V ∗ ), l’alg`ebre sym´etrique de V ∗ . Nous confondrons parfois le sch´ema Speck[V ] et l’espace vectoriel de ses points sur k, i.e., V . Soit I un id´eal de k[V ]. On dira que I (ou Speck[V ]/I ) est une intersection compl`ete si le nombre minimal de g´en´erateurs de I est e´ gal a` dim V − dim(Speck[V ]/I ). Une graduation sur V est une action de k × avec poids strictement positifs. On dira qu’une graduation est standard si les poids sont tous 1. Si V est muni d’une graduation, alors l’alg`ebre k[V ] h´erite d’une graduation, c’est-`a-dire, d’une action de k × avec poids positifs ou nuls. 2.3. Soit A une k-alg`ebre commutative de type fini, munie d’une graduation. Soit An la composante de degr´e n de A. On pose A+ = ⊕i>0 Ai . On suppose que A0 = k : en particulier, A+ est un id´eal maximal de A. Soit X = SpecA et soit 0 le point de X correspondant a` l’id´eal maximal A+ de A. Si I est un id´eal homog`ene de A, alors le nombre minimal de g´en´erateurs homog`enes de l’id´eal I est dim I /A+ I par le lemme de Nakayama. L’espace tangent V = (A+ /(A+ )2 )∗ au sch´ema X en 0 est un k-espace vectoriel gradu´e. Le lemme suivant est classique : Lemme 2.1. Soient p1 , . . . , pn des e´ l´ements homog`enes de A+ . Alors A est engendr´ee par p1 , . . . , pn si et seulement si les images de p1 , . . . , pn dans V ∗ = A+ /(A+ )2 engendrent V ∗ . En particulier, dim V est le nombre minimal de g´en´erateurs de A.

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D’apr`es le Lemme 2.1, une scission gradu´ee V ∗ → A+ du morphisme surjectif A+ → V ∗ induit un morphisme surjectif de k-alg`ebres gradu´ees k[V ]  A, c’est-`a-dire une immersion ferm´ee de SpecA dans son espace tangent en 0. Si A est une alg`ebre de polynˆomes, alors l’application construite est un isomorphisme.  un k-espace vectoriel gradu´e et soit G un sous-groupe fini de 2.4. Soit V  ) est le sous-groupe de GL(V ) des e´ l´ements comGLgrad (V ), o`u GLgrad (V × ) : mutant a` l’action de k . On note N (G) le normalisateur de G dans GLgrad (V N(G) est un groupe r´eductif (non n´ecessairement connexe) dont la composante ). connexe de l’´el´ement neutre est le centralisateur de G dans GLgrad (V G  L’alg`ebre k[V ] est une k-alg`ebre commutative gradu´ee de type finie et ]G ]G k[V ere gradu´ee sur la k-alg`ebre k[V 0 = k. Le groupe N (G) agit de mani` et, puisqu’il est r´eductif et que k est de caract´eristique 0, on peut choisir une ∗ ]G G scission gradu´ee N (G)-´equivariante V ∗ → k[V + du morphisme k[V ]+  V , ]G G 2 ∗  ]G . o`u V = (k[V ema Speck[V + /(k[V ]+ ) ) . On identifiera V /G avec le sch´ /G en 0 et la scission pr´ec´edente induit une Alors V est l’espace tangent a` V /G → V . immersion ferm´ee N (G)-´equivariante V ]G , c’est-`aOn note I le noyau du morphisme surjectif d’alg`ebres k[V ]  k[V /G dans V . On dit que G est d’intersection dire l’id´eal de d´efinition du sch´ema V compl`ete si l’id´eal I l’est ou, de mani`ere e´ quivalente, si dim I /k[V ]+ I =  (en effet, Krulldim k[V ]G = dim V ). dim V − dim V L’ensemble des degr´es de G est l’ensemble des poids de k × agissant sur V (pris avec multiplicit´es). C’est aussi l’ensemble des degr´es d’un syst`eme mi]. nimal d’invariants fondamentaux homog`enes de G dans son action sur k[V × L’ensemble des degr´es des relations de G est l’ensemble des poids de k sur I /k[V ]+ I . On notera N (G, rel) le sous-groupe de N (G) des e´ l´ements qui agissent trivialement sur I /k[V ]+ I . On appelle r´eflexion de V un automorphisme g d’ordre fini tel que ker(g − 1) est un hyperplan de V . On dira que G est de r´eflexion s’il est engendr´e par ses r´eflexions. Le th´eor`eme de Shephard-Todd-Chevalley [Ben, Th´eor`eme 7.2.1] donne plusieurs caract´erisations des groupes de r´eflexion en termes de leur alg`ebre d’invariants : Th´eor`eme 2.2 (Shephard-Todd-Chevalley). Les assertions suivantes sont e´ quivalentes : (i) G est de r´eflexion, (ii) k[V ]G est une alg`ebre de polynˆomes, (iii) k[V ] est un (k[V ]G )[G]-module libre de rang 1. L’´equivalence entre les assertions (i) et (ii) du Th´eor`eme 2.2 montre qu’un groupe de r´eflexion est d’intersection compl`ete. On appelle double r´eflexion de V un endomorphisme g d’ordre fini tel que ker(g − 1) est de codimension 2 dans V . Kac et Watanabe [KaWa, Th´eor`eme A]

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ont montr´e que, si G est d’intersection compl`ete, alors G est engendr´e par ses r´eflexions et ses doubles r´eflexions (la r´eciproque n’est pas vraie). ) 2.5. Si V est un k-espace vectoriel, W est un groupe de r´eflexion dans GLgrad (V et L est un sous-espace de V , alors le groupe WL est de r´eflexion sur V [Ste, Th´eor`eme 1.5]. On note A(W ) l’ensemble des hyperplans des r´eflexions de W . Si W  est un groupe de r´eflexion sur V  , on dira que f : W → W  est un morphisme de groupes de r´eflexion si c’est un morphisme de groupes et si l’image d’une r´eflexion de W est 1 ou une r´eflexion de W  . 3. Quotients de groupes de r´eflexion  un groupe de r´eflexion sur un k-espace vectoriel V , G un sous-groupe Soient W  et W = W  /G. Soit V l’espace tangent a` V /G en 0. On fixe distingu´e de W /G → V . On pose B = k[V ], A = k[V ] un plongement N (G)-´equivariant V   et on note I l’id´eal de A d´efinissant la sous-vari´et´e ferm´ee V /G. On a B W = (A/I )W = AW /I W .  ) le sous-ensemble des e´ l´ements H de A(W  ) tels que W H = On note A (W  ) comme le quotient de A (W  ) par la relation d’´equivalence GH . On d´efinit A (W H et W H  ont la mˆeme image dans W . Pour H ∈ A(W  ), qui identifie H et H  si W  on fixeune forme lin´eaire αH ∈ B d´efinissant H . Pour C ⊆ A(W ), on pose αC = H ∈C αHeH o`u eH = |GH |. Dans cette partie, nous allons donner une condition n´ecessaire et suffisante pour que le groupe W soit de r´eflexion sur V (cf. Th´eor`eme 3.2). Lorsque cette  (souscondition est r´ealis´ee, nous comparons les propri´et´es des groupes W et W groupes paraboliques, ordres des r´eflexions, arrangements d’hyperplans, degr´es des invariants, groupes de tresses associ´es...). 3.1. Bons sous-groupes distingu´es des groupes de r´eflexion Dans ce paragraphe, nous allons montrer que W est de r´eflexion sur V si et seulement si G est d’intersection compl`ete et W agit trivialement sur I /A+ I . Cette deuxi`eme condition a plusieurs interpr´etations qui sont donn´ees par le lemme suivant : Lemme 3.1. Les propri´et´es suivantes sont e´ quivalentes : (i) (ii) (iii) (iv)

/W  ×V /W V est r´eduit ; le sch´ema V /G → V /W  ×V /W V est un isomorphisme ; l’application canonique V W on a I = AI ; W agit trivialement sur Tor A 1 (A/I, A/A+ )  I /A+ I .

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/W  ×V /W V = SpecAW /I W ⊗AW A = SpecA/(AI W ). D´emonstration. On a V /G → V /W  ×V /W V est bijective sur D’autre part, l’application canonique V les points ferm´es. Il r´esulte alors du Nullstellensatz que l’application canonique A/(AI W ) → A/I est un isomorphisme si et seulement si A/(AI W ) est r´eduit. En outre, c’est un isomorphisme si et seulement si I est engendr´e par des e´ l´ements W -invariants. On a Tor A 1 (A/I, A/A+ )  I /A+ I . Ainsi, W agit trivialement sur ce module si et seulement si I = AI W + A+ I . D’apr`es le lemme de Nakayama, I = AI W + A+ I implique I = AI W . Le r´esultat suivant est dans la mˆeme veine que les §3.3.2 et 3.3.3 de [Go]. Th´eor`eme 3.2. Le groupe W est de r´eflexion sur V si et seulement si G est d’intersection compl`ete et W agit trivialement sur I /A+ I . D´emonstration. Supposons que W agit trivialement sur I /A+ I et que A/I est une intersection compl`ete. Alors, I peut eˆ tre engendr´e par r e´ l´ements W  (Lemme 3.1, e´ quivalence entre (iii) et (iv)). Par invariants, o`u r = dim V −dim V W W cons´equent, l’id´eal I de A est engendr´e par r e´ l´ements. Puisque AW /I W =   variables, AW est engendr´ee par B W est une alg`ebre de polynˆomes en dim V W  + r e´ l´ements. Comme Krulldim A = dim V = dim V  + r, on en d´eduit dim V que AW est une alg`ebre de polynˆomes, donc que W est de r´eflexion sur V . Supposons W de r´eflexion sur V . Alors, A est un AW -module libre de rang  |W |, donc AW /I W ⊗AW A est un AW /I W = B W -module libre de rang |W |.     Puisque B  B W [W ] comme B W [W ]-modules, on a B G  B W [W ] comme   W G W B [W ]-modules. Par cons´equent, A/I = B est un B -module libre de rang |W |. Finalement, la surjection canonique AW /I W ⊗AW A → A/I est un isomorphisme, donc W agit trivialement sur I /A+ I par le Lemme 3.1, e´ quivalence entre (ii) et (iv). Puisque AW et AW /I W sont des alg`ebres de polynˆomes, I W est engendr´e par r e´ l´ements. Par cons´equent, I est engendr´e par r = Krulldim A − Krulldim A/I e´ l´ements, donc I est une intersection compl`ete. Le Th´eor`eme 3.2 nous am`ene a` la d´efinition suivante :  (ou simD´efinition 3.3. On dira que G est un bon sous-groupe distingu´e de W  plement que G est bon dans W ) si G est d’intersection compl`ete et si W agit trivialement sur I /A+ I .  , on a une action triviale de W sur sur les groupes Tor Si G est bon dans W sup´erieurs :  , alors on a un Proposition 3.4. Si G est un bon sous-groupe distingu´e de W isomorphisme de AW [W ]-modules : W

A W W W W Tor A ∗ (A/I, A/A+ )  Tor ∗ (A /I , A /(A )+ ).

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D´emonstration. On a AW /I W ⊗LAW A  AW /I W ⊗AW A  A/I car A est libre comme AW -module et I = AI W car G est bon (⊗L d´esigne le foncteur d´eriv´e a` gauche de ⊗). Puisque (AW /I W ⊗LAW A) ⊗LA A/A+  AW /I W ⊗LAW (A ⊗LA A/A+ ), on a A/I ⊗LA A/A+  AW /I W ⊗LAW AW /(AW )+ . Proposition 3.5. Si G est de r´eflexion, alors c’est un bon sous-groupe distingu´e . de W ∼

/G → V et le Th´eor`eme D´emonstration. En effet, on a alors un isomorphisme V 3.2 apporte la conclusion. Remarque 3.6. Si G est d’intersection compl`ete, il n’est pas n´ecessairement bon  . Pour W  = µ2 (C)×µ4 (C) agissant sur C2 et G le sous-groupe engendr´e dans W . par (−1, −1), G est d’intersection compl`ete mais n’est pas bon dans W Remarque 3.7. On suppose ici que G n’est pas de r´eflexion. Si l’action de G sur  est absolument irr´eductible, alors N (G, rel) est fini. V Soit d le pgcd des degr´es des relations de G. Alors, N (G, rel) ∩ k × = µd (k).  est irr´eductible et G est bon dans W  , alors l’ordre du centre Par cons´equent, si W  de W divise d (en effet, un groupe de r´eflexion est irr´eductible si et seulement si il est absolument irr´eductible).  Remarque 3.8. Supposons G d’intersection compl`ete. Alors, G est bon dans W  est contenu dans N (G, rel). D’autre part, si V /G est une si et seulement si W hypersurface (i.e., Tor A ebriquement 1 (A/I, A/A+ ) est de dimension 1) et k est alg´ clos, alors N(G) = k × · N (G, rel).

3.2. Propri´et´es du quotient  . On sait que On suppose ici que G est un bon sous-groupe distingu´e de W   Z = V /G est une intersection compl`ete. Notons q : W → W la surjection →V /G = Z $→ V . Nous allons e´ tudier dans ce paragraphe canonique et p : V les propri´et´es des applications p et q.

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 , G) est h´erit´ee 3.2.1. Sous-groupes paraboliques. La propri´et´e de la paire (W par les sous-groupes paraboliques : . Alors, Gx est bon dans Wx : de plus, l’application Th´eor`eme 3.9. Soit x ∈ V /Gx en x vers V est injective et elle induit un canonique de l’espace tangent a` V ∼ x /Gx → isomorphisme de groupes de r´eflexion W Wp(x) . D´emonstration. Soit m l’id´eal maximal de B d´efinissant x. Notons H = Gx le =W x le groupe de d´ecomposition de groupe de d´ecomposition de m dans G, K   m dans W et K = K/H . Soit mH = m ∩ B H et mG = m ∩ B G . Notons que K est le groupe de d´ecomposition de mG . H G Le morphisme SpecBm → SpecBm est e´ tale, donc il induit un isomorH G ∼

phisme de kK-modules (mH /m2H )∗ → (mG /m2G )∗ . Il s’agit donc de d´emontrer que K est de r´eflexion sur E = (mG /m2G )∗ . Soit n l’id´eal maximal de A au-dessus de mG . L’application naturelle de l’espace tangent E de An/In vers l’espace tangent de An est injective. Cette application est K-´equivariante. L’espace tangent de An est canoniquement isomorphe a` V (et cet isomorphisme est compatible a` l’action de K). Puisque K agit fid`element sur E et est de r´eflexion sur V (c’est le groupe de d´ecomposition de n), il est de r´eflexion sur E, d’o`u le r´esultat.

. Alors, GL est un bon sous-groupe Corollaire 3.10. Soit L un sous-espace de V L /GL → Wp(L) est un isomordistingu´e de WL . L’application canonique W phisme de groupes de r´eflexion. L . Les espaces x = W D´emonstration. Choisissons un point x ∈ L tel que W  tangents a` V /Gx en x et 0 sont isomorphes de mani`ere Wx -´equivariante, donc x /Gx est un groupe de r´eflexion sur l’espace tangent a` V /Gx en 0, d’apr`es le W x /Gx → Wp(x) est un isomorphisme Th´eor`eme 3.9 et l’application canonique W qui envoie une r´eflexion sur une r´eflexion. ,   un sous-groupe de r´eflexion quelconque de W Remarque 3.11. Si on prend W      alors G∩W n’est pas n´ecessairement bon dans W (prendre W = µ4 (C)×µ4 (C),   = µ4 (C) × µ2 (C) et G = W  ∩ SL2 (C)). W  . On notera m ∧ n le plus grand diviseur 3.2.2. Comparaison entre W et W commun de deux entiers positifs m et n. Th´eor`eme 3.12. On a les propri´et´es suivantes : (i) G est engendr´e par des r´eflexions et des doubles r´eflexions.  → W est un morphisme de groupes de r´eflexion. L’image (ii) Le morphisme W  est une r´eflexion d’une r´eflexion s d’ordre r autour d’un hyperplan H d’ordre r/(r ∧ eH) si r  | eH ; son d´eterminant est alors det(s)eH .

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 ∈ A (W  ). Alors, il existe un unique hyperplan de r´eflexion φ(H ) de (iii) Soit H ∼ ). L’application φ est un isomorphisme A (W  ) → A(W ). W contenant p(H −1 Pour H ∈ A(W ), l’ensemble φ (H ) est la r´eunion des composantes irr´eductibles de p −1 (H ∩ Z). (iv) Pour H ∈ A(W ), il existe une forme lin´eaire αH ∈ A d´efinissant H dont l’image dans A/I est αφ −1 (H ) . L’alg`ebre B G est engendr´ee par  {αφ −1 (H ) }H ∈A(W ) et B W . (v) Soit H un hyperplan de r´eflexion de W et H1 , H2 deux composantes irr´eductibles distinctes de p −1 (H ∩ Z). Alors, H1 ∩ H2 est contenu dans le lieu de ramification de G. /G est une intersection compl`ete, (i) r´esulte de [KaWa, D´emonstration. Puisque V Th´eor`eme A]. L’assertion (ii) est une cons´equence imm´ediate du Corollaire 3.10.  ∈ A (W  ). D’apr`es (ii) et le Corollaire 3.10, il existe un unique hySoit H ) contenant p(H ). Puisque l’image de H  dans A(W ) perplan de r´eflexion φ(H est d´etermin´ee par Wφ(H) , l’application φ est injective. Pour H ∈ A(W ), H ∩ Z est purement de codimension 1 dans Z. La sous est une r´eunion (non vide) d’hyperplans de r´eflexion, vari´et´e p −1 (H ∩ Z) de V  contenue car c’est une sous-vari´et´e ferm´ee purement de codimension 1 de V  dans le lieu de ramification de W . Cela prouve la surjectivit´e de φ et donc (iii). Soit H ∈ A(W ) et αH ∈ A une forme lin´eaire d´efinissant  H . Alors, al’image α de αH dans A/I est, a` une constante pr`es, un produit H∈φ −1 (H ) αHH avec  ∈ φ −1 (H ), x ∈ H  tel que W H = W x et m l’id´eal maximal aH ≥ 1. Soit H G correspondant de B. Soit mG = m ∩ B et mK = m ∩ B K o`u K = Gx . Soit n l’id´eal maximal de A au dessus de mG . Le noyau de l’application canonique x (car W x /K est un groupe n/n2 → mG /m2G est contenu dans les invariants par W 2 2 de r´eflexion sur n/n et agit fid`element sur mG /mG ). Par cons´equent, l’image de G αH + n2 par cette application est non-nulle. Ainsi, l’id´eal αBm de l’anneau local G e G K G K r´egulier BmG est premier. Puisque BmK est e´ tale sur BmG, l’id´eal premier αHH Bm K eH K est engendr´ e par α. Par cons´ e quent, αB = α B , donc a = e . de Bm   m H H  m K H Puisque {αH }H ∈A(W ) et AW engendrent A, on a e´ tabli (iv).  d’hyperplans de r´eflexion H1 et H2 telles Soient s1 et s2 deux r´eflexions de W que q(s1 ) = q(s2 ) — cela existe par (ii). Soit g = s1 s2−1 . On a g ∈ G et g n’est pas trivial, puisqu’il agit non trivialement sur H1 \ (H1 ∩ H2 ). Comme g agit trivialement sur H1 ∩ H2 , on en d´eduit (v). ) de V peut eˆ tre contenue dans un sousRemarque 3.13. La sous-vari´et´e p(H   = µ2 (C) × µ2 (C) et G engendr´e espace vectoriel strict de φ(H ) (prendre W par (−1, −1)). En outre, la vari´et´e H ∩ Z n’est pas n´ecessairement irr´eductible (mˆeme exemple).

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D. Bessis et al.

Corollaire 3.14. Supposons que G ne contient pas de r´eflexions (c’est-`a-dire,  ∈ A(W  )). Alors, eH = 1 pour H (i) (ii) (iii) (iv)

G est engendr´e par des doubles r´eflexions.  a pour image dans W une r´eflexion du mˆeme ordre. Une r´eflexion de W ). G est contenu dans SL(V  L’image de l’id´eal Jacobien de AW sur A est l’id´eal Jacobien de B W sur B.

D´emonstration. Les assertions (i) et (ii) sont des cons´equences imm´ediates du Th´eor`eme 3.12.  ) (Th´eor`eme 3.12 (iv)), on a αA(W ) ∈ B G . Puisque αC ∈ B G pour G ∈ A(W  W Or, αA(W ) ∈ Bdet −1 (cf. par exemple le Lemme 3.24), donc det |G = 1, ce qui montre (iii). L’assertion (iv) est une cons´equence  du Th´eor`eme 3.12 (iv), car l’id´eal Jaco bien de AW sur A est engendr´e par H ∈A(W ) αH|WH |−1 et l’id´eal Jacobien de B W   |W |−1 sur B par H∈A(W ) αH H . Remarque 3.15. Soit H le sous-groupe de G engendr´e par les r´eflexions de G.  , G et V  par W  /H , G/H et V /H , on se ram`ene grˆace a` Quitte a` remplacer W la Proposition 3.5 au cas o`u G ne contient pas de r´eflexions, c’est-`a-dire, au cas →V /G est non ramifi´ee en codimension 1. o`u l’application V  , W et G est donn´ee par la proposition La relation entre les degr´es de W imm´ediate suivante (cf. Remarque 3.7) :  de sa graduation standard et V de la graduation Proposition 3.16. Munissons V induite. Soit Vi le sous-espace de V de degr´e i, Wi le fixateur de ⊕j =i Vj et Ei l’ensemble des degr´es de Wi pour la graduation standard sur Vi .  Alors W = ×i Wi et Wi est un groupe de r´eflexion sur Vi . En outre, i iEi  avec l’ensemble des degr´es des est la r´eunion de l’ensemble des degr´es de W relations de G.  , le groupe W est naturellement un Dans le cas d’un groupe de Coxeter W groupe de Coxeter : ,  Proposition 3.17. Supposons que (W S) est un groupe de Coxeter dans sa repr´esentation naturelle. Soit S l’ensemble des e´ l´ements non triviaux de l’image de  S dans W . Alors (W, S) est un groupe de Coxeter. D´emonstration. Nous avons ici k = R. Dans cette preuve, nous consid´ererons  le compl´ementaire des hyperplans de la topologie classique. Soit X (resp. X)  ) dans V (resp. V ). Alors,  r´eflexion de W (resp. W S est l’ensemble des r´eflexions  (=composante connexe) de X.  Soit D par rapport aux murs d’une chambre C

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

415

 dans V . Alors, D est connexe et on note C la composante connexe l’image de C de X la contenant.  un hyperplan de r´eflexion d’un e´ l´ement s˜ ∈  Soit H S tel que s˜ ∈ / G. Soit + +     H l’intersection de H avec l’adh´erence de C. Alors, p(H ) est contenu dans + ) est contenu dans un unique hyperplan de l’adh´erence de C. Puisque p(H ) de W (Th´eor`eme 3.12 (iii)), cet hyperplan est un mur de la r´eflexion φ(H chambre C. Par cons´equent, l’image de s˜ est une r´eflexion autour d’un mur de C. 3.2.3. Groupes de tresses. Dans ce paragraphe, nous supposons que k = C. La topologie consid´er´ee sera la topologique classique. Posons :  = V −  M H ∈A(W ) H

et M=V −



H.

H ∈A(W )

 B W  = π1 (M/  , x0 ) et B = π1 (M/W, p(x0 )). D’apr`es le Soit x0 ∈ M,  ⊂ M donc elle  → V v´erifie p(M) Th´eor`eme 3.12, (iii), l’application p : V  induit un morphisme de groupes p∗ : B → B. ˜ pour t < 1  ∈ A(W   que γ (0) = x0 , γ (t) ∈ M Soit H ), γ un chemin de V tel  − H ∈A(W ),H =H H ∩H  . Soit sH le g´en´erateur de d´eterminant et γ (1) ∈ H H|) de W H. On note [γ ] ∈ B  la classe d’homotopie de chemins de exp(2iπ/|W ˜ associ´ee a` γ [BrMaRou, Appendix 1 et §2.13] : c’est un x0 a` sH(x0 ) dans M sH-g´en´erateur de la monodromie.  ∈ A (W  ), c’est un q(sH)-g´en´erateur de la Alors p([γ ]) = [p(γ )]. Si H monodromie. Sinon, c’est l’´el´ement neutre de B.  est le complexifi´e d’un groupe de r´eflexion Supposons maintenant que W  , avec V =V  ⊗R C. On reprend les r´eel agissant sur l’espace vectoriel r´eel V  de W  notations de la Proposition 3.17 et de sa preuve. On fixe une chambre C      dans V et on choisit un point x0 de C. Pour s˜ ∈ S, on choisit un chemin γ dans V  γ (1) =< s˜ >. Soit σs˜ = [γ ] l’´el´ement avec γ (0) = x0 , γ (t) ∈ C pour t < 1 et W  de B associ´e. Brieskorn [Br] a montr´e (voir aussi Deligne [De, Th´eor`eme 4.4])  est engendr´e par les σs˜ , avec s˜ ∈  que B S et que les relations entre les σs˜ sont les relations de tresses. De mˆeme, on a des g´en´erateurs σs de B pour s ∈ S : d’apr`es ce qui pr´ec`ede, ce sont les images des σs˜ , pour s˜ ∈  S, s˜ ∈ / G. On a montr´e le r´esultat suivant :  est le complexifi´e d’un groupe de r´eflexion r´eel, alors Proposition 3.18. Si W  → B est une surjection. Elle envoie σs˜ sur σq(˜s ) l’application canonique p∗ : B si s˜ ∈ / G et sur 1 sinon.

416

D. Bessis et al.

 n’est pas Cette proposition reste vraie dans le cas g´en´eral o`u W n´ecessairement le complexifi´e d’un groupe de r´eflexion r´eel (voir [Bes, Proposition 4.3]). 3.2.4. Extensions successives et r´eductibilit´e. La proposition suivante est imm´ediate.   un sous-groupe de r´eflexion de W  contenant G. Alors, Proposition 3.19. Soit W   G est un bon sous-groupe distingu´e de W .   sans Remarque 3.20. Il se peut que G soit un bon sous-groupe distingu´e de W   (prendre W  = µ2 (C) × µ2 (C) dans la eˆ tre un bon sous-groupe distingu´e de W Remarque 3.6).  contenant G. Alors, Proposition 3.21. Soit H un sous-groupe distingu´e de W  H est bon dans W si et seulement si H /G est bon dans W . ∼  , l’isomorphisme canonique W  /H → Si H est bon dans W W/(H /G) est un isomorphisme de groupes de r´eflexion. D´emonstration. Soit m l’id´eal maximal de AH d´efinissant le point 0 de V /H . /G dans V induit une injection du plan tangent (m/(I H + m2 ))∗ L’injection de V /H en 0 dans le plan tangent (m/m2 )∗ a` V /H en 0. La proposition d´ecoulera a` V  d’agir trivialement sur le conoyau de cette injection. de la propri´et´e de W      W On a I = I A (Th´eor`eme 3.2), donc I H = I W AH = I W +I W m ⊆ I W +m2  W H 2 2  agit trivialement sur et finalement I + m = I + m . Par cons´equent, W (I H +m2 )/m2 qui est le noyau de la surjection canonique m/m2 → m/(I H +m2 ).  , G) Les Propositions 3.21 et 3.5 ram`enent la classification des paires (W (avec G bon) au cas o`u G est de r´eflexion ou bien ne contient pas de r´eflexions.  est r´eductible, une d´ecomposition de W  est presque toujours Si le groupe W compatible a` une d´ecomposition de G : 1 et V 2 des sous-espaces W  -stables de V  avec V = Proposition 3.22. Soient V        2 ) V1 ⊕V2 . Soient W1 = WV2 et W2 = WV1 . Alors G1 = G∩W1 (resp. G2 = G∩W 2 ). En outre, G/(G1 × G2 ) est 1 (resp. W est un bon sous-groupe distingu´e de W  un bon sous-groupe distingu´e de W /(G1 × G2 ). 1 et V 2 sont irr´eductibles, alors, V  est de Si G1 = G2 = 1, G = 1 et V   dimension 2, il existe un entier d tel que W1 et W2 sont des groupes de r´eflexion  ∩ SL(V ). cycliques d’ordre d et G = W 1 et W 2 . D´emonstration. D’apr`es le Corollaire 3.10, G1 et G2 sont bons dans W  Par cons´equent, G1 × G2 est bon dans W . Il r´esulte maintenant de la Proposi /(G1 × G2 ). tion 3.21 que G/(G1 × G2 ) est bon dans W 1 , V 2 irr´eductibles. ExaSupposons maintenant G1 = G2 = 1, G = 1 et V 1 et V 2 sont de dimension 1. Alors W  est ab´elien et minons tout d’abord le cas o`u V

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

417

) (cf. Corollaire 3.14) G ne contient pas de r´eflexion. Par cons´equent, G ⊆ SL(V 1 et W 2 sont cycliques d’ordre d donc est cyclique. Soit d son ordre. Alors W comme le montre le calcul de N (G, rel) qui sera effectu´e aux Paragraphes 4.1  ∩ SL(V ) et est engendr´e par un e´ l´ement de la et 4.2.1. En particulier, G = W    forme (s1 , s2 ) ∈ W1 × W2 = W o`u s1 et s2 sont d’ordre d.  est de dimension quelconque. Soit H1 un Revenons maintenant au cas o`u V 1 agissant sur V 1 , H2 un hyperplan de r´eflexion de W 2 hyperplan de r´eflexion de W  agissant sur V2 et L = H1 ⊕ H2 . Alors, GL est un bon sous-groupe distingu´e de L = W H1 × W H2 dans son action sur (V 1 /H1 ) ⊕ (V 2 /H2 ) qui est de dimension W 2 (cf. Corollaire 3.10). D’apr`es la remarque pr´ec´edente, on en d´eduit que GL est H . engendr´e par un e´ l´ement g = (s1 , s2 ) o`u si est une r´eflexion g´en´eratrice de W i −1 −1  1 ).  Soit w ∈ W1 . Alors, gwg w ∈ G∩ W1 = 1. Par cons´equent, s1 ∈ Z(W 1 e´ tant irr´eductible, elle est par cons´equent de dimension 1 La repr´esentation V 1 . De mˆeme, V 2 est de dimension 1 et W 2 est engendr´e par s2 . et s1 engendre W Les deux propositions pr´ec´edentes permettent de ramener la classification  , G) (avec G bon) au cas o`u W  est irr´eductible. des paires (W 3.3. Construction a` partir du rang 2 Le r´esultat suivant pr´ecise le Th´eor`eme 3.12 et explique comment construire G . bon dans W Th´eor`eme 3.23. Les assertions suivantes sont e´ quivalentes : ; (i) le groupe G est bon dans W (ii) il existe une famille G de sous-groupes de G engendrant G et pour chaque  tel que G est un bon sous-groupe distingu´e G ∈ G, un sous-espace L de V L ; de W (iii) il existe une famille G de sous-groupes de G engendrant G et pour chaque  tel que G est un bon G ∈ G, un sous-espace L de codimension 2 de V  sous-groupe distingu´e de WL . Nous allons commencer par d´ecrire l’action d’une r´eflexion ou d’une double r´eflexion sur un produit de formes lin´eaires.  stable et permut´ee Lemme 3.24. Soit F une famille finie d’hyperplans  de V  transitivement par un e´ l´ement g ∈ GL(V ). Soit α = H ∈F αH o`u αH est une forme lin´eaire d´efinissant H . Soit H ∈ F et a ∈ k × d´efini par g |F | (αH ) = aαH . Alors, g(α) = aα. Supposons F r´eduite a` un hyperplan H et a = 1, i.e., g(αH ) ∈ (k − {1})αH . Si g est une r´eflexion, alors H = ker(g − 1). Si g est une double r´eflexion, alors il existe une (unique) r´eflexion s d’hyperplan H telle que gs est une r´eflexion. En particulier, ker(g − 1) ⊂ H .

418

D. Bessis et al.

D´emonstration. Soit aH ∈ k × d´efini par g(αH ) = aH αH  o`u H  = g(H ). Alors,  | F | g(α) = ( H  ∈F aH  )α et g (αH ) = ( H  ∈F aH  )αH , d’o`u la premi`ere partie du lemme. /H . L’hyperplan H est stable par g et g n’agit pas trivialement sur V Si g est une r´eflexion on en d´eduit que H = ker(g − 1). Supposons maintenant que g est une double r´eflexion. Il existe une unique r´eflexion s d’hyperplan H telle que gs(αH ) = αH . Alors, gs est une r´eflexion. Le lemme suivant fournit un crit`ere pour que G soit bon en termes d’invariants. Lemme 3.25. Supposons que G ne contient pas de r´eflexions. Alors, G est bon  si et seulement si G ⊆ SL(V ) et pour tout C ∈ A (W  ), on a αC ∈ B G . dans W  . Les propri´et´es requises sont donn´ees D´emonstration. Supposons G bon dans W par le Th´eor`eme 3.12 (iv) et le Corollaire 3.14 (iii).  ), C ∈ A (W  ) conMontrons maintenant la r´eciproque. Soit H ∈ A(W  tenant H et K = GWH . L’ensemble C est stable sous l’action de K. D’apr`es H W K esulte de [Sta, Lemme 2.2] le Lemme 3.24, αC ∈ Bdet −1 . Donc, αC ∈ Bdet −1 . Il r´ que la famille des hyperplans de r´eflexion de K est incluse dans C. Puisque les e´ l´ements de C sont des hyperplans de r´eflexion de K, on en d´eduit que A(K) = C. H tel Pour s  une r´eflexion autour d’un hyperplan H  ∈ C, il existe s ∈ W    que ss ∈ G, donc det(ss ) = 1 et s, s ont le mˆeme ordre. Par cons´equent, H  | ≤ |W H |. On montre de mˆeme l’in´egalit´e inverse. Par cons´equent, l’entier |W H  | est ind´ependent du choix de H  ∈ C. On le note e. |W i K K K Puisque αCi ∈ Bdet esulte de [Sta, Th´eor`eme 2.3] que Bdet −i , il r´ −i = αC B pour 0 ≤ i < e.  On a montr´e que B G = 0≤i I˜2 (d) =< σ, C2d > .

et

Le groupe I˜2 (d) est une extension centrale du groupe di´edral d’ordre 2d, I2 (d), par Z/2Z. Notons que I˜2 (1) est conjugu´e a` C4 dans GL2 (C). ˜ 4 le normalisateur de I˜2 (2) dans SL2 (C). Soit A ˜ 4 le groupe d´eriv´e On note S ˜ 4 . Le groupe S ˜ 4 (respectivement A ˜ 4 ) est une extension centrale du groupe de S sym´etrique de degr´e 4 (respectivement du groupe altern´e de degr´e 4) par Z/2Z. ˜ 5 un sous-groupe de SL2 (C) extension centrale du groupe altern´e de On note A degr´e 5 par Z/2Z. La proposition suivante est bien connue : Proposition 4.4. Soit G un sous-groupe fini de SL2 (C). Alors G est conjugu´e, ˜ 4, S ˜ 4 et dans GL2 (C), a` un et un seul des groupes Cd (d ≥ 1), I˜2 (d) (d ≥ 2), A ˜ A5 . Pour finir, on pose

 T =

a0 0b





a, b ∈ C× ,

C∞ = {t (ζ ) | ζ ∈ C× } et I2 (∞) = #C∞ , s$. La Table 2 donne, en fonction du groupe G, les valeurs des param`etres |G|, d1 , d2 , d3 , e, N(G) et N (G, rel). Remarque 4.5. Le groupe I˜2 (2) est le groupe des quaternions. Justifions maintenant la table pour G = Cd et G = I˜2 (d) (les trois derniers cas se traitent de mani`ere similaire et sont laiss´es au lecteur). 4.2.1. G = Cd . Soit G = Cd pour d ≥ 3. Le normalisateur N (G) de G dans GL2 (C) est N (G) = #T , s$. On prend p1 = XY , p2 = X d , p3 = Y d et R = X1d − X2 X3 . On a donc d1 = 2, d2 = d3 = d et e = 2d. On a s ∈ N (G, rel), donc N (G, rel) = #s, N (G, rel) ∩ T $. Finalement, N (G, rel) = I2 (∞)µd .

424

D. Bessis et al. Table 2. Sous-groupes finis de SL2 (C) G

|G|

d 1 , d2 , d3

e

N(G)

N(G, rel)

C2

2

2, 2, 2

4

) GL(V

√ ) SL(V

Cd (d ≥ 3)

d

2, d, d

2d

#s, T $

I2 (∞)µ2d

I˜2 (d) (d ≥ 3)

4d

4, 2d, 2(d + 1)

4(d + 1)

I˜2 (2d)C×

I˜2 (2d)µ4(d+1)

I˜2 (2)

8

4, 4, 6

12

˜ 4 C× S

˜ 4 µ12 S

˜4 A

24

6, 8, 12

24

˜ 4 C× S

˜ 4 µ24 S

˜4 S

48

8, 12, 18

36

˜ 4 C× S

˜ 4 µ36 S

˜5 A

120

12, 20, 30

60

˜ 5 C× A

˜ 5 µ60 A

4.3. G = I˜2 (d) Consid´erons maintenant G = I˜2 (d). On prend p1 = X 2 Y 2 , p2 = X 2d + Y 2d , p3 = XY (X 2d − Y 2d ) et R = X32 − X1 (X22 − 4X1d ). On a donc d1 = 4, d2 = 2d, d3 = 2(d + 1) et e = 4(d + 1). Calculons maintenant le normalisateur de G. Tout d’abord, remarquons que le groupe d´eriv´e de G est le groupe Cd donc le normalisateur de G est contenu dans le normalisateur de Cd . Si d ≥ 3, alors le normalisateur de I˜2 (d) est contenu dans < s, T >. Pour d´eterminer N (G) et N (G, rel), il suffit de d´eterminer leur intersection avec T , puisque s ∈ N (G, rel) :  

a 0

2d 2d T ∩ N (G) = a =b 0b

 

a 0

2d 2d 2d+2 =1 . T ∩ N (G, rel) = a = b , (ab) 0b

˜ 4 · C× et, pour montrer que Supposons maintenant d = 2. On a N (G) = S ˜ ˜ N (G, rel) = S4 µ12 , il suffit de montrer que S4 est contenu dans N (G, rel) et ˜ 4 stabilise R. L’espace vectoriel d’utiliser la Remarque 3.7. Montrons donc que S des invariants de G de degr´e 6 est de dimension 1 et engendr´e par p3 et on note ˜ 4 → C× le caract`ere lin´eaire de S ˜ 4 par lequel S ˜ 4 agit sur cet espace ε : S ˜ ˜ 4 . Comme vectoriel. Alors, S4 agit sur CR via le caract`ere lin´eaire ε2 de S 2 ˜ ˜ l’ab´elianis´e de S4 est d’ordre 2, le caract`ere ε est trivial, donc S4 ⊂ N (G, rel). ˜ 4, S ˜ 4 ou A ˜ 5 , alors les degr´es de G sont tous distincts. Remarque 4.6. Si G = A  Il en r´esulte que si W est un groupe de r´eflexion de GL2 (C) contenant G comme  /G est ab´elien. bon sous-groupe distingu´e, alors W

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

425

Table 3. Groupes de r´eflexion irr´eductibles de rang 2  W G(mn, n, 2)

 /Z(W ) a   ∩ SL2 (C) W W W I˜2 (mn/2)

(m pair) G(mn, n, 2)

Cmn

(m impair) G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10

I˜2 (2) ˜4 A ˜ I2 (2) ˜4 A ˜4 A ˜4 S ˜4 A

A4 A4 A4 A4 S4 S4 S4

3 3 6 6 4 4 12

 W G11 G12 G13 G14 G15 G16 G17 G18 G19 G20 G21 G22

 ∩ SL2 (C) W  /Z(W ) a  W W ˜4 S S4 12 ˜4 S4 2 A ˜4 S S4 2 ˜4 A S4 6 ˜4 S S4 6 ˜5 A A5 5 ˜5 A A5 10 ˜5 A A5 15 ˜5 A A5 30 ˜5 A5 3 A ˜5 A A5 6 ˜5 A A5 2

4.4. Classification en rang deux  La Table 3 donne la liste, a` conjugaison pr`es, des groupes de r´eflexion W  ∩ SL2 (C), de W  /Z(W  ) ainsi que aW = irr´eductibles de rang 2, le type de W :W  ∩ SL2 (C)]. [W Pour la classification en dimension sup´erieure, nous aurons aussi besoin des groupes de r´eflexion de rang 2 non irr´eductibles. Ceux-ci sont produits directs de deux groupes cycliques d’ordre m et n. Pour e´ viter la confusion avec Cd , on pr´ef`erera la notation  

ζ 0

m n Z/mZ ⊕ Z/nZ := ζ =ζ =1 . 0 ζ

L’intersection de Z/mZ ⊕ Z/nZ avec SL2 (C) est Cm∧n . Soit d un diviseur de m ∧ n. Pour que Cd soit bon dans Z/mZ ⊕ Z/nZ, il faut et il suffit que Z/mZ ⊕ Z/nZ ⊂ N (Cd , rel) = I2 (∞)µ2d , ce qui ne se produit que si m|d et  , G) o`u W  est r´eductible et G est non trivial et n|d. Ainsi les seules paires (W bon sont de la forme (Z/mZ ⊕ Z/mZ, Cm ). Les calculs effectu´es pr´ec´edemment permettent maintenant d’obtenir la classification :  un groupe de r´eflexion de rang 2 et soit G un sousProposition 4.7. Soit W   si et groupe distingu´e de W contenu dans SL2 (C). Alors G est bon dans W seulement si on est dans l’un des cas suivants :  est engendr´e par des r´eflexions d’ordre 2 (cf Table 1). (a) G = C2 et W  = G(mn, n, 2) avec m|d et d|mn. (b) G = Cd (d ≥ 3) et W  = G(2d, d, 2) ou W  = G(4d, 4d, 2). (c) G = I˜2 (d) (d ≥ 3) et W

426

D. Bessis et al. Table 4. Quotients non ab´eliens de groupes de r´eflexion de rang 2 ) (G, W

(d) (e) (f) (g)

 e degr´es de W

W

degr´es de W

(Cd , G(mn, n, 2))

mn, 2m

2d G(m, 1, 1) × G(mn/d, mn/d, 2) m, mn/d, 2

(I˜2 (2), G12 )

6, 8

12

A2

2, 3, 1

(I˜2 (2), G13 )

8, 12

12

A2 × A 1

2, 3, 2

(I˜2 (2), G14 )

6, 24

12

G(3, 1, 2)

3, 6, 1

(I˜2 (2), G15 )

12, 24

12

G(3, 1, 2) × A1

3, 6, 2

 = G(4, 2, 2) ou W  = Gi avec 4 ≤ i ≤ 7 ou 12 ≤ i ≤ 15. G = I˜2 (2) et W ˜  G = A4 et W = Gi , i = 5 ou 7 ≤ i ≤ 15. ˜ 4 et W  = G15 . G=S ˜ 5 et W  = Gi , 16 ≤ i ≤ 22. G=A

 = G(mn, n, 2), on a utilis´e le fait suivant : on a G(mn, n, 2) = Pour W   a0 | a mn = bmn = 1, < s, G(mn, n, 2) ∩ T > et G(mn, n, 2) ∩ T = { 0b (ab)m = 1}. ´  exceptionnels. Etudions maintenant deux exemples de groupes W ˜ 4 , les seuls G   Consid´erons d’abord W = G15 . Puisque W ∩ SL2 (C) = S ˜ ˜ 4 (ce sont ˜  distingu´es dans W sont µ2 (C) (qui a d´ej`a e´ t´e e´ tudi´e), I2 (2), A4 et S ˜ 4 ). tous des sous-groupes caract´eristiques de S ˜ 4 · µ∞ . Puisque [W  /Z(W  )  S4 , donc W ≤S :W  ∩ SL2 (C)] = 6, On a W ˜ ˜ 4 et S ˜ 4 sont bons ˜  on a plus pr´ecis´ement W ≤ S4 · µ12 . On en d´eduit que I2 (2), A  dans W . ˜ 4 et W ˜ 4 · µ∞ . On a  = G11 , on a aussi W  ∩ SL2 (C) = S  ≤ S Pour W ˜ 4 · µ24 . Puisque |W ˜ 4 · µ24 |, on a :W  ∩ SL2 (C)] = 12, donc W ≤S  | = |S [W ˜ ˜   l’´egalit´e W = S4 · µ24 . On en d´eduit que A4 est bon dans W mais que I˜2 (2) et ˜ 4 ne sont pas bons dans W . S  ) telles que G est bon dans W , La Table 4 contient toutes les paires (G, W  /G n’est pas ab´elien. G  = {1, −1} et W = W 4.5. Classification en rang sup´erieur Grˆace au Th´eor`eme 3.23, le probl`eme g´en´eral de la classification des paires  , G) se ram`ene a` la classification en rang 2 e´ tablie ci-dessus. Pr´ecisons com(W  ⊂ GL(V ) un groupe de r´eflexion et soit G ment cette r´eduction s’op`ere. Soit W  . D’apr`es 3.23 (iii), si G est non trivial, il existe un sous-espace L de bon dans W V de codimension 2 et un sous-groupe non trivial G de G tel que G est un bon

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

427

L . La classification en rang 2 donne, pour chaque W L , sous-groupe distingu´e de W     . Toujours une liste des G possibles. Soit G la clˆoture distingu´ee de G dans W  . D’apr`es 3.21, le grˆace au Th´eor`eme 3.23, il est clair que G est bon dans W  /G . Comme l’ordre de G/G est strictement plus groupe G/G est bon dans W petit que celui de G, on peut, quitte a` it´erer l’op´eration, reconstruire G a` partir de groupes G de rang 2.  donn´e, les paires (L, G ) avec L On est ainsi ramen´e a` classifier, pour W   de codimension 2 et G bon dans WL , a` conjugaison pr`es. Il suffit d’ailleurs de consid´erer, parmi ces paires, celles pour lesquelles G est minimal, puisqu’il s’agit simplement d’initier le processus r´ecursif ; les tables que nous donnons plus bas en donnent la liste. Les diagrammes “`a la Coxeter” fournis dans [BrMaRou] facilitent la recherche des paires (L, G ). Sauf pour les groupes exceptionnels G27 , G29 , G33 et G34 , ces diagrammes poss`edent la propri´et´e suivante : soit S  correspondant au diagramme ; pour tout sousun syst`eme de g´en´erateurs de W L pour un certain sous-espace groupe “parabolique”, c’est-`a-dire de la forme W L, il existe un sous-ensemble I ⊂ S tel que le sous-groupe engendr´e par I soit L . conjugu´e a` W

4.6. “Morphismes de diagrammes” et nouveaux diagrammes Consid´erons la pr´esentation < S|R > associ´ee au diagramme standard d’un  ⊂ GL(V ). Soit I ⊂ S. Le sous-groupe de W  engendr´e groupe de r´eflexion W L , o`u L est un sous-espace de V . L’espace par les r´eflexions de I est de la forme W L est de codimension 2 quand I est compos´e de 2 e´ l´ements li´es par une relation de tresses usuelle, ou compos´e de 3 e´ l´ements li´es par une relation de valence 3, par exemple une relation circulaire stu = tus = ust (voir [BrMaRou]). L correspond a` ajouter a` R une ou plusieurs Quotienter par un G bon dans W relations suppl´ementaires, liant les e´ l´ements de I . Soit R  le nouvel ensemble de relations. Le groupe quotient W admet la pr´esentation < S|R  >. Il se trouve que, dans la plupart des cas (en fait dans tous les cas, si l’on consid`ere les diagrammes modifi´es que nous proposons plus bas), cette pr´esentation est identique, pour peu que l’on e´ limine les g´en´erateurs et les relations redondants, a` celle donn´ee par le diagramme standard de W . Ainsi, le morphisme   W provient d’un “morphisme de diagrammes” entre leurs diagrammes W standard. Nous n’abordons pas cette formalisation dans le pr´esent travail. Il serait souhaitable de comprendre g´eom´etriquement la cat´egorie des groupes de r´eflexion avec “morphismes de diagrammes”. Notons toutefois qu’elle exigerait une d´efinition pr´ecise non seulement de la cat´egorie des diagrammes, ce qui ne pose pas de difficult´e, mais aussi du “foncteur” qui a` un groupe de r´eflexion associe son diagramme (ou vice-versa). Deux difficult´es apparaissent : la pr´esence  )/W  qui ne peuvent pas eˆ tre r´ealis´es comme automord’´el´ements de NGL(V) (W

428

D. Bessis et al.

phismes de diagrammes et la pr´esence de sous-groupes paraboliques qui ne sont pas conjugu´es a` des sous-groupes paraboliques standard. Les seules exceptions a` la compatibilit´e entre diagrammes sont G12 , G13 et G22 : selon la Table 1, ils admettent comme quotients de r´eflexion les groupes de Coxeter de type respectivement A3 , B3 et H3 ; or, partant des diagrammes de [BrMaRou], on ne retrouve pas au quotient des syst`emes g´en´erateurs de Coxeter. Nous proposons de nouveaux diagrammes, compatibles au quotient avec les pr´esentations de Coxeter. Soient a, b, c, e, f des entiers. Le diagramme I˜a,b,c (e, f ) e

f

'&%$ !"# ()*+ !"# c a /o /o o/ /.-, b /o /o /o '&%$

s

u

t

symbolise la pr´esentation < s, t, u|s a = t b = uc = 1, . . .  tstus = . . .  ststu, ustut  . .. = stutu  . .. > . e+1 termes

e+1 termes

f +1 termes

f +1 termes

La relation entre s et t est la relation de tresses de longueur e “tordue” en intercalant u en derni`ere et en avant-derni`ere position. De mˆeme pour celle entre t et u, d’o`u les arˆetes “tordues” du diagramme. Les groupes G12 , G13 et G22 correspondent a` a = b = c = 2 et respectivement a` (e, f ) e´ gal a` (3, 3), (4, 3) et (5, 3). On v´erifie ais´ement qu’en supprimant les relations quadratiques on obtient une pr´esentation du groupe de tresses associ´e. Les groupes de r´eflexion complexes de rang 2, non r´eels, contenant −1 et engendr´es par des r´eflexions d’ordre 2 correspondent aux paires (e, f ) ∈ {(3, 3), (4, 3), (5, 3), (d, 2)(d ≥ 2)}. Ce sont exactement les paires (e, f ) avec e, f ≥ 2 telles que 1/e + 1/f > 1/2. En ajoutant la relation su = us, les relations se simplifient et l’on retrouve la pr´esentation de Coxeter associ´ee a` ()*+ /.-, 2

s

e

()*+ /.-, 2

t

f

()*+ /.-, 2

u

(cf Table 1). Le diagramme I˜a,b,c (e, f ) redonne les pr´esentations de [BrMaRou] pour un certain nombre de groupes de dimension 2 (en dehors des cas G12 , G13 et G22 o`u les pr´esentations sont nouvelles). Ils fournissent ainsi des diagrammes pour tous les groupes de r´eflexion complexes de rang 2 qui ne sont pas de Shephard : – I2,2,d (e, 2) pour G(de, e, 2), d, e ≥ 2 – I2,2,3 (2, 4) pour G15 – I2,3,3 (2, 2) pour G7 , I2,3,4 (2, 2) pour G11 et I2,3,5 (2, 2) pour G19 .

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

429

4.7. Tables des quotients e´ l´ementaires  ⊂ GL(V ) un groupe de r´eflexion complexe. Les Tables 5 et 6 permettent Soit W  tels que G ⊂ SL(V ) et G est bon dans W  , ainsi que de retrouver tous les G ⊂ W  les quotients W = W /G correspondants. Consid´erons le diagramme standard  , c’est-`a-dire la r´eunion disjointe des diagrammes standard associ´es associ´e a` W  . Les quotients W = W  /G sont les aux facteurs de r´eflexion irr´eductibles de W groupes de r´eflexion obtenus en appliquant une ou plusieurs des transformations  , G) o`u G est e´ l´ementaires d´ecrites. (Les tables contiennent toutes les paires (W bon, non trivial, minimal — pour simplifier les tables, nous n’avons pas exclus certains cas o`u G n’est pas minimal). Les tables se lisent de la fa¸con suivante. La premi`ere colonne donne le nom  irr´eductible, la seconde son diagramme. La troisi`eme colonne usuel d’un W donne le diagramme quotient, obtenu en rajoutant la relation donn´ee dans la  est envoy´e sur le g´en´erateur de mˆeme derni`ere colonne. Un g´en´erateur de W nom de W . Comme il est expliqu´e en 4.5, un quotient e´ l´ementaire est donn´e par le choix d’un sous-espace L de V de codimension 2 et de G minimal bon dans L . W Exemple. Le groupe G(4, 2, 4) admet de multiples quotients de r´eflexion : t t ()*+ /.-, ()*+ /.-, 2 LL1L 2 LL1L L L st1 =t1 s ()*+ /.-, WVUT ()*+ /.-, ()*+ /.-, ()*+ ()*+ /.-, ()*+ /.-, −→ /.-, 2 2 2 2 2 2 PQRS r r r r rr r r t t t t s s ()*+ /.-, ()*+ /.-, 3 3 2 t 2 2 t 2 1 1 t1 =t1

−→

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

s

t1

t2

t3

t1 =t2

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

s

t1

−→

t1 =t3

−→

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

()*+ /.-, 2

s

t1

t2

s=t1

()*+ /.-, 2

−→

s

Remarque 4.8. – La transformation de S4 (ou G25 ) vers S3 (ou G4 ) consiste a` “replier” le diagramme. Une telle transformation pour Sn n’est pas possible si n ≥ 5 (c’est li´e a` la simplicit´e du groupe altern´e An pour n ≥ 5). Ainsi tous les quotients non triviaux de Sn s’obtiennent par des morphismes de diagrammes.  quelconque, et ef– Excluons la r`egle Z/pZ ⊕ Z/pZ  Z/pZ. Partant de W fectuant les transformations au hasard, on aboutit toujours a` un diagramme qui  ab = W  /[W , W  ], ne peut plus eˆ tre transform´e. Ce diagramme est celui de W qui est un produit direct de groupes de r´eflexion de rang 1.

430

D. Bessis et al.

Table 5. Bons quotients minimaux en rang sup´erieur a` 3  W

 Diagramme de W

Diagramme de W

Engendr´e par des r´eflexions s1 , . . . , sr d’ordre p

'&%$ !"# p

S4 , G25

G26 G28 (= W (F4 ))

'&%$ !"# p

'&%$ !"# p

'&%$ !"# p

'&%$ !"# p

s

t

u

s

t

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 3

'&%$ !"# 3

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 3

'&%$ !"# 3

s

t

u

s

t

u

'&%$ !"# 2

s

t

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

s

t

'&%$ !"# 2



'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

s

t1

t2

!"# t1 '&%$ 2 LL G(md, md, n)

LL '&%$ !"# md 2 rrr t r  '&%$ !"# 2

t1

G(d, d, n)

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

s

t

u

v

:: '&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

u

s

t

v

u

LL '&%$ !"# d 2 rrr  '&%$ !"# r t2

...

G(3d, 3d, n)

G(de, e, n)

3d t1

/.-, s ()*+ d e+1

L '&%$ !"# r2 r r r t2 '&%$ !"#

...

...

2

t1 '&%$ !"# 2 LL LL '&%$ !"# r2 rrr t2 '&%$ !"# 2  t1

'&%$ !"# 2

...

'&%$ !"# 22 w 22 2 '&%$ !"# '&%$ !"# 2 2 u

t

'&%$ !"# 2 tn−1

'&%$ !"# p

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

s

t1

t2

!"# t1 '&%$ 2 LL

LL '&%$ !"# m 2 rrr t r  '&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2 tn−1

...

t1

2 !"# t1 '&%$ 2 LL L

!"# s '&%$ 2

v

2

!"# t1 '&%$ 2 LL

st = ts

'&%$ !"# 2

u

'&%$ !"# p

s=u

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# w HIJK 2 22 ONML 22 '&%$ !"# '&%$ !"# 2 2

t G(p, 1, n)

'&%$ !"# 2

u v '&%$ !"# 2:v

'&%$ !"# 2 !"# s '&%$ 2

G31

s 1 = · · · = sr

s1

'&%$ !"# p

'&%$ !"# 2

G29

Relation

t1

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

t1

t2

'&%$ !"# 2 tn−1

'&%$ !"# 2

'&%$ !"# 2

t1

t2

'&%$ !"# ()*+ d 2 /.-, tn−1

s

!"# t1 '&%$ 2 LL e t1

LL '&%$ !"# 2 rrr '&%$ !"# r t2 2

tu = ut

su = us

v ...

...

2

'&%$ !"# 2 tn−1

tu = ut

'&%$ !"# 2 tn−1 '&%$ !"# 2 tn−1

st1 = t1 s t1 t  t1 . . . 1   m termes

= t1 t1 t1 . . .   m termes

...

'&%$ !"# 2 tn−1

t1 = t1

...

'&%$ !"# 2 tn−1

t1 = t 2

...

'&%$ !"# 2 tn−1

st1 = t1 s

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

431

Table 6. Bons quotients minimaux en rang 2  W

 Diagramme de W

'&%$ !"# p

Ip,p (m)

m

s

'&%$ !"# p

Ip,q (md)

md

Diagramme de W

'&%$ !"# p

'&%$ !"# p

t

s m

s=t

'&%$ !"# q

'&%$ !"# p

s

t

s

t

e

f

e

f

'&%$ !"# /o /o /o ()*+ /.-, !"# !"# a c '&%$ b /o /o o/ '&%$ I˜a,b,c (e, f ) a s u s t

()*+ /.-, b t

Relation

sts . ..

'&%$ !"# q

m termes

= tst . ..

m termes

'&%$ !"# c u

su = us

4.8. Un exemple : G31 Soient 

     0 i00 1/2 −1/2 −1/2 −1/2 −1 0 0 0  −i 0 0 0   −1/2 1/2 −1/2 −1/2   0 1 0 0      s=  0 0 1 0  , t =  −1/2 −1/2 1/2 −1/2  , u =  0 0 1 0  0001 −1/2 −1/2 −1/2 1/2 0001    0100 1000 1 0 0 0 0 0 1 0    v= 0 1 0 0, w = 0 0 1 0 0001 0001 

 le sous-groupe de GL4 (C) engendr´e par s, t, u, v, w. C’est le groupe Soit W de r´eflexion complexe G31 .  ), le plus grand 2-sous-groupe distingu´e de W  . C’est un Soit G = O2 (W groupe d’ordre 64, engendr´e par       0 1 0 0 −1 0 0 0 −1 0 0 0  0 −1 0 0   0 1 0 0   1 0 0 0         0 0 1 0  ,  0 0 −1 0  ,  0 0 0 −1  , 0 0 −1 0 0 0 0 1 0 0 0 1     0 0 0 −i 0 0 1 0  0 0 0 −1   0 0 −i 0      1 0 0 0,0 i 0 0 i 0 0 0 0 −1 0 0

432

D. Bessis et al.

Les droites de la base canonique de C4 forment un syst`eme d’imprimitivit´e de G ; le groupe sous-jacent des permutations de ces quatre droites est le sous-groupe kleinien K de S4 (le sous-groupe engendr´e par les doubles transpositions). Les coefficients non nuls de la matrice d’un e´ l´ement de G sont soit tous dans {−1, 1}, soit tous dans {−i, i}. La repr´esentation naturelle de G est irr´eductible. Le centre de G est d’ordre 4. Le carr´e d’un e´ l´ement de G est une matrice diagonale a` coefficients diagonaux dans {−1, 1}. Ainsi l’exposant de G est 4.  , on consid`ere l’ensemble Etant donn´ee une r´eflexion g´en´eratrice r de W des r´eflexions dans G · r. C’est un ensemble a` 4 e´ l´ements. Pour chacun de ses e´ l´ements, on consid`ere une forme lin´eaire d´efinissant l’hyperplan de r´eflexion et enfin, on note pr le produit de ces formes lin´eaires. On a ps = X1 X2 X3 X4 , pt = ((X1 + X2 )2 − (X3 + X4 )2 )((X1 − X2 )2 − (X3 − X4 )2 ) pu = (X12 + X22 )(X32 + X42 ), pv = (X12 − X42 )(X22 − X32 ) et pw = (X12 − X22 )(X32 − X42 ). L’alg`ebre C[X1 , X2 , X3 , X4 ]G est engendr´ee par ps , pt , pu , pv , pw . C’est une hypersurface, i.e., le noyau du morphisme canonique C[Ys , Yt , Yu , Yv , Yw ] → C[X1 , X2 , X3 , X4 ]G , Yr → pr , est engendr´e par un polynˆome R. L’expression de ce polynˆome est plus simple dans une nouvelle base des invariants : p1 p2 p3 p4 p5

= X14 + X24 + X34 + X44 = 2(X12 X22 + X32 X42 ) = 2(X12 X32 + X22 X42 ) = 2(X12 X42 + X22 X32 ) = 4X1 X2 X3 X4

= −8ps + pt + 3pu + 2pv + pw = pu + 2pv + pw = pu + pw = pu − pw = 4ps

Alors, R = Y12 Y52 − 2Y1 Y2 Y3 Y4 + Y22 Y32 + Y22 Y42 + Y32 Y42 − Y52 (Y22 + Y32 + Y42 ) + Y54  sur C[X1 , X2 , X3 , X4 ]G se factorise par W = W  /G. L’action L’action de W induite de W sur ⊕i CYi est la repr´esentation de r´eflexion de W = S6 . Dans son action sur C5 , le groupe S6 laisse invariante l’hypersurface R = 0, qui est une singularit´e quotient, de groupe G.

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

433

 a` partir de W et G 5. Construction de W Dans les parties pr´ec´edentes, nous avons e´ tudi´e le cas d’un groupe de r´eflexion  par un sous-groupe W obtenu comme quotient d’un groupe de r´eflexion W distingu´e d’intersection compl`ete G. Dans cette partie, nous nous int´eressons au  e´ tant donn´es probl`eme inverse, a` savoir l’existence d’un groupe de r´eflexion W W et G. Sauf mention du contraire nous ne supposons plus que k est de caract´eristique nulle. 5.1. Un rappel de g´eom´etrie alg´ebrique On appellera sch´ema un sch´ema noeth´erien s´epar´e sur le corps k. Rappelons l’existence de clˆotures normales de revˆetements : Lemme 5.1. Soit Y un sch´ema normal, H un groupe fini agissant sur Y et π : X → Y un revˆetement e´ tale connexe. Soit f : Y → Y /H l’application quotient. Alors, il existe un revˆetement e´ tale connexe p : Z → X de X et un groupe fini G agissant sur Z tels que f πp : Z → Y /H est l’application quotient par G. D´emonstration. Soit k(X) une clˆoture s´eparable de k(X). Soit K  la clˆoture normale de l’extension k(X)/k(Y )H dans k(X) et Z la normalisation de X dans K  . Pour montrer que Z satisfait aux propri´et´es du lemme, il faut montrer que le revˆetement p : Z → X est non ramifi´e. Soit K = F F o`u F d´ecrit les extensions finies de k(Y ) contenues dans k(X) telles que la normalisation de Y dans F n’est pas ramifi´ee sur Y . L’extension K/k(Y )W est normale. Puisque k(X) est un sous-corps de K, on d´eduit que K  est un sous-corps de K, donc que πp : Z → Y est non ramifi´ee et finalement que p est non ramifi´ee. Proposition 5.2. Soit X un sch´ema lisse connexe simplement connexe sur k, G un groupe fini agissant sur X et W un groupe fini agissant sur X/G. On suppose que le lieu de ramification de G a codimension au moins 2.  agissant sur X, contenant G comme Alors, il existe un unique groupe fini W  sous-groupe distingu´e et tel que W /G = W . D´emonstration. Le probl`eme est de montrer que le revˆetement X → (X/G)/W est galoisien. Il suffit de le montrer pour un ouvert dense de X : nous allons le faire pour U le compl´ementaire du lieu de ramification de G dans X. Notons que U/G est lisse, puisque U l’est et U → U/G est e´ tale. Puisque la codimension du compl´ementaire de U dans X est au moins 2 et que X est lisse et simplement connexe, la vari´et´e U est simplement connexe [SGA1, X, Corollaire

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D. Bessis et al.

3.3]. Notons π l’application quotient X → X/G. En outre, le th´eor`eme de puret´e de Zariski-Nagata [SGA1, X, Th´eor`eme 3.1] affirme que le lieu de ramification de π −1 ((X/G)lisse ) → (X/G)lisse est vide, car s’il ne l’´etait pas, il serait purement de codimension 1. Par cons´equent, U/G = (X/G)lisse est stable par W . Le Lemme 5.1 permet de conclure que le revˆetement U → (U/G)/W est galoisien. 5.2. Application aux groupes de r´eflexion Nous utiliserons de la proposition pr´ec´edente le corollaire suivant :  un espace vectoriel de dimension finie sur k muni de Corollaire 5.3. Soit V ) et W un groupe fini sa graduation standard, G un sous-groupe fini de GL(V  agissant de mani`ere gradu´ee sur V /G. On suppose que G ne contient pas de r´eflexions et que k est alg´ebriquement clos de caract´eristique nulle.  de GL(V ) contenant G comme sous-groupe Alors, il existe un sous-groupe W  distingu´e et tel que W /G = W . D´emonstration. Puisqu’un espace affine sur un corps alg´ebriquement clos de caract´eristique nulle est simplement connexe, on d´eduit de la Proposition 5.2 . l’existence du groupe W ∗   . Puisque W  agit de mani`ere gradu´ee sur k[V ]G , Soit a ∈  V et w ∈ W l’´el´ement w( g∈G g(a)) est homog`ene de degr´e |G|. Par cons´equent, les  agit de mani`ere gradu´ee sur e´ l´ements wg(a) sont tous de degr´e 1. Ainsi, W ∗     est un sous-groupe de k[V ] et pr´eserve le sous-espace V de k[V ], donc W ). GL(V Remarque 5.4. (i) Si G contient des r´eflexions, le r´esultat n’est plus vrai : on /G e´ tant identifi´e a` V ). le voit en prenant G = W groupe de r´eflexion (V (ii) Le corollaire n´ecessite k alg´ebriquement clos. La partie §4.1 fournit des cas  agit sur V  ⊗R C mais pas sur V . o`u k = R et W (iii) Le corollaire reste vrai pour k alg´ebriquement clos de caract´eristique p, a` condition que les ordres de G et W soient premiers a` p, puisque le groupe fondamental d’un espace affine sur un tel corps n’a pas de quotient non trivial d’ordre premier a` p (´etant donn´e trois groupes finis H  H   Γ   avec H = O p (H ) et p  | [Γ : H ], alors H = O p (H  ), donc H  Γ ). (iv) Le corollaire est faux en g´en´eral pour k alg´ebriquement clos de caract´eristique p, comme le montre l’exemple suivant. On prend E espace vectoriel de dimension 2 sur k muni d’un endomorphisme de Frobenius F . Soit B un sous-groupe de Borel F -stable de GL(E) et U le radical unipotent de  = E/U F , G = U F 2 /U F et W = B F 2 /U F 2 . Alors, V  est un B. Soit V   espace affine de dimension 2 sur k, V → V /G est non ramifi´ee, W est un /G. N´eanmoins, le revˆetement V  → (V /G)/W groupe de r´eflexion sur V . n’est pas galoisien ; une clˆoture normale est donn´ee par E → V

Quotients et extensions de groupes de r´eflexion

435

 un k-espace vectoriel muni de sa graduation standard, Th´eor`eme 5.5. Soit V ) et Z = V /G. Soit V un k-espace vectoriel G un sous-groupe fini de GL(V gradu´e, W un groupe de r´eflexion sur V et L un sous-espace affine homog`ene ∼ de V /W tel qu’il existe un isomorphisme Z → L ×V /W V compatible a` l’action de k × . On suppose que G ne contient pas de r´eflexions et que k est un corps alg´ebriquement clos de caract´eristique nulle.  sur V  contenant G comme Alors, il existe un (unique) groupe de r´eflexion W  /G = W . En outre, G est un bon sous-groupe sous-groupe distingu´e et tel que W  distingu´e de W et W agit trivialement sur le quotient de V par l’espace tangent a` Z en 0.  r´esulte D´emonstration. Notons que W agit fid`element sur Z. L’existence de W /W   Z/W est un espace affine, W  est de alors du Corollaire 5.3. Puisque V r´eflexion. Soit E l’espace tangent a` Z en 0, vu comme sous-espace de V . Puisque W agit fid`element sur E et qu’il est de r´eflexion, il agit trivialement sur V /E. Quitte a` remplacer V par E, on est dans le cas o`u V est l’espace tangent a` Z en 0 et on conclut par le Th´eor`eme 3.2 que Z est une intersection compl`ete. Bibliographie [Ben]

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D. Bessis et al.

Note added in proof. Degr´es fantˆomes et e´ l´ements r´eguliers. Reprenons les hypoth`eses et notations de la Proposition 3.16. Soit χ˜ un caract`ere  contenant G dans son noyau. Soit χi le caract`ere irr´eductible irr´eductible de W de Wi tel que χ1 ⊗ χ2 ⊗ . . . soit le caract`ere irr´eductible de W = W1 × W2 × . . . induit par χ. ˜ Alors  Fχ˜ (t) = Fχi (t i ) , i≥1

o`u Fχ˜ d´esigne le degr´e fantˆome associ´e a` χ˜ . D’autre part, si w˜ est un e´ l´ement ζ -r´egulier (o`u ζ est une racine de l’unit´e)  et si (w1 , w2 , . . . ) d´esigne son image dans W , alors wi est un e´ l´ement de W i ζ -r´egulier de Wi .