Sur l'origine des grands ensembles. F. Dufaux, A. Fourcaut, 2004,. Le monde des
grands ensembles,. Paris : Éditions Créaphis.
Sur l’origine des grands ensembles F. Dufaux, A. Fourcaut, 2004, Le monde des grands ensembles, Paris : Éditions Créaphis.
Une notion chargée d’ambiguïté • •
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Naissance d’une forme urbaine en rupture avec l’ancienne diversité paysagère de la ville Émergence d’un urbanisme articulé à des utopies sociales et architecturales qui s’imposent à la fin du XIX e et dans la première moitié du XX e siècles. Les grands ensembles sont le résultat d’une multitude de courants, non seulement de ceux qui ont contribué à la définition du logement social à partir des cités ouvrières construites dès le milieu du XIX e siècle par la volonté du patronat, mais aussi de ceux qui ont préconisé de nouvelles fondations urbaines en s’appuyant sur une esthétique architecturale adaptée au logement du plus grand nombre.
Naissance du vocable • Apparu en 1935 sous la plume de l’urbaniste Maurice Rotival, il vise à « moderniser la banlieue » et à lutter contre la « lèpre pavillonnaire ». • Le grand ensemble n’a pas de définition juridique et ne s’inscrira jamais dans une catégorie prédéfinie du ministère de la Construction. • L’expression ne désigne pas un mode d’édification, mais plutôt une forme et un paysage caractérisé par un regroupement de barres et de tours sur un espace soumis aux règles du zonage.
Essai de définition(1/4) • Philippe Pinchemel, géographe, en donne une définition en 1959 : « Le terme de grand ensemble est appliqué à des réalisations de grande envergure comportant plusieurs milliers de logements et qui se veulent des unités résidentielles équilibrées et complètes », Revue Logement, n° 115, octobre 1959.
Essai de définition (2/4) • Du point de vue quantitatif, tantôt c’est le seuil des 1000 logements, tantôt celui des 500 qui prévaut. Ce dernier est formel : il correspond au seuil minimal nécessaire pour la programmation d’une ZUP après 1958. • Outre la taille, c’est le principe d’autonomie territorial qui est important ainsi qu’en témoigne l’expression de « quartier d’habitat collectif ».
Essai de définition (3/4) • Les grands ensembles ne relèvent pas tout le temps de l’habitat social. Juridiquement, le logement est défini comme « social » lorsqu’il a bénéficié pour sa réalisation du concours réglementaire et financier de l’État avec pour mission d’accueillir les couches les moins favorisées de la population. • Des grands ensembles en copropriété existent, qui ont été construits sans prime ni aide de l’État. • On ne peut pas les qualifier d’après leur mode de financement, parce que ce dernier est loin d’être unique.
Essai de définition (4/4) • Une notion chargée d’ambiguïté mais qu’on peut cerner à partir de 5 critères: – – – – –
La rupture introduite avec le tissu urbain ancien La forme (tours et barres) La taille (plus de 500 logements) Le mode de financement (aidé par l’État) et la globalité de la conception conduisant à la rationalisation, à la répétitivité et à l’inclusion réglementaire des équipements.
Logements collectifs à caractère social • Différentes catégories – Cités ouvrières – Habitations à bon marché – Cités-jardins (d’origine britannique) – Habitat social de masse (après la seconde guerre mondiale
Cités ouvrières • Voient le jour au XIX e siècle • Constituent un prélude aux grandes réalisations sociales du XX e siècle • Visent à loger les populations modestes même s’il s’agit de satisfaire en premier lieu aux exigences du travail, du maintien de la main d’œuvre et de son encadrement moral et normatif (contrôle social). • Elles restent très éloignées des grands ensembles, que ce soit par leur programmation, leur gestion ou leur réalisation effective qui dépend davantage des ingénieurs que des architectes.
Compléments… • Établir des diapos pour les autres catégories citées précédemment…
Bibliographie • • • • •
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